Surveillance 2.0

La série-documentaire LSD

France Culture a produit la semaine du (29/30/31 mars / 1er avril 2021) une excellente série documentaire dans le cadre du programme baptisé…LSD. (lundi samedi dimanche?)

Une série documentaire d’Antoine Tricot, réalisée par Rafik Zenine

Ce thème dépasse largement les problématiques de l’Hexagone tant le 21ème siècle fait entrer la société mondiale  à l’ère de la surveillance numérique globale.

TOUS les pays sont concernés.

Les enjeux sont ici bien synthétisés..

D’où cette reprise  presque in extenso  des présentations du site de l’émission ! Le code couleur  signale spécifiquement  une reprise de texte tiers.

Cela vaut la peine de ré-écouter les quatre podcasts!

George Orwell, écrivain britannique clairevoyant avait mis en scène dans son roman 1984…rédigé en 1949

l’avènement d’une société surveillée globale donc hors des clous démocratique: on y est !

Pour en savoir beaucoup sur les 4 émissions

1/4 :   Le capitalisme de surveillance

https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-

« Smartphone, Sites Web, Objets connectés, tous récoltent des données sur ma vie privée. Mais à qui et à quoi ces données servent-elles ? Et finalement cette surveillance numérique est-elle vraiment problématique ?En fouillant dans mon smartphone et dans mon ordinateur, je me suis aperçu que des pisteurs récoltent mes données personnelles en permanence. Derrière les grandes entreprises que l’on connait bien tel Google, Facebook ou Amazon, se cachent tout un écosystème obscur qui fait commerce de mes données personnelles. La plupart du temps, celles-ci sont utilisées pour me proposer de la publicité la plus ciblée possible et en déduisent mes comportements, mes envies et mes humeurs. Mais elles alimentent aussi des algorithmes de prédictions dont le rôle est de me faire consommer toujours plus et toujours plus longtemps de contenu, comme par exemple des vidéos You Tube. Et, quand la régulation n’est pas à la hauteur, elles peuvent même devenir des armes politiques dans le but d’influencer des élections. Ce système a un nom : le capitalisme de surveillance et, je dois l’avouer, il me fait un peu peur…

Nos portables écoutent les publicités télé Sur la base du consentement de l’utilisateur d’utiliser le micro du téléphone portable à des fins commerciales pour diffuser de la bonne publicité, certaines applications vont permettre d’écouter les publicités télé grâce à un algorithme qui n’identifie que les publicités télé, et pour ensuite proposer une publicité en affinité avec ce qui a été passé à l’écran. Gonzague de la Tournelle

Publicité ciblée grâce à vos données Un site web financé par la publicité vend ses emplacements publicitaires. Les données qui ont été collectées sur vous vont permettre d’afficher la campagne publicitaire pour laquelle il y a le plus de chances que vous soyez intéressé et pour laquelle l’annonceur voudra payer le plus cher.

Armand Heslot

L’État et la difficile régulation du capitalisme de surveillance.Les États sont coincés maintenant. Comment réguler un capitalisme qui repose pour l’essentiel sur la surveillance ?

Christophe Masutti

2/4 Géopolitique de la surveillance numérique

https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-doc

« Depuis quelques temps, je regarde mon portable Huawei d’un œil soucieux. Et si les services secrets chinois s’en servaient pour m’espionner ? Ou bien les Américains ? Ou les services français ? Et d’ailleurs comment font-ils tous ces États pour surveiller internet ?Depuis l’affaire Snowden, il est devenu clair que les services de renseignement surveillent les infrastructures numériques. Les câbles et les data center par lesquels transitent nos données numériques sont devenus des enjeux géostratégiques majeurs. Mais je me demande ce que peuvent vraiment les services de renseignement. Enregistrent-ils vraiment tout ce que je tape sur mon clavier et tout ce que le micro de mon téléphone capte ? Ce qui est certain est que le cyberespionnage explose et les enjeux de puissance qui l’entourent sont de plus en plus importants. Et malheureusement cette militarisation du cyberespace porte préjudice aux simples utilisateurs d’Internet. Alors, qui m’espionne ?

Cyberespace : priorité stratégique pour les ÉtatsA partir de 2005-2010, le cyberespace est devenu une priorité stratégique pour les États, un nouveau champ d’affrontement. Ils ont investi des moyens pour protéger ce qu’ils considèrent souvent comme un cyberespace national ou pour projeter leur puissance dans le cyberespace. Aude Géry

L’État et sa cyberdéfenseL’Organisation de la cyberdéfense en France repose sur une séparation de l’offensif et du défensif. Car un climat de confiance devait être développé pour coopérer avec les acteurs économiques notamment pour leur défense. L’offensif a été confié au COMCYBER du ministère des armées et aux services de renseignement. Aude Géry

Des opérations d’espionnage ciblées Les opérations d’espionnage ciblées sont réelles. Le centre de recherche Citizen Lab à Toronto fait régulièrement état de campagnes d’espionnage contre des dissidents politiques ou contre des journalistes.

