Nous sommes en guerre contre la 5G

Un article très intéressant de nos amis belges

Si l’attention est actuellement entièrement focalisée sur le Coronavirus, il semble essentiel de prendre une longueur d’avance et de ne pas se laisser engourdir par la peur et saisir par la stratégie du choc, alors que le gouvernement prendra à n’en pas douter des « pouvoirs spéciaux » dans d’autres domaines que celui de la santé. Ainsi, concernant la 5G, dont la situation présente nous montre avec encore plus d’acuité à quel point nous n’en avons nullement besoin, ni aujourd’hui, ni demain, alors que nous sommes confinés chez nous l’Institut belge des services postaux et des télécommunications (IBPT) a annoncé l’octroi de droits d’utilisation provisoires visant à permettre l’introduction de la 5G.

En plein confinement, une consultation publique a lieu jusqu’au 21 avril… Ce n’est pas une blague! On nous prend pour des cons? Mais non… C’est juste que l’essentiel pour nos gouvernements, malgré les apparences actuelles, n’est pas la santé publique, la vie, mais la santé des multinationales.

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«  Toute société fétichiste est une société dont les membres suivent des règles qui sont le résultat inconscient de leurs propres actions, mais qui se présentent comme des puissances extérieures et supérieures aux hommes, et où le sujet n’est que le simple exécuteur de lois fétichistes  ».

Anselm Jappe, La société autophage

Le déploiement progressif dans l’espace social d’innovations technologiques pensées par et pour l’industrie, qui ont des influences, économiques, sociales, sanitaires, écologiques, donc un impact évident sur la société et le vivant, n’a le plus souvent jamais été décidé démocratiquement. Rappelons-le donc : voter pour un candidat n’a jamais indiqué un transfert de souveraineté et un accord tacite sur la liberté de ne pas nous consulter entre deux scrutins pour des questions essentielles. Quand ils ne s’embarrassent pas des circonvolutions habituelles, les journalistes aux ordres révèlent la réalité de la démocratie de façade dans laquelle nous vivons, comme Yves Calvi qui, lors d’un «  débat  » sur la réforme des retraites en France, énonçait : «  Pourquoi fait-on semblant qu’il y a des choix à faire alors qu’il n’y en a pas  ?  »(2). La décision du Premier ministre français d’engager le 49.3 lui donnera raison quelques semaines plus tard(3). C’est bien cela qui se passe : le vote est un blanc-seing, prétexte à tout faire pour satisfaire les intérêts des industriels et de la finance. Concernant l’invasion technologique de nos vies, l’opposition politique n’est que de surface, tous les partis s’accordant peu ou prou sur la fameuse «  transition  », laissant les TIC envahir l’école, les objets connectés se généraliser et les ondes s’amplifier, sans que le peuple n’ait jamais pu donner son avis à leur sujet.

On travestit toutefois nécessairement ces coups de force en bienfaits au seul service de l’individu et de la société, mais ceux qui ont un intérêt financier à la voir se mettre en œuvre sont les mêmes qui disposent des canaux pour nous informer. S’ajoute donc au fait de ne pas pouvoir nous prononcer collectivement sur ce que nous voulons ou non, celui de ne pas disposer d’une information largement diffusée qui nous permettrait de construire une opposition à ce qu’on nous impose. Cette stratégie qui prend la forme d’une décision de l’oligarchie, prise en amont de toute vie démocratique dans un contexte de privatisation de l’information, est propre à nos «  libérales-démocraties  » qui, pour nous donner l’illusion qu’on choisit soi-même ce qu’on a choisi pour nous, passent par plusieurs phases qui peuvent se chevaucher :

