QueChoisir attaque S. Lhomme en appel

Jeudi 28 janvier 2021 – 13h30

Cour d’appel de Paris

Compromission de l’UFC-QueChoisir avec Enedis dans le cadre de l’opération « Energie moins chère »

La direction de l’UFC-QueChoisir a fait appel après avoir perdu en première instance le triple procès qu’elle a intenté suite à la démonstration de sa collusion avec Enedis

Le 5 mars 2020, la 17ème chambre correctionnelle du Tribunal judiciaire de Paris a débouté l’UFC-QueChoisir (voir article joint), la plus grande association de consommateurs en France, lors du triple procès qu’elle a intenté au militant anti-Linky Stéphane Lhomme.

Alors qu’elle s’était opposée au programme Linky avant son lancement, la direction de l’UFC-QC a développé des positions extrêmement surprenantes depuis le début du déploiement des compteurs communicants en décembre 2015.

Dans les colonnes de Que Choisir ou dans les médias, la direction de l’UFC n’a cessé de prétendre que ni les communes ni les particuliers ne pouvaient refuser le compteur Linky alors que les faits montrent continuellement l’inverse :

– si de nombreuses délibérations municipales anti-Linky ont été annulées en justice administrative, cela n’empêche pas les élus d’en adopter et, surtout, un certain nombre de délibérations n’ont pas été attaquées dans les délais (deux mois) et sont donc définitivement valables comme à Chauconin-Neufmontiers (Seine-et-Marne) ou Saint-Macaire (Gironde).

– des centaines de milliers de particuliers ont réussi à garder leurs compteurs ordinaires sans jamais encourir les foudres annoncées avec tambours et trompettes par l’UFC-QC, zélé porte-parole d’Enedis.

Interpellé par ces positions plus que surprenantes de la part de l’UFC-QC, d’autant qu’il est avéré que le programme Linky est financièrement bénéfique à Enedis au détriment des usagers, Stéphane Lhomme a mis à jour la très probable explication de ce mystère.

Dans le cadre de l’opération « Energie moins chère ensemble » qu’elle organise annuellement, la direction de l’UFC-QC fait affaire avec le fournisseur d’énergie lauréat (il s’agissait de Lampiris-Total en 2016, lorsque l’UFC a attaqué en justice). Or, aux Conditions générales de vente (CGV) du fournisseur lauréat sont annexées celles du distributeur Enedis… qui prévoient de laisser le libre accès aux compteurs d’électricité.

Il est clair que la direction de l’UFC-QC ne peut garantir à Enedis le libre accès aux compteurs et, dans le même temps, soutenir le mouvement de refus des compteurs Linky pour lequel le principal moyen d’action est précisément… de refuser à Enedis l’accès aux compteurs !

Il apparait de fait que la direction de l’UFC-QC a choisi son camp, celui de son business avec les fournisseurs d’énergie et avec Enedis, au détriment des citoyens qui refusent légitimement les compteurs communicants.

Pire, en organisant cet appel d’offre annuel, dans le cadre d’une opération au cours de laquelle le fournisseur lauréat reverse de l’argent à l’UFC-QC (qui gagne aussi des adhérents au passage), on peut dire que la direction de l’UFC-QC a mis en place une curieuse « nouvelle forme de corruption« , dans laquelle c’est le corrompu qui choisit son corrupteur. C’est précisément cette accusation qui a été attaquée par la direction de l’UFC-QC, laquelle a été déboutée par le tribunal.

De même, les procédures conjointes, lancées sur ordre de leur direction par une rédactrice de QueChoisir et un chargé de mission d’UFC, ont aussi été déboutées. La multiplication des procédures par la direction de l’UFC-QC vise spécifiquement à briser financièrement qui ose porter la moindre critique à son encontre. C’est encore dans ce but qu’elle a fait appel et qu’un triple procès se déroulera à nouveau en Cour d’appel ce jeudi 28 janvier.

http://ace-hendaye.over-blog.fr/2021/01/28/01/21-1