EHS vue de Bretagne

Un point de vue très intéressant et qui permet de continuer les échanges sur un sujet très complexe.

Remarque préliminaire des « Citoyens éclairés »

« c’est un peu tard que nous vous envoyons ce courrier, mais comme vous le savez, les ehs doivent gérer leur temps d’exposition, et parfois, ben… c’est stop…

Il y avait aussi importance d’échanger au sein de l’association pour faire une réponse commune.

Nous apportons notre pierre à la réflexion, la réflexion est importante vu le contexte global et mondial.

Nous vous souhaitons bonne lecture

Danièle Bovin »

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Après avoir discuté avec certains membres de notre CA, il en ressort les points suivants que nous souhaitons apporter dans la réflexion sur le projet de Loi de Santé Environnementale :

– l’association des citoyens éclairés a toujours considéré que c’était l’environnement qui était empoisonné, et déclenchait donc des symptômes chez les personnes EHS/MCS, et non les personnes qui étaient malades, contrairement à d’autres qui « supporteraient » les ondes électromagnétiques. Même le terme de « handicap » laisse entendre que ce sont les ehs/mcs qui sont « hors norme », alors que nous sommes victimes des lobbies téléphoniques, de leurs technologies, et de l’état qui marche main dans la main avec ces sociétés commerciales capitalistes.

– On ne peut pas se résoudre à « cautionner » l’empoisonnement de toute la planète, car nous savons très bien que tous les règnes sont impactés (végétal, animal, humain, quid du minéral ?) sous prétexte d’obtenir des pollueurs une « indemnité » qui revient à une autorisation de pollution.

– Nous sommes très vigilants à ne pas stigmatiser les personnes présentant des symptômes, avec une prise en charge qui viserait à les enfermer dans des cages de Faraday, ou camisole chimique (payée par les pollueurs), et accentuerait encore leur exclusion. Nous sommes également très vigilants sur les procédés utilisés par les lobbies, qui visent comme pour les industriels du tabac, de l’amiante, à cultiver le doute dans les esprits, qui ne demandent que ça, devant la dépendance extrême à ces technologies individuelles.

– En reprenant le texte « des théories de l’évolution de Darwin… » publié sur les moutons enragés, nous constatons que l’équipe du prof Belpomme de l’ARTAC, lors des recherches sur la génétique et les facteurs d’hérédité dit que l’observation montre que 90 % des cancers ont une origine environnementale, 5 % seulement seraient d’origine héréditaire, et 5 % dus au « hasard ». Mener des recherches sur les cellules cancéreuses, la seule « façon de reproduire expérimentalement le phénomène de cancérisation est d’introduire dans une culture de cellules normales un virus, ou un produit chimique, ou encore d’irradier les cellules… » (comment naissent les maladies prof Belpomme)

https://lesmoutonsenrages.fr/2019/11/24/des-theories-de-levolution-de-darwin-a-lobservation-du-milieude-lamarck-quel-impact-de-lenvironnement-sur-le-genome/

– le chiffre de 5 % de personnes reconnues aujourd’hui impactées par l’ANSES est totalement obsolète ! Il date de 2013, publié en 2018 seulement (La Brèche n° 1). L’étude de Hallberg et Oberfeld en 2006 en se basant sur les chiffres européens annonçait déjà 50 % de la population intolérante aux ondes en 2017, en stade 1 : c’est à dire que des problèmes de sommeil, pathologies cardiaques, fatigue, sans faire le lien avec les ondes. Et c’est chaque jour que sont publiés des articles sur le sujet, tout comme l’ANSES qui fait une étude sur la migraine, sponsorisée par un laboratoire pharmaceutique…

https://www.inserm.fr/dossier/migraine/

– Il semble que les positions de Mme Rivasi, ainsi que certaines associations EHS se réfèrent aux travaux du professeur Belpomme, qui jusqu’ici dénonçait l’effet délétère des CEM. Il parle aujourd’hui de « malades », et même d’une « maladie du système nerveux central » dans son interview par Ying Huang sur « esprits français ». Il nous apparaît qu’il s’agit ici d’une nouvelle position de sa part, il va même jusqu’à dire « qu’il y a des controverses qui existent parce qu’on ne connaît pas encore tout à fait l’action

