Le livre noir du Linky

Un document réalisé par le département du territoire de Belfort

Au sommaire

  1. Le tour de passe-passe du passage des kWh aux kVA
  2. Le mensonge de la gratuité du compteur pour l’usager et la facturation de la relève à pied
  3. Le mensonge sur les économies réalisées par le consommateur. La non-fourniture du module ERL
  4. Les dépenses complémentaires occasionnées aux consommateurs équipés du Linky
  5. Incendies de compteurs, défaut de pose et non-respect des normes à la pose. Compatibilité des appareils domestiques avec le CPL émis par le compteur
  6. Intrusion du CPL dans le domicile privé
  7. Les effets du CPL et du WI-FI du module ERL sur la santé
  8. L’exploitation des données recueillies par Enedis. Possibilité de fraude par des tiers
  9. Le fonctionnement du Linky et de ses accessoires engendre une surconsommation électrique au niveau national. Le gaspillage dû à la réforme des anciens compteurs
  10. Les compteurs communicants dans le monde

Lire le document : Le Livre Noir du LINKY 90

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Un commentaire de P. Goyaud

Ayant parcouru le livre noir du Linky, je salue l’initiative du collectif du 90, mais déplore qu’en page 5 il soit demandé « l’ERL pour tous » et gratuit, soi-disant pour contrôler sa consommation.

Je ne valide nullement cette proposition, car l’ERL communique avec l’afficheur déporté en Zigbee 2,4 GHz pulsé à 10Hz, comme le Wi fi, donc aggrave sérieusement l’électrosmog.

Par ailleurs, l’ERL permet la liaison avec une box (clé Atom) et aussi la communication avec les objets connectés.

Qui a la preuve que la consommation du compteur Linky est payée par l’usager ?

Linky est une boite noire, et même désossé, on n’a aucune certitude quant à qui paye la conso du linky : Enedis ou l’usager ?

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Autre commentaire

J’ai acheté il y a bientôt 2 ans, une maison pour quelqu’un de ma famille, ou le compteur était déjà là !! Et je l’ai exploré dans tous les sens.

En été la personne absente, je coupe tous les appareils, et le compteur me donne une consommation résiduelle de 500w!!!!

Il m’a fallu une semaine pour comprendre et arriver a 0  (comprendre notamment que quand on coupe un circuit il faut laisser 30″ a 1 ‘ au compteur pour recompter)

A l’arrivée : c’est une maison avec des radiateurs électriques: la moitié éteints ne consommait rien, l’autre moitié des radiateurs consommait 20w chacun, et la vmc que je croyais éteinte continuait à tourner (il parait que c’est la norme maintenant…)  et tous les appareils en veille (télé, lave-vaisselle, lave-linge, pompe à chaleur…..) chacun entre 10 et 20w.

Moralité : il faut tout débrancher quand on ne s’en sert pas, et il y a quelques belles économies à la clef.

Bon ça n’excuse en rien le fait qu’on paie la conso du compteur

Un membre du Collectif Stoplinky16

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Rappel

ANFR, LINKY et ERL :  les PETITS ARRANGEMENTS ENTRE AMIS !

Liminaire

Magique: la fée ANFR (Agence Nationale des Fréquences), qui ne s’était pas penchée sur le berceau du compteur Linky depuis un certain temps – mais cela ne nous manquait pas – vient de commettre une étude qui fera date dans la série des non – événements scientifiques, inutiles et uniquement destinés à enfumer son monde.

On a peu parlé du module ERL (Émetteur Radio Linky) depuis l’avènement du sieur Linky.

Ce discret petit boîtier, optionnel pour l’instant (sauf pour les usagers précaires de logements sociaux qui en sont pourvus d’office), doit permettre d’étendre les compétences communicantes du capteur connecté à la domotique du logement.

Dans « l’étude » de l’ANFR, le module ERL testé est spécial, puisqu’il s’agit d’une clé Atome, proposée par Direct Énergie, que l’on insère dans l’espace TIC (Télé Information Client) du compteur Linky.

Contrairement à ce que l’on nous promettait pour les modules ERL, les fonctionnalités de la clé Atome sont limitées, puisque réduites à l’envoi des données de consommation vers la Box internet, ou un smartphone doté de l’application adéquate.

Fonctionnalités limitées veut dire transmissions de données limitées, donc moins de rayonnement électromagnétique, ce qui permettra à l’ANFR dans ses conclusions, de surfer sur « je vous, l’avais bien dit, les rayonnements mesurés sont insignifiants ».

Donc sans danger ? L’ANFR se garde bien de le conclure, car cette Agence indépendante (de qui exactement ?) a un rôle technique et ce sera à l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire) de transposer le résultat dans le terrain de la santé, pour dire que « tout va bien puisque l’ANFR n’a mesuré que … presque rien ».

Comment communique l’ERL?

