Compteurs Linky et désinformation

Désinformation orchestrée par l’AFP et reprise par de trop nombreux médias

Deux document à lire d’abord !

RÉPONSES A DONNER aux relances/menaces/manipulations d’Enedis

https://data.over-blog-kiwi.com/2/25/26/31/2022122

Fournisseurs d’électricité : tarifs multipliés par 20

https://www.cielvoile.fr/2022/12/fournisseurs-d-

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Il est bien connu qu’une dépêche de l’AFP est le plus souvent reprise telle quelle par de nombreux médias qui la reproduisent automatiquement sur les sites web et souvent le lendemain dans les journaux papiers, sans parler des reportages radio et tv.

C’est de cette façon que les citoyens français ont été une nouvelle fois trompés sur la question du compteur Linky, par le biais d’une dépêche AFP publiée le 15 décembre et titrée « Électricité : le relevé de compteurs payant à partir du 1er janvier pour certains clients non équipés de Linky« .

On notera d’abord que la dépêche précise elle-même que ce fait a été « indiqué à l’AFP le gestionnaire du réseau de distribution d’électricité Enedis » : l’AFP se fait donc petit soldat à la disposition de la communication du distributeur d’énergie et installateur des Linky.

Bien sûr, habilement, la dépêche ne dit rien de formellement faux, mais la vérité est néanmoins totalement travestie : certes, la relève des compteurs sera payante à partir du premier janvier… mais seulement pour une infime minorité des 4 millions de foyers qui ont réussi à conserver leurs compteurs ordinaires (malgré les menaces et intimidations d’Enedis et de ses sous-traitants).

En effet, la quasi-totalité de ces « anti-Linky » transmettront au moins une fois par an leur consommation à Enedis par Internet ou par téléphone et n’auront alors rien à payer au moins jusqu’en 2025, et probablement au-delà (*).

Si elle avait pour objectif d’informer et non de tromper les citoyens, l’AFP n’aurait pas titré sur les éventuelles rares personnes qui ne transmettront pas leur consommation à Enedis (on se demande bien pourquoi elles ne le feraient pas !) mais sur les vrais enseignements de cette affaire.

La première chose qu’il fallait en effet noter est que, contrairement à ce qui a été prétendu depuis le début du programme Linky en 2015, il est finalement avoué par Enedis que les compteurs ordinaires restent parfaitement légaux et peuvent être conservés sans avoir rien à payer ou au pire en échange d’une faible facturation pour quelques rares étourdis. Nous insistons d’ailleurs bien sur le fait qu’il s’agit bien d’une simple facturation, parmi toutes celles figurant dans le catalogue d’Enedis, et en aucun cas d’une « amende ».

Si elle avait fait preuve du minimum d’éthique professionnelle, l’AFP aurait titré sa dépêche par quelque chose comme « Il était donc bien possible et légal de refuser les compteurs Linky« , et rendu ainsi justice aux opposants qui affirment cette vérité depuis 2015 (**).

Notons aussi que, même si cette facturation de 5 euros par mois était finalement appliquée, son coût resterait bien plus faible que les augmentations de factures et d’abonnements que subissent de très nombreux habitants dès la pose du compteur Linky. Cela non plus, l’AFP s’est bien gardée d’en parler, tout comme sont évacués les nombreux et parfois graves problèmes générés par le Linky.

Outre les surfacturations, on peut lister : dysfonctionnements divers, mise en danger par les ondes et les risques d’incendies (mortels), surveillance de masse rendue possible par la captation d’innombrables données, et mainmise autoritaire et arbitraire sur la consommation des habitants « Linkysés » qui peuvent se voir couper l’électricité à distance.

A ce sujet, la récente affaire des cumulus (***) est parfaitement édifiante : depuis 2015, hélas relayée par trop de médias, la propagande d’Enedis affirmait que, avec les Linky, les habitants allaient pouvoir « maîtriser leur consommation » et « devenir acteurs » de cette consommation.

Or, la première utilisation spécifique du Linky relève exactement du contraire : une prise en main autoritaire et arbitraire de la consommation par Enedis, autorisée par un arrêté gouvernemental. Loin d’être acteur, l’habitant « linkysé » est au contraire totalement dépossédé de son libre arbitre.

