Hommage à Christophe Mergault, ce lanceur d’alerte qui est venu dans notre région et s’est suicidé le 28 septembre
Un mois déjà !
Nous avions déjà évoqué ce drame sur ce site, le 6 octobre.
Ce qui suit provient essentiellement d’EHS-France qui a voulu honorer la mémoire de Christophe et qui a réalisé une vidéo très intéressant.
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Reportage exceptionnel pour un militant hors norme
Sachez qu’une partie du reportage a été réalisé en Bretagne.
Sachez aussi que nous avons eu avec Christophe presque un millier d’échanges en quelques années !
L’organisation EHS-France, suivant ses demandes, lui a assuré gratuitement une logistique très importante en tout pour son combat de militant hors norme.
C’est avec Alain le deuxième militant exceptionnel que nous perdons en peu de temps.
Christophe MERGAULT père de deux enfants, informaticien, militant EHS hors norme et diabétique, qui consomme 4 fois plus d’insuline depuis que les Linky ont été installés dans son quartier s’est opposé à la société anonyme Enedis afin de rétablir un courant propre non rayonnant en mode conduit pour certains EHS en shuntant les concentrateurs des compteurs connectés Linky.
Ses actes salutaires légitimes de salubrité publique contre cette nouvelle pollution irradiante délétère l’honorent, mais, suite à une délation, dans un procès de David contre Goliath il est financièrement sévèrement condamné.
La violence de ce procès tient au fait qu’il était jugé d’avance, en effet le verdict était prêt le jour même, même si le juge après un moment d’hésitation décida de ne le donner que quelques jours après.
Cette précipitation signifie que les documents fournis au juge soit plus de 2000 pages concernant des informations scientifiques sur la nocivité de la Linky Dirty Electricity injectée par les concentrateurs, ses conséquences graves sur la santé, ainsi que les preuves vivantes données par de nombreux témoignages de personnes électrohypersensibles, ont été balayés d’un revers de main !
Il n’a pas été jugé en tant que lanceur d’alerte, cela l’a mis dans un profond désespoir ; pour Christophe la justice une fois de plus n’était pas au rdv.
Ce « non jugement « ainsi que l’impact des ondes sur sa santé ont participé sans conteste à la décision désespérée de Christophe de mettre fin à ses jours …
Christophe était un visionnaire par rapport à toutes les nuisances générées par la nouvelle société imposées aux citoyens, nous lui devons tous un profond respect.
Le combat de Christophe est le nôtre ; une plaque émaillée pour l’éternité sera installée à l’EHS Zone Refuge de France afin que personne n’oublie Christophe.
Écoutez pour la dernière fois Christophe.
L’interview dans cette vidéo a été réalisée à Leforest le 25 mars 2022 par Radio Scarpe Sensée ; avant les trois interventions publiques dans notre région.
https://vimeo.com/763790459 ; 45 minutes
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Commentaire reçu
Dommage que Christophe ne nous ait pas contactés AVANT son initiative. Dans une zone du …, des concentrateurs extérieurs dans les petits boîtiers crème s’éteignent mystérieusement SANS DÉGÂT MATÉRIEL. Ni vu ni connu. Enedis est obligé de les rallumer. Cela pourrait donner des idées à d’autres…
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Voilà ce qu’écrivait le mensuel l’âge de faire à propos de son combat
Un opposant au Linky pense avoir trouvé le point faible du dispositif : les concentrateurs, qui rendent les compteurs « communicants ». Il en a « fauché » une petite centaine avant de se faire pincer. Aujourd’hui, il assume pleinement son geste et revendique une « désobéissance légitime ».
On a connu les faucheurs volontaires qui allaient couper les plants d’OGM, puis les faucheurs de portraits qui saisissent les photos du président de la République dans les mairies, et même les faucheurs de chaises, qui piquent les sièges dans les banques pour dénoncer l’évasion fiscale. On a découvert un spécimen d’un genre nouveau : le faucheur de concentrateurs Linky.
« Dans tout système, il y a un point faible. Il s’agissait donc de trouver celui du système Linky, et j’ai compris que c’était le concentrateur », explique Christophe M., notre spécimen. Le concentrateur recueille les informations d’une grappe de compteurs communicants, une cinquantaine en moyenne, et les envoie jusqu’au centre de données, ou data center, d’Enedis. « C’est un peu le chef d’orchestre. Si vous le retirez, l’orchestre s’arrête de jouer », résume le faucheur.
