Si c’était les ondes ?

Malaise inexpliqué à Hasparren (64)

C’est l’hypothèse de l’association Next-up pour expliquer les malaises du 17 mai

« Le syndrome collectif inexpliqué » est « l’hypothèse privilégiée » par la préfecture pour expliquer la cinquantaine de malaises survenus au trinquet Darmendrail d’Hasparren, selon le  communiqué.

Venus des communes de Saint-Palais et de Bidache, 300 collégiens y étaient réunis pour répéter un spectacle. Une trentaine d’adolescents s’est plainte en même temps de maux de tête, de ventre, de picotements, suivis de quelques crises de panique. Treize enfants ont été grièvement hospitalisés à Bayonne.

Pas de monoxyde de carbone, d’intoxication alimentaire, de contamination de l’eau, de l’air, et rien d’anormal dans les analyses toxicologiques. L’effet domino aurait pu être engendré par « la température élevée dans la salle, le nombre d’élèves importants, et des activités à charge émotionnelle qui peuvent constituer une source de stress », conclut le communiqué préfectoral.

Entre deux antennes-relais

Basée dans la Drôme (26), l’associaiton Next-up organisation avance une autre hypothèse : celle des champs électromagnétiques. « Ces affaires sont chroniques en France, commente Serge Sargentini, président de l’association. Il y a des individus plus ou moins prédisposés à ces ondes. Ce sont des filles en majorité, qui portent des éléments métalliques comme des boucles d’oreilles, des appareils dentaires, des broches … Une fois que les malades arrivent à l’hôpital, tout est normal. Les analyses ne donnent rien ».
Le président de l’association cite l’hospitalisation de 17 collégiens à Chabeuil dans la Drôme en 2006, les allergies inexpliquées au collège de Betz dans l’Oise en 2007, et plus récemment, en 2014, les malaises mystérieux recensés au collège d’Artix, après sa rénovation. Dénominateur commun de ces évènements : la présence d’antennes-relais de téléphone mobile « dans l’axe des établissements scolaires » concernés.

Selon les recherche de Next-up, dans les bases de données, le trinquet haspandar se situe exactement sur le passage du réseau hertzien géré par le Département, entre deux stations situées à Hasparren, quartier Pachkoenia, et Ayherre, chemin de Sallaberryborda. « C’est la première fois que nous tombons sur un opérateur public, reprend Serge Sargentini. Cela correspond peut-être à un test effectué ce samedi ? C’est à l’enquête de le déterminer ».

Piste inexplorée

Vu « le sujet sensible », l’association ne communique pourtant plus ses résultats aux autorités. « Les affaires sont étouffées. Nous essayons seulement d’informer la population. Celle qui devrait intervenir, c’est l’ARS ; Ils connaissent ça par cœur ».

L’ARS se dit en effet « très prudente ». « Beaucoup d’associations se créent par rapport à la téléphonie mobile. Mais il  n’y a pas de véritable preuve scientifique de l’effet de ces ondes ». Les enquêteurs admettent pour leur part que la piste reste inexplorée. « C’est un domaine très pointu, pour lequel la plupart des gendarmes ne sont pas formés. Il va nous falloir trouver un spécialiste et en aviser le parquet ». A moins d’en rester au « syndrome collectif inexpliqué ».

« Pas d’incident »

Selon E. Dainciart, directeur du syndicat mixte la fibre 64, le faisceau hertzien identifié par l’association Next-up est en service depuis 2009. « C’est une route aérienne qui permet de transférer des données entre deux pylônes de façon à distribuer internet sans fil. J’ai vérifié auprès de notre prestataire Nomotech ; il n’y a pas eu d’incident ou d’intervention ce jour-là ». Pour l’Haspandar, l’hypothèse de Next-up n’est pas « plausible ».

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Pour en savoir plus sur les conséquences sanitaires dues aux ondes électromagnétiques, lire le document suivant :

Si c’était les Ondes 190505