Lettre aux médecins

Un document qu’il faudrait envoyer aux spécialistes médicaux

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En tant qu’association de sensibilisation sur les ondes électromagnétiques, nous nous permettons d’apporter une information qui complétera propos de votre patient. En tant que médecin, vous avez un rôle fondamental à jouer dans le diagnostic, la prise en charge et la prévention. En effet, l’absence de prise en charge conduit souvent à une errance médicale et à une aggravation des symptômes.

Nous allons vous donner des éléments sur les troubles provoqués par les champs électromagnétiques, qui vont aideront dans le diagnostic et l’accompagnement de votre patient.

Ce document résume la synthèse «Santé et ondes électromagnétiques artificielles», rédigée par l’association Poem26. Nous espérons qu’il vous sera utile.

I Symptômes déclenchés par les pollutions électromagnétiques

Le Professeur Dominique Belpomme, cancérologue, premier médecin en France à dénoncer ce problème sanitaire décrit ainsi le SICEM (syndrome d’intolérance aux OEM) :

Phase inaugurale lente et progressive ou survenue brutale

Troubles neurologiques :

Maux de tête, raideur nuque, étau crânien

Douleurs cutanées, articulaires, musculaires

Acouphènes, hypersensibilité aux bruits

Troubles visuels, flash visuel, nystagmus

Troubles de la sensibilité cutanée, musculaire

Sensation vertigineuse

Angoisse, panique, troubles de l’attention, de la concentration et de la mémoire immédiate

Troubles végétatifs :

Oppression thoracique, épisodes de tachycardie, palpitations, variation importante de la tension artérielle

Troubles digestifs : nausées, douleurs abdominales, diarrhée, constipation

Phase d’état

Triade symptomatique :

  • Insomnie
  • Fatigue chronique
  • Dépression physiologique pouvant entraîner parfois une dépression psychologique (par incompréhension et isolement consécutifs)

A laquelle s’ajoutent : irritabilité, violence verbale, tendance suicidaire et perturbation de l’homéostasie.

Troisième phase

Si éviction des OEM, l’état de santé s’améliore en quelques mois.

Si persistance :

  • Risques sévères pour les enfants : anomalies psychologiques telles dyslexie, troubles de l’attention, de la concentration, de la mémoire de fixation à l’école et troubles du comportement incompréhensibles pour parents et enseignants
  • Risques pour la femme enceinte avec répercussion pour l’enfant à naître
  • Intensification des symptômes chez les personnes diagnostiquées fibromyalgiques, chimicosensibles, fatigués chroniques, atteintes par la maladie de Lyme ou femmes souffrant d’endométriose.

Conséquences

  • Risque pour l’adulte syndrome confusionnel d’intensité variable : perte de mémoire,
  • survenue d’absences pouvant s’apparenter à la maladie d’Alzheimer chez le sujet jeune.
  • Cancers
  • Accidents cardiaques
  • Hypersensibilité aux produits chimiques (MCS)
  • Vie sociale perturbée voire impossible

Bilans biologiques (voir le site ehs-mcs du Pr Belpomme)

  • Tests sanguins : histamine, protéines de stress, vitamine D….
  • Bilan urinaire : mélatonine
  • Encéphaloscan : échodoppler mettant en évidence les zones du cerveau hypovascularisées

Il est très difficile pour une personne intolérante aux champs électromagnétiques d’être entendue, et l’errance médicale entraîne une aggravation de l’état du patient.

Consciente de la difficulté de prise en charge des personnes électrohypersensibles, la Direction Générale de la Santé (DGS) a pris position officiellement par la note d’information DGS/EA/2014/171 du 26 mai 2014 relative à la gestion des risques liés aux radiofréquences, demandant à ce que tout soit fait pour permettre l’hospitalisation et l’accès aux soins des personnes devenues électrohypersensibles.

II. ÉTUDES ET PUBLICATIONS

1. De nombreuses études indépendantes révèlent les effets des champs électromagnétiques sur la santé.

Rapport Bioinitiative 2007 : + de 1500 travaux publiés et non contestés, validé par le Parlement Européen de l’Environnement par un vote du 04 septembre 2008. Le rapport a été complété en 2012 par 300 études supplémentaires réalisées après 2006.

Effets biologiques de l’exposition aux champs électromagnétiques :

  • Perte de l’étanchéité de la barrière hémato-encéphalique, permettant la pénétration dans le cerveau de substances indésirables (métaux lourds, nanoparticules…)
  • Perturbation de la production de la mélatonine
  • Perturbation des régulations membranaires des cellules
  • Dommages génétiques par rupture ADN
  • Production de protéines de stress, action sur le système immunitaire, sur le système nerveux, sur le comportement. Certains types de tumeurs du cerveau, neurinome acoustique, leucémie, Alzheimer…

Suède Pr Hardell : étude en double aveugle sur la variabilité du rythme cardiaque en présence d’un DECT (téléphone sur socle).

