La 5G va détruire le monde

Big Brother vous regarde…

En Lorraine une antenne a été brûlée à Mendres en Barois le 3 avril derniers, pourquoi ces antennes sont-elles attaquées ?

Les attaques incendiaires et autres sabotages contre des antennes-relais se poursuivent intensivement depuis le début de l’année. En cause, l’apparition de la 5G sur tout le territoire, une technologie jugée dangereuse et problématique par de nombreux-ses opposant-e-s. Certain-e-s, exaspéré-e-s de voir les antennes s’implanter un peu partout, passent à l’action pour empêcher leur développement, et alerter la population sur les dangers de la 5G, à savoir :

– des risques inconnus sur la santé avec toujours plus d’ondes

– une pollution considérable : augmentation de la publicité, de la consommation, des flux commerciaux, de la production d’objets connectés et de nouveaux services inutiles

– une utilisation des données personnelles opaque, l’espionnage de masse renforcé, des systèmes connectés toujours plus puissants et contrôlés par les grandes entreprises et les Etats

– la destruction d’écosystèmes avec la construction de nouvelles antennes et à cause des ondes

– une augmentation probable des prix de la téléphonie et des objets connectés, le développement de nouveaux services payants, des objets connectés devenant obsolètes et l’obligation d’en acheter des nouveaux, adaptés à la 5G

– le développement toujours plus rapide et important du capitalisme, le refus de questionner notre rapport au temps, à la croissance, à la consommation, une dépendance accélérée à la technique, toujours plus d’ « efficacité » et de vitesse.

Pour y voir plus clair, le collectif STOP 5G LILLE partage régulièrement des articles alertant sur les dangers de la 5G. On vous invite aussi à lire le dossier en six parties publié sur le site Reporterre (liens à la fin de cette publication).

Face à la 5G, de plus en plus de monde s’organise.

En avril, selon le Parisien, « une vingtaine de sabotages d’antennes-relais et de destructions symboliques ont été recensés ». Le journal avait à cette occasion réalisé une carte des sabotages en France, la plupart touchant des installations technologiques destinées à accueillir la 5G, ou étant déjà équipées de cette innovation dangereuse (voir la carte dans les images).

Depuis avril, les sabotages continuent. Beaucoup d’antennes-relais ont été attaquées. Voici une liste non-exhaustive des sabotages ayant eu un écho dans la presse au cours des derniers mois, même si il est certain qu’un nombre plus important d’antennes a été dégradé durant cette période.

3 avril : Mendres en Barois (Meuse)

30 avril : Annecy-le-Vieux (Haute-Savoie), sabotage d’une antenne-relais

30 avril : Contes (Alpes-Maritimes), dégradation d’une antenne-relais

3 mai : Douai-Dorignies (Nord), sabotage (incendie) d’une antenne-relais

3 mai : Vers Privas (Ardèche), sabotage (incendie) d’une antenne-relais

4 mai : Chantemerle (Vercors), sabotage (incendie) d’une antenne-relais

6 mai : Toulouse (Haute-Garonne), sabotage (incendie) d’une antenne-relais

6 mai : Languenan (Côtes-d’armor), sabotage (incendie) d’une antenne-relais

6 mai : Oriol-en-Royans (Drôme), sabotage (incendie) d’une antenne-relais

7 mai : Aubigny-les-Pothées (Ardennes), sabotage (incendie) d’antennes-relais

10 mai : Brest (Finistère) sabotage (incendie) d’une antenne-relais en construction

12 mai : Alby-sur-Chéran (Haute-Savoie), sabotage (incendie) d’une antenne-relais

14 mai : Toulouse (Haute-Garonne), sabotage (incendie) d’une antenne-relais

18 Mai : Jarrie (Isère), sabotage (incendie) d’une antennes-relais

18 Mai : Seyssinet-Pariset (Isère), sabotage (incendie) d’une antenne-relais

18 Mai : Herbeys (Isère), sabotage (incendie) d’une antenne-relais

24 mai : Azille (Aude), sabotage (incendie) d’une antenne-relais

26 mai : arrestation de deux personnes suspectées d’avoir incendié l’antenne relais de Foncine-le-haut (Jura) le 15 avril 2020.

29 mai : Saint-Louis (La réunion), un chantier d’antenne 5G saboté

3 juin : Rimon-et-Savel (Drôme), sabotage d’une antenne-relais

3 juin : Saint-Pierre-Quiberon (Morbihan), plainte pour divers sabotages sur le chantier de l’antenne-relais 5G

11 juin : Flourens (Haute-Garonne), sabotage d’une antenne-relais

16 juin : Contes (Alpes-Maritimes), sabotage d’une antenne-relais, deux interpellations

19 juin : Pechbusque (Haute-Garonne), sabotage d’une antenne-relais

24 juin : quelque part en France, sabotage (incendie) d’une antenne-relais

18 juillet : Saint-Paul (La réunion) trois antennes relais incendiées.

Quelles conséquences matérielles ?

