Éclairage et Électro-hypersensibilité

L’ « électro-hypersensibilité » (EHS ) ou « syndrome des micro-ondes » est une pathologie environnementale connue depuis la 2ème guerre mondiale.

Dès 1942, des militaires en contact avec les radars se sont plaints de maux de tête, nausées, vertiges, sensations de cuisson, irritations et autres symptômes qui ont été attribués aux rayonnements de micro-ondes émis par ces radars.

Hélas, avec l’arrivée de la téléphonie mobile, du Wi-fi, du Bluetooth, le nombre de malades n’a fait qu’augmenter car la pollution électromagnétique s’est mise à croître de façon exponentielle.

Fig 1

Un champ électromagnétique est composé d’un champ électrique proportionnel à la tension, et d’un champ magnétique proportionnel au courant. La fréquence correspond au nombre d’oscillation par seconde.

Fig 2

Dés les années 60, le docteur Jean-Pierre MASCHI signalait le coté pathogène des champs électromagnétiques du courant électrique domestique. Il a même écrit des livres et ses vidéos sont disponibles sur internet. Le Docteur MASCHI parlait à l’époque de sclérose en plaque, la toxicologue Magda HAVAS compare justement les points communs entre EHS et la sclérose en plaque

Dans cet article, nous allons juste nous limiter à l’éclairage artificiel souvent inadapté aux EHS.

Cet article est un retour d’expérience suite à l’installation de luminaires 12v continu dans un appartement d’une personne souffrant d’EHS, en effet, cette dernière supportait parfaitement certaines ampoules leds et pas d’autres. Au début, je croyais que c’était une idée sans fondement, mais après examen des ampoules leds, j’ai trouvé les explications.

Cet article a été aussi rédigé pour une autre personne EHS vivant dans un vieux camping-car et ayant des difficultés à trouver des ampoules halogènes de remplacement.

La nocivité de la lumière pour les yeux dans cet article est volontairement écartée, pour se concentrer sur le coté «ondes radio » ou rayonnement non ionisant.

N’oublions pas que pour une personne très fatiguée, le bruit et la lumière sont fatigants, chaque sollicitation du système nerveux est épuisante.

Fig 3

Éclairage à base de lampes à incandescences

Fig 4

 Aujourd’hui, l’éclairage par incandescente est devenu obsolète, la fabrication et vente d’ampoule est même interdite. Le fonctionnement est simple, il suffit d’envoyer du courant électrique dans un filament de tungstène et le chauffer à blanc dans une ampoule vidée de son oxygène pour produire de la lumière. Le rendement est mauvais, beaucoup d’énergie est perdue en chaleur, ce qui est ni économique, ni écologique, surtout en été puisque l’hiver, la chaleur perdue contribue un peu à chauffer le logement.

Précisons que la tension de l’ampoule et celle de l’alimentation électrique doivent avoir la même tension à +-10 % et encore 10 %, c’est parfois beaucoup, si la tension appliquée à l’ampoule est trop élevée, sa durée de vie risque d’être très courte.

Si, par exemple, vous branchez une ampoule 220 V sur une batterie de voiture de 12 V, elle ne s’éclairera pas et si vous branchez une lampe de clignotant de voiture (toujours en 12 V) sur le secteur 220 V, cette dernière rendra l’âme instantanément après un très bref et ultime flash lumineux.

Les ampoules à incandescences alimentées par une source de courant continu, par exemple une batterie 12 V, n’émettent que chaleur et lumière + un courant magnétique continu, donc compatible avec la plupart des EHS.
La planète terre, via sa magnétosphère fourni un courant magnétique continu, qui n’est pas pathogène et qui est bien pratique pour les randonneurs et les marins, car il permet de faire fonctionner les boussoles. Ce champ magnétique nous protège aussi des rayons cosmiques et de l’érosion de notre atmosphère par ces derniers. La planète Mars, dont le champ magnétique est très faible en a fait les frais.

Toutefois une tension statique élevée n’est sans doute pas bonne pour la santé, même s’il s’agit d’une source de tension continue. Le docteur Jean-Pierre MASCHI parlait de la nocivité des vêtements synthétiques pouvant emmagasiner des charges électrostatiques. Idem pour les semelles en caoutchouc et les moquettes synthétiques. Mais si vous êtes EHS, ce n’est pas la faute de la moquette, à moins de l’avoir fumée !-)

Fig 5

Mais hélas, nos installations électriques domestiques ne proviennent pas de batteries, mais d’un réseau alternatif fournissant du 230 V 50 Hz, pathogène pour tout le monde, surtout pour les EHS.
A ce courant alternatif s’ajoute des parasites électriques générés par les alimentations à découpage de nos appareils domestiques, les variateurs, les moteurs, le CPL internet et CPL Linky. Je rappelle que la simple présence de champs électrique sur un fil connecté au 220 V est pathogène pour un EHS, même si ce fils ne véhicule aucun courant. Exemple, une rallonge branchée au mur d’un coté et à rien de l’autre.

Certains EHS m’ont confié avoir jeté leur table et leurs chaises en fer forgé, les masses métalliques reçoivent et réémettent les ondes radios (alternatives cette fois). Mais revenons au sujet principal de cet article.

