Une question politique, sanitaire et environnementale

Les antennes 5G menacent notre qualité de vie et constituent un pilier indispensable de la société de surveillance qui s’annonce.

 Dans les années 60, les militaires ont compris l’intérêt des rayonnements électromagnétiques : armes invisibles, elle sont capables de neutraliser l’ennemi en toute discrétion. Ainsi en témoigne Barry Trower, ancien militaire de la Royal Navy. Pendant la guerre froide, comme en témoigne le rapport à présent déclassifié, les employés de l’ambassade américaine à Moscou ont été exposés pendant 9 heures par jour à des faibles signaux radars allant de 9 à 19 V/m. Des aberrations chromosomiques et des taux de leucémies élevées ont été détectées chez les personnes exposées. (cf CRIIREM). En 2016, ce sont 25 diplomates des ambassades américaines et canadiennes à Cuba qui ont dû être évacués en raison de troubles étranges : vertiges, maux de tête, acouphènes, problèmes cognitifs, problèmes visuels, troubles de l’oreille et du sommeil. Les scientifiques ont alors fait un lien possible avec une attaque aux rayonnements électromagnétiques. Avant que de servir à regarder des vidéos de petits chats et surveiller les populations, les rayonnements électromagnétiques ont été utilisés comme armes.

Plus quotidiennement, les ondes sont sources de nuisance. Des reportages diffusés à la télévision nous ont montré la détresse des riverains d’antennes : « Mauvaises ondes », « Eleveurs sous tension », « L’onde d’un doute ». Ils posent la question d’un lien entre l’arrivée d’une antenne et des troubles de santé graves : cancers de l’enfant, cancer du cerveau, électrohypersensibilité et autres atteintes du système nerveux. L’appel de scientifiques indépendants en est éloquent : ils sont certains de ce qu’ils ont observé dans leur laboratoire et ils ont déjà lancé plusieurs cris d’alerte.

D’autres sont obligés de taire leurs résultats : ainsi, les conclusions de l’étude Mobikid (portant sur les effets des rayonnements sur les enfants) n’ont toujours pas été publiées, alors que l’étude s’est achevée en 2017. Ont-elles été classées « Secret business », en attendant que le temps passe et que l’étude soit devenue trop ancienne pour susciter l’intérêt ? C’est Annie Sasco, ancienne chercheuse à l’INSERM, qui a eu le courage de dévoiler les coulisses du monde de la recherche dans différents médias (la 5, France Culture, France Inter).

Avec la 5G, le danger ne concerne pas seulement la santé de chacun ; il est aussi d’ordre environnemental et politique.

Quid de la sobriété énergétique?

 Des journaux aussi différents l’un de l’autre que Charlie Hebdo (cf n°du 1er juillet 2020) et L’Age de Faire avertissent des dangers de la 5G. Leur point commun : ce sont des journaux qui ne dépendent pas de l’argent des opérateurs et des multinationales pour vivre. Que disent ces articles ? Tout d’abord que la 5G est inutile : qui a besoin de d’apprendre par son téléphone que la couche du bébé est mouillée ? De plus, son installation est incompatible avec le respect des Accords de Paris sur le climat. En effet, le système 5G prévoit une interconnexion entre des milliers de satellites en orbite autour de la planète, qui constitueront un maillage autour de la planète, interagissant avec des antennes situées en hauteur, des mini-antennes cachées dans le mobilier urbain et enfin les divers objets connectés du quotidien. Tout ceci augmentera inéluctablement la consommation d’énergie. Où est donc passé l’objectif de sobriété énergétique ? Que font nos gouvernements pour arrêter les projets délirants d’Elon Musk ? Qui préservera le ciel, patrimoine commun de l’humanité ? (Cf le site Reporterre, qui a rédigé tout un ensemble d’articles sur le projet Starlink)

Surtout, la 5G met à mal la démocratie, parce qu’elle est aussi le support d’une société de surveillance globale, que le pouvoir chinois a déjà mise en place (cf le reportage d’Arte « Tous surveillés »). Aujourd’hui, qui est en mesure de délivrer les Chinois de ce totalitarisme numérique ? Malheureusement pour eux et surtout pour les minorités opprimées, personne. Charlie Hebdo nous avertit : l’entreprise chinoise Huawei fournit en matériel les opérateurs ; cette entreprise « est surtout une machine de guerre géopolitique, disposant d’un quasi-monopole sur le territoire africain. Multipliant les cas d’espionnage, Huawei est néanmoins présente à Boulogne-Billancourt (92), Issy-les-Moulineaux (92), Lyon et Grenoble. En 2015, Huawei s’est allié avec le français Alstom pour installer des « caméras intelligentes » à Valenciennes (59) » 

Aujourd’hui, nous allons droit vers une société où le contrôle et le traçage prennent le pas sur les libertés publiques. Le Parlement vote en ce moment une loi qui accroît les pouvoirs de la police, au détriment du droit d’informer. Les drones seront bientôt capables d’identifier les manifestants. Il sera facile de localiser les militants, ceux qui dérangent le nouvel ordre social numérisé : les travailleurs exploités et les défenseurs de l’environnement et de la santé.

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