Bien que dûment sollicitée par des dizaines de collectifs anti-Linky, l’AFP s’est bien gardée de faire état du fait que la majorité de la population française a été totalement trompée. Au contraire, divers médias ont stigmatisé les « sans-Linky, qui échappent effectivement aux coupures d’électricité à distance, les taxant de « mauvais citoyens » alors qu’ils sont en réalité parmi les plus attentifs à économiser l’énergie.

Alors que l’industrie nucléaire française ne cesse d’étaler ses déconvenues et son incompétence, la France importe massivement de l’électricité de chez ses voisins depuis des mois. Mais ces derniers ne pourront pas nous sauver indéfiniment et il y a fort à craindre que les Linky ne soient bientôt utilisés de façon encore plus intrusive et autoritaire.

Après que 10 milliards aient été gaspillés dans le programme Linky, et au lieu de lancer de ruineux chantiers de réacteurs nucléaires qui ne manqueront pas de finir en désastre comme celui de l’EPR de Flamanville, il est grand temps de financer les économies d’énergie et les énergies renouvelables…

Stéphane Lhomme, Directeur de l’Observatoire du nucléaire
Animateur de http://refus.linky.gazpar.free.fr

(*) Nous estimons que cette facturation ne sera probablement pas mise en place car, pour cela, il faudrait qu’Enedis embauche à nouveau du personnel pour effectuer les relèves de consommation. Or, licencier tous les releveurs – ce qui a hélas été fait – était au contraire un des objectifs du programme Linky dans le but de rendre Enedis encore plus rentable et d’en préparer la privatisation.
(**) Au contraire par exemple de la direction de l’UFC-QueChoisir, qui n’a cessé de mentir dans cette affaire et qui a perdu les procès intentés à l’encontre d’un des animateurs du mouvement anti-Linky. Bien que dûment informée, l’AFP n’a strictement fait aucune mention des déconvenues judiciaires de la principale association de consommateurs, qui plus est convaincue de s’être acoquinée avec les fournisseurs d’énergie et Enedis
(***) Par le biais des compteurs Linky, Enedis empêche le réchauffage de l’eau des cumulus pendant les heures creuses de la mi-journée, sans l’accord des habitants.

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Un exemple de désinformation paru le 25 décembre sur objeko.com… et le commentaire

Compteur Linky : découvrez l’astuce pour ne pas régler d’amende en 2023

Les opposants au compteur Linky s’apprêtent à recevoir une amende. Comment l’éviter ?

Dès le mois de janvier 2023, les propriétaires qui auront refusé d’installer le compteur Linky dans leur logement devront s’acquitter d’une amende et de pénalités. En effet, la Commission de Régulation de l’Énergie a durci le ton. Si vous faites partie des réfractaires au compteur connecté, sachez qu’il existe un moyen d’éviter ces surcoûts. Objeko vous explique tout en détails dans les lignes qui suivent.

L’État souhaite achever les installations Linky malgré les nombreux réfractaires

Aujourd’hui, 35 millions de foyers ont accepté l’installation du compteur Linky. Mais de nombreux français continuent de résister. Craignant un contrôle à distance et une transmission de toutes leurs données, ils n’ont toujours pas adhéré à ce dispositif. Ces réfractaires représentent 10 % de la population.

Parmi les justifications énoncées par ces derniers : les risques d’escroquerie, la désactivation du signal envoyé aux ballons d’eau chaude entre 12h et 14h et l’augmentation des factures suite à des problèmes de raccordement des nouveaux compteurs.

Si les allergiques au compteur Linky avancent des raisons valables selon eux, l’État poursuit ses efforts pour faire remplacer les anciens compteurs restants. Et pour tenter d’accélérer les choses, la Commission de Régulation de l’Énergie envisage d’appliquer une amende de 50 euros à tous ces français qui refusent l’installation du compteur intelligent. Et cette mesure se prépare déjà pour le mois de janvier. Autrement dit, il ne vous reste plus que quelques jours pour réagir.

