Barbarie numérique

Une autre histoire du monde connecté

Un livre de Fabien Lebrun qui sort le 4 octobre

Une enquête implacable sur la tragédie que vit le Congo, coeur des industries numériques et objet de toutes les convoitises.

Avant-propos de Denis Mukwege ; Préface d’Alain Deneault

À partir des années 1990, l’explosion de la production de biens électroniques, caractéristique du passage du capitalisme à son stade numérique, déclenche une guerre des métaux technologiques au Congo (RDC) qui n’a fait que gagner en intensité. Cette enquête fouillée montre que la dématérialisation est bel et bien un mythe.

Elle se nourrit d’un extractivisme sans limites dans des régions, comme celle des Grands Lacs en Afrique, qui subissent depuis des siècles les ravages de la mondialisation : de la traite négrière à la terreur coloniale du roi belge Léopold II (pour le « caoutchouc rouge » nécessaire à l’industrie automobile) jusqu’aux minerais de sang actuels (dont le coltan, essentiel aux smartphones, et le cobalt, pour la transition énergétique).

La civilisation de l’écran est synonyme d’une barbarie numérique qui se manifeste au Congo par : une économie militarisée et une criminalité institutionnalisée, un pillage généralisé, du travail forcé, le viol comme arme de guerre, la destruction des forêts et l’anéantissement de la biodiversité… Autant de catastrophes qui font du Congo l’une des plus grandes tragédies de l’histoire contemporaine, le prix fort à payer pour un monde connecté.

Contact presse (Jacques Baujard) : L’échappée, 23, rue Voltaire, 75011 Paris

432 pages | 14 x 20,5 cm ; isbn 978-23730915-8-8 ; 22 euros

Fabien Lebrun est chercheur et auteur de On achève bien les enfants. Écrans et barbarie numérique (Le Bord de l’eau, 2020) ; il intervient sur les impacts écologiques et géopolitiques des nouvelles technologies ainsi que sur les enjeux éducatifs et éthiques du numérique.

Chirurgien-gynécologue, Denis Mukwege a fondé l’hôpital Panzi à Bukavu (Sud-Kivu) en 1999 où il soigne les victimes de violences sexuelles. Auteur de plusieurs livres dont La Force des femmes (Gallimard, 2021), il a obtenu le Prix Nobel de la Paix en 2018.

Philosophe québécois, Alain Deneault est notamment l’auteur du retentissant De quoi Total est-elle la somme ? Multinationales et perversion du droit (Écosociété et Rue de l’échiquier, 2017).