Aux Verts électoraux qui ont une vision bien monoculaire du monde,

Et aux écologistes sincères mais si naïfs

Nous, mortels, savons que la civilisation l’est aussi, que le vivant n’est pas éternel, qu’il peut mourir sous l’assaut d’apprentis-sorciers et des gourous de Silicon Valley se propageant un peu partout dans le monde. Comme si l’intelligence était passée corps sans âme dans les machines – de grands enfants riches se puçant, et voulant nous pucer sans retenue, dans un rêve fou de pouvoir faustien et d’immortalité. Les nouvelles technologies du numérique sauveraient l’humanité. Les magiciens de la new high tech et du Big Data seraient là partout avec nous pour nous aider 24h/24 en pilotage permanent 2.0, 3.0, 4.0… veillant au moindre geste du quotidien, de notre intimité.

Mais nous, mortels, savons que la civilisation appartient à tout le monde sur la Terre, et que la pauvreté, les guerres, les maladies, la pollution, ne seront pas du tout éradiquées par la « deuxième révolution du numérique ». Un capitalisme cupide, dévastateur, est en train de s’emparer de cette « révolution » pour contrôler notre planète par les objets connectés et la bombarder d’ondes. Nous, vivants, voyons qu’une extrême minorité de possédants est en train de nous imposer, au nom du « progrès inéluctable », l’emballement infini des pouvoirs du numérique dans un monde fini. Il n’y a plus de frontière pour ces milliardaires, plus de barrière morale à leur frénésie de profits. Des milliards de personnes humaines drivées, rivées à leur portable, à leur écran – telle est l’apothéose espérée par cette folie capitaliste mondialisée. Esprit saturé et corps aliéné, avec prothèses numériques.

Nous sommes en train de basculer dans l’hubris, la démesure – et ni le vivant, ni l’humain, ni la planète, ni notre intelligence, n’en sortiront indemnes. Nous deviendrons des produits commerciaux connectés, pucés, sous contrôle instantané, et les États policiers n’attendent que cet avènement du Tout-connecté (La Chine a déjà commencé à tisser sa toile et elle est à l’affût de l’imbécillité occidentale pour une inquiétante revanche historique).

Le techno-capitalisme de la surveillance est en marche – ne lui reste qu’à franchir un stade supérieur, encourager l’addiction générale aux systèmes numériques. Les postures nouvellement écologiques des politiques actuels, comme l’opportunisme de certains écologistes patentés, ont une vision dangereusement monoculaire des choses : on veut construire un monde respirable, on verdit, on vit bio, on veut décarboner, on fait des grand-messes à coups de COP assorties de promesses pour la galerie que l’on ne tiendra jamais… en ne voulant pas voir qu’on est en train de rendre ce monde invivable sous les antennes et leurs ondes pour les bénéfices du mirifique marché de la donnée et de milliards d’objets connectés qui vise à tout contrôler, nous asservir, et tuer à petit feu. Or il convient plus que jamais, aujourd’hui et demain, de prendre le temps de la réflexion et du discernement (de l’intelligence : interlegere !), de faire une pause pour faire le tri au lieu du toujours plus vite de la capacité (ou plutôt incapacité) décisionnelle qui caractérise le politique depuis plusieurs décennies. Nous vivons les temps d’une terrible coupure : la conscience citoyenne d’un côté, des politiques inconscients, complices des marchés, de l’autre. Krisis profonde dans la civilisation qui risque fort de nous conduire au pire.

Le plus grave est que, dans la plus grande contradiction, nous sommes en train de faire complètement fausse route sur la fameuse « transition écologique/énergétique ». Comment ne pas comprendre que le Big Data et la nouvelle consommation par les objets connectés vont nécessiter une véritable gabegie d’énergie alors qu’il est urgent pour sauver notre planète d’abaisser tout type de consommation, et de freiner au plus vite la demande du tout électrique. Double assassinat de la planète, pour une double mise industrielle et financière, dans le plus navrant des aveuglements politiques, y compris de beaucoup trop d’ « écologistes » électoraux ou médiatiques.

Capteur Linky ajouté au déploiement en cours de la 5G – deux marqueurs de cet inquiétant techno-totalitarisme liberticide et écocide.

