A propos de la 5G : « Rester connectés MAIS PROTÉGÉS »
La position des Belges
Cette initiative citoyenne a pour objectif de « rester connectés mais protégés », en « demandant à l’UE d’adopter une réglementation qui protège notre santé, la nature, l’environnement et notre vie privée ».
La possibilité d’introduire une ICE (Initiative Citoyenne Européenne) avait été introduite dans le traité de Lisbonne de 2007 en étant présentée comme « une grande avancée de la démocratie » et comme devant être signée par 1 million de citoyens de l’UE pour aboutir. En réalité ce n’est rien d’autre que le droit d’adresser une pétition à la Commission européenne qui peut refuser d’enregistrer l’ICE avant même que les signatures soient recueillies, ce que, notamment, elle avait fait pour l’ICE contre le partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP), aussi appelé traité de libre-échange transatlantique (TAFTA). La Commission peut aussi classer sans suite le million de signatures exigé, ce qu’elle ne s’est pas privée de faire. Tant qu’à présent, sur une centaine d’ICE, une seule d’entre elles a abouti à un changement législatif ; il s’agit de l’ICE « Right to Water » (droit à l’eau) qui a obtenu l’exclusion de l’eau des directives de concessions de service dans le cadre des accords de partenariat public-privé.
Le million de signatures ne suffit pas : il y a une contrainte d’un minimum de signatures à atteindre dans sept États de l’UE au moins – ce minimum est le quorum par pays, quorum qui est défini en fonction du nombre des ressortissants d’un pays (par exemple 15 750 pour la Belgique).
Cette ICE à propos de la 5G a été acceptée par la Commission Européenne et la collecte des signatures a commencé le 1er mars 2022.
Pour signer : https://signstop5g.eu/fr
Remarque
N’y a-t-il pas un paradoxe à vouloir « rester connecté mais protégé » ? C’est du moins une évidence pour quiconque s’est intéressé de près à la littérature scientifique pléthorique sur les effets biologiques et sanitaires des champs électromagnétiques artificiels de radiofréquence, dont les premiers constats remontent à plus de 50 ans. Néanmoins, le Collectif a décidé de relayer cette initiative pour différentes raisons, ne fût-ce que pour la prise de conscience des dangers du déploiement de la 5G qu’elle pourrait susciter dans la population.
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La lutte contre la 5G est venue des USA, pays des GAFAM où sévit Elon Musk, et qui nous colle la peste 10 à 15 ans avant nous, pauvres Européens suivistes. Ils en sont à s’organiser pour déjà lutter contre la 6G et Metavers !
Ce n’est pas un hasard si c’est Arthur Firstenberg qui, le premier, a lancé l’alerte avec son Appel international demandant l’arrêt du déploiement sur Terre et dans l’Espace (signé entre autres par notre nationale Annie Sasco disparue depuis et Martin Pall récemment décédé).
Le même Firstenberg qui a interpellé la Cour Suprême des USA contre la folie Elon Musk./Starlink. Nous l’avons soutenu avec Robin des Toits et ACE Hendaye en tant qu’amicus curae. Il vient de perdre, certes, mais il ne croit pas plus que nous au Père Noël. Cela a permis une médiatisation, des actions de certains États limitant la 5G et l’intervention de l’aviation civile américaine. C’est déjà ça.
Arthur appelle à soutenir cette ICE, tout simplement parce qu’elle existe comme lutte internationalisée et qu’il y en a si peu (euphémisme). Le message tel que formulé, articulé sur Catastrophe écologique/Libertés/Santé, résume l’essentiel de notre lutte globale. Et on ne chipotera pas tant la situation est gravissime et qu’il y a urgence à se faire entendre.
Les Belges appellent à la signer malgré les mêmes réserves que nous, Ecologistas en accion aussi. On peut comprendre que ça coince encore du côté d’Alleanza italiana… disconnessi ! (mais d’autres groupes italiens ont signé).
Les interpellations préparatoires en cours de la Slovaque Petra Polovkova sont très intéressantes, notamment sur les satellites, les voitures autonomes, la nécessité de protection dans les transports bombardés d’ondes diverses.
Le sort de l’ICE Reclaim your face est assez inquiétant. Le signal envoyé aux gouvernements et aux lobbys qui tirent les (leurs) ficelles est : on propose aux citoyens de s’exprimer, ils râlent ici et là, mais au fond, ils sont divisés, ils chipotent sans fin entre eux et ne s’organisent pas. C’est d’ailleurs exactement ce qui est dit en conclusion du Rapport du Conseil de guerre économique et social européen sur la 5G (Bigre ! Cela nous rappelle un Chef de guerre de chez nous – rapport qui ne voit d’ailleurs pas d’utilité particulière de la 5G pour le grand public…).
Malgré nos réserves, nous avons donc signé et appelons à signer cette ICE qui n’est pas bien partie mais si elle n’aboutit pas, ce n’est pas si grave. (Mieux vaudrait toutefois éviter un fiasco total sous l’œil goguenard des lobbys). Elle n’est pas une fin en soi, mais un levier pour que nous internationalisions notre lutte de toute urgence et tentions d’accorder nos violons pour ne pas perpétuer couacs et malentendus, archipelisation et chapellisation. Y en a-t-il 36 ?
Ce doit être aussi un levier pour médiatiser notre combat. Nous être internationalisés nous a aidés à avoir l’écoute de médias à Nantes et plus loin.
