Implantation d’une 5G

Les riverains de l’hypermarché à Saint-Herblain –près de nantes-opposés à l’implantation d’une antenne 5G

Les riverains de l’hypermarché Carrefour à Saint-Herblain en Loire-Atlantique ont manifesté devant l’accès aux commerces pour dire leur opposition à l’implantation d’antennes relais 5G sur le toit du centre commercial. Ils ont sollicité, les élus comme la direction de l’hypermarché, sans résultat.

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« Nous ne sommes pas contre le progrès, mais dans la mesure où il y a déjà beaucoup d’incertitudes sur les conséquences sur la santé de l’implantation des antennes, au-delà du fait qu’elles dénaturent le décor des riverains, les cacher par de fausses cheminées semble être l’arbre qui cache la forêt ». Soit trois fausses cheminées cachant six antennes relais.

Les riverains de l’hypermarché Carrefour dans la quartier de la Garotterie à Saint-Herblain, au nord-est de Nantes, se sont retrouvés une cinquantaine hier samedi 16 octobre, pour dire leur opposition à l’installation de ces nouvelles antennes. Les habitants évoquent une tour de télécommunications et un château d’eau à proximité qui pourraient accueillir ces nouvelles antennes 5G, et les éloigner des habitations.

L’an dernier c’était SFR qui avait fait le même projet, et avait renoncé, cette fois ci c’est Bouygues. « Pourquoi ne pas mutualiser les antennes sur un même support » interroge Samir Abidi ? « Le maire a évoqué l’utilisation du château d’eau » indique un habitant. Le maire de Saint-Herblain, Bertrand Affilé, c’était engagé l’an dernier, à la même époque, à mettre en place un moratoire sur l’installation des antennes 5G.

Et les habitants de demander au maire d’appliquer « le principe de précaution tant que l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) n’est pas claire sur les conséquences sanitaires de l’implantation d’une antenne-relais ». D’autant que, outre les habitants, une école et plusieurs crèches se situeraient dans le périmètre immédiat des futures antennes. Le maire a été contacté, des voisins ont été reçus par Jérôme Sulim, l’adjoint à l’urbanisme et l’aménagement durable, qui leur a promis une rencontre avec les opérateurs, « mais nous n’avons aucune réponse pour l’instant ».

Et le temps presse, « le délai pour le dépôt d’un recours est fixé au 26 octobre, sans discussion d’ici là, nous engagerons une procédure » indique Samir Abidi. Qui ajoute, « la clôture de notre jardin est commune avec celle de Carrefour, nous sommes très tolérants sur le bruit des camions dès cinq heures du matin, les travaux de nuit etc, nous allons reconsidérer notre attitude ».

Ce samedi 16, le directeur de l’hypermarché a fait savoir qu’il n’était pas là pour recevoir les manifestants. Il leur a fait savoir, par la voix d’une employée, qu’il n’est pas au courant du projet. Les riverains de l’hypermarché ont distribué des tracts pour prévoir de se retrouver de nouveau devant la porte d’entrée à 11h, le samedi 23 octobre. Commune, opérateurs et commerçant sont prévenus.

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