L’expertise de l’Agence met en évidence la grande complexité de la question de l’électrohypersensibilité
Tout d’abord, il n’existe pas, à ce jour, de critères de diagnostic de l’EHS validés, et il résulte de l’expertise que la seule possibilité pour définir l’EHS repose sur l’auto-déclaration des personnes.
L’Agence conclut également que les douleurs et la souffrance (maux de tête, troubles du sommeil, de l’attention et de la mémoire, isolement social, etc.) exprimées par les personnes se déclarant EHS correspondent à une réalité vécue, les conduisant à adapter leur quotidien pour y faire face.
Les 40 experts, mobilisés pendant près de quatre ans, ont investigué un grand nombre d’hypothèses pour comprendre ces symptômes. Toutefois, les connaissances scientifiques actuelles ne mettent pas en évidence de lien de cause à effet entre les symptômes dont souffrent les personnes se déclarant EHS et leur exposition aux ondes électromagnétiques. Néanmoins, les symptômes, qui peuvent avoir un retentissement important sur la qualité de vie de ces personnes, nécessitent et justifient une prise en charge adaptée par les acteurs des domaines sanitaire et social.
À ce titre, l’Agence recommande de solliciter la Haute autorité de santé afin d’examiner la pertinence de formuler des recommandations destinées aux professionnels de santé pour une prise en charge adaptée des personnes se déclarant EHS. L’Agence recommande également de développer la formation des professionnels de santé sur la problématique de l’électrohypersensibilité, la formation des acteurs sociaux à l’accueil et à l’écoute des personnes se déclarant électrohypersensibles, ainsi qu’à la prise en compte, dans leurs pratiques, de leurs questions et de leurs attentes, et de favoriser la coordination entre les acteurs impliqués dans leur prise en charge.
L’Agence recommande également de poursuivre les travaux de recherche :
- en renforçant les interactions entre scientifiques et associations de personnes se déclarant EHS ;
- en soutenant la mise en place d’infrastructures de recherche adaptées à l’EHS, pour réaliser notamment des études de suivi à long-terme, et en veillant à ce que les conditions expérimentales soient contrôlées et prennent en compte les conditions de vie des personnes se déclarant EHS ;
- en pérennisant le financement de l’effort de recherche sur les effets sanitaires des radiofréquences.
https://www.anses.fr/fr/content/hypersensibili
Pour en savoir plus :
https://www.anses.fr/fr/system/files/AP2011SA
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Rapport anses sensibilité aux ondes
Le point de vue de PRIARTEM / Electrosensibles de France
Cette association suit ce dossier avec beaucoup d’attention depuis son initiation en 2013. L’association a été auditionnée par les experts de l’Agence en novembre 2014 et a été à l’origine de près de la moitié des contributions postées lors de la consultation publique sur le rapport pré-définitif en septembre 2016.
Pour l’association, ce sujet revêt une importance particulière puisque selon les évaluations menées à l’international, 5 à 8 % de la population montreraient des signes d’électrosensibilité à divers degrés – soit, rapporté à la population française, entre 3 et 5 millions de personnes.
L’association rappelle que la récente actualité scientifique tend à rendre la question du lien entre les troubles décrits et l’exposition aux ondes tout à fait crédible :
- une récente étude épidémiologique menée en Inde montre que l’ADN des riverains d’antennes est endommagé en comparaison à des personnes non exposées. Le stress oxydatif et les dommages à l’ADN pourraient expliquer, avant même de parler des problèmes sanitaires à long terme, certains troubles – maux de tête, malaises, irritabilité, asthénie… qui caractérisent le quotidien des personnes EHS.
- un consensus scientifique est désormais établi sur le fait que les radiofréquences provoquent des perturbations de l’activité électrique du cerveau y compris chez les personnes ne se déclarant pas électrosensibles ;
- Certaines études de provocation, menées en double aveugle, en extrêmement basses fréquences ou en radiofréquences, ont montré des effets sur les personnes électrosensibles (ex. Köteles 2013 ; Rea 1991)
- l’Université d’Amiens a montré que le rat est capable de distinguer un environnement électromagnétique, à très faible niveau. Les plus forts niveaux représentant une
astreinte pour l’animal, celui-ci met en place une stratégie d’évitement. Cette stratégie est payante car elle lui permet d’éviter de fragmenter son sommeil lent.
L’association sera présente lors de la présentation de cet après-midi à l’ANSES et pourra répondre aux questions des journalistes à l’issue de la réunion aux alentours de 17h.
« Communiqué – Rapport ANSES : Sensibilité aux ondes : « Il faut écouter les malades » – 27/03/2018
https://www.electrosensible.org/b2/index.php/commu
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Les symptômes de la sensibilité aux ondes EHS
https://www.ecoondes.com/ehs-sicem-traitement-d
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Un protocole innovant pour étudier l’électrohypersensibilité
https://environnement.brussels/news/un-pro
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https://www.lemonde.fr/planete/article/2018/03/27