Revue de presse d’avril

Une série de documents provenant de:

« Lève les Yeux »

« Association Citoyenne Environnementale » Hendaye

« Garage »

 

Revue de presse venue d’Hendaye

Nous voulons un droit inaliénable à la déconnexion, reconnu par la loi ! 

La connexion électro-numérique, c’est certes commode. Mais lorsqu’elle se transforme en obligation, elle conduit à une société orwellienne étouffante et discriminante. Qui, pendant ses vacances, n’a pas senti le bonheur d’être déconnecté de son patron et libéré des contingences matérielles ? Il est vrai qu’avec la disparition des “zones blanches” (là où le téléphone ne captait pas), cette sensation de liberté devient de plus en plus rare. L’ordiphone (appelé trompeusement “smartphone”), quasi-généralisé, nous rend dépendant et devient un boulet. Combien d’entre nous sommes devenus addicts à cette drogue douce qui captive notre attention, nous empêche de réfléchir et de cultiver des liens avec ce et ceux qui nous entourent ? Les réseaux “sociaux” nous influencent sans recul et la publicité, de plus en plus intrusive, nous manipule malgré nous.

Nous ne voulons pas de cette société déshumanisée

En 1949, la déclaration universelle des droits humains n’avait pas lieu de revendiquer un droit à la déconnexion numérique.

Sauf à vouloir transformer les personnes en objets connectés comme dans les délires transhumanistes d’hommes “augmentés”, il ne saurait être humainement acceptable d’être obligatoirement connectés dans la vie quotidienne, que ce soit au travail, chez soi ou pendant nos loisirs. Le développement actuel de l’intelligence artificielle, outre qu’elle est vexatoire pour l’humain, conduit au chômage et à la disparition des contacts réels entre nous. Quel monde nous prépare-t-on avec une éducation et une médecine dispensées par l’ I. A. ? C’est ce qui nous attend si nous laissons faire. Les confinements nous en ont donné un avant-goût. Pour Claire Médon, la Défenseure des droits : « il n’est pas possible d’imposer à tout le monde d’avoir un smartphone ! » (France inter, 5 juillet 2022).

Des services publics ne sont accessibles que par Internet, les lettres se dématérialisent, Doctolib règne sur la santé et avec la 5G, nous entrons dans l’Internet des objets et l’Internet des corps, donc l’arrivée des biopuces, des nanocapteurs à l’intérieur de notre corps, qui communiqueront sans fil avec les autorités sanitaires via notre ordiphone.

C’est un “progrès” pour certains, c’est un cauchemar pour nous, technocritiques. Si le système nous a déjà imposé l’ordiphone, nous refusons l’obligation de connexion et réclamons un droit à l’objection numérique quand et si nous le décidons, un droit inaliénable à la déconnexion pour tout le monde.

Nous ne voulons pas du tout électro-numérique

Les cas d’électrohypersensibilité se multiplient déjà et vont se multiplier encore plus avec les micro-ondes de la 5G. Les études scientifiques internationales sont alarmantes quant à la nocivité des ondes artificielles pulsées pour la santé humaine et animale, même si les lobbies des télécoms les minimisent systématiquement. Faudra-t-il attendre des dizaines d’années pour reconnaître ce danger comme ce fut le cas avec le tabac, l’amiante ou les pesticides ?

Certains refusent complètement l’utilisation de l’ordiphone, soit pour éviter une addiction et rester maître de leur temps, soit pour son coût, soit pour des raisons politiques (nous ne voulons pas d’un contrôle « à la chinoise »), soit pour des raisons écologiques.

Nous refusons le chantage à la pseudo-“dématérialisation” : l’économie électro-numérique n’a rien de virtuel, elle induit une gabegie énergétique et extractiviste pour fabriquer tous ses objets. Les ressources de la planète ne sont pas infinies et leur extraction conduit à une surproduction de gaz à effet de serre, à une destruction de la biodiversité alarmante, et jusqu’à l’exploitation d’enfants, notamment au Congo. Sans parler d’une immense consommation d’eau. Le tout électrique est, à terme, impossible. Préférons la sobriété à l’ébriété !