2018 : Pr Martin L. Palls explique que les CEM activent les canaux calciques voltage dépendant, augmentant le calcium intracellulaire à l’origine de problèmes tels l’augmentation des radicaux libres. Ceux-ci créent un stress oxydatif très puissant, à l’origine d’effets neuropsychiatriques (fatigue, insomnie, dépression, anxiété…), de troubles cardiaques (arythmie, fibrillations, tachycardie, bradycardie, etc.), d’effets sur le système reproducteur (infertilité chez les hommes et les femmes) et de cancers (cerveau, sein).

Novembre 2018 : Étude internationale sur les effets sanitaires thermiques et non thermiques des rayonnements non ionisants de faible intensité : un état des lieux international (Dominique Belpomme, Lennart Hardell, Igor Belyaev, Ernesto Burgio, David O. Carpentier).

Les effets sont particulièrement préoccupants chez les enfants, en raison de la plus grande sensibilité de leur système nerveux en développement, de l’hyperconductivité de leurs tissus cérébraux, de la plus grande pénétration des radiofréquences par rapport à la taille de leur tête et de l’exposition potentielle qu’ils subissent durant toute la durée de leur vie.

Juillet 2019 Santé Publique France : nombre annuel de nouveaux cas de glioblastomes avec confirmation histologique (un des types de cancer du cerveau les plus agressifs) a été multiplié par quatre et plus pour les deux sexes depuis 1990. « Les dernières études épidémiologiques et les expérimentations animales seraient en faveur du rôle carcinogène des expositions aux champs électromagnétiques ».

https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-tra

2. Publications des organismes officiels

Quelques textes français et européens s’inquiètent des effets des champs électromagnétiques sur la santé, mais ne remettent pas en cause les normes d’exposition.

L’ANSES reconnaît officiellement l’existence de l’électrohypersensibilité (entre 5 et 10 % de la population est concernée) malgré l’absence d’un lien de causalité solide entre l’exposition aux OEM et la survenue de symptômes :

Par ailleurs, l’Agence souligne que la souffrance et les douleurs exprimées par les personnes se déclarant EHS correspondent à une réalité vécue les conduisant à adapter leur quotidien pour y faire face. Dans ce contexte, l’Agence recommande une prise en charge adaptée des personnes concernées ainsi que la poursuite des travaux de recherche, notamment en mettant en place des études dont les conditions expérimentales prennent en compte les conditions de vie des personnes se déclarant EHS.

Rapport complet sur le site de l’ANSES :

https://www.anses.fr/fr/system/files/AP2011SA0150Ra.pdf

III. RECOMMANDATIONS ET SOLUTIONS

Partout, dans les habitats, locaux d’accueil du public et lieux de travail, les connexions filaires sont absolument à privilégier :

Ne pas installer d’appareil utilisant les technologies WiFi, CPL (Courant Porteur en Ligne) et DECT.

Ordinateur : installer un câble Ethernet entre la box et l’ordinateur et désactiver les réseaux WiFi de la box et de l’ordinateur (en général ces réseaux sont activés par défaut).

Téléphone : choisir un téléphone filaire. En cas de besoin d’un téléphone mobile, s’orienter vers un téléphone ECODECT tout en sachant que c’est un émetteur (certes moins puissant que les précédents !). Les téléphones type DECT ou ECO DECT sont à proscrire pour les personnes EHS ou intolérantes aux champs électromagnétiques, les enfants, les personnes âgées ou les femmes enceintes.

Tablettes : elles fonctionnent généralement en mode WiFi. A ne surtout pas mettre dans les mains des enfants.

Montres numériques : elles émettent en permanence

La chambre à coucher doit être la plus saine possible pour permettre un véritable repos :

Placer le lit à distance des fils électriques reliés au compteur communicant de type linky

Télévision ou ordinateur ne doivent pas être installés dans les chambres. Dans les très petits logements (studio, chambre d’étudiant…), ces équipements doivent impérativement être éteints la nuit (pas d’appareil en veille).

Tablettes : Fonctionnant en mode WiFi, elles ne doivent pas être utilisées dans la zone de repos.

Le radioréveil électrique sera remplacé par un réveil mécanique ou à piles.

Le téléphone portable doit être éteint totalement (le mode avion étant insuffisant) et ne doit pas être rechargé dans la chambre.

Les structures métalliques (cadre de lit métal, matelas et sommiers à ressorts…) sont à éviter car elles conduisent les rayonnements.

Les rallonges électriques et multiprises seront supprimées et en particulier celles sous le lit.

La lampe posée sur la table de nuit ne sera pas équipée d’une ampoule basse consommation