32 000 antennes 5G connectées en France

Nous exigeons un moratoire !

Il est aussi possible de se battre pour empêcher l’installation de ces antennes

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Sans débat ni évaluation sérieuse, la 5G se déploie extrêmement rapidement. Tous les jours, ce sont environ 200 antennes 5G qui sont connectées au réseau.

Or, selon un rapport du Haut Conseil pour le Climat, la 5G aurait un impact catastrophique sur les émissions de gaz à effet de serre du secteur du numérique.

Selon l’intensité du déploiement de la 5G, l’empreinte carbone pourrait croître de 20 à 55% entre 2020 et 2030. Une couverture complète du territoire en 5G d’ici 2030 augmenterait nos émissions de CO2 de 6,7 millions de tonnes, soit dix fois plus que les émissions de l’ensemble de l’éclairage public. Cette cinquième génération de téléphonie mobile aurait également pour effet d’augmenter notre consommation électrique de 16 à 40 TWh représentant entre 3 et 8% de la consommation hexagonale.

Selon l’Agence nationale des fréquences, l’arrivée de la 5G se traduira par un triplement du nombre d’antennes relais et par une augmentation de près de 30% du niveau de champs électromagnétiques. Le nombre de points atypiques au sein desquels l’exposition est considérée comme forte, voire très forte, pourraient croître de 50%.

Pire, avec la 5G, l’addiction au numérique va vraisemblablement s’amplifier. Alors même qu’un ado âgé de 13 à 18 ans passe déjà 6h40 par jour devant un écran, il y a fort à craindre que l’arrivée de la 5G va finir d’entraîner cette génération dans le gouffre numérique et ces multiples bulles cognitives.

En moins de 6 mois, ce sont plus de 32 000 antennes relais qui ont été déployées sans débat ni évaluation ! Les maires doivent adopter des moratoires locaux afin d’empêcher la généralisation de la 5G et de son e-monde

Message d’Agipourlenvironnement  et de Priartem

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Contre les antennes-relais à Talence (Gironde)

Les représentants de domofrance et de free mobile n’ont pas convaincu les occupants opposés à l’implantation de six antennes-relais sur le toit de l’un des bâtiments.

Chacun a campé sur ses positions, à Talence. Une vingtaine de locataires de la résidence Bois d’Arcy, opposés à l’implantation de six antennes-relais (dont 3 pour la 3G, 4G et 5G) sur l’un des bâtiments, ont participé à une réunion en présence d’élus, de représentants de domofrance et de freee mobile.

Ces riverains, en effet, refusent le projet de la société de téléphonie free mobile. Ils n’ont toujours pas accepté d’avoir appris la nouvelle pendant l’été par un simple panneau d’affichage. Ils disent craindre les conséquences des champs électromagnétiques sur leur santé et espèrent que le projet sera abandonné.
Ils dénoncent également  « une prolifération exponentielles de ces antennes-relais, un manque de mutualisation des opérateurs » et souhaitent obtenir de la part de domofrance, via l’agence régionale des fréquences (ANFR), une mesure du taux d’exposition actuel au niveau de leur résidence.

Etat des connaissances

L’un des tecniciens mandaté par le bailleur a tenté de les rassurer : « toutes les études prouvent qu’il n’y a pas de danger réel sur la santé, en l’état actuel des connaissances ». Il a souligné également que ces antennes étaient nécessaires au fonctionnement des téléphones mobiles, eux aussi de plus en plus  nombreux.
Du côté de la mairie qui a autorisé ces travaux, Guillaume Hanotin, conseiller municipal en charge de l’urbanisme, a indiqué que ce type de dossier ferait l’objet d’une’ publication en ligne sur le site internet de la ville. « Nous n’avons pas les moyens de nous opposer à ce projet d’un point de vue administratif sauf à évoquer des raisons d’urbanisme, plus précisément d’esthétique qui, en l’occurrence, ne se justifie pas puisqu’il est prévu que les antennes soient cachées dans de fausses cheminées », a assuré l’élu.

A noter que le maire a reçu de la part des opposants au projet une pétition comprenant une bonne centaine de signatures.

 sudouest.fr