Le Linky, on a eu l’habileté de vouloir nous le faire manger à la sauce verte, et dans l’optique viciée d’un développement « durable ». Le choix du Linky : la plus grande machine à collecte de données qui soit, un véritable jackpot pour renflouer EDF en faillite (ce service public en cours d’assassinat) et mettre sur le dos des contribuables des EPR ruineux et dangereux dont personne ne veut, en France comme ailleurs. Une véritable perversion de tout ce que le pourrissement du commun, du bien public, doit aux privatisations et aux politiques néo-libérales européennes face auxquelles nos « gauches progressistes » et « verdies » ont totalement abdiqué et vendu notre liberté. Tout cela au nom d’une « transition énergétique », d’une « croissance verte » (le bel oxymore !) et de la sacro-sainte et aberrante voiture électrique (sans pollution, sans métaux et terres rares, sans nucléaire, bien sûr). Et tant de Verts bien gogos pour gober cela. « L’écosystème » Linky à la française consistant donc à partir du nucléaire pour revenir… au nucléaire, à prétendre remplacer l’ancienne pollution en en ajoutant une nouvelle, à laquelle se superposera celle électromagnétique et l’obsolescence d’objets fragiles, à commencer par ce capteur que l’on mettra vite au rebut. Obésité numérique garantie, data centers énergivores, surconsommation de gadgets et objets connectés superflus – et un grand merci pour notre liberté, notre santé et notre planète. Sinistre farce de ce qui, pourtant, devrait crever les yeux !

Quant aux fameuses normes des CEM, elles sont édictées pour les lobbies industriels, pas par les chercheurs en médecine – l’ANSES étant un organisme public de plus en plus douteux ; l’ANFR, succursale locale de l’ICNIRP internationale à la solde des opérateurs de téléphonie, l’un des principaux organismes nationaux de mise en danger de la santé publique.

Le Linky : au nom de l’Europe ? Alors qu’on applique de suite la résolution 1815 de son Conseil et que l’on s’aligne sur les normes de Salzbourg – il sera recalé.

Certes, EELV a publié, en juin 2018, une motion mettant en cause l’utilité du Linky, mais bien tard (avec un rapide survol de l’aspect sanitaire).

Il y a assurément des Verts de conviction sincère. Mais Enercoop etc., comment ne pas voir qu’Enedis vous roule dans une farine bien sale. Il est paradoxal de voir un système promu comme indispensable à la transition énergétique consommer plus d’énergie et de matières que l’ancien, et aller à l’encontre des objectifs de limitation du réchauffement climatique. Pensez-vous que la santé de vos clients ressortira intacte après le passage du CPL domestique pulsé circulant sur des fils non blindés 24 h/24, avec des petits coups d’antennes 2G à ondes également pulsées dès aujourd’hui, puis de grandes vagues d’ERL ZigBee à venir dans ce qui restera de nos cervelles ? Terrible préparation électromagnétique chez soi, avant d’en sortir pour recevoir toutes les autres ondes : celles des mobiles, du wifi, de la 3G, de la 4G, de la redoutable 5G pulsée, du Gazpar, de l’Aquarius… En toute innocuité ? Environ 5% d’EHS estimés suite au système Linky, dit-on, soit 3,35 millions. Cela fait beaucoup… C’est le pourcentage pour les effets secondaires catastrophiques de certains médicaments, la part de mortalité « acceptée » des poulets en batterie ! Drôle de « transition énergétique » qui fera qu’un grand nombre de linkysés transiteront de leur maison à l’hôpital ou au cimetière. Affaire de quelques mois ou d’années. Non, l’innocuité du CPL Linky autoproclamée par Enedis (et son complice l’ANFR) n’est objectivement pas recevable. Cette électricité « verte Linky » relève donc du cynisme le plus sinistre et de l’humour le plus noir.

Pesticides-OGM/OEM = même combat. Mais avec un fusil à deux coups ! Une balle pour Monsanto, une autre pour le Linky et la 5G ! Manger bio sous les ondes et dans l’électrosmog, c’est comme se baigner tout nu dans les bassins de La Hague.

