Questions à une EELV

Et intervention sur la 5G à Nantes

Ci-joint les questions que nous avons posées à la chef de file d’EELV sur Télénantes).

Bonjour.

L’association Résistance 5G – Nantes et les divers groupes qui y ont été associés lors du débat sur la 5G sont très inquiets du Great smart world, de la smart et safe city comme fait de société total imposé de force aux citoyens.

Cela recoupe 3 grandes préoccupations :

les libertés individuelles et collectives du monde du tout-connecté imposé à tous en violation des fondamentaux des droits français et européen. À commencer par le très problématique compteur/capteur Linky, 1ère pierre de la smart city, jusqu’au passe sanitaire sur smartphone, non moins quasi-obligatoire. Est-ce une préoccupation pour vous ?

la transition électronumérique telle qu’elle va est en totale contradiction avec la lutte contre les GES et le réchauffement climatique. Un débat citoyen sur toutes les énergies ne s’imposerait-il pas urgemment ? Champs d’éoliennes à perte de vue et voitures électriques sont-ils vraiment une solution allant dans ce sens ?

Vu la gravité des enjeux, l’énergie doit rester un bien commun à l’écart du marché et des privatisations (le Linky en est le 1er vecteur). Qu’en pensez-vous ?

– enfin, les études internationales indépendantes alertent sur les dangers des ondes électromagnétiques pulsées s’accumulant dans notre environnement. Soutenez-vous la Résolution 1815 du Conseil de l’Europe et le combat courageux que mène Michèle Rivasi d’EELV au sein du Parlement européen pour que l’ICNIRP soit définitivement discréditée pour conflits d’intérêts manifestes ?

Merci  pour votre réponse sur ces 3  points.

Association Résistance 5G – Nantes

Collectif Nantes1 anti Linky5G

Collectif 44 Nantes contre Linky

Cercle nantais pour une social-écologie critique

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Suite au débat sur la 5G réclamé par  l’Association Résistance 5G – Nantes, et suite à nos actions dans le cadre des manifestations internationales STOP 5G et le suivi de 2 médias locaux dont Télénantes qui nous ont écouté – car un moratoire n’était qu’un pis aller un peu commode pour se dédouaner, notamment pour nos Verts locaux électoraux très gênés aux entournures et plutôt persécutés par nous – nous étions présents à la conclusion du débat sur la 5G et à la présentation des décisions adoptées par Nantes Métropole (24 communes recouvrant 660 000 habitants).

Nous avons dit que le rapport de l’ANSES était le prototype d’un rapport non indépendant car sous tutelle de l’État, lui-même sous la coupe des lobbys.

Dit publiquement que ce rapport scientifique est une honte car il n’a pas tenu compte des grandes études indépendantes internationales existantes : Bioinitiatve, National Toxicology Program commandité par le gouvernement américain et l’étude de l’Insitut Ramazzini, pour le moins. Ceci concernant les fréquences actuellement utilisées pour la 5G, c’est-à-dire pas encore millimétriques (26 GHz). Ce rapport est constitué « d’experts » dont beaucoup ne relèvent pas  de la science médicale, et pour ceux qui en relèvent, un bon tiers pourraient relever de conflits d’intérêts manifestes si on considère leur CV.

Avons dit aussi que dans un rapport bien bavard qui se veut scientifique médical, trouver un long encart des RG disant que le mouvement anti-5G part de Suisse puis gagne Nantes (effectivement dès 2018), puis Albi, puis ici et là, est proprement scandaleux. S’il avait été soumis à des pairs pour validation comme pour des études indépendantes normales, qu’en auraient pensé les homologues suisses, allemands, belges, italiens, suédois ou autres ? Bonne question.

