D’abord la version du journal !
Ensuite les commentaires
Le gouvernement a-t-il « généralisé la 5G » pendant le confinement ?
Le gouvernement aurait profité du confinement pour généraliser en douce la 5G … En cause une ordonnance prise dans le cadre de la crise sanitaire et publiée au JO. Celle-ci assouplit fortement les procédures qui permettent aux opérateurs téléphoniques d’installer ou de modifier des installations comme des antennes relais pour leur permettre de faire face à l’augmentation du trafic lié au confinement. Pendant cette période, les fournisseurs d’accès à internet ne sont par exemple plus obligés de transmettre un dossier d’information au maire de la ville où est installée une antenne pour la modifier ou de solliciter L’ANFR pour en implanter une.
Mais cela n’a rien à voir avec la 5G. « Les normes régissant les puissances d’émission continuent de s’appliquer, et l’implantation doit être régularisée au bout de trois mois après la fin de l’état d’urgence sanitaire » explique l’avocat Archambault, spécialiste des questions liées aux télécoms. L’ordonnance ne concerne « que la 2G, 3G et 4G déjà déployées ».
Le directeur de l’ANFR, G. Brégant, détaille : « Certains opérateurs ont besoin de plus de capacités à certains endroits. Par exemple, les antennes qui sont vers le quartier de la Défense sont probablement sous-utilisées en ce moment. Alors que des antennes près des quartiers résidentiels le sont plus en raison du confinement ». Les opérateurs peuvent donc choisir d’utiliser une des six bandes de fréquence qu’ils n’utilisaient pas jusque-là. En temps normal, ces ajustements prennent cinq semaines. « Pour un confinement de quelques semaines, ce délai n’avait pas beaucoup de sens. Donc on effectue toujours nos contrôles, mais à postériori », poursuit G. Brégant.
La crise sanitaire pourrait plutôt retarder le développement de la 5G : l’attribution des nouvelles fréquences qui devait avoir lieu fin avril a en effet été repoussée en raison de l’épidémie.
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Commentaires
« Le gouvernement a-t-il « généralisé la 5G » pendant le confinement ? »
La réponse est OUI : c’est dans son intention … en passant par certains subterfuges.
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Mais cela n’a rien à voir avec la 5G. « Les normes régissant les puissances d’émission continuent de s’appliquer, et l’implantation doit être régularisée au bout de trois mois après la fin de l’état d’urgence sanitaire » explique l’avocat Archambault, spécialiste des questions liées aux télécoms.
Il ne faut surtout pas croire au Père Noël : même s’il y a contrôle à postériori (ce qui est douteux), il ne faut pas penser qu’il y aura démontage de ces antennes : les antennes seront installées définitivement !
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L’ordonnance ne concerne « que la 2G, 3G et 4G déjà déployées ».
Les antennes actuellement installées fonctionnent indifféremment en 2/3/4/5G. Il suffit juste de reprogrammer (à distance). Les Stations de base (BST) comportent, dans les locaux techniques, des baies renfermant l’électronique et l’interface pour « animer » l’antenne. Un Faisceau Hertzien (FH) ou parfois une liaison Abis permet depuis le Contrôleur de station de base (BSC), de configurer la baie et changer les paramètres d’émission de l’antenne.
Même s’ils montent des 4G, cela sera transformable en 5G au moment voulu. Un exemple à Angres (62), près de Lens. La commune est déjà suffisamment quadrillée par trois antennes relai 4G. Ils n’en ont pas besoin de plus. Mais Bouygues a voulu (avec l’accord de la mairie) monter une nouvelle antenne sur un terrain de foot et près d’habitations. C’est presque fait : c’est en prévision de la 5G !
Oui, Le gouverne-ment ment et les opérateurs profitent bien de la crise sanitaire pour préparer le déploiement de la 5G.
Dans sa lecture de l’ordonnance n°6, il promet que le champ libre offert aux opérateurs de téléphonie mobile ne concerne que les installations pour les réseaux existants : 2/3/4G
Dans l’absolu, on pourrait les croire. Sauf que techniquement c’est faux. Pour preuve, à Issy les Moulineaux, cette semaine une antenne a été installée (conformément à l’ordonnance n°6) sur le toit d’un immeuble. En recherchant sur le site de Huawei à, quoi elle correspond, on trouve qu’il s’agit d’un modèle très répandu d’antenne 2/3/4/5G.
Cela veut dire que l’opérateur (et le gouverne-ment) restent dans les clous pour l’instant… Mais cette antenne est compatible 5G, et dès que le déploiement officiel de la 5G sera lancé, certaines antennes comme celle-ci seront déjà en place.
Ils sont malins ! Ils nous prennent pour qui ?
Par ailleurs, nous savons qu’en Suisse, les opérateurs ont pu reconfigurer les antennes 4G en 5G à distance.
Un autre exemple montrant que les opérateurs profitent du confinement pour monter aussi des 5G. Cela se passe à Rouvroy (62) près d’Hénin-Beaumont. Une entreprise à l’arrêt laisse monter sur son terrain une antenne relai spécifiquement 5G. Les installateurs le confirment de vive voix. Ils disent même qu’ils montent actuellement des antennes près des habitations, sans aucun problème.
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« Certains opérateurs ont besoin de plus de capacités à certains endroits. Par exemple, les antennes qui sont vers le quartier de la Défense sont probablement sous-utilisées en ce moment. Alors que des antennes près des quartiers résidentiels le sont plus en raison du confinement ».
L’ordonnance ne servirait qu’à faire face à une augmentation de l’utilisation du réseau ! Mais pourquoi donc le réseau HF serait-il davantage sollicité alors que la plupart d’entre nous sommes confinés à la maison et qu’il y a moins d’activités économiques ?
EDF vient d’annoncer qu’il baisserait la capacité nucléaire de son approvisionnement. Et il n’y a aucune saturation des réseaux informatiques jusqu’à ce jour car si beaucoup télétravaillent et passent davantage de temps devant leur ordi, il y a des kilomètres de bureaux vides, d’usines, de commerçants qui ne tirent pas sur « le jus ». Ceci compensant très largement cela. L’État peut donc le savoir, et même un journaliste de Libé.
Donc, nous avions bien raison d’avoir des doutes sur ce HORS SUJET manifeste dans les ordonnances d’urgence.
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En temps normal, ces ajustements prennent cinq semaines. « Pour un confinement de quelques semaines, ce délai n’avait pas beaucoup de sens. Donc on effectue toujours nos contrôles, mais à postériori »
On nous fait croire que les contrôles se feront à postériori. On peut déjà en douter. Mais surtout, il n’est pas fait mention dans l’article des installations de nouvelles antennes.
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La crise sanitaire pourrait plutôt retarder le développement de la 5G : l’attribution des nouvelles fréquences qui devait avoir lieu fin avril a en effet été repoussée en raison de l’épidémie.
L’attribution a peut-être été repoussée mais elle actera, en juillet, l’attribution aux grands opérateurs qui sont, en ce moment, en train de monter les antennes. Donc, ils ne sont pas en retard, bien au contraire !