Des pénalités et amendes pour convaincre les anti-compteurs connectés

Il y a peu, Enedis a communiqué au sujet de cette pénalité infligée aux réfractaires du compteur Linky : « À partir du 1er janvier 2023, Enedis facturera donc aux clients qui refusent les relevés. Pour un montant annuel de 61 euros. Soit autour de 5 euros par mois. Il leur revient de fournir au groupe Enedis à minima une fois par an un auto-relevé ». Comme vous pouvez le constater, le refus du compteur Linky pourrait vous coûter cher. En outre, une autre pénalité est prévue puisque dès le 1er janvier, ceux qui refusent toujours cette installation pourraient être contraints de payer 8.48 euros de plus sur chaque facture.

Concrètement, vous pouvez éviter de payer l’amende de 61 euros par an si vous transmettez un auto-relevé. Mais attention, Enedis a précisé le 15 décembre dernier que : « malgré l’envoi de com’ écrites et appels… Ils se verront appliquer des frais de relevé relatifs à la gestion de la relève des compteurs ancienne génération. Ces frais sont bien entendus stoppés en cas d’installation d’un compteur Linky. »

Le message est clair, mieux vaut fournir les relevés annuels ou accepter d’installer ce fameux compteur Linky pour éviter de perdre de l’argent. En outre, en relevant vous-même l’index de consommation de votre compteur, vous pourrez vous affranchir du paiement du surcoût. La Commission de Régulation de l’Énergie l’a assuré, la transmission d’un auto-relevé par les clients ayant refusé le compteur Linky annulera tous les frais. Alors si vous faites partie des 10 % de français qui maintiennent leur refus, soyez rassuré ! Vous pouvez éviter ces dépenses inutiles. À présent, vous savez ce qu’il vous reste à faire.

Commentaire

Ils disent :

« les propriétaires qui auront refusé d’installer le compteur Linky dans leur logement devront s’acquitter d’une amende et de pénalités. »

D’abord, cela ne concerne pas que les propriétaires, cela concerne les personnes qui paient leur facture (donc, les propriétaires et les locataires).

Ensuite, ils parlent d’amende alors qu’il s’agit de supplément de facture : comme chacun sait, les frais de relevés font partie de la facture de chacun . Ce qui veut dire qu’Enedis aurait dû retirer cs frais à ceux qui ont un linky (ce qu’ils n’ont pas fait : donc arnaque) ; ce qui veut dire que les non possesseurs de linky devraient, avec ces nouveaux frais, payer non seulement le relevé (alors qu’Enedis ne relève plus) mais payer un supplément !

Ils disent :

« la Commission de Régulation de l’Énergie envisage d’appliquer une amende de 50 euros à tous ces français qui refusent l’installation du compteur intelligent. Et cette mesure se prépare déjà pour le mois de janvier. Autrement dit, il ne vous reste plus que quelques jours pour réagir. »

Ils ne précisent pas, à ce moment de l’article, que cette « amende » sera appliquée si les occupants d’un logement n’ont pas relevé au moins une fois leur consommation d’électricité durant l’année 2022 !

Ils disent :

« La Commission de Régulation de l’Énergie l’a assuré, la transmission d’un auto-relevé par les clients ayant refusé le compteur Linky annulera tous les frais. Alors si vous faites partie des 10 % de français qui maintiennent leur refus, soyez rassuré ! Vous pouvez éviter ces dépenses inutiles. À présent, vous savez ce qu’il vous reste à faire. »

Ce qui veut dire que cet article au titre alléchant et caricatural –et avec force publicité pour les aides à l’énergie- n’a servi à rien car ceux qui n’ont pas linky savent très bien depuis longtemps qu’ils ne paieront pas de supplément de facture s’ils ont relevé eux-mêmes leur consommation ! Autrement dit, parler pour ne pas informer !

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Ci dessous, un article du Figaro (version numérique) dont le titre est un fake caractérisé… mais dont l’article reprend les infos déjà en notre possession. Le voici ci-dessous avec mes commentaires sur fond vert). De même dans un article de Challenge du 12 décembre : le journaliste, Maxence D’Aversa, se contente de copier le communiqué CRE/ENEDIS, mais titre faux !