Le protocole de communication de l’ERL est le Zigbee, ou le KNX, proche du Wi-fi, et qui utilise la même fréquence porteuse de 2,4 GHz. Comme pour le Wi-fi, il s’agit d’une onde radioélectrique pulsée, la fréquence des pulsations (transmission par paquets) étant de 10 Hz : l’équivalent de 10 coups de poings par seconde !!!

L’étude de l’ANFR

Protocole et préliminaires

Attention !!! Il s’agit d’un compte rendu « grand public » – sous-entendu pour la masse ignorante des usagers qui n’y connaissent rien, et à qui on peut tout faire avaler – !

Donc l’ANFR prend des raccourcis confortables :

– Pas de Zigbee ici, trop compliqué ! On va dire Wi fi pour faire simple.

– Le titre du rapport parle de « niveaux de champs électromagnétiques », mais l’étude ne porte que sur des mesures de champ électrique (Volts/m) et pas sur le champ magnétique (micro – teslas). Pourtant on aurait bien aimé.

– Quand au caractère « pulsé » de ce rayonnement électromagnétique, silence : c’est un rapport pour non – sachants !

Dans l’introduction, l’ANFR ressort une de leur grande perle : l’étude du rayonnement CPL du compteur Linky qu’elle a diligentée en 2016. 2016, c’était le tout début de l’ère Linky, et on pouvait vraiment raconter n’importe quoi puisque personne ou presque n’y connaissait rien.

Ainsi les communicants d’Enedis affirmaient haut et fort que le CPL s’arrêtait au compteur, et ne circulait pas dans l’installation électrique du logement, comme le nuage de Tchernobyl s’est arrêté à la frontière, et comme, jusqu’à l’époque de Galilée, la terre était plate !

Donc en 2016, l’ANFR mesure le rayonnement CPL, non pas à proximité des câbles du logement (dogme du CPL s’arrêtant au compteur), mais à proximité du compteur lui -même, lequel ne rayonne pas plus…qu’un compteur blanc électronique! Heureusement, une étude moins facétieuse du CSTB (Centre Scientifique et technique du Bâtiment) en 2017, a bien mis en évidence que le CPL ne s’arrêtait pas au compteur.

Les mesures

Protocole de l’ANFR oblige, cette agence dite indépendante nous ressert les valeurs moyennées sur un intervalle de 6 mn, ce qui élimine d’emblée les pics d’impulsions.

La clé Atome envoie ses données 2 fois toutes les 1,6 secondes, pour une durée de transmission de 0,01 secondes, la 2ème émission 0,1 seconde plus tard. La valeur moyenne, mesurée à 50 cm de la clé indique 0,18 Volts/m (mais les valeurs instantanées frôlent les 6 Volts/m), ce qui est peu comparé à l’émission Wi-fi de la Box internet : 2,8 Volts/m, valeur mesurée à 50 cm.

Les conclusions de l’ANFR

La clé Atome n’émettant que 1% du temps, et les résultats étant moyennés sur un intervalle de 6 mn, les valeurs obtenues sont très faibles et, bien sûr, on nous ressert le couplet réchauffé (au four à microondes ?) de leur insignifiance comparées aux normes en vigueur dans cette gamme de fréquences : 61 Volts/m

Passons sur la manière dont ces normes préconisées par l’ICNIRP, organisme totalement inféodé aux opérateurs de télécommunication, ont été votées par le Parlement français durant l’entre- deux tours des présidentielles de 2002. Toujours est-il que ces valeurs n’ont pas pour mission de protéger le vivant, mais de donner toute latitude aux opérateurs pour ajuster au mieux la puissance de leurs émetteurs, et cela sans contrainte d’exposition.

Rappelons que Robin des Toits conseille de se référer aux valeurs d’exposition préconisées par le Conseil de l’Europe: 0,6 Volts/m avec pour objectif 0,2 Volts/m.

Nos conclusions

L’étude de l’ANFR, balisée par un protocole permettant de minimiser les résultats, et avec le méga garde-fou des actuelles normes en vigueur, valide la prétendue innocuité des émissions radioélectriques du CPL et de l’ERL Linky (comme pour le Wi-fi d’ailleurs).

Les normes actuelles ne prennent en compte que les effets thermiques, et non les effets biologiques dus à une exposition permanente, même à des faibles valeurs de rayonnements.

Mais, en effectuant isolément les tests sur un seul dispositif à la fois, l’ANFR se garde bien de donner un aperçu de l’électrosmog à croissance exponentielle, qui envahit le quotidien des usagers: Compteurs connectés Linky, Gazpar, Eau à radiorelève, répartiteurs de frais de chauffage dans les immeubles, les prétendus équipements de confort que sont la Wi-fi, téléphone

DECT, smartphones objets connectés pour domotique, installations et réseaux électriques 50 Hz, antennes relais, stations émettrices etc…

Pour leur seul confort et leur seul propre intérêt, les opérateurs de télécommunication, des secteurs de l’énergie et de l’électricité, s’appuyant sur la bienveillance des pouvoirs publics et politiques, préparent sans vergogne à nos enfants un futur sans avenir.

Patrice Goyaud

Source : https://www.robindestoits.org