Une commune belge à imiter

Poncelles, commune sans ondes  

Kristien nous a partagé son témoignage sur sa commune de Tintigny, dans laquelle un coin a été déclarée « quasi zone blanche ». Vous trouverez sur le dossier suivant des articles et le décret en question, à télécharger pour proposer à votre bourgmestre la même démarche ?

https://drive.google.com/drive/folders/1

En France, on est très en retard car on ne veut pas faire le lien entre ondes électromagnétiques artificielles et EHS

Tintigny : une zone préservée des ondes à Poncelle

Maux de tête, tachycardie, problèmes de sommeil, de concentration, troubles digestifs, acouphènes, … La liste des symptômes est longue. Certaines personnes supportent mal les ondes émises par les antennes GSM, le wifi, le Bluetooth, etc. Ces personnes sont ce qu’on appelle des  » électrohypersensibles « . L’hypersensibilité aux ondes, une maladie qui n’est pas encore reconnue mais dont se plaignent de plus en plus de personnes. C’est le cas de Kristien Pottie. Elle est bruxelloise et ses symptômes sont devenus insupportables en mai 2020, elle a, dès lors, décidé de fuir la ville, direction la campagne. Elle a trouvé refuge à Poncelle, dans la commune de Tintigny. Kristien a rejoint un habitat groupé qui est encore à l’abri des ondes et là, elle se sent mieux.  » Ici, ce n’est pas une zone blanche mais il y a beaucoup moins d’ondes… A Bruxelles, c’était devenu complètement invivable pour moi, ici, je me sens bien, je peux récupérer « , confie Kristien.

Restait alors à convaincre la commune de Tintigny de préserver l’endroit.  » Pour l’instant il n’y a pas beaucoup d’ondes dans ce lieu mais est-ce que cela va durer ? J’ai contacté le bourgmestre et il est venu jusqu’ici pour nous voir. Je voulais avoir l’assurance qu’il n’y ait pas de nouvelles antennes à l’avenir, et que la puissance des antennes n’augmente pas. Le bourgmestre m’a répondu qu’il allait essayer de faire quelque chose « , raconte Kristien.

Et effectivement peu après, une décision a été prise au conseil communal de Tintigny :  » On a décidé au collège et puis, au conseil communal à l’unanimité, de veiller à préserver cette zone des ondes éventuelles. Donc, on sera attentif, à l’avenir, à éviter qu’il n’y ait à proximité, des nouvelles antennes, etc.

On ne peut pas mettre les gens à la poubelle quand ils ne sont pas conformes au modèle habituel. Tout le monde est sur sa tablette, son GSM, mais d’autres souffrent, nous, en tant que mandataires responsables, nous sommes là pour trouver des solutions aux problèmes, c’est ce que nous avons fait « , explique le député-bourgmestre de Tintigny, Benoît Piedboeuf.

A noter que ce genre d’initiative communale reste encore rare.

https://www.rtbf.be/article/tintigny-une-zo

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Commentaire

C’est une démarche intéressante, notamment pour les EHS.

L’ANSES devrait sortir de France pour voir ce qui se passe notamment dans un pays voisin ! Mais on est trop cocardiers, trop fiers, trop sûrs de nous les Français : on sait tout.
Evidemment, il faudrait encore aller plus loin et refuser les antennes : vaste programme.

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Article de presse

Article poncelles l’avenir

Kristien ne sait pas vivre avec les ondes

Un habitat groupé voit le jour à Poncelle (Tintigny). Les habitants qui veulent y vivre souhaitent retrouver un mode de vie plus authentique. Kristien y habite, aussi, pour se mettre à l’abri des ondes.

Dans le paisible petit village de Poncelle (Tintigny), au sein de la rue de la Veillée, se trouve un habitat groupé baptisé « Imagine ».

