Obsolescence programmée

Lien avec le déploiement du Linky

1° arrêt et dépose d’un « ancien compteur » (parfois assez récent puisque les derniers modèles y passent aussi. Selon mes infos il se remplace ou s’installe environ 700 000 points de comptage par an.

Cet « ancien » compteur est chouravé discrètement et mis dans le véhicule du sous-traitant, remballé et donné à être démanteler par une entreprise d’insertion (c’est l’état qui paie alors que c’est une entreprise privée qui investit)….bonjour le tour de passepasse

Rappelons ici que tout ceci se fait sous le sceau de la loi de transition énergétique 2015-992 de 2015 qui demande aux collectivités locales dans certains de ses articles de participer activement à des objectifs de diminution des déchets (article 79 et 86 entre autres)…

Ici il faut compter 50 000 tonnes de déchets dont environ 10 000 non recyclables (selon présentation recyclage du 13 novembre 2013)

Nous manquons d’humour finalement….

2° Enedis installe des boitiers plastiques non ouvrables, (donc quand c’est cuit, tout est à jeter)  qui contient des pièces dont la durée de vie est estimée entre 10 et 17 ans selon les rigueurs du climat et fonction de l’emplacement du comptage…

Comme je l’ai déjà écrit ici, une analyse des charges d’ENEDIS du cabinet Schwartz and co s’étonne particulièrement de l’écart de trajectoire de la « VNC retrait » c’est à dire des pannes. Le rapport est de 2017.

Étonnamment on peut tout décortiquer dans cette analyse, sauf que l’opération de déploiement du Linky est en mode confidentiel

Pour une mission de services publics, on se demande ce que peuvent bien planquer tous ces loustics non ?

3° entre 2011 (expérimentation Indre et Loire et Lyon) et 2016 inclus, il s’est installé des capteurs de génération CPL G1, qui ont été abandonné pour le nouveau CPL G3 ; ce qui veut dire en clair que quelques millions de ces indics plastiques  électroniques de flicage sur besoins primaires de la population,  sont déjà en obsolescence programmée.

Applaudissements à la performance énergétique et à la volonté de faire durer le produit bravo…….

4° Pour faire un tour complet de remplacement forcé, il faut donc à peu près 5 à 6 ans… comme tous les Linky actuels sont en plastique non ouvrables, le prochain tour verra faire un nouveau tour complet, soit à nouveau quelques milliers de tonnes de déchets et un nouvel investissement de 7 à 10 milliards puisqu’on ne parle pas des 700 000 concentrateurs de 10 ans d’âge)

Quelle bande de … !!!

C’est finalement le seul sujet qui possède un support légal complet et qui fait l’objet de  publicités télévision en ce moment même.

 

Ah j’oubliais le comble de l’ironie dans ce barnum-circus de la « transition énergétique »

Pendant que ça déploie, sous harcèlements et au « nom de la loi », des millions de compteurs à jeter dans 10 à 15 ans, une loi « anti gaspillage » vient de paraître récemment.

Allez quoi un peu d’humour ça fait du bien de temps en temps. Voici l’introduction du document qu’on trouve sur internet et qui date de septembre 2019.

Extrait

Pourquoi une loi anti-gaspillage pour une économie circulaire ?

Pour informer, parce que 53 % des Français souhaitent consommer mieux et autrement.

Pour arrêter le gaspillage, parce qu’aujourd’hui on détruit 5 fois plus qu’on ne donne.

Pour lutter contre la pollution plastique, parce que seulement 26 % des emballages en plastique sont collectés et recyclés.
Pour rendre le tri par les citoyens plus simple et donc plus efficace, parce que seulement 50 % des emballages sont porteurs d’une consigne de tri.

Pour développer l’emploi local, parce que grâce à l’économie circulaire, nous pouvons créer 300 000 emplois non délocalisables et maillant l’ensemble de notre territoire.

Pour renforcer notre système pollueur payeur en créant 8 nouvelles filières.

Pour encourager ceux qui contribuent au réemploi et au recyclage, parce que 83 % des Français sont favorables au retour de la consigne.

Pour faciliter la réparation, l’accessibilité des pièces d’occasion, le réemploi et la réutilisation, parce que le changement de pièces lors d’une réparation est nécessaire dans 60 % des interventions.

Fin de citation

C’est y pas drôle  hein ?

Jean Luc

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Commentaire d’Alain

Cela serait étonnant qu’un compteur Linky qui comporte des composants électroniques soit prévu pour durer 10 à 17 ans. 10 ans me semble un maximum, c’est d’ailleurs la durée de vie maximale des gros ordinateurs d’entreprise en milieu protégé (humidité, température, poussière …), et dont la robustesse dépasse allègrement la boîte plastique Linky. Leur prix : 40 000 à 50 000 € quand je travaillais encore il y a 6 ans. Mais lorsque le compteur est à l’extérieur, je dirais 5 à 10 ans, 10 ans avec beaucoup, beaucoup de chance.  Donc effectivement, quand ils seront tous installés, Enedis (ou le nouveau nom de l’entreprise qui aura avalé l’entreprise), pourra recommencer, et nous à payer. Elle en profitera pour mettre encore plus d’électronique pour encore mieux nous pister et faire leur business.

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Commentaire d’Henri

Juste 2 précisions relatives au déploiement des compteurs sous CPL G1. Le protocole G3 était déjà en préparation mais non abouti, mais ils étaient trop pressés de gagner de l’argent sur notre dos. Évidemment les protocoles G1 et G3 ne sont pas compatibles et donc le remplacement très anticipé des G1 était prévu comme les remplacements des compteurs électroniques de deuxième génération non encore amortis. Cette obsolescence programmée et répréhensible est connue de beaucoup de collectifs depuis de nombreux mois. Les seuls à être sourd des nouvelles voies d’attaques sont justement les personnes en charge de notre défense et des dossiers en procédure.

J’ai eu des échanges, à de nombreuses reprises, par téléphone et par mails avec des avocats bien connus qui se font leur promo sur les pages des collectifs, concernant des nouvelles voies potentielles d’attaque telle que l’obsolescence programmée, les infractions aux normes d’application obligatoire et au principe fondamental de sécurité instauré par arrêté interministériel, aux modifications des conventions de servitude et d’usufruit, etc…, autant d’éléments qu’ils ont reconnu “sérieux et important” selon leurs propres termes mais qui n’ont jamais été utilisés.