Pour protéger la planète, revenons au bon vieux papier, bien moins polluant ! Nous voulons garder des billets de trains, des chèques, des places de cinéma et des passeports en papier !

Contact et infos : Association Résistance 5G Nantes, 20 rue de Touraine 44000 Nantes

resistance5Gnantes@gmail.com

http://ace-hendaye.over-blog.fr/2023/04/nous-voulons-un-droi

Lettre du Collectif stop5G.be 

http://ace-hendaye.over-blog.fr/2023/04/lettre-du-collecti

Smartphones 5G : voici pourquoi la santé des utilisateurs n’est pas garantie ! 

http://ace-hendaye.over-blog.fr/2023/04/smartphones-5g-voici-po

Cri d’alarme des astronomes face à la pollution spatiale croissante 

http://ace-hendaye.over-blog.fr/2023/04/cri-d-alarme-des-astr

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Revue de presse de « Lève les yeux »

Addiction aux écrans

La dépendance des enfants et des jeunes aux écrans est de plus en plus documentée. A lire cette semaine : une étude publiée par Santé Publique France sur le temps d’écrans des enfants de 2 ans à 5 ans et demi ; ainsi qu’un reportage sur les adolescents accros au « gaming » dans Médiapart. A parcourir également, le site de « L’instituto Delete » : institut brésilien spécialisé dans l’addiction aux écrans.

La responsabilité des géants du numérique est par ailleurs de plus en plus dénoncée : le Conseil californien de l’éducation poursuit Meta pour négligence grave et pour avoir rendu les enfants dépendants des médias sociaux (Developpez.com) ; et les écoles américaines attaquent les réseaux sociaux accusés de nuire à la santé mentale des élèves (20minutes)

La captation de notre attention par les réseaux et plateformes numériques est désormais au service de la mesure de l’efficacité média (Journal du Net). Sur France Culture, un débat consacré à la régulation de TikTok passe malheureusement à côté d’une critique sérieuse de l’application.

Un peu d’espoir néanmoins du côté des jeunes qui délaissent leurs smartphones : article « Comment j’ai plaqué mon smartphone » à lire dans Télérama (version papier). Même si bientôt, l’arrêt de la 2G et de la 3G va mettre à mal les alternatives au smartphone (Reporterre).

Pouvoir de l’industrie du numérique et de la tech

Le poids du lobbying de l’industrie numérique et de la tech est considérable : allant du sabotage d’une proposition de loi interdisant les écrans publicitaires (Médiapart), jusqu’à l’équipement des hôpitaux en robots chirurgicaux pour la modeste somme de 14 millions d’euros (Médiapart).

Plus encore, les géants du numérique imposent leur vision du monde. Article à lire dans Médiapart sur le rôle éminemment politique de la Silicon Valley, et tribune d’Éric Sadin dans Le Figaro : « Ce n’est pas à l’industrie du numérique de dicter unilatéralement le cours des choses »

Malgré tout, certains prennent la parole : lire la tribune de Gérard Teulière, publiée dans Entreprendre : « Une alternative au tout numérique est nécessaire ».

Intelligence artificielle

L’intelligence artificielle continue de faire parler d’elle. Certains mettent en avant les pans de notre société qu’elle va bousculer : le monde de l’image (Le Monde), le monde du travail (Médiapart) ou de la politique (Le Monde). D’autres s’inquiètent : « Intelligence artificielle : sommes-nous en danger ? » (C ce soir, France 5). Mais le ministre du numérique de son côté s’oppose fermement à une interdiction de ChatGPT en France (L’Opinion).

Les enfants et les écrans

À la suite de la publication de l’étude Santé Publique France la semaine dernière, le temps d’écrans des plus petits a fait parler de lui : augmentation du temps d’écran (France Inter), dépassement des recommandations (Le Monde), addiction (20h sur TF1 & Vu) … Si les constats semblent être partagés, on regrette que les messages de préventions, les mesures prises et les réactions soient en demi-teintes. A ce sujet, lire le communiqué de presse du Collectif Attention en réaction à la proposition de loi pour une politique de prévention de l’exposition excessive des enfants aux écrans : « Santé des enfants ou profits de l’industrie numérique : il faut choisir ».

