Le téléphone portable serait de nouveau dédouané par une grande étude
https://sante.lefigaro.fr/social/sante-
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Commentaire d’Alerte Phonegate
L’association Alerte Phonegate exige un examen approfondi et indépendant des résultats d’une étude récemment publiée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Cette étude, qui conclut à l’absence de risques de cancers du cerveau liés à l’usage des téléphones portables, soulève de nombreuses questions quant à sa méthodologie et son impartialité.
Sélection biaisée ? Seules 63 études sur 5379 retenues pour l’analyse de l’OMS
L’étude de l’OMS a recensé 5 379 publications scientifiques parues entre 1994 et 2022. Cependant, seules 63 d’entre elles ont fait l’objet d’un examen approfondi, soulevant des interrogations sur les critères de sélection. Parmi ces études figure Mobi-Kids, dont l’impartialité a été sérieusement mise en doute par une enquête d’Alerte Phonegate, révélant au niveau de sa conception de graves conflits d’intérêts avec l’industrie de la téléphonie mobile.
L’utilisation de l’approche GRADE (Grading of Recommendations Assessment, Development and Evaluation) pour évaluer la qualité des preuves suscite également des réserves.
GRADE : une méthode inadaptée pour évaluer les risques à long terme des radiofréquences
Bien que largement utilisée, la méthode GRADE présente des limites significatives dans l’évaluation des risques sanitaires à long terme. Elle privilégie les essais cliniques randomisés, difficilement réalisables pour les expositions environnementales prolongées.
Cette approche tend à sous-évaluer les études observationnelles, pourtant cruciales pour comprendre les effets à long terme des radiofréquences. De plus, GRADE minimise souvent l’importance des preuves mécanistiques et des études sur les animaux, essentielles dans ce domaine.
5G et exposition à long terme : les angles morts de l’étude de l’OMS
L’étude de l’OMS néglige deux aspects cruciaux : les effets à long terme des technologies récentes comme la 5G et la difficulté de mesurer précisément l’exposition individuelle aux ondes sur de longues périodes.
De plus, comme l’a démontré Alerte Phonegate, les études ne prennent pas en compte le non-respect systématique des niveaux d’exposition réglementaires par les fabricants de téléphones portables, une pratique mise en évidence par notre ONG et qui perdure depuis des années.
Ces lacunes soulèvent des questions quant à la pertinence des conclusions de l’étude face aux défis technologiques actuels et futurs, ainsi qu’à la réalité des expositions subies par les utilisateurs.
Liens troublants entre chercheurs et industrie : l’indépendance des études en question
Alerte Phonegate réclame une transparence totale concernant les sources de financement de cette étude et les potentiels liens entre les chercheurs et l’industrie. En effet, plusieurs scientifiques impliqués entretiennent des relations étroites avec l’ICNIRP, une organisation dite « indépendante » proche de l’OMS et vivement critiquée encore récemment dans le rapport des députés européens Klaus Buchner et Michele Rivasi pour ses connexions avec l’industrie des télécommunications.
Parmi les auteurs principaux de l’étude de l’OMS, trois sont membres de l’ICNIRP : Ken Karipidis (Australie, Radioprotection), Maria Blettner (Allemagne, Épidémiologie), et Martin Röösli (Suisse, Épidémiologie environnementale).
Le cas du Pr. Martin Röösli pose questions. De 2011 à 2018, il a été membre non rémunéré du conseil de la Fondation suisse pour la recherche sur l’électricité et la communication mobile, liée à l’ETH Zurich.
Ces connexions soulèvent des inquiétudes réelles quant aux conflits d’intérêts potentiels. Notre ONG insiste sur l’urgence de mener des études complémentaires par des organismes totalement indépendants, financées par des fonds publics.
Volte-face de l’OMS ? Des conclusions en contradiction avec la classification de 2011
Les conclusions actuelles de l’OMS vont à contresens de la classification des ondes électromagnétiques comme « possiblement cancérogènes » établie par le CIRC en 2011. Cette volte-face soulève aussi des questions sur le mode de financements de l’OMS. Et ce d’autant plus que certains industriels des télécoms comme le leader mondial Microsoft finance l’OMS. Ainsi la Fondation Bill & Melinda Gates, son premier donateur privé, contribue-t’elle à environ 10% de son budget, soit environ 280 millions de francs suisses par an (300 millions de dollars US).
Pour mémoire, en septembre 2013, Microsoft a acquis Nokia pour 5,44 milliards d’euros afin d’accroître sa part sur le marché mobile. De tels liens financiers sont de nature à soulever des inquiétudes légitimes quant à l’impartialité de l’OMS sur les risques liés aux technologies sans fil.
