Autant que E. Macron et X. Bertrand !
L’intelligence artificielle est-elle aussi dangereuse que le wifi, la 5G et les compteurs Linky ?
Le débat sur l’impact de l’intelligence artificielle est aussi sain que nécessaire mais il rend parfois les gens un peu cons.
L’intelligence artificielle, c’est bien sympa, mais « il y a d’autres priorités », estime Sandrine Rousseau en apprenant que plus de 100 milliards d’euros seront bientôt investis dans son développement en France : « Il faudrait d’abord qu’il y ait à manger et que nous sortions du capitalisme. Les gens vont se retrouver au chômage de manière rapide et massive mais il y a une espèce de techno-idôlatrie exaltée chez Macron. C’est flippant ».
Bon, OK, Rousseau, c’est juste la promotrice du barbecue dégenré au Parlement. On a l’habitude, même si on a tendance à s’en sevrer depuis qu’elle n’est plus sur Twitter et que ses fulgurances se font plus rares. Mais le fait est qu’elle n’est pas la seule à dégainer son lance-pierre lorsqu’elle entend miauler « Le Chat » ou flatuler ChatGPT. C’est même le branle-bat de combat dans la communauté luddite, façon alerte au wifi comme agent cancérigène, au compteur Linky comme auxiliaire du KGB, ou à Matrix comme documentaire de prospective du Commissariat au Plan.
Ainsi, du côté d’Amnesty International, si l’on concède certaines vertus à cette nouvelle technologie dans le domaine de la médecine, par exemple, on est convaincu qu’elle servira essentiellement à perpétuer le racisme, à accentuer le sexisme, à stimuler la cyber-criminalité, à renforcer le contrôle des citoyens et même, pendant qu’on y est, « à tuer »…
Mélenchon, lui, craint plutôt que l’ouverture des 35 centres de données promis par le président, son ennemi préféré juste après Olivier Faure, ne place la France « sous l’emprise techno-féodale des Elon Musk et des autres milliardaires de la Silicon Valley », dénonçant « une attitude de battus d’avance, de vaincus et de supplétifs ».
D’ailleurs, c’est jusque chez Jean-Marc Jancovici, un écolo pro-nucléaire qu’on pensait plus mesuré, qu’on balise et qu’on se la jouerait presque complotiste : « Il ne faut pas s’y tromper : l’IA est initialement partie d’un petit groupe d’individus qui n’ont pas d’autre besoin que de s’amuser ou de nourrir des rêves de domination parce qu’ils ont déjà tout le reste (…). Si nous mettons plus de cerveaux, de kWh, et de cuivre pour faire de l’intelligence artificielle, il en restera moins pour rendre durables et résilientes l’industrie, l’agriculture, les infrastructures de transport, ou encore les logements ».
Bah, comme tout le reste, ça leur passera aussi vite qu’une vidéo porno téléchargée en 5G dans un ascenseur…
https://atlantico.fr/article/rdv/l-intelligence
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Commentaire
Comment faire tourner en dérision des personnes qui ne pensent comme le voudraient atlantico et ses copains ? Atlantico a réalisé ce tour de force de se moquer sans étudier le problème et avec des arguments de bas étage. Il en profite pour régler des comptes politiciens. Il met dans le même panier la 5G, le Linky et la wifi. L’argumentaire est nul mais ce n’est pas ce qu’il recherche : il veut dégommer à tout va !
Pendant ce temps, E. Macron voit dans l’IA un remède à tous les problèmes actuels, en exhortant à innover.
Pendant ce temps, X. Bertrand se place en pool position pour récupérer des GIGA data centers dans le Cambrésis. Ce n’est pas grave s’il faudra beaucoup d’électricité, ce n’est pas grave s’il faudra beaucoup d’eau ; ce n’est pas grave si cela se trouvera dans une région sinistrée qui accepte toutes les merdes, à la seule condition qu’il y ait création d’emplois … très mal rémunérés : on a l’habitude, c’est la rançon du progrès ! Il faut donc accepter Amazon, des gigafactory, des EPR2, des entreprises Seveso, des éoliennes (de ce côté-là il semblerait que X. Bertrand soit contre … parce que pronucléaire !). Arrivé à ce niveau, il va bientôt accepter l’exploitation du gaz de couche !!!