On n’arrête pas le progrès !

Des robots serveurs dans les restaurants ; des capteurs « intelligents » pour prendre soin des plantes d’intérieur

Cela se passe aussi en France.

Depuis deux ans, sous prétexte de pénurie de main d’œuvre et de crise sanitaire, des robots serveurs ont été déployés par des restaurateurs aux États-Unis, en Chine, en Corée du Sud, et même en Espagne. C’est maintenant au tour de la France de tester les automates intelligents, pour remplacer les professionnels de la restauration !

Ils portent les plateaux, font les allers-retours, mais ne remplacent pas les serveurs

Près de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), un restaurant asiatique vient de se faire livrer son premier robot serveur depuis la Chine. Il vient appui du personnel en se chargeant des clients lorsqu’ils ne sont pas nombreux, entre les services par exemple. Pour qu’un client puisse être pris en charge par le robot, un opérateur doit le commander à tout moment via une tablette tactile. La gérante du restaurant rassure donc, « il ne s’agit pas de supplanter l’humain, mais de lui venir en aide ». Autre exemple en France, au restaurant l’Art et le bœuf de Saint-Marcel-lès-Valence, dans la Drôme. C’est le même principe : deux robots viennent assister les serveurs en leur évitant surtout les allers-retours et le port de charges.

Accessibles sur Internet, les robots sont déjà à la portée de tous les restaurateurs

12 500 €, c’est le prix qu’a payé le restaurant de Saint-Marcel-lès-Valence pour son robot serveur. Celui que nous avons vu dans le Pas-de-Calais est beaucoup moins cher : 5 000 €. Pour les gérants de ces restaurants, il a suffi de passer commande sur un site internet chinois, et le robot a été livré directement chez eux. Selon eux, l’investissement est rentable, et le restaurant de Boulogne-sur-Mer s’apprête même à en commander un deuxième.

https://www.francesoir.fr/societe-emploi/robots-serveurs-france

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Des capteurs intelligents pour prendre soin de ses plantes d’intérieur

La technologie, un obstacle entre hommes et plantes ?

Avec les confinements à répétition, de nombreuses personnes ont investi dans la végétalisation de leurs maisons et appartements en achetant toutes sortes de plantes. Pour assouvir ce besoin de nature et de couleurs à l’intérieur, les plantes sont une solution idéale, qui apporte plus de calme et de verdure aux espaces de vie. Cette tendance est universelle, et au Royaume-Uni, par exemple, la boutique en ligne de plantes d’intérieur Patch déclare que ses ventes ont grimpé de 500 % au cours de la première année de la pandémie. Aux États-Unis, les ventes de plantes d’intérieur ont augmenté de 18 % l’année dernière, et de 11 % en Allemagne en 2020. Attention cependant, tous les intérieurs ne sont pas des environnements adaptés aux plantes. Avant ou après avoir acheté des plantes, il faut faire particulièrement attention à la lumière et à l’humidité pour assurer leur survie. Pour aider les jardiniers en herbe, des capteurs de haute technologie sont maintenant disponibles.

Suivre l’état de santé des plantes à l’aide d’une app, est-ce vraiment utile ?

Grâce à des capteurs généralement alimentés par l’énergie solaire, des applications smartphone, connectées en Bluetooth ou Wi-Fi, permettent aux utilisateurs de suivre en temps réel les besoins d’une plante en eau ou en soleil, et de vérifier qu’elle est à la bonne température. D’autres applications permettent, en prenant une photo de la plante, de déterminer exactement de quel type de plante il s’agit, et de consulter ses particularités et des conseils de soin.

La technologie, un obstacle entre hommes et plantes ?

Selon les recherches existantes, le fait de posséder ne serait-ce qu’une petite plante, et de la garder près de soi, peut réduire le stress et l’anxiété en quelques semaines seulement. Les plantes apportent une sensation de calme et augmentent la productivité et la relaxation générale. L’observation à l’œil nu est une manière de communiquer avec les plantes et d’en prendre soin. Alors, ces applications et gadgets aident-ils à se rapprocher de la nature, ou sont-ils en réalité des obstacles à la relation entre hommes et plantes ? Le botaniste Silver Spence, directeur général du détaillant de plantes en ligne Friends or Friends, craint qu’en faisant appel aux nouvelles technologies, les gens n’améliorent jamais leurs compétences en jardinage. David Angelov, directeur général du site américain de jardinage Plant Parenthood, recommande aux propriétaires de plantes (qu’il appelle des “parents”) de ne pas négliger l’importance de se faire sa propre idée de ce dont une plante a besoin, sans passer par des applications ou des capteurs. L’idéal pour un “parent de plante” serait, selon lui, de devenir soi-même le “capteur”.

Auteur(s): FranceSoir