Aude Géry

La richesse des données à faible niveau d’informationCompte tenu de la quantité gigantesque des communications, si vous cumulez les données à faible niveau d’indice d’information, vous obtenez un renseignement extrêmement fort. C’est ce que permet le traitement massif des metadonnées.

Bernard Barbier

La légalisation progressive de la surveillanceLa loi renseignement de 2015 est venue légaliser tout un tas de pratiques de surveillance que les services de renseignement pratiquaient de longue date : la surveillance massive d’Internet au niveau des stations d’atterrissage des câbles sous-marins, un programme de la DGSE, ou les logiciels espions sur les ordinateurs et d’autres techniques encore.

Felix Tréguer

3/4 Dans les allées de la safe city

https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-

« Même lorsque je n’utilise pas mon smartphone ou mon ordinateur, mon visage, ma démarche, mes déplacements sont scrutés par des caméras intelligentes qui alimentent des algorithmes de surveillance. La technologie peut-elle rendre les villes plus sûres ? Depuis quelques années, la vidéo surveillance automatique s’est implantée dans plusieurs villes françaises. Un mouvement de villes et d’entreprises qui espèrent rendre les cités plus sûres grâce à l’utilisation de solutions technologiques. Ce marché de la safe city est encore balbutiant en France mais certains mettent en garde contre ce qu’ils perçoivent déjà comme une délégation de la surveillance de l’espace public à des algorithmes. C’est le cas notamment de l’association La Quadrature du Net et de sa campagne Technopolice. Intrigué (et un peu inquiet) j’ai donc décidé d’aller observer avec ces militants les dispositifs de surveillance numérique installés dans nos villes pour comprendre ce qui leur fait si peur.

Caméra automatique dans les rues Dans une rue dans laquelle il y a des vols, la caméra peut zoomer et si une personne approche de cette zone dans un temps donné, la caméra envoie une alerte au centre de supervision urbain. Un focus est alors possible sur quelqu’un qui pourrait commettre un délit. Christian Belpaire

Intelligence artificielle L’intelligence artificielle en vision par ordinateur nécessite trois étapes essentielles. La première étape est de composer la base de données. La deuxième étape est l’apprentissage de l’algorithme et la troisième étape est l’intégration à un système existant. William Eldin

Les origines de la smart city La smart city semble être au croisement de deux lignées historiques à la fois. L’approche sécuritaire du gouvernement des villes était déjà là avec les travaux du baron Haussmann dans le Paris des années 1860. Et, un siècle plus tard, c’est l’informatisation et le projet d’un gouvernement informatisé qui était à la mode dans ces années-là.

Felix Tréguer

4/4 Echapper à la surveillance

https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-s

 » Le maquillage anti-reconnaissance faciale, une technique de camouflage pour mes recherches sur le web, une formation en chiffrement de données, je ne recule devant rien pour échapper à la surveillance des algorithmes.

La surveillance numérique a pris durant la dernière décennie des dimensions hégémoniques. Il est peut-être temps de commencer à apprendre à m’en protéger. Car dans certains pays, en Chine par exemple, difficile de faire entendre une critique si l’on ne peut pas échapper à la surveillance que le régime fait peser sur les citoyens. En tant que journaliste, il me faut donc savoir chiffrer mes communications pour assurer la sécurité et l’anonymat de mes sources. Mais cela ne suffira pas à résoudre le problème du capitalisme de surveillance. De l’obfuscation au refus de l’utilisation de l’informatique en passant par la refonte d’Internet et de sa structure, je suis allé explorer différentes voies nous permettant de s’émanciper de la surveillance numérique.

Deux portables pour brouiller les pistes 

Ma stratégie est d’utiliser deux portables. Dans le premier, il n’y a pas de carte SIM et avec j’utilise seulement le wifi, il contient tous les logiciels chinois. Et l’autre, mon vrai portable, n’a aucun logiciel chinois.

Meiirbek Salanbek

Responsabilité journalistique

C’est la responsabilité du journaliste de dire à sa source de ne pas se parler sur WhatsApp mais d’installer Signal et de créer une adresse mail chez ProtonMail, pour discuter de façon plus sûre.

Jean Marc Bourguignon

Stratégie de l’offuscation

La solution qu’on a utilisée dans TrackMeNot a été d’injecter du bruit dans la recherche et cette offuscation offre la possibilité pour l’individu de camoufler ses traces et de diminuer la valeur de son profil. Helen Nissenbaum

Du maquillage contre la reconnaissance faciale

Certains maquillages viennent perturber la reconnaissance faciale. Le maquillage met en volume les creux et en creux les volumes pour faire en sorte que la caméra ne puisse plus reconnaître le visage.

Geoffrey Dorne

 

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