des CEM sur le corps et le cerveau… » alors que des milliers d’études existent, et que la dernière étude ATHEM 1 et 2 (Autriche) prouve l’effet des CEM sur le génome sans possibilité de réparation de l’ADN. Il nous annonce également un colloque prévu pour fin 2023 avec le CIRC ou il est présent dans une commission au sein de l’OMS. (afin de revoir la classification des ondes) Mr Belpomme évoque également un « traitement » que nous connaissons bien, puisqu’il s’agit uniquement de compléments alimentaires visant à compenser les effets délétères des ondes, avec un coût mensuel de 200 euros que nombre de patients venus le consulter, n’ont pu suivre bien longtemps (Il a même répondu à une ehs adhérente le questionnant sur le coût qu’elle n’avait qu’à aller travailler pour se les payer !!!). Ce pourquoi notre position reste de se tourner plutôt vers les « services de pathologie environnementale et professionnelle » qui restent un service public hospitalier et gratuit. Cela représente également une large banque de données qui pourraient être exploitées si le ministère de la santé leur en donnait les moyens.

Dans cette interview, le prof Belpomme déclare également que ne sont EHS « QUE les personnes exclusivement atteintes par les basses fréquences » ! « ne rentrent dans l’EHS que les personnes qui sont intolérantes aux faibles intensités de CEM, et c’est d’ailleurs la difficulté de reconnaissance de cette maladie »

M. Belpomme dit aussi « qu’il n’y a pas de méthode qui permet de mesurer l’effet des CEM sur le corps humain, il n’y a que des effets indirects avec des symptômes cliniques et biologiques et radiologiques qui sont des conséquences de l’effet des CEM et qui sont non spécifiques. » Ce nouveau positionnement nous pose question, alors que tant d’ehs réagissent dès lors qu’ils se trouvent dans une émission d’ondes, et que l’on peut mesurer le courant induit directement sur la personne, ou l’effet par un holter cardiaque.

– Pour rappel, les marqueurs sanguins permettent de déceler l’EHS : histamine, protéine S100B, autoanticorps contre l’O-myéline, protéines Hsp 27 et/ou Hsp 70, nitrotyrosine, vit D2-D3 également urinaires taux de 6-hydroxymélatonine/créatinine, ainsi que la tomosphygmographie cérébrale ultra sonore (encéphaloscan)

– une circulaire de la Direction générale de la Santé Publique stipule que « la délivrance et le contenu de certificats médicaux attestant de l’électro hyper sensibilité d’un patient sont laissés à l’appréciation du médecin au cas par cas », ce qui de ce fait légitime la mention de l’EHS dans les certificats médicaux (note d’information DGS/EA1 n° 2014-171 du 26 mai 2014 relative à la gestion des risques liés aux radiofréquences, publiée au BO santé du 15 juillet 2014)

https://www.lescitoyenseclaires.org/pdf/EtSiCetaitLesOndes-book3.pdf

– Nous voulons rappeler enfin le risque de psychiatriser les personnes présentant des symptômes d’EHS (voir notre courrier à la MDPH du Morbihan qui convoquait les demandeurs devant un psychologue/psychiatre. Pourquoi ne procèdent-ils pas alors aux examens biologiques parallèlement ?). « Tous les pays du nord de l’Europe ont inclus l’électro hyper sensibilité dans les handicaps. En 2013, le Conseil des ministres des pays nordiques dans sont adaptation de la classification internationale des maladies (OMS ICD 10) a intégré la sensibilité chimique multiple (MCS) et l’intolérance électromagnétique dans la liste des maladies professionnelles. Ainsi le Danemark, la Finlande, l’Islande, la Norvège, et la Suède, tout comme le Groenland les Îles Féroé et Aland , ont intégré ces deux pathologies sous la classification R 68. 8 qui regroupe les « symptômes, signes et résultats anormaux d’examens cliniques et de laboratoires, non classés ailleurs. Lors de la décision, il a été recommandé de « ne pas classer ces troubles dans les catégories psychiatriques, sauf en cas de diagnostic par un psychiatre. L’électrosensibilité est entrée dans le répertoire des maladies en Allemagne en 2013. »

Enfin pour ce qui est de la construction d’une fédération, même s’il est bon aujourd’hui que nous puissions échanger sur le sujet, nous voyons qu’il n’existe pas de « base » commune répondant à toutes les associations représentantes des EHS/MCS. Ceci paraît prématuré.

Les citoyens éclairés ; Maison des associations ; 18 rue Larnicol ; 56600 Lanester

contact@lescitoyenseclaires.org       https://lescitoyenseclaires.org