  1. Les choix technologiques qui sont proposés à un moment donné ont, avant même d’être rendus public, été pris antérieurement dans les Conseils d’administration des entreprises, les dîners d’affaires et réunions politiques, les forums internationaux et autres institutions supranationales non-démocratiques comme la Commission européenne. Ce qui dérange l’ordre établi n’atteint pas le stade du débat médiatique, mais est étouffé par toutes sortes de pressions, avant (on n’en parle alors pas du tout) ou après (on en parle mais peu et mal). Les transfuges du monde de l’industrie vers la politique et vice versa étant la norme, où que l’on soit on demeure au service des mêmes. Un exemple parmi d’autres  : Luc Windmolders, directeur du service juridique chez l’opérateur Base, a quitté sa fonction pour devenir directeur de la cellule stratégique Agenda numérique, Télécoms et Poste au cabinet du ministre Alexander De Croo. Pas étonnant dès lors que ce dernier nous réponde, lorsque le collectif stop5G.be interpellera le cabinet pour demander une rencontre : «  Nous n’allons pas arrêter la 5G. Nous poursuivons une politique qui veut stimuler au maximum le développement de la 5G. Si vous souhaitez une réunion sur les effets – à mon avis inexistants – des rayonnements, vous devez vous adresser à l’autorité compétente. Le gouvernement fédéral n’a aucune autorité sur les normes de rayonnement». Luc Windmolders a également travaillé pour l’opérateur de télécommunications néerlandais KPN et a siégé au Conseil d’administration de l’association européenne de l’industrie des télécoms ECTA, association internationale sans but lucratif enregistrée au Moniteur belge. L’ex vice-premier ministre britannique, Nick Clegg, n’avait-il pas lui été embauché par Facebook, pour «  adoucir les relations avec les autorités européennes»? José Manuel Barroso n’est-il pas passé directement chez Goldman Sachs après sa fonction comme Président de la Commission ? Jean-Claude Juncker n’a-t-il pas œuvré à faire du Luxembourg un paradis fiscal avant de prendre la relève de Barrosso ? Tout est à l’avenant : la fonction politique, si l’on sait parler aux lobbies, mais surtout leur répondre, fera office de strapontin propulsant vers les mêmes entreprises que l’on aura aidées en répercutant efficacement la pression industrielle sur les textes de lois et facilitant les décisions favorables à leur business.
  2. Lorsque certains choix industriels sont économiquement trop importants pour les entreprises, c’est-à-dire qu’ils promettent des marges de profit dont ils ne peuvent se passer dans un environnement concurrentiel, ces choix ne doivent surtout pas faire l’objet d’une contestation populaire qui risquerait de les voir échouer. Le débat médiatique ne peut donc avoir lieu et les titres de presse et de télévision sont performatifs, c’est-à-dire qu’ils parlent déjà au présent de ce qui n’est pas encore là. Télévisions, radios et journaux suivent et font exister dans la réalité ce qui n’existe pas, préparant les esprits à l’acceptation. Se crée alors naturellement dans la conscience du sujet l’impression que la chose est en quelque sorte déjà «  implémentée  ».