Voilà pourquoi ce serait intéressant le 13 juin d’entendre Petra, un membre du team international, Jean Hudon, par exemple, et d’autres participants étrangers pour enfin nous… connecter à l’international !
(Nous doutons de la possibilité de la présence d’Arthur, débordé et qui vient d’être victime d’une très mauvaise chute lui aussi…)
Association Résistance 5G Nantes
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1° Effectivement, il est utile de relayer l’appel à signer l’ICE « Stop 5G rester connectés mais protégés » : en Belgique (voir leur message ci-dessous) et en Espagne, la position est de profiter de cette occasion pour argumenter autour, même s’ils n’adhérent pas à l’intégralité de la démarche
– en Belgique, ils argumentent sur une critique de la « démocratie participative » évoquée par l’UE pour ces ECI, et sur le paradoxe du « rester connectés mais protégés » (l’ICE étant déjà déposée auprès de la commission européenne, votre proposition – pertinente – de modification du slogan ne pourra pas être prise en compte).
– pour les espagnols c’était plutôt ces derniers temps le volet santé qui était mis en veilleuse (alors que c’était eux qui avaient initiés les deux premières ICE de 2013 et 2016 centrée sur « Pour une règlementation de l’exposition aux champs électromagnétiques (CEM) qui protège réellement la sante publique » …).
2° Effectivement l’échec de l’autre ICE « Reclaim your face » pose question : comme nous l’avions analysé avant de nous y lancer, les ICE sont un dispositif aux résultats opérationnels faibles (depuis 2012, une seule aura obtenu une prise en compte légale sur les plus de 100 engagées. Mais nous y sommes allés car nous pensions que c’était un moyen de rapprocher les points de vue entre pays et de mobiliser transnationalement.
Après coup, cela semble relatif : dans certains pays ces batailles contre les technologies sont beaucoup plus institutionnelles (le débat sur ces questions y est admis, ce qui n’est pas le cas en France où s’opposer à ces « progrès » est être ringard ou « complotiste »). Contrairement au reste de l’Europe qui se retire du nucléaire, on n’a encore eu aucun débat critique après Tchernobyl, Fukushima… Donc le progrès technologique est une notion toujours indiscutée en France depuis plus de deux siècles. Cela impose la nécessité d’une opposition plus frontale, qui ne sera suivie que par une partie de la population (mais 10% d’opposition au Linky, par exemple, peuvent suffire pour gripper la machine !).
Je pense que d’autres stratégies pourraient être plus efficaces pour une coopération transnationale :
– lancer des campagnes ciblées (pétitions, moins lourdes que l’ICE ?) : par exmple pour les enfants, à la fois sur l’eposition aux ondes et sur l’attention
– travailler à des coopérations juridiques voire de pression législative
* c’est le cas de l’actuel travail coordonné par l’EDRI sur le projet de réglement européen concernant l’IA (je l’ai relayé par cet article
https://halteaucontrolenumerique.fr/?p=1120)
* on pourrait procéder à un inventaire des actions judiciaires entreprises par pays (ce que font partiellement les belges ici
http://stop5g.be/fr/index.php#recours2022),
des pistes possibles et envisager comment coordonner ces actions
* le niveau européen est mobilisable, soit par des biais spécialisés (par ex, en ce qui concerne la protection des données personnelles en saisissant le Comité européen de la protection des données, CEPD), soit par des actions collectives en CJUE (cour de justice de l’UE, la Quadrature y a gagné récemment) ou à la CEDH (cour européenne des droits de l’homme).
Le collectif Stop Linky 5G Loire
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Nous avons commencé notre cycle de conférences directement au « Numérique Tour » organisé par la MAIF, grand-messe ludique des monts et merveilles du numérique.
Et notre message est bien passé lors de conférences, y compris auprès de gens du numérique.
Nous avons été rejoints sur le fond de notre message par les shifters44, ATTAC44, Green IT, Décroissance44. Nous pouvons partager un constat commun malgré des divergences (généralement sur les solutions proposées). Certains d’entre eux appartiennent au monde du numérique et c’est très important pour une prise de conscience générale.
Ce constat commun porte sur le désastre dû à la fuite en avant du tout-numérique à l’heure du dérèglement climatique, de l’effondrement de la biodiversité et de l’extractivisme honteux, parfois sanglant, éparpillé loin de nos yeux, cause inéluctable de conflits et de black-out. Tout ça : de la matière polluante et décidément bien sale sur tous les plans.
Il porte aussi sur le totalitarisme numérique en cours et la QRcodification/chosification massive en cours… Bref, notre « devenir chinois » en cours accéléré.
Le désastre de ce qui se passe au-dessus de nos têtes n’est pas encore bien intégré chez eux. Et il faudra bien faire le lien avec ce qui se passe sur Terre (et dans les Océans).
Donc, un consensus peut se faire sur Écologie-Libertés. En revanche, le volet santé ne les intéresse pas. Sur ce point, nous sommes bien seuls et il nous faudra traiter ce problème à part.
Une « union populaire » éducative est envisagée sur les 2 sujets de consensus auprès du grand public comme de publics ciblés (lycéens, collégiens, gens du numérique…), le risque étant de ne pas prêcher uniquement à des plus ou moins déjà convaincus.
Résistance 5G Nantes