Par ailleurs à contre-sens des résultats de cette nouvelle étude, les travaux d’experts comme entre-autres ceux du Dr. Anthony B. Miller (ancien épidémiologiste principal au Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), Canada) et du Dr. Lennart Hardell (Cancérologue, Suède) plaident à l’inverse pour une réévaluation à la hausse du niveau de risque par le CIRC, soutenant que les données récentes justifient une augmentation de la classification des risques liés aux radiofréquences comme « probablement cancérogènes » (groupe 2A) ou même « cancérogènes » (groupe 1).
Augmentation des cancers du cerveau en France : les chiffres alarmants ignorés par l’OMS
L’étude de l’OMS semble faire fi des données publiées par Santé publique France en 2018. Ces chiffres révèlent une augmentation des cas de glioblastomes (cancers graves et incurables du cerveau) entre 1990 et 2018, avec une multiplication par 4 chez les hommes et par 3 chez les femmes.
Cette hausse coïncide sur la période avec la généralisation de l’usage des téléphones portables en France. Santé Publique France pointe du doigt plusieurs facteurs potentiels, dont les expositions aux ondes de la téléphonie mobile citant des études épidémiologiques et expérimentales récentes « en faveur du rôle carcinogène » de ces expositions.
Par ailleurs, l’étude majeure de l’agence de santé américaine du National Toxicology Program (NTP) américain, qui a mis en évidence en 2018 des « preuves évidentes » liant les ondes des téléphones portables au cancer chez l’animal, contredit aussi frontalement les conclusions de l’OMS.
Le manque de couverture médiatique de cette étude du NTP tant en France qu’à l’international, une des plus importantes menées à ce jour, illustre clairement le déficit de pluralisme dans le traitement médiatique de cette question de santé publique.
Du sensationnalisme au silence : le traitement médiatique déséquilibré de l’étude de l’OMS
La couverture médiatique grand public pèche par son manque de nuance, présentant le plus souvent les conclusions de l’étude de l’OMS comme définitives. Les controverses passées sur le sujet sont largement ignorées, tandis que l’analyse critique des méthodologies employées brille par son absence.
Néanmoins, de trop rares médias spécialisés offrent une perspective plus équilibrée. Ainsi Louis Slesin, rédacteur en chef de Microwave News, qualifie cette étude de « vieux vin dans de nouvelles bouteilles », soulignant ainsi le besoin d’un traitement plus contradictoire du sujet.
« Un jugement dangereux et prématuré » : des experts internationaux dénoncent les conclusions de l’OMS
Ainsi, le Dr Devra Davis, présidente de l’organisation américaine Environmental Health Trust et membre du conseil scientifique d’Alerte Phonegate, fustige cette étude :
De son côté, Le Dr Oleg A. Grigoriev, président du Comité national russe de protection contre les rayonnements non ionisants et membre du conseil scientifique d’Alerte Phonegate, met en garde :
« Un groupe peu connu affirme que le cancer dû aux champs électromagnétiques n’existe pas… Nous devons faire preuve d’une extrême prudence face aux déclarations qui prétendent « connaître la réponse ». »
Amiante, tabac, pesticides : l’OMS à nouveau en retard sur un risque sanitaire majeur ?
L’histoire récente révèle que l’OMS a souvent tardé à agir face aux risques sanitaires majeurs. L’organisation n’a préconisé une interdiction totale de l’amiante qu’en 2006, malgré des décennies d’avertissements. Concernant le tabac, elle a été critiquée pour sa lenteur à prendre position contre cette industrie nuisible. Des controverses persistent également autour du glyphosate et d’autres pesticides entre autres…
Pour le Dr Marc Arazi, président d’Alerte Phonegate et auteur du livre « Phonegate » :
« Cette étude ne peut en aucun cas être considérée comme définitive. Les précédents de l’OMS dans la gestion d’autres risques sanitaires et les critiques d’experts devrait inciter tous les acteurs (politiques, médias) à la plus grande prudence. Nous demandons de tous une analyse critique des conclusions de l’étude OMS et surtout des recherches véritablement indépendantes sur les effets à long terme des technologies sans fil. Alerte Phonegate appelle autorités sanitaires, médias et public à soutenir activement la recherche indépendante sur ce sujet crucial de santé publique. »
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Autre commentaire
Et d’ailleurs, que veulent-ils dire par rigoureux s’agissant des 63 études retenues parmi les 5000 ???Qui a financé ces 63 études ?
Les graphiques vont en fait jusqu’à 2015, mais s’agissant du cancer, ça reste encore insuffisant. L’utilisation intensive du téléphone portable chez une partie importante de la population a véritablement commencé à partir de 2010 avec les smartphones, et même pour les téléphones basiques, ça reste insuffisant.
Et encore une fois, en France, Santé publique France relève que « le nombre annuel de nouveaux cas a été multiplié par 4 et plus entre 1990 et 2018 »
Et encore une fois, en matière de santé et d’exposition aux CEM, je pense qu’il faudrait plus insister sur les effets immédiats comme les troubles du sommeil, de concentration etc.