Deux exemples. Le magazine Le Vif l’Express publie en février 2020 un dossier sur la 5G, couverture pleine page : «  5G. Une révolution et des craintes  ». Le titre à l’intérieur du journal a oublié les craintes : «  Comment la 5 G va changer nos vies  ». Illustration de couverture : un grand 5G en rouge, la lettre et le chiffre remplis de lignes qui s’entrecroisent, symbolisant un réseau ; en arrière-plan la Terre vue de l’espace, et des petits icônes représentant un ordinateur, une manette de console de jeu, une tête avec casque virtuel… Le titre annonce ce qui n’est pas encore là, prophétise, et, par sa seule énonciation, génère un effet sur les consciences, car il faut imaginer que davantage de gens verront le titre que ceux qui consulteront le dossier. Dès lors, sous forme de perspective future inévitable, la couverture remplit une fonction publicitaire. Mais peu de craintes toutefois que celui qui se plongerait dans la lecture de ce dernier, trouve quelques arguments fondés qui lui permettraient de s’opposer. Arrêtons-nous plus longuement sur l’introduction de l’article, sorte de conte de fée futuriste : «  Au loin, le balai des grues du port, entièrement robotisé, ressemble à une immense fourmilière téléguidée. Le son d’une notification vous sort de vos pensées, pendant que votre voiture autonome vous emmène au bureau. L’agenda de la matinée s’affiche sur le pare-brise, à côté de la météo. Pour commencer, une téléconférence avec un partenaire japonais. L’appli de traduction simultanée se chargera de faciliter vos échanges. Le week-end s’annonce plus sympa  : vous aviez promis au fiston d’assister à un Real-Barça plus vrai que nature, depuis la maison, casques de réalité virtuelle vissés sur la tête. Un billet “VR 360”, c’est plus cher, mais ça vaut le coup. A tout moment, vous pouvez passer de la projection tribune à la vue joueur, comme si vous étiez sur la pelouse. Un nouveau bip met fin à vos songes. Un drone rouge et jaune de réanimation file à toute vitesse au-dessus de la voiture, qui s’écarte un peu plus tard pour laisser passer l’ambulance. Encore 8 minutes avant d’arriver. Juste le temps de vérifier que tout va bien à la maison : votre Home Companion a fini de passer l’aspirateur et vient de laisser sortir le chat  ».

La vie après le Corona ?

On aurait pu attendre du service public une autre fonction que celle de porte-parole de la Silicon Valley, mais non. «  A quoi ressembleront nos villes de demain  ?  », interroge la présentatrice de La Première (RTBF) ce matin du 20 janvier 2020. «  C’est la question que nous nous posons dans cet épisode. Avec la révolution technologique, on parle souvent de la smart city pour répondre aux défis urbains du futur. On vous emmène cette semaine pour une promenade en ville, direction 2060, c’est parti  » (Musique, fond de piano, voix féminine qui raconte la vie en 2060)

«  Il est déjà 7h22, son bol connecté vient de trembler, si elle n’a pas terminé son petit déjeuner dans 2minutes21, le trajet qui lui a été attribué devra être recalculé. C’est déjà arrivé trois fois depuis le début du mois, ça commence à faire un peu trop et elle pourrait prendre des pénalités. 7h24, elle jette les restes de ses céréales dans un trou au milieu de la table, la nourriture est directement aspirée dans les conduits du réseau de gestion des déchets. Une voix annonce : “56 grammes”. C’est bon, elle n’a pas encore utilisé son quota poubelle. 7h26, elle passe la porte, pile dans les temps. Le bracelet qu’elle porte vient de vibrer, le trajet a commencé. Elle ne sait exactement quel véhicule va arriver, où elle va passer, quel itinéraire, quels seront les moyens de transport : voiture autonome pour 4 personnes, capsule suspendue qui glisse sur un rail magnétique pour 25, train pour 300…, il y a plusieurs combinaisons possibles. Pas besoin de faire de requête particulière pour le voyage, une fois son horaire encodé au travail, le système sait qu’elle devra s’y rendre pour 8h00. Son trajet est recalculé en permanence en fonction des milliers d’autres trajets qui ont lieu en ce moment dans la ville, mais une fois que l’itinéraire est fixé, il faut s’y tenir. C’est le meilleur moyen pour que les trajets soient rapides, sécurisés, et qu’il y ait toujours une place assise. 7h26, c’est un deux roues qui arrive, avec chauffeur, c’est plutôt rare, il l’emmène à la gare, ce sera donc un trajet en train. 7h35, elle est assise dans le wagon, le trajet est rapide, fluide, calme. 7h56, elle passe la, porte du centre de commandement, son bracelet vibre, signale que sa présence au travail est enregistré. La porte du bureau s’ouvre, les écrans sont là, partout sur les murs, sa place l’attend. Une journée entière à regarder les images de caméras de surveillance, la foule, les déplacements, une journée à surveiller que l’activité de la ville glisse, sans accroc  ». Un rêve de vie pour cette jeune fille, n’est-ce pas ?