On notera également que l’étude est basée sur des chiffres récoltés entre 2013 et 2017, soit avant l’explosion de notre temps passé devant les écrans (notamment depuis la pandémie de Covid19), et qu’elle ne prend pas en compte les temps « cachés », eux aussi ayant des effets délétères (voir cette étude de l’Inserm sur l’impact de la télévision allumée en fond sur le développement cognitif des enfants).

Certaines voix s’élèvent tout de même, notamment celle de Virginie Maris, qui a tiré la sonnette d’alarme lors du dernier conseil municipal à Arles pour empêcher la distribution de tablettes dans les écoles : « Nous droguons nos enfants aux écrans ! » (La Provence), entrant ainsi en écho avec les initiatives déjà lancées (pétition à Poitiers, appel du collectif CoLINE).

Pour finir sur une note d’humour : une fausse campagne de sensibilisation.

Impacts des réseaux sociaux

Du côté des adolescents, les réseaux sociaux continuent leurs ravages, notamment sur leur santé mentale et leur bien-être. Eux-mêmes en sont conscients :

– Pour en savoir plus sur la façon dont les jeunes eux-mêmes perçoivent les effets négatifs des réseaux sociaux sur leur propre bien-être, lire l’article « Do the kids think they’re alright ? » (After Babel).

– A Bordeaux, des étudiants ont pris conscience de leur addiction et ont créé le « No scroll day »

– A lire dans Le Monde, une tribune de Julien Auriach sur TikTok : « L’absence de régulation est la porte ouverte au saccage de l’attention des plus petits »

– La newsletter OFF #5 offre une analyse étoffée et des arguments détaillés autour de la question : Pourquoi il serait légitime d’interdire les réseaux sociaux aux mineurs ? (S’inscrire à la newsletter).

Numérisation du monde

Les algorithmes envahissent nos vies jusqu’à façonner un « capitalisme de surveillance » (documentaire sur Arte : « Algorithmes : vers un monde manipulé »), où règnent la désinformation (article dans Le Monde), la dépendance à la machine (jusque dans le deuil… Lire à ce sujet l’article « Love, Death and Chatbots dans Socialter n°56) et en bout de chaîne, l’exportation des déchets électroniques toxiques vers l’Afrique (reportage dans Reporterre).

Pour finir, une recension de La guerre de l’attention, comment ne pas la perdre, par François Fouchet. 

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Au Garage

Cette semaine, on s’intéresse aux pratiques policières en garde à vue, en particulier en ce qui concerne l’accès à nos smartphones, et on soutient la saisine du Conseil constitutionnel au sujet de la loi JO.

Smartphone et garde à vue : ce qu’il vaut mieux savoir

En ces temps de conflit social permanent, la criminalisation de l’activisme politique est très visible. Et la police, chargée de restaurer la paix sociale à coups de matraque et d’arrestations, ramasse tout ce qui passe à sa portée. Nul besoin d’être un dangereux révolutionnaire, le couteau entre les dents, pour connaître aujour’hui les joies de la garde à vue après une manifestation ou un rassemblement.

Or, la police dispose aujourd’hui de moyens disproportionnés pour s’immiscer dans nos vies : l’identification biométrique poussée jusqu’au prélèvement de l’ADN, l’exploration de nos smartphones, ces mouchards très bavards que nous trimballons volontairement dans nos poches, et le fichage dans d’innombrables fichiers alimentés, conservés et croisés sans contrôles véritables…

Pour une association qui veut « défendre les libertés et les droits à l’ère du numérique », il était inévitable de se pencher sérieusement sur cette question. Première partie de cette analyse : comment nos smartphones peuvent nous trahir en garde à vue. Que disent les lois, et quelles sont les pratiques réelles des policiers ? Lisez l’article pour tout savoir, et n’hésitez pas à le faire circuler auprès de vos proches qui iraient manifester, avec ou sans casserole.

Lire l’article : 

https://www.laquadrature.net/2023/04/28/en-gav-