Liéres se bat contre un projet d’antenne 5G

Liéres est une petite commune du Pas-de-Calais

C’est une commune d’un peu moins de 400 habitants, située à 5 km à l’ouest de Lillers ; près de l’autoroute qui mène à Calais ; de l’autre côté de l’autoroute, se situent Lespesses (un peu plus de 400 habitants) et Saint-Hilaire-Cottes (un peu plus de 800 habitants.

Il y a déjà une antenne Orange à Saint-Hilaire. Free veut s’installer à Liéres.
Dès que le maire de Liéres, Didier Cretel, a appris qu’il y avait un projet implantation d’antenne sur la commune, il en a fait part en réunion extraordinaire de conseil le 2 mai. Ce conseil s’est prononcé à l’unanimité contre ce type d’installation sur son territoire.
Tous les habitants de la commune ont été avertis par la suite.

Voici le document distribué dans le village :

Antenne Lières 220627
Il semblerait que ce projet ne concerne pas directement la commune mais surtout les usagers de l’autoroute.

Une association vient de se créer dans le secteur : « Pas Sur La Même Longueur d’Ondes » (pslmlo). Elle s’occupe des implantations actuelles et à venir sur le secteur de Lestrem, Merville, La Couture, Calonne-sur-la-Lys, La Gorgue. Cette association apporte son soutien à la lutte menée dans la commune de Lières.

L’implantation envisagée se trouve en face d’une maison qui est aussi un centre équestre.

Le voisins sont vent debout contre ce projet.
La réunion publique qui a eu lieu à Lestrem le 29 juin a permis de montrer les enjeux : au niveau sanitaire, surveillance, projet de société.

Bien entendu, le Préfet est favorable au projet. Free se croit en territoire conquis et ne veut pas entendre parler d’explications du projet aux habitants ; la concertation n’est pas dans leur vocabulaire.

C’est pourquoi ils ont commencé la bagarre sans plus tarder… surtout en période estivale.

Voilà les informations que nous avons reçues sur le début des activités.

 

Pour bloquer l’accès à des techniciens free souhaitant effectuer des sondages de sol, une première manifestation a été organisée sur le terrain ce mardi 12 juillet, grâce à la mobilisation d’une petite vingtaine de personnes.

L’opérateur a signalé tout de suite que, la prochaine fois, ils seront accompagnés d’un huissier puis de la gendarmerie : c’est ce qu’on appelle avoir le sens du dialogue !

Le Maire de la commune a rencontré les commerciaux de free mercredi 13 Juillet en mairie ; bien sûr free reste sur ses positions ; ils disent que la commune est déficitaire en réseau.

Le Maire a proposé de mutualiser avec le nouveau pylône  Orange de St Hilaire ; à première vue free n’est même pas informé qu’un nouveau pylône a été installé il y a un mois !! Ils répondent que le pylône situé à 900 m est trop loin pour couvrir la commune !! 

 

On en est là pour l’instant.

Voici l’article paru dans Voix du Nord en date du 14 juillet

Il faut aussi remarquer que le maire de la commune voisine de Lespesses, Arnaud Picque, est aussi partie prenante dans ce combat.

VdN Liéres 220714

Les vacances sont les moments privilégiés pour les opérateurs : ils peuvent monter facilement leurs criminelles antennes car les personnes concernées sont en vacances ou démobilisées. Ce n’est pas le cas actuellement dans le secteur de Lillers.


Affaire à suivre.

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Un exemple dans le Pays Basque

Les anti-5G occupent un terrain à Saint-Martin-d’Arberoue pour empêcher l’installation d’un pylône

Cela s’est passé en octobre 2021.

Une cinquantaine de personnes se sont installées sur un terrain à Saint-Martin d’Arberoue, au Pays basque, pour empêcher l’installation d’un pylône 5G. Ils entendent rester sur place nuit et jour jusqu’à nouvel ordre.

Depuis ce lundi matin, une cinquantaine de personnes occupent un terrain de Saint-Martin-d’Arberoue pour empêcher l’installation d’une antenne 5G. Sur place, ils ont monté un barnum, transformé la bergerie en salle de conférences, déployé des banderoles et entendent bien rester sur place le temps qu’il faudra. Selon le collectif « Arberua Bizirik » qui réunit des habitants des trois villages de la vallée ( Saint-Martin-d’Arberoue, Isturitz et Ayherre), l’occupation aura lieu nuit et jour.

Des villages qui ont adopté au printemps des délibérations contre le déploiement de la 5G. Les propriétaires refusent la construction de cet équipement. Rien n’y fait. L’opérateur Free doit débuter ce mardi après-midi les travaux d’installation du pylône. C’est que les propriétaires avaient déjà signé un accord avec Free pour une telle installation, à une époque où il n’était pas encore question de 5G… et aujourd’hui, la multinationale refuse la rétractation des propriétaires. Sollicitée, elle n’a pas donné suite à nos demandes.

« La 4G marche très bien, on n’a pas besoin de 5G. La 5G c’est pour les voitures connectées, pour des livraisons par drones, je ne crois pas qu’on en ait besoin en Arberua… » (Florient Aphessetche)

L’opposition dans la vallée est vive. Elle s’est déjà manifestée le 29 mars dernier par un rassemblement des habitants qui avaient réussi à stopper les travaux. Ils espèrent rééditer leur « succès » ce mardi après-midi.

Une opposition non pas à la téléphonie elle même, « on a tous besoin de téléphoner, mais la 4G marche très bien, on n’a pas besoin de 5G, la 5G c’est pour les grandes usines, pour les voitures connectées, pour des livraisons par drones, je ne crois pas qu’on en ait besoin en Arberua… » lance dans un rire Florient Aphessetche, de la famille propriétaire.

La société numérisée promise est, pour les opposants à la 5G, un cauchemar. « De faux rêves » pour Eñaut Elosegui qui habite Ayherre et participe à l’occupation. Un cauchemar écologique selon Matthieu Amiech, éditeur et invité à animer une conférence lundi, qui rappelle que « la société numérisée qui s’accélère depuis les confinements est tout sauf écologique puisqu’il faut aller extraire des matières premières à l’autre bout du monde et sa consommation d’énergie est promise à multiplier par quatre ».

4G+ = 5G ?

Du côté de la mairie de St Martin d’Arberoue on rappelle l’opposition à la 5G. Mais le maire Antton Larraburu indique que le Conseil départemental lui a assuré qu’il ne s’agirait pas d’une antenne 5G, mais d’une antenne 4G+. Un système permettant aux nouveaux smartphones 5G de fonctionner… Un cheval de Troie selon les opposants qui n’ont qu’une confiance très réduite dans les engagements des opérateurs. Jon Eyherabide qui participe à l’occupation rappelle que « dans certains cas des contrats ont été établis sans jamais mentionner qu’ils ne passeraient jamais à la 5G mais en arguant qu’il ne changeraient pas de technologie, or c’est une seule et même technologie, il n’y a que le débit et la fréquence qui change ».

Mathieu Amiech, par ailleurs conseiller municipal à St Michel de Vax dans le Tarn, souligne l’absence de pouvoir local pour s’opposer au déploiement de la 5G : « ni les élus, de grandes ou petites communes, n’ont les moyens juridiques ou réglementaires pour s’y opposer, pas même les propriétaires, dès lors une opposition matérielle est plus que nécessaire ». Justifiant ainsi une occupation qui pourrait s’avérer sportive avec l’arrivée des engins de chantiers…

https://www.francebleu.fr/infos/environnement/l