Comme répond très poliment un lecteur sur Twitter :  » Merci à vous d’éviter de confondre le métier de #journaliste et celui d’attaché de presse »

Linky non merci! Paris-Sud

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Article du Figaro (avec les commentaires de JPC)

« Linky : les Français qui refusent l’installation du compteur devront payer un surcoût dès janvier

COMMENTAIRE : FAUX

Celui-ci s’élèvera à 8,48 euros tous les deux mois, soit 50,88 euros par an.

Les récalcitrants au compteur Linky devront mettre la main à la poche. Dans une délibération rendue publique au mois de juin, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) avait mis à jour le dispositif tarifaire, présenté il y a un an, pour les clients opposés à la pose de ce compteur électrique communicant installé par Enedis. Comme elle l’avait déjà laissé entendre, ils devront payer un surcoût pour couvrir les frais «générés par ce comportement».

Ce surcoût s’élèvera à 8,48 euros tous les deux mois, soit 50,88 euros par an au total. Il n’y aura toutefois pas de prélèvement annuel, précise Enedis.

Ce tarif s’appliquera aux utilisateurs non équipés d’un compteur Linky, et qui en plus n’auront pas fourni à cet opérateur leur index de consommation durant plus de 12 mois.

COMMENTAIRE : VRAI

La date d’entrée en vigueur de cette disposition est fixée au 1er janvier 2023, dans deux semaines donc. Dès l’installation d’un compteur Linky, cette surfacturation prendra fin.

3,8 millions de Français non équipés

Selon la CRE, «Enedis estime un surcoût moyen d’environ 26 millions d’euros par an sur la période 2022-2024 pour le traitement de la relève résiduelle pour environ 500.000 clients muets», c’est-à-dire «non équipés de compteur Linky, n’ayant pas permis l’accès à leur compteur à Enedis et n’ayant pas mis à disposition d’Enedis leurs index de consommation durant un an». Des frais liés notamment «aux notifications des clients (courriels, SMS, appels sortants, prises de rendez-vous, envoi “courrier LTE”) afin d’inviter le client à demander la pose d’un compteur évolué et/ou réaliser et transmettre un index de consommation autorelevé» ou encore «relatifs à la tentative de réalisation d’interventions chez l’utilisateur».

À lire aussi Les 10 avantages du compteur Linky à connaître (et à exploiter)

COMMENTAIRE : Le Figaro se fait (dans le dos du rédacteur de l’article) l’agent d’ENEDIS sur ce sujet !

Fin 2022, 6% de Français n’étaient toujours pas équipés d’un compteur Linky. Ce qui suscite des craintes chez certains. Avec un taux de déploiement d’environ 94%, «l’objectif fixé à Enedis en début de projet [90%] a donc été tenu», souligne la CRE. La phase dite de «déploiement diffus» qui s’ouvre jusqu’en 2024 «devrait permettre de régulariser la majorité des situations», juge-t-elle. »

COMMENTAIRE : VRAI, Recours devant le Conseil d’Etat en cours mené par les anti Linky contre la décision de la CRE engagé au niveau national


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Pour information, autre témoignage de la pression de Enedis : une sans Linky, (victime d’un refus de prestation de Enedis,) vient de recevoir ce SMS de Enedis.

Nous avons eu l’occasion, dans les mois passés, de vous informer de notre  remplacement des compteurs électriques . Si vous ne disposez pas du nouveau compteur, il vous sera facturé une relève spécifique (délibération CRE du 3 mars 2016).

Dès lors que nous quitterons votre secteur cette intervention ne sera plus possible dans les conditions actuelles. Afin de bénéficier de la gratuité de la prestation, merci de contacter notre partenaire Parera. Services au :………… » 

J’observe qu’il n’est pas fait mention de la délibération de la CRE du 17 mars 2022. Merci à ceux qui s’occupent de la rédaction d’un appel à témoignages du refus des prestations que je ne manquerai pas de diffuser largement et rapidement en Haute-Garonne.

« Non au Linky » Savès Louge Volvestre