Nous sommes sur une radio publique belge, qui participe à sa manière de la folie collective. «  Pour bien comprendre de quoi il s’agit  », après cette petite promenade dans le futur qu’on prépare dans le présent, la journaliste reçoit Carine Basile, directrice du Smart City Institute… sponsorisé par Proximus, Total, Vinci Energies, la Région wallone et Digital Wallonia. A la radio publique, on ne vous aide pas à penser mais à vous habituer au monde que ces derniers nous préparent.

Ces deux passages, étrangement proches dans leur manière d’aborder l’avenir et de penser le monde, n’ont rien à envier à Orwell ou Huxley. Se projetant dans l’avenir, ces récits journalistiques permettent de mieux saisir une des caractéristiques des médias dominants, à savoir de feindre continuellement qu’ils ne font que représenter la réalité, la répercuter après-coups en quelque sorte, alors qu’ils en sont les créateurs. Ils ne sont rien d’autre que ceux qui donnent à la réalité la représentation qu’ils veulent, et qui en ont le monopole, permettant à la prophétie de s’auto-réaliser.

Pur hasard, décision prise par des journalistes manquant paradoxalement de temps pour s’informer ? Le 27 décembre, Datanews, magazine propriété de Roularta, au même titre que Le Vif, publie «  Groen et Ecolo sont sélectivement aveugles aux preuves scientifiques  ». Francis Leboutte leur envoie quelques jours plus tard un mail et demande un droit de réponse, concernant notamment «  les assertions de Monsieur Vanhuffel à propos de la pollution des ondes électromagnétiques, de leurs impacts sanitaires et les limites d’exposition  ». Le rédacteur en chef Kristof Van der Stadt lui répond : «  Le droit de réponse est réservé aux parties directement impliquées. Cela dit, d’autre part nous sommes prêts à mettre en évidence les vues de stop5g.be. Ce que je propose, c’est que vous transformez le texte en opinion au nom de stop5G.be, avec des références à des études pertinentes ? Qu’en pensez-vous ?  ». Passons le fait que ceux qui contestent ont des opinions, les autres ce sont des faits, même s’ils sont sponsorisés par les opérateurs. Après de multiples échanges et atermoiements, le rédacteur en chef prévoit la publication de l’article le 21 février, mais le 28, nouveau retournement : «  Il me faut apporter ici une rectification. Nous avons entre-temps entièrement passé en revue l’opinion et avons finalement décidé de ne pas la publier sous cette forme, parce qu’après mûre réflexion, elle ne répond pas aux normes qualitatives (sic) que nous préconisons. Mais par ailleurs, nous ne voulons certainement pas non plus passer sous silence l’existence d’organisations telles Stop5G, qui réfutent les normes d’ICNIRP, de l’Organisation mondiale de la santé et de l’UE. Ce que nous nous proposons par conséquent de faire, c’est de résumer votre point de vue et de l’ajouter à l’interview d’un expert en rayonnement que nous publierons un de ces prochains jours.  »

Les échanges se clôtureront le 2 mars par la réponse de Francis Leboutte au rédacteur en chef Kristof Van der Stadt : «  En fait, j’ai été informé que, le jour même de votre réponse, vous avez déjà publié ce dont vous faites état ci-dessous dans la version flamande de Datanews où, en ce qui concerne l’avis du collectif stop5G.be et mon article vous en dites à peine plus, c’est-à-dire que mon article “ne répond pas aux normes qualitatives que nous préconisons”. D’autre part, je constate que l’expert que vous avez interviewé, Eric van Rongen, est le Président de l’ICNIRP, l’institution dont l’indépendance par rapport à l’industrie et la validité des avis sont largement contestées par le monde scientifique. Mais quelles sont ces normes qualitatives ? Je doute que vous les ayez appliquées à l’article de Monsieur Vanhuffel publié le 27 décembre et auquel j’avais réagi, le trouvant particulièrement peu objectif. D’autre part, sachez que mon article est le reflet de ce que pensent les membres fondateurs du collectif stop5G.be parmi lesquels il y a 2 ingénieurs civils ainsi qu’un docteur et une licenciée en sciences physiques  ; que tous étudient la question de la pollution électromagnétique depuis plusieurs années et même plus de 10 ans pour deux d’entre eux. Il ne vous serait pas facile de trouver un tel concentré de compétence en la matière en Belgique  ».