Les conséquences matérielles sont en général assez importantes : des centaines de milliers d’euros de dégâts, des chaînes de la TNT inaccessibles, des fréquences de radios qui s’arrêtent, des coupures du réseau téléphonique pour des milliers de personnes, des paiements par carte bancaire impossibles, des GPS qui ne marchent pas, etc. Dans certaines villes « connectées », le stationnement devient gratuit suite au sabotage car les horodateurs sont rendus inopérants. Les communications des commissariats et des services de sécurité sont perturbées, voir totalement coupées. Des données sont perdues. Beaucoup d’entreprises voient leur fonctionnement entravé, notamment celles qui sont dépendantes des « datacenters » (par exemple, un célèbre site de poker en ligne subit une interruption totale suite à un sabotage du réseau le 3 mai).

On assiste aussi peu à peu à une meilleure coordination des actions, qu’elles visent ou non des antennes-relais.

Le 3 mai à Argenteuil, des points névralgiques des réseaux de communication de la région sont attaqués, des câbles sectionnés à différents endroits de la ville. Dans le Val-de-Marne, ce sont une vingtaine de points qui sont touchés, presque simultanément. Cela provoque dans le secteur des coupures d’internet, du réseau mobile Orange, la perturbation du réseau de vidéosurveillance. Le télétravail, en période de confinement, est rendu impossible. Les communications des services de police sont perturbées elles aussi, des données sont perdues. Des entreprises ne peuvent maintenir leur activité, la production s’arrête un temps. Le préjudice de cette action d’ampleur est évalué à un million d’euros.

En ce qui concerne les antennes 5G, des actions mieux coordonnées semblent voir le jour. Le 18 mai dernier dans l’Isère, ce sont trois antennes-relais qui sont sabotées le même jour, entraînant des dysfonctionnements du réseau considérables.

A ce sujet, lire l’article du journal Le Postillon :

https://www.lepostillon.org/Un-postier-re

Les services de renseignements, dans leurs notes internes, s’inquiètent de cette recrudescence des actes de sabotage, et de la contestation qui ne cesse de grandir à l’égard de la 5G.

Quelles conséquences judiciaires ?

La police, parfois appuyée par des unités spéciales comme la BRI, a procédé à plusieurs interpellations lors de ces derniers mois. Elle a arrêté différentes personnes soupçonnées d’avoir participé à des dégradations sur des antennes-relais.

Le 30 juin dans la région lilloise, six personnes sont arrêtées, suspectées d’avoir saboté une antenne le 3 mai à Douai. Les enquêteurs, comme souvent dans ces affaires à caractère politique et qui mettent à mal le pouvoir, ont mis les grands moyens et ont organisé une surveillance physique des suspect-e-s. Sur ces six personnes, cinq vont être présentées à la justice (une a été placée en détention provisoire avant d’être relâchée). Le procès de quatre de ces personnes se déroulera ce 30 juillet au tribunal judiciaire de Douai.

Autre affaire retentissante, l’arrestation le mardi 2 juin de pas moins de 18 personnes suspectées d’avoir organisé l’incendie d’une antenne-relais à Bourg-Saint-Andéol en août 2019. L’opération a mobilisé 150 gendarmes, dans cinq départements. Une seule personne a finalement été mise en examen.

On constate donc que le pouvoir prend de plus en plus au sérieux cette série de sabotages, et n’hésite pas à mettre les grands moyens pour défendre la 5G. Ecoutes téléphoniques, relevés ADN, exploitation de la vidéosurveillance, surveillance physique, opérations de police importantes pour arrêter les suspect-e-s…Il a même été envisagé de saisir le parquet national anti-terroriste (PNAT) pour des affaires de destruction d’antennes ! L’Etat, comme à son habitude, sort son arsenal répressif le plus complet lorsque des citoyen-ne-s refusent un nouveau projet et se mobilisent.

Quelles conséquences politiques ?

Pour l’instant, les pouvoirs publics ne semblent pas entendre l’opposition à ces antennes. Pourtant, cette contestation est importante. Dans de nombreuses régions, des collectifs citoyens se sont créés, souvent pour empêcher la construction d’une antenne à proximité de leur domicile. Quand les antennes sont déjà là, certain-e-s passent à l’action, et les sabotent. Cette vaste campagne d’action ne se limite d’ailleurs pas aux frontières françaises, puisqu’en Allemagne, aux Pays-Bas, en Angleterre et même en Suède, des antennes-relais sont incendiées régulièrement. Ce qui est aussi intéressant, c’est que cette résistance à la 5G ne provient pas d’une seule mouvance politique. Les médias traditionnels cherchent à tout prix à attribuer tous ces sabotages à la « mouvance complotiste », mais en réalité, les oppositions à la 5G viennent de toutes parts : milieux écologistes, collectifs locaux, agriculteurs et agricultrices, anarchistes, gilets jaunes, riverain-e-s, etc. Il est évident que c’est un véritable mouvement collectif qui est en train de se former, par le sabotage d’un côté, et par l’action d’associations et de collectifs locaux de l’autre, pour empêcher l’implantation d’une technologie néfaste à tous points de vue.

Sources Lille Insurgée et cerveaux Non disponibles.

Crédit vidéo : Le Media Tv

À vous de vous faire votre propre opinion concernant cette technologie que le français ne connaissait pas.