Coupure d’électricité, pistage des chômeurs, limitation de puissance ? Pourquoi pas !
Il serait question de couper à partir du 15 septembre
https://www.cielvoile.fr/2022/08/linky-et-coupures-d-ele
une vidéo d’un peu plus de 2 minutes
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Argumentaire contre le pistage des chômeurs et la limitation de puissance grâce aux Linky
Nous sommes engagés actuellement dans deux actions juridiques concernant le Linky
– recours gracieux rédigé par Me Boda contre la décision de la CRE concernant la facturation de la relève ;
– actions Linky par Me Raffin auprès de tribunaux dans la région Auvergne-Rhône-Alpes ainsi qu’à Nancy, en Saône et Loire et dans le Gard.
Il semble utile d’argumenter autour de deux éléments nouveaux :
– l’utilisation du Linky pour la surveillance des demandeurs d’emploi telle qu’arrêtée par le décret du 29 juin (je l’avais mentionné dans un mail précédent) ;
– l’utilisation du Linky pour couper l’accès au réseau ou limiter la puissance délivrée en cas de difficultés d’approvisionnement énergétique. Cela était évoqué dans un article de Martine Orange, sur Médiapart (autre envoi récent). Son affirmation d’un décret à venir a d’ailleurs fait l’objet de tout un buzz médiatique, avec démentis outragés de membres du gouvernement (Pannier-Runacher, mais aussi Olivier Véran…).
Mais ces démentis ne sont pas si clairs, formels uniquement sur le court terme et, on l’a vu lors de l’imposition des pass, ce pouvoir peut très bien affirmer une chose et faire l’inverse quelques jours plus tard !
Je tente d’argumenter juridiquement dans le doc joint (pour le 1e point en intégrant certains éléments apportés par notre avocat, Me Raffin). Pour le deuxième, les arguments ressortent plus de la réduction de puissance imposée cet hiver à ceux qui auparavant étaient couverts par la trève hivernale.
Premier commentaire
Sur le deuxième point, je dirais qu’il n’est pas nécessaire d’insister démesurément sur un décret destiné à pratiquer des coupures ou réductions forcées. L’objectif est clairement depuis le lancement du programme Linky d’inciter les clients à contracter un abonnement moins cher dont la contre partie est l’acceptation d' »effacements ».
Cette automatisation des délestages est rendu nécessaire (sans qu’il soit besoin de guerre d’Ukraine ni d’arrêt de tranche nucléaire) par l’optimisation des installations qui doivent tourner à plein régime à plein temps (il ne peut dans cette logique exister d’unité de production tampons, au ralenti ou à l’arrêt en attente de demande de pic de consommation). Le programme Linky, c’est l’inversement du schéma de l’ancien service dit public : production adaptée en fonction de la demande / demande contrôlée en fonction de la production.
Tout ça nous le savons depuis 2015 et je crois qu’il serait plus constructif de le rappeler sans relâche plutôt que de s’éparpiller et de focaliser sur des scoops.
Deuxième commentaire
1° le buzz n’a semble-t-il pas été recherché par la journaliste : il est plus le fruit du système des fact checkers, ces pseudo journalistes payés par les grands quotidiens (au Monde, ils sont carrément financés par Facebook) pour débusquer les fake news qui pulluleraient sur les réseaux sociaux et, ainsi, délivrer la vérité vraie. Ils ont beaucoup oeuvré contre nous pour défendre le Linky, la 5G… On s’aperçoit aussi (grâce à Fakir, Médiapart…) que certaines boîtes spécialisées (Avisa…) ont produit des fake news « officielles » visant à nous discréditer.
On peut les laisser dire, je pense personnellement que, sans être hyper-réactifs, on gagnerait à faire des mises au point régulières, comme on a pu le faire par le passé par des communiqués collectifs.
2° Pourquoi les représentants du pouvoir réagissent-ils si fort ? Parce que ce type d’info est en fait vraie mais intervient trop tôt dans leur plan de communication.
3° Faut-il toujours répéter la même chose (que depuis 2015), au risque de ne pas être audible ? Certes dès 2015 certains d’entre nous savaient, mais un discours d’initiés ne peut qu’être ressenti comme une forme de condescendance qui ne passe pas. D’autre part, le contexte actuel de pénurie est radicalement nouveau : notre discours doit s’y adapter même si nous pouvons rappeler à cette occasion des principes déjà élaborés à l’époque.
Je pense que si des coupures sont instaurées comme envisagées (contexte nouveau), et que seuls ceux qui n’ont pas de Linky n’y sont pas soumis, le pouvoir ou les responsables d’Enedis tenteront de nous mettre en accusation. Laisserons-nous le faire ?
4° le propos de ce doc est judirique (même si ce 2e point est insuffisamment abouti : je ne suis pas avocat). Nous pensons ici que le juridique peut être utile pour faire avancer le dossier, renforcer nos droits face à l’arbitraire. D’autres pensent que le simple énoncé d’arguments en public suffira à l’emporter, le débat n’est pas tranché…
Troisième commentaire
RTE a d’autres outils dans sa manche, et ce depuis les décennies pour faire « baisser la consommation »:
– 4 échelons de délestage par zone, correspondant à 25, 50, 75 et 100% des usagers, hormi les prioritaires ;
– 5% sur la tension, en la baissant, la puissance soutirée baisse, mais risque d’effet pervers car le courant circulant peut augmenter et provoquer des surcharges d’ouvrages.
– réglages primaires et secondaires fréquence/ puissance sur les groupes de production.
Etc…
Ce sont des outils qui ont fait leurs preuves à une époque où linky n’existait pas.
Quatrième commentaire
Oui bien sûr que les méthodes existent pour faire face à une demande dépassant les moyens.
Mais n’a-t-on pas compris dès le lancement du programme Linky que cette innovation permettrait d’effectuer un délestage diffus, discret en réduisant la consommation sur un très grand nombre de foyers. C’est cela qu’apportait de nouveau ce petit boitier de commande caché dans un nouveau compteur tout vert, non ?
Et n’est-ce pas là la raison number one de sa création ?
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Stop Linky France – plateforme virtuelle d’information et de mise en relation nationale https://stoplinky-france.webnode.fr/
L’annuaire des collectifs anti linky est sur ce lien : http://www.stoplinky88.fr/les-collectifs-anti-linky-en-france/