Le retrait de cette pièce du puzzle Linky présente plusieurs avantages. D’abord, parce que c’est elle qui fait courir sur le réseau électrique le CPL (courant porteur en ligne), cette fameuse « électricité sale » et nocive. Sans concentrateur, plus de CPL. Ensuite, le fait d’enlever ce dispositif ne gêne aucunement l’usager·e :
« C’était un point important pour moi : je ne voulais pas que ce soit nuisible pour les gens. »
Faucher un concentrateur ne provoque même pas une coupure de courant. Rien. Le compteur communicant continue même de compter, mais avec le bec cloué : il ne peut plus transmettre ses informations et redevient compteur simple, « à l’ancienne ».
C’est en 2016, alors que les compteurs Linky sont sur le point d’être déployés dans sa commune d’Ille-et-Vilaine, que Christophe s’intéresse à ce compteur. Sa principale critique porte sur les effets sanitaires. Électrohypersensible, il s’est énormément documenté sur les effets des champs électromagnétiques, et ne veut pas subir ceux émis par le CPL du dispositif Linky. « Ma santé, elle n’est pas négociable ! », assène-t-il.
Les voies légales, ça n’a pas marché
Il monte un collectif, organise une réunion publique, alerte la municipalité. Mais, comme partout, Enedis entend passer en force. Lui et ses amis multiplient les recours. Rien à faire. Seules les personnes reconnues EHS obtiennent parfois le retrait de leur compteur communicant, au prix de multiples démarches. « On a suivi gentiment les voies légales, et ça ne marche pas. Alors il arrive un moment où on se demande ce qu’on peut faire. »
Il trouve, finalement, cette solution du fauchage de concentrateurs.
« C’est vraiment à la portée d’un enfant, et il n’y a besoin que de deux tournevis, une pince coupante et une clé “knipex” pour ouvrir le coffret dans lequel se trouvent les concentrateurs. Finalement, je trouve ça rigolo et plutôt rassurant de pouvoir perturber un système de plus de 5 milliards d’euros avec un investissement d’environ 40 euros ! »
Après un premier fauchage début 2020, « pour me faire la main », vient la période du confinement. Sitôt celle-ci terminée, il se remet au boulot, « de manière beaucoup plus déterminée. Je connaissais des personnes électrohypersensibles que le CPL faisait souffrir. J’allais vers chez elles pour démonter les concentrateurs, et ainsi décontaminer leur environnement ». Christophe a quatre-vingt-douze concentrateurs à son « tableau de décontamination et d’assainissement ».
« Je mets même pas deux minutes pour en retirer un. Mon record, c’est une minute zéro cinq ! » Il aurait sans doute pu en démonter encore plus, s’il n’avait pas fini par se faire pincer. « J’agissais en plein jour, et une dame en a profité pour me filmer et envoyer la vidéo à Enedis. » L’entreprise, qui avait constaté les nombreux vols de concentrateurs en Ille-et-Vilaine, dans les Côtes d’Armor et le Morbihan, porte plainte. Grâce à la vidéosurveillance et aux données de son téléphone portable, la gendarmerie parvient à l’identifier, frappe à sa porte et le place en garde à vue. Il reconnaît immédiatement l’intégralité des faits qui lui sont reprochés. Il les revendique, même. « J’assume pleinement ce que j’ai fait. Si c’était à refaire, je referais exactement la même chose. J’en dégommerais peut-être un peu plus, mais en dehors de ça, je referais pareil. »
En octobre, au cours d’une « comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité » – un genre de « plaidé coupable » à la française – un procureur lui propose une peine de 60 heures de travaux d’intérêt général et 18 mois de prison avec sursis. Enedis, de son côté, lui réclame 47 000 euros.