Éclairage à base de lampes halogène
Même si les lampes halogènes ont un meilleur rendement que nos anciennes ampoules à filament précédemment citées, elles restent cependant grandes consommatrices d’énergie, ont une petite durée de vie et chauffent beaucoup. De plus, elles deviennent difficiles à trouver et sont même interdites à la vente depuis le 1/9/2018.

Au moment de la mise en route, quant le filament est froid, les ampoules halogène peuvent faire disjoncter l’installation électrique ou griller car à ce moment là, le courant électrique devient très élevé pendant un court instant le temps que le filament chauffe. C’est justement ce qui arrive à mon amie vivant en camping-car. Deux problèmes se présentent : 1) Le filament des ampoules halogènes fini par rendre l’âme. 2) disjonction de la lumière du camping-car lorsque l’on allume trop de lampes halogènes en même temps. De plus, l’éclairage halogène nuisent à l’autonomie et à la durée de la « batterie cellule » du camping car.

A noter : les ampoules halogène alimentée en 12volts alternatif rayonnent. Seul le courant continu bien dépollué ne rayonne pas.

Lampes à tube fluorescent

L’éclairage à tube fluorescent est pathogène pour les EHS, le gaz dans le tube à besoin de tension  et/ou fréquences élevées pour s’enflammer, donc ce type de lampe est vivement déconseillé aux EHS. La lampe fluocompacte est similaire au tube, juste la forme du tube a été optimisée pour prendre moins de place en faisant des « S ». L’éclairage fluorescent utilise 2 technologies d’alimentation :

-Alimentation par transfo ou self : Tension élevée , avec self et starter, éclairage après plusieurs clignotements lors de la mise en route.
-Alimentation électronique : allumage presque instanta, fréquences élevées.

Il existe des éclairages fluorescents fonctionnant sur batterie, en basse tension, mais l’alimentation électronique génère des fréquences pathogènes.

Ce type de d’éclairage est à éviter, en plus, la poudre et le gaz contenus dans le tube est toxique, à base de mercure lorsque le tube est brisé.

L’éclairage à leds (ou diodes électroluminescente)

 L’éclairage à leds présente de nombreux avantage : consommation réduite, durée de vie, modularité, etc.

Écologiquement parlant (au niveau rendement), c’est sans doute ce qui se fait de mieux. Si la led est correctement alimentée, sa durée de vie peut être très longue. Malheureusement, pour des raisons d’économie, certains fabricants n’hésitent pas à suralimenter les leds de leurs ampoules ou à les équiper d’une électronique bas de gamme.

Les leds peuvent être très lumineuses, un éclairage indirect est préférable ou à travers une matière translucide.

La diode led élémentaire utilise une faible tension en courant continu, elle pourrait convenir à une personne EHS, mais nous allons voir que ce n’est pas toujours le cas.

Au niveau « couleur », les leds dites « blanc froid » émettent des ultraviolets, nocifs pour les yeux.

Donc préférez les leds dites « blanc chaud ». La lumière est plus agréable, plus « dorée ». Parfois le blanc chaud trahi un peu le rendu des couleurs, il se peut qu’un peintre EHS préfère le blanc froid.

Ensuite, comme pour les ampoules à incandescences ou halogènes, nous retrouvons le problème de l’alimentation électrique en 50Hz.

Donc pour un EHS, 2 solutions :

– Solution blindage du 50Hz : les lampes blindées coûtent très cher, mais on peut bricoler soi-même un blindage avec de la moustiquaire métallique mise à la terre. Le blindage demande aussi de remplacer les câbles dans le mur par des câbles blindés. Et comme ces derniers sont plus gros et que les gaines dans le mur sont trop petites, çà demande à faire des travaux onéreux et importants et pas toujours esthétique.

Toutes les lampes ne se blindent pas facilement, vous n’allez pas mettre dans un baldaquin anti-ondes chacun de vos points lumineux ?

–  Solution en courant continu : seul l’éclairage en courant continu est idéal pour une EHS, mais il comporte des pièges.

Nous allons analyser 2 « ampoules » led de remplacement pour un vieux camping-car équipé en ampoule halogène. En effet, le terme ampoule est un peu inadapté aux modules leds car ces dernières n’ont pas besoin d’une atmosphère protectrice comme pour les lampes à filament.

Modèle 1 : Modèle « passif »

Nous pouvons distinguer les composants suivant :

FACE 1 : une quinzaine de leds (composant jaunes)

FACE 2 : 5 résistances (limitation courant) et un pont de diodes à 4 pattes

Fig 6

On peut remarquer que nous avons 5 circuits en parallèle composées de 3 leds chacun et d’une résistance par circuits. Ce module ne génère pas de pollution électromagnétique hormis la lumière, qui je le rappelle est une onde électromagnétique. Disons que ce module n’émet pas de pollution électromagnétique radio.

 Inconvénient : le module led prévus pour le 12 volts n’accepte pas toujours les tensions trop élevées, au-delà de 15 volts, il risque de griller.

Pour en savoir beaucoup plus :

ECLAIRAGE_ET_EHS