Défaite majeure de la direction de l’UFC-QueChoisir

Cela s’est passé à la Cour d’appel de Paris

Il est avéré que la direction de l’UFC-Que Choisir a « organisé sa propre corruption »

– Triple défaite en première instance puis en appel pour la direction de l’UFC-QueChoisir qui continue à prétendre qu’il est impossible de refuser le compteur Linky du fait de son étrange business avec les entreprises de l’énergie et de sa collusion avec Enedis…

– La défaite est si sévère pour la direction de l’association qu’elle annonce désormais se lancer dans une improbable procédure en cassation…

Lire les jugements – Mars 2021 :

UFC-QUECHOISIR-asso-perd-appel-mars2021

UFC-QUECHOISIR-chesnais-perd-appel-mars2021

UFC-QUECHOISIR-mouchnino-perd-appel-mars2021

Déjà triplement déboutée en première instance, la direction de l’UFC-QueChoisir vient d’être à nouveau remise à sa place par la Cour d’appel de Paris lors du triple procès en appel qu’elle a lancé contre Stéphane Lhomme, directeur de l’Observatoire du nucléaire mais surtout, en l’occurrence, animateur du mouvement de refus des compteur communicants Linky.

C’est une défaite majeure de la direction de l’UFC-QC dans la mesure où, au-delà de ses mensonges prétendant que l’on ne peut pas refuser le compteur Linky, ce sont aussi ses relations troubles avec les fournisseurs d’énergie et avec le distributeur Enedis qui sont clairement condamnées.

« Linky : l’UFC-Que choisir a organisé sa propre corruption et trahi les consommateurs » (*) ! L’accusation, portée dès décembre 2016 par Stéphane Lhomme, était particulièrement virulente et mettait gravement en cause la probité de la direction de l’association de consommateurs. Encore fallait-il qu’elle soit justifiée, ce qui est donc désormais clairement établi par la justice.

Prise la main dans le sac, la direction de l’UFC-QC a carrément lancé contre Stéphane Lhomme, le 1er mars 2017, pas moins de trois plaintes avec constitution de partie civile. Outre l’association en tant que telle, ont aussi été mobilisés (ont-ils eu le choix ?) une journaliste de Que Choisir et un chargé de mission de l’association. L’objectif de cette contre-attaque massive était facile à deviner : essayer de faire condamner les propos de Stéphane Lhomme, bien sûr, mais surtout le briser financièrement.

En effet, pour un seul et même article de sa plume, ce dernier s’est retrouvé convoqué à Paris à trois dates différentes par trois juges d’instruction, mis trois fois en examen, et obligé de demander à son avocat d’ouvrir trois dossiers de défense.

Revenons un instant sur le fond de l’affaire : jusqu’au lancement par Enedis de l’installation des compteurs Linky en décembre 2015, l’UFC-QC avait vertement critiqué ce projet, expliquant à juste titre qu’il n’allait en aucun cas profiter aux consommateurs.

 Mais curieusement, à partir de 2016, l’UFC-QC n’a eu de cesse de faire le jeu d’Enedis en prétendant, contre toute évidence, que ni le particulier ni la municipalité ne pouvait refuser le compteur Linky.

 Intrigué par cet étonnant retournement, Stéphane Lhomme a enquêté et mis en cause l’opération « Energie moins chère ensemble » organisée par la direction de l’UFC-QC, par laquelle elle quitte son objet statutaire pour se lancer dans un étrange business avec les entreprise de l’énergie. Il s’agit d’un appel d’offre annuel pour faire un achat groupé d’énergie et, de fait, proposer aux particuliers un tarif préférentiel. Selon les années, les lauréats on pu être par exemple Lampiris (filiale de Total) ou l’italien ENI, peu connus pour être des amis de la nature et des consommateurs…

Mais le plus grave est probablement que, quel que soit le lauréat annuel de l’opération « Energie moins chère ensemble », les conditions générales de vente (CGV) d’Enedis font automatiquement partie du « package », vu que le distributeur est en monopole sur 95% du territoire français. Et, dans ces CGV, il est expressément prévu que le particulier doit laisser à Enedis le libre accès au compteur d’électricité. Or, refuser cet accès est précisément la meilleure façon, parfois la seule, d’empêcher la pose du Linky !

Chacun comprend alors bien que l’UFC-QC ne peut pas être en business avec Enedis (et adopter de fait ses CGV) et, simultanément, conseiller aux particuliers de refuser à Enedis l’accès au compteur de façon à échapper au Linky : c’était là l’explication du mystérieux revirement de position de la direction de l’UFC-QC et de son entêtement à prétendre, contre toute évidence, que l’on ne peut pas refuser le compteur Linky.

C’est en tout cas l’accusation qui a été portée par Stéphane Lhomme, qui a même estimé que, en instituant l’opération « Energie moins chère ensemble », la direction de l’UFC-QC avait « organisé sa propre corruption » : en effet, les fournisseurs lauréats sont tenus de reverser de l’argent à l’UFC-QC (sous prétexte de payer les frais d’organisation de l’opération). De plus, les adhérents à l’UFC-QC se voient proposer des conditions plus favorables que les autres participants, ce qui permet évidement à l’UFC-QC de gagner au passage des adhérents.

En organisant l’opération « Energie moins chère ensemble », la direction de l’UFC-QC a donc bafoué son objet statutaire en se lançant dans le business de la commercialisation de l’énergie, et a pour cela collaboré avec des entreprises auxquelles elle est supposée s’opposer si nécessaire, renonçant de fait à la sacro-sainte « indépendance » dont elle se targue à tout bout de champ.

Qui plus est, elle a jeté le trouble dans le légitime mouvement citoyen de refus des compteurs communicants en mentant effrontément : de nombreux particuliers ont hélas renoncé à leurs droits après avoir lu les allégations de l’UFC-QC. Mise en cause à juste titre, la direction de l’UFC-QC n’a en rien revu sa position et, au contraire, elle s’est lancée dans une guérilla judiciaire, appuyée sur ses finances florissantes (et ses fortes subventions), dans le but d’enterrer la vérité et de ruiner le gêneur, objectif qu’elle poursuit aujourd’hui encore désespérément en se lançant dans une improbable procédure en cassation…

 On ne peut que conseiller à la direction de l’UFC-QC de renoncer à sa cassation, à son business avec les entreprises de l’énergie, et à expliquer enfin dans ses colonnes et prises de parole les raisons qui font que chacune et chacun peut légalement garder son compteur ordinaire et, de fait, échapper au Linky et à ses graves tares : surfacturations, mise en danger mortel par les incendies, exposition aux ondes, dysfonctionnements divers et destructions d’appareils électroménagers, espionnage de la vie privée, etc (**)…

(*) http://refus.linky.gazpar.free.fr/linky-ufc-que-trahir.htm

(**) http://refus.linky.gazpar.free.fr/tares-compteur-linky.htm

Refus.linky.gaspar.free.fr

** **

https://www.sudouest.fr/economie/energie/compt