« J’ai refusé car moi, je veux la relaxe, pure et simple. Je considère que mon action est une désobéissance légitime et de lanceur d’alerte. Je m’attaque au matériel, pas à l’humain, et j’alerte les pouvoirs publics de la gravité de la situation. Je rappelle qu’en France, l’Anses reconnaît 5 % d’EHS au sein de la population. Et encore, nous sommes bien plus nombreux que ça ! »
Son procès, qui devait avoir lieu le 15 avril, a été repoussé au 7 janvier 2022. En attendant, il se tient à carreau. Mais d’autres que lui connaissent désormais le point faible du dispositif Linky…
https://lagedefaire-lejournal.fr/linky-le-fa
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Voilà ce qu’en a dit Marie, une de ses amies, le 3 octobre
Il y a quelques jours, Christophe M. a mis fin à ses jours. Originaire de la Vienne, il vivait, travaillait et militait en Bretagne. Nos routes se sont croisées, il y a déjà un paquet d’années, à la faveur d’activités militantes. Plutôt qu’activité militante, « combat » serait un mot plus juste. Pour lui, se résigner n’était pas une option de vie. Ni se résigner, ni se soumettre.
Devenu EHS – électrohypersensible – il avait dû cesser son activité professionnelle. Il a alors consacré l’essentiel de son temps et de son énergie à faire connaître cette pathologie – méconnue et niée, en dépit des chiffres maintenant officiels de l’Anses, soit 3,5 millions de personnes (en France) en 2018. Il s’est attelé, de diverses manières, à faire connaître la nocivité des brouillards perpétuels d’ondes électro-magnétiques dans lesquels nous baignons tous, ondes qui impactent plus ou moins notre santé, et qui rendent la vie « normale » impossible aux malades : de lourds symptômes douloureux, difficiles à soigner et invalidants, entraînant exclusion scolaire et professionnelle, vie sociale impossible, en tous lieux puisque les ondes sont omniprésentes…. et recherche sans fin de zones blanches – plutôt grises, à ce jour – se raréfiant de plus en plus avec l’arrivée des 5 et 6G. Ces malades ont découvert la réalité d’un confinement total, bien avant la « crise sanitaire » . Et pour eux, ça ne s’arrête pas sur décret gouvernemental !
Dans le microcosme, Christophe était connu en tant qu’intrépide et joyeux militant anti-Linky. Nous, les militant-es Stop-Linky, ne sommes pas nombreux. Il est très difficile de mobiliser, les ondes ne se voient pas – donc elles n’existent pas ou sont inoffensives – et la majorité des gens ont tellement bien digéré le message technophile qu’ils sont persuadés que les problèmes créés par la technologie seront réglés par la technologie. Ignorant – volontairement ou non – que c’est une course sans fin puisque voulant et prétendant résoudre les problèmes qu’elle a générés, la technologie en crée de nouveaux…. Bref, parmi les quelques militants actifs énervés par l’alien vert-fluo (et ses frangins), Christophe était sans doute le plus audacieux, intrépide et activiste. Ses petits bricolages pour désactiver les envahisseurs ont fini par être dénoncés à la police par une « bonne Française ». Enedis, agacé et voulant faire un exemple, a fait traduire notre camarade en justice et lui a demandé une quarantaine de milliers d’euros de dédommagement, demande suivie par le juge. Christophe avait renoncé à faire appel, découragé par son avocat qui prédisait un second verdict plus lourd encore que le premier.
Même si, dans diverses luttes, les « minuscules » remportent parfois de beaux combats contre les « puissants », David ne gagne encore que rarement contre Goliath. Sans emploi ni source de revenus donc incapable de s’acquitter de la somme réclamée, non reconnu dans ses activités de lanceur d’alerte, très isolé en dépit des quelques déclarations de comités de soutiens, Christophe s’est trouvé pris à la gorge… il n’y avait plus qu’un petit pas jusqu’à la corde qu’il s’est passé au cou ce mercredi 28 septembre.
Si on considère le résultat de certains combats, on peut parler d’échec. Il est pourtant tout à fait possible de le regarder autrement. Dans cette société où les injustices, de plus en plus nombreuses, sont d’État, dans ce temps gangréné par l’individualisme, refuser de se soumettre, refuser de se résigner, résister, agir dans le sens du commun et du meilleur, dans quelque domaine que ce soit, c’est déjà une victoire. Contre l’indifférence et le fatalisme. Contre la perte galopante de notre humanité – de notre essence, donc.
Christophe (Linkiller) était mon camarade, mon frère d’armes – et d’âme – mon ami. Personne n’a le droit de le juger, et surtout pas ceux qui n’ont ni son courage, ni son engagement.