On se demande en effet quelles sont leurs «  normes qualitatives  ». Sans doute celles des «   managers IT et les utilisateurs finaux dans les entreprises, les pouvoirs publics, l’enseignement et les associations IT  », et le «  public cible  » de Data News  : les «  professionnels IT, c’est-à-dire les CIO, General managers, Responsables RH et Finances  »7. Ce qui nous fait dire qu’on perd notre temps avec ces médias, le groupe Roularta faisant partie du problème et non de la solution.

  1. Alors que les gens entendent parler de «  ce qui va arriver», les industriels créent conjointement les objets qui établiront une sorte de lien de cause à effet. On parlait de 5G, mais pas des objets qui en auront l’utilité, il faut donc créer ceux-ci. Les smartphones, drones, consoles portables, caméras, robots… «  compatibles  » avec la nouvelle technologie, deviennent des «  causes  » qui demandent des «  effets  », et importent dans le corps social une véritable demande active. D’une chose pour laquelle les gens n’avaient rien demandé, la nouvelle technologie se mue en innovation générant de faux besoins, qui avec le temps deviendront indispensables par l’effet d’un choix politique, entraînant «  de tels bouleversements qu’essayer de s’en passer devient très difficile» (à l’instar par exemple de la voiture individuelle, de la carte de banque ou, pas encore, mais ils s’y attellent, du smartphone). Ainsi, ces faux besoins créés par le secteur publicitaire vont escamoter l’origine de l’offre et de façon pernicieuse, renverser son fondement profondément antidémocratique en quelque chose qui répondrait à une demande collective. Dans ce subterfuge, le mensonge est permanent.
  2. Une fois le besoin créé, l’objet ne peut plus se penser de façon systémique, c’est-à-dire être pris mentalement dans un contexte. Que la 5G et tous les objets dont la nouvelle technologie accélérera l’obsolescence (pour assurer la compatibilité) et augmentera la production (infrastructure pour assurer la couverture triplée), soient issus d’un esclavage moderne et d’un extractivisme destructeur est secondaire dès lors que l’objet est peu ou prou passé dans le domaine de l’addiction. On n’a jamais vu un héroïnomane en manque philosopher sur la condition sociale des cultivateurs de pavot.
  3. Si contestation conséquente il y a néanmoins, les forces de l’ordre médiatiques et policières n’étant pas parvenues à contrôler l’information et les corps, il faudra ressortir les vieilles tromperies, comme le sentiment national (le spectre de la «  Chine  » et de «  Huawei  »… «  L’Europe fixe des règles de sécurité stricte pour la 5G  », Le Soir, 30/01/20), pour feindre qu’on protège le bien commun, alors que parler de «  sécurité nationale  », c’est déjà passer une étape et accepter tacitement la chose. Cette contestation ne pourra bien évidemment pas faire l’objet d’une médiatisation. Si elle transparaît toutefois dans les organes d’information du pouvoir, ce sera à des heures de faible écoute et, toujours, sous forme caricaturale, sans laisser le temps de l’argumentation, pour un spectateur déjà quotidiennement noyé sous la «  nécessité technologique».

La totalité de l’article :

https://www.kairospresse.be/article/6

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Un petit avant-goût de plus d’une minute

https://www.youtube.com/watch?v=ryJ17W0I

Institutions européennes et lobby de la 5G : même busines !