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Commentaire de stop Linky 5G Montpellier
Pourquoi les graphiques s’arrêtent à 2010 ? Ces graphiques n’ont pas servi de base à cette étude. C’est une plaisanterie ?
D’ailleurs l’utilisation des téléphones portables a surtout décollé à partir des années 2010 avec les smartphones. Écrire à partir des années 2000, c’est très vague, ça peut être 2000 comme 2009.
De plus, il faut parfois 20 ans entre l’apparition d’un cancer et l’exposition à un agent ce qui n’est pas le cas d’autres symptômes (sommeil notamment) liés à l’exposition aux CEM qui ne sont pas suffisamment mis en avant de mon point de vue.
Ensuite : En Australie, alors que l’usage du mobile a explosé à partir des années 2000, l’incidence des tumeurs cérébrales est en effet restée stable, comme le montrent les graphiques ci-dessous. Bien que ces tendances concernent un pays en particulier, il n’y a pas de raison qu’elles soient différentes dans les autres régions du globe.
Stable jusqu’à quand ??? 2010 ???
Et en France
» Mme Céline Boulay-Espéronnier attire l’attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur la prévalence du glioblastome, l’une des principales tumeurs cérébrales, qui frappe chaque année en France plus de 2 400 personnes.
Santé publique France relève que « le nombre annuel de nouveaux cas a été multiplié par 4 et plus entre 1990 et 2018 » et le rapport d’évaluation du 3ème plan cancer publié en juillet 2020 par l’inspection générale des affaires sociales (IGAS) recense le glioblastome parmi « les cancers dont l’augmentation récente d’incidence est préoccupante ».
https://www.senat.fr/questions/base/2020/qSEQ2
Enfin, l’article ne mentionne pas les conflits d’intérêt éventuels des chercheurs choisis par l’OMS dont un des principaux donateurs est Bill Gates.
Qui sont ces scientifiques pour chercher leur conflits d’intérêt éventuels ?
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Article de Nicolas Bérard dans le mensuel de « l’âge de faire » paru en octobre :
Téléphonez, braves gens !
Une récente étude conclut à l’absence totale de risques sanitaires liés aux ondes des technologies sans fil. Mais quel crédit lui apporter ?
« Au fil des ans, le consensus scientifique est resté fort : il n’existe aucun lien entre les ondes radio des téléphones portables et le cancer du cerveau, ou la santé en général. » On peut lire cette allégation dans un article publié par un certain Ken Karapidis sur le site The Conversation, faisant suite à la publication d’une étude réalisée par l’OMS et dont l’un des auteurs est ce même Karapidi. De grands médias ont aussitôt repris l’info. « Le téléphone portable n’augmente pas le risque de cancer du cerveau, affirme la plus grande étude réalisée jusqu’ici », rassure par exemple la chaîne TF1 du groupe Bouygues, par ailleurs détenteur de l’une des quatre licences de téléphonies mobile en France. La « plus grande étude » a pu en effet s’appuyer sur les 5379 études précédemment publiées sur le sujet … Les auteurs n’en ont retenu que 63 !
Ils n’ont par exemple pas jugé bon de retenir celle du pourtant très respecté National Toxicology Program (NTP) états-unien, lequel concluait en 2018, après dix ans de recherche, qu’il existait des preuves « évidentes » d’un lien entre l’exposition aux ondes électromagnétiques et l’apparition de certains cancers. Et nous aurions pu en citer d’autres – par exemple celle de l’institut Ramazzini – afin de mettre en bouillie l’idée d’un « consensus scientifique ».
Pourtant, Karapidis affirme que « bien que l’utilisation des technologies sans fil a considérablement augmenté au cours des dernières décennies, il n’y a pas eu d’augmentation de l’incidence des cancers du cerveau ».
Et d’étaler les courbes de cancers de cerveaux détectés en Australie au cours des 40 dernières années, effectivement relativement plates. Mais que faire des données de Santé Publique France qui, comme le relève l’ONG Alert Phogate, « révèlent une augmentation des cas de glioblastomes (cancers graves et incurables du cerveau) entre 1990 ET 2018, avec une multiplication par 4 chez les hommes et 3 chez les femmes » ?
Le pedigree de Ken Karapidis explique peut-être un certain parti pris ; Il est en effet vice-président de l’ICNIRP, organisme prétendument scientifique auquel fait régulièrement appel l’OMS. Or cet organisme se révèle être un outil de lobbying de l’industrie du sans-fil, qui l’a créé de toutes pièces et noyauté de toutes parts. « Nous ne pouvons et nous ne devons pas nous fier à l’ICNIRP », assenait d’ailleurs un rapport réalisé par deux députés européens, dont la regrettée Michèle RIVASI.