Nous avons fait remarquer que les institutions scientifiques locales (Service de santé environnementale du CHU de Nantes, celui du Service de biochimie, celui du Centre de recherche en cancérologie et épidémiologie de l’Université de Nantes, de l’INSERM locale) ont rédigé un  rapport scientifique en cours de validation : « Analyse scientifique de la nocivité potentielle des champs électromagnétiques artificiels environnementaux et implications concernant le principe de précaution vis-à-vis de la 5G ». Ce rapport basé sur les mêmes données de Publimed que celui de l’ANSES, n’arrive pas du tout aux mêmes conclusions. Après trois assauts (contribution au débat, Télénantes le 20 mars, et cette fois-ci encore), NM déciderait enfin de les consulter dans le cadre d’un observatoire sur la 5G. Il serait grand temps. À suivre donc de très près.

Avons dit que l’ANSES – avec plusieurs pistolets sur la tempe dont ceux de M. Thierry Breton au plus haut niveau européen, dont le cursus relève du pantouflage et du conflit d’intérêts manifeste, des opérateurs de téléphonie dont certains possèdent les plus grands médias – déclare que pour les fréquences de 26 GHz (ondes millimétriques), eh bien on ne sait pas. Ce qui n’est pas tout à fait faux, sauf qu’il existe des études de l’armée sur le sujet, notamment celui de l’US Navy déclassifié, aisément accessible par l’ANSES, que tout le monde peut se procurer et qu’il existe d’autres sources connues (rapports russes et tchèques, symposium international « Electronics Waves ans Biology » de Jouy-en-Josas organisé par l’Union Radio Scientifique Internationale (URSI), le CNRS, l’International Radiation Protection Association (IRPA), la Bioelectromagnetics Society (RMS, USA) etl’OMS, faisant état de résultats alarmants concernant les effets athermiques des rayonnements émis par les Radars sur ces fréquences, justement).

Après un long silence, Nantes Métropole nous a dit ne pas accepter les ondes millimétriques dans le mobilier urbain. Dont acte. Sauf que quand c’est décidé plus haut, la marge de manœuvre est faible, ont-t-ils ajouté…

Notre réponse : nous avons manifesté sur une place publique sous la statue du Pas de côté (photo consultable sur le Team international Stop 5G), et Nantes ayant la Présidence de France urbaine devrait sur cette question entraîner les autres villes et métropoles pour faire sécession sur cette question (notamment Rennes, Poitiers, Grenoble, Strasbourg, Tours, Besançon etc. – et pourquoi pas Paris puisque notre Présidente sera directrice de campagne d’Anne Hidalgo !!!). Il y a toujours l’excuse d’un Jupiter plus haut que tout : l’État, l’Europe. Quand est-ce que les métropoles prendront leur autonomie au lieu de rester dans une vassalisation qui n’est qu’une mauvaise excuse pour se dédouaner de ses responsabilités citoyennes ?

Re-grand silence.

Par ailleurs, NM (Nantes Métropole) s’oppose aux caméras à reconnaissance faciale sur son territoire. Dont acte.

Un observatoire sur la 5G sera créé – nous y sommes (pas très cordialement) invités. Les crèches et les écoles resteront en filaire et seront protégées le plus possible des antennes-relais. C’était une de nos demandes insistantes. Nous en espérons l’actualisation.

Les opérateurs de 5G demanderaient 15 V/m au moins. NM leur demande dans sa nouvelle charte de ne pas dépasser 5 V/m. 50 capteurs seraient disposés avec des mesures sur 6′ faites 12 fois par jour. Évidemment par l’ANFR…

Sur les espaces publics et privés (mais pas très clair sur ce dernier point), NM exigerait la mutualisation des antennes-relais. À suivre de très, très près.

Non abordé dans cette réunion car pas le sujet. Après des pétitions, de nombreux courriers et mails sans réponse depuis plus de 3 ans, notre Présidente de NM nous a enfin répondu au sujet du Linky. Elle aurait passé dès 2016 un deal avec Enedis pour reconnaître le droit au refus des « réfractaires » (sic). Le principal bailleur social Nantes Métropole Habitat nous a aussi répondu suite à notre courrier lui rappelant le droit au refus des particuliers (3 chambres d’appel dont celle très explicite de Bordeaux) : « les locataires peuvent  refuser le Linky ».

Super, sauf que nous ne l’avons pas vraiment constaté. Nulle part. D’où la nécessité de ressortir nos crocs.