On peut verdir les murs des immeubles, mettre des petites fleurs ici et là dans nos villes, et des arbres, pas trop gênants, pas trop hauts, pas trop feuillus, juste adaptés à la 5G – mais toute cette artificielle « Nature », nous devrons la protéger des ondes diverses en construisant d’immenses cages de Faraday jusque sur nos têtes. Car il faudra bien en passer par là pour survivre ! Y avez-vous pensé ?

Le paradis du Big Data et des objets connectés que l’on nous vante est tout le contraire d’un vert paradis, une sorte d’enfer électromagnétique et infantilisant où nous ne vivrons et n’échangerons plus que par écrans interposés. En plus d’un contrôle par nos données, généralisé, commercial, consumériste et policier. Plus d’oiseaux, de mouches, de papillons – tous entassés dans des mégalopoles où les riches, les « écolos » et les bobos-google auront droit à des toits en herbe pour cultiver leurs salades. Personne ne pourra plus quitter son mobile 5G devenu obligatoire. Plus de papier, plus de monnaie, plus d’ordi domestique, plus rien de matérialisé, et tout dans les clouds, ces ogres énergétiques et piratables à souhait qui seront inévitablement l’objet d’attaques ennemies. Plus aucun guichet, plus de piétons, plus de facteurs, plus d’employés de banques. Mais des startuppers éphémères pour un monde dit « virtuel » qui aura quand même du mal à nous faire physiquement disparaître. Deviendrons-nous des zombies de chair et d’os shootés aux applications ? Plus rien à nous, tout pour de très lointains et jupitériens grands Maîtres planétaires du capitalisme numérique et financier, les Maîtres de nos données, de nos destinées, de nos vies – et nous, entièrement asservis à leurs offres dirigées.

La capitulation intellectuelle et morale des politiques fait la capitalisation de quelques-uns. Et le reste de l’humanité, à la ramasse dans la misère numérique ?

Connectez-vous tous les uns les autres, car nous, Maîtres du monde, serons de plus en plus déconnectés de l’humanité.

Et la 5G… 4,5 Milliards d’années depuis les premières formes de Gaïa, notre planète, des millénaires de civilisation, pour en arriver à ça : jeux vidéo en 10 secondes sur petit rectangle mobile, voiture autonome, brosse à dents et slip connectés. Absurde, ridicule –et totalement imbécile. Imbécile pour nous, mais pas du tout pour les Grands Gourous du Big Data et la Finance mondialisée. Nos données agrégées, disséquées, digérées, redirigées, accroîtront davantage leur fortune au prix de l’extraction polluante de quantité de métaux et terres rares qui réchaufferont davantage le climat, nous mettront sous la coupe du nouvel Empire chinois pour les ressources nécessaires, relanceront l’exploitation humaine loin de nos yeux pudiques, aboutiront à des conflits et des déplacements de population inévitables.

Les navires se positionnent déjà à moins d’un mètre près, des engins agricoles tracent déjà des sillons impeccables, des robots opèrent déjà dans des hôpitaux. Ont-ils besoin de la 5G ?

Cela nécessitera des millions d’antennes partout dans le monde. Nous en prendrons plein la tête, jusqu’au milieu du Sahara. Et 20 000 satellites pour ce beau projet : une vraie poubelle dans l’espace à prévoir après celle des océans. Comment les sondes d’intérêt scientifique passeront-elles sans encombre ? Mais peut-être nos opérateurs ont-ils prévu des navettes de nettoyage…

L’astrophysicien Aurélien Barrau lance un cri d’alarme : « La 5G tue ! Voilà l’archétype de ce qui mène au désastre. Notre incapacité structurelle à dire ça suffit. Nous avons DÉJÀ tué 70% du vivant. Préfère-t-on la vie ou le débit du réseau téléphonique ? ». Aussitôt la Caste lâche sa meute. Nos Maîtres, Drahi, Niel, Bouygues et compagnie, ne sont pas contents. Et les médias aux ordres de s’abattre sur le fou : « Sacrilège, un complotiste ! Quelle mouche l’a piqué (s’il en reste encore) ? Et l’agriculteur du Malawi ? La télémédecine au Darfour ? Le bus autonome à Haïti ? Le progrès inéluctable ? On dirait Geronimo ! Retourne dans tes étoiles ! »

Les baleines, les cigognes, les abeilles survivantes… comment retrouveront-elles leur chemin dans le ciel et la mer, et nous, sur terre, pauvres humains, le chemin de la raison ?

