Stéphane Lhomme attaqué en diffamation par Enedis

Cela s’est passé au TGI de Paris le 3 décembre

Compte rendu succinct

Je vous remercie d’abord pour tous les messages d’encouragements et les communiqués de soutien. Il n’est pas très agréable d’être poursuivi en justice, mais la question des incendies (parfois mortels) causés par les compteurs Linky mérite d’être mise en exergue, dans l’espoir de sauver des vies et, accessoirement, des habitations.

Finalement, quelques personnes ont pu assister à l’audience, mais il ne restait aucune place libre car, du fait du déroulement simultané du procès des attentats de 2015 et du procès Sarkozy, nous étions relégués dans une toute petite salle.

Comme prévu depuis la plainte à mon encontre et ma mise en examen, Enedis s’est bien gardé de mettre sur la table la question de fond, à savoir est-ce que le Linky cause ou non des incendies, pour pointer une phrase de mon site web supposée permettre de me faire condamner :

« Hélas, Enedis et les pouvoirs publics se réfugient dans le déni, le distributeur étant même accusé par plusieurs victimes de venir au plus vite dès qu’un incendie de Linky est signalé afin de faire disparaître toutes les preuves et de prétendre, ensuite, que l’incendie provenait d’une autre cause ».

Il s’en est suivi une bataille technique, en particulier sur les dates des éléments que nous avons produits : à nouveau, l’objectif d’Enedis n’est absolument pas (et même : surtout pas) de faire la vérité sur ces incendies, mais juste de me faire condamner et de m’étrangler financièrement : Enedis a demandé à ce que je sois condamné à 4000 euros de pénalité, mais aussi aux frais d’avocats, d’huissiers, etc (je préfère ne pas connaître le total !).

D’autres questions ont été évoquées, comme mes accusations contre les méthodes des poseurs de Linky : il s’agissait de montrer mon « animosité » à l’encontre d’Enedis et de ses salariés. J’ai pu préciser que mes accusations visaient les dirigeants d’Enedis (qui s’apprêtent à privatiser l’entreprise dans le cadre du projet « Hercule » de démantèlement du groupe EDF) et les sociétés privées chargées de la pose des Linky.

Un point amusant : Enedis a cru bon (toujours pour montrer ma supposée « animosité ») de citer les procès qui m’opposent à UFC-QueChoisir, ce qui montre bien la collaboration de ces deux structures dans la promotion du compteur Linky.

Hasard du calendrier, le jugement sera annoncé le jeudi 28 janvier 2021… Exactement le jour où se tiendra l’appel du triple procès que me fait UFC-Que Choisir (pour mémoire, j’ai gagné les trois jugements en première instance, UFC-QC a fait appel). Ce nouveau déplacement à Paris sera donc bien « rentabilisé », en espérant que le jugement ne soit pas défavorable…

Merci encore à toutes et tous, et continuons à résister au Linky et ses nombreuses tares, dont bien sûr les incendies.

Stéphane Lhomme

http://refus.linky.gazpar.free.fr

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L’animateur du mouvement anti-Linky jugé pour diffamation

Stéphane Lhomme retournera au tribunal à Paris le 28 janvier. Cette fois, en appel, pour l’affaire qui l’oppose à Que Choisir. © Crédit photo : Archives T.D.

Enedis a porté plainte contre Stéphane Lhomme. Le militant estime que le nouveau compteur connecté a provoqué plusieurs incendies. Délibéré le 28 janvier.

L’habitant de Saint-Macaire Stéphane Lhomme a fait un aller-retour à Paris ce jeudi 3 décembre. Il était convoqué à la 17e chambre du tribunal de grande instance. Le gestionnaire du réseau électrique français Enedis a porté plainte contre l’animateur du mouvement anti-Linky pour diffamation. Sur son site Internet, Stéphane Lhomme dénonce la dangerosité du nouveau compteur électrique connecté. Selon lui, ce compteur a déjà provoqué plusieurs incendies. Enedis estime que ces accusations sont mensongères.

Soutien des militants

L’audience s’est déroulée dans le calme jeudi après-midi. Des militants anti-Linky ont fait le déplacement à Paris pour soutenir Stéphane Lhomme. Dans ses réquisitions, le procureur a estimé que les propos du chef de file du mouvement anti-Linky étaient diffamatoires. Le jugement a été mis en délibéré au 28 janvier.

Sud Ouest