Actuellement en travaux, il accueillera prochainement une petite douzaine de personnes réparties dans dix logements privés. Parmi les premiers arrivants, il y a Martine Deruisseau et Kristien Pottie. Originaire de Bruxelles, Kristien a choisi de vivre ici dans un but bien précis. « Je suis électrosensible. Cela veut dire que je ne

supporte pas la présence des ondes. Si je me trouve en présence d’un GSM, d’une borne wifi ou d’un appareil qui émet des ondes, je me sens mal. J’ai de fortes migraines, des crises de tachycardie, je bégaye, je tremble et à la fin je ne sais même plus parler », nous raconte- t-elle.

« Je suis équipée d’un électrosmog »

En Belgique, selon les rares chiffres récoltés sur le sujet, l’électrosensibilité concernerait 3 à 5 % de la population.

Une souffrance quotidienne, non reconnue par les mutuelles, qui complique la vie des personnes atteintes par ce mal.

C’est depuis mai 2020 que les maux de Kristien sont devenus insupportables.

« J’ai constamment un “électrosmog” avec moi. C’est un appareil qui me permet de mesurer l’intensité des ondes et d’identifier la source des émissions », explique-t-elle.

Pourtant, sur le site de la Veillée, lorsque l’on allume son GSM, on capte le réseau et même de la 4G. Si vous allumez un récepteur FM, vous pouvez aussi écouter la radio. Du coup, comment expliquer que ce lieu soit vivable pour Kristien si on parvient à capter des ondes ? « Ici, à Poncelle, il n’y a pas d’antenne GSM. L’intensité est plus faible et je ne souffre pas. Pour téléphoner, j’utilise le logiciel Skype sur un ordinateur connecté à internet via un câble », assure-t- elle.

Complexité du quotidien

Pour l’instant, internet arrivechez elle via… un modem 4G. Mais attention, celui-ci ne se trouve pas à proximité immédiate de Kristien. Elle l’a éloigné au maximum de son habitat et elle récupère la connexion grâce à un long câble installé entre son ordinateur et l’appareil. D’ailleurs, à titre d’exemple, lors de notre rencontre, il était impossible d’enregistrer l’interview avec l’application dictaphone” du smartphone, et ce, même en mode avion ! L’appareil de Kristien s’affolait lorsqu’il pointait le téléphone portable.

Nous avons compris à quel point la vie et le quotidien de Kristien peuvent être compliqués. « Pour aller faire mes courses, je ne peux pas aller partout et rester longtemps sur place. Même pour travailler, je ne peux pas me trouver dans un endroit exposé aux ondes, c’est très compliqué. J’utilise aussi des tenues spéciales qui bloquent les ondes. Mais ça coûte très cher, cela peut monter à plusieurs centaines d’euros », soupire-t-elle.

La commune de Tintigny protège le site

Le site de la Veillée jouit, depuis peu, d’une protection particulière des élus communaux tintignolais. « Le conseil communal a voté à l’unanimité le fait qu’il faut préserver cet endroit des ondes.

Il y a déjà eu des initiatives de ce genre en Suisse, mais chez nous, en Belgique, cela reste encore rare. Pourtant cette population existe et souffre. On ne peut tout de même pas mettre les gens à la poubelle », complète Benoît Piedboeuf, le bourgmestre de Tintigny.

Précisons, aussi, que cet habitat groupé n’est absolument pas dédié aux électrosensibles. « Les personnes qui vivent et vivront ici sont des gens qui veulent vivre de manière différente et en communauté. Nous prônons la solidarité, le respect le partage. Quand nous sommes ici, on fait attention à nos GSM, mais disons qu’on souhaite aussi vivre d’une manière plus authentique et simple. Ce mode convenait parfaitementà Kristien », explique Martine Deruisseau. Il reste encore plusieurs logements à acquérir sur place. Il faut se domicilier et participer à l’entretien de la copropriété.

À une époque où on cherche absolument à éradiquer les zones blanches, peut-être n’est-il pas si stupide de préserver quelques lieux des technologies sans fil. »

Infos auprès de Martine Deruisseau au 0497 29 90 37.