Toutes ces questions, vous les posez-vous bien, vous les Verts si soucieux de l’environnement ? Nous n’en avons pas l’impression. Nous ne vous entendons pas.

Nous attendons de vous que vous ayez la vision de la mouche à 360° parce que Gaïa n’est pas seulement malade des énergies fossiles. Une vision monoculaire à 180° n’est qu’une conscience parcellaire des problèmes du réchauffement climatique sans souci de notre civilisation « humaniste », qui peut virer à l’aveuglement. Donc, un oeil suspicieux sur M. Total & Cie, un oeil très vigilant sur MM. Niel, Ericsson & Cie.

Car ces jeunes qui manifestent pour le climat, vous n’avez pas le droit de les tromper.

Dites-leur : nous voulons des coquelicots, mais sans ondes pour les coccinelles. Faites du vélo, mais sans mobile. Sobriété énergétique ne peut être que sobriété numérique, pas d’autre choix cohérent. Non, Google, Nokia, Huawei, SFR, Orange… ne marchez pas là-dedans. Capitalisme de surveillance, catastrophe sanitaire, et destruction de la planète en seront à coup sûr le résultat. Vous embarqueront-ils, MM. Musk et consorts dans leur navette spatiale une fois la planète définitivement abîmée ?

Technologie sans Conscience n’est que ruine de l’Homme. Et la légèreté, ou les critiques bien molles, de beaucoup trop de Verts sur ces enjeux cruciaux accompagne l’une des plus grandes catastrophes pour les civilisations humaines et notre planète.

Alors, on va vous le répéter. Le Linky : une fausse solution, aberrante et nocive. La 5G : le projet le plus inutile, le plus néfaste et le plus idiot de l’histoire de l’Humanité.

Un crime contre le vivant, contre l’intelligence, contre notre santé, mentale et physique.

Le Vert est une couleur à la mode. Des banques aux coteries politiques. Le « green washing », si dénoncé, s’étend pourtant – par omission, en ouverte ou tacite complicité –aux Verts numériques libéralo-compatibles avec le capitalisme version Jérémy Rifkin, Cap Gemini, Enedis et autres opérateurs en étant de dangereux acteurs en France.

Allez les Verts européens en campagne, et tous les autres aussi, un petit effort pour vouloir en prendre conscience et, surtout, vous l’entendre dire, haut et fort : « Nous sommes vent debout contre l’enfer des ondes, du Grand Connectland et du Big Data ! »

De Sofia aux Îles d’Aran, de Lampedusa au cap Nord.

Sinon, le Vert chlorophylle n’aura viré qu’à la couleur de l’imposture – au verdâtre du Linky comme à celui du dollar.

Héraclite Jr Siddhārta Gautama (dit Boudha) Jr

Tchouang Tseu Jr Lucrèce Jr

Al Khansā’ Jr Louise Labbé Jr

François d’Assise Jr Jean-Jacques Rousseau Jr

Novalis Jr Victor Hugo Jr

Flora Tristan Jr H. D. Thoreau Jr

Léon Tolstoï Jr Jules Verne Jr

Geronimo Jr Louise Michel Jr

Orpingalik Kibkârjuk Jr Georges Bernanos Jr

Claude Cahun Jr Gorge Orwell Jr

René Dumont Jr Rachel Louise Carson Jr

Julien Gracq Jr Jacques Ellul Jr

Murray Bookchin Jr Ivan Ilitch Jr

Tchicaya U-Tam’si Jr Paul Virilio Jr

Collectif Nantes1 anti-Linky/ 44 contre Linky/ Résistance 5G Nantes soutenus par de très nombreux collectifs anti-Linky et anti-5G nationaux, ainsi que de nombreuses associations liées à la santé, à la solidarité, à la protection de la Nature et de l’environnement.