Pourquoi des pannes à répétition ?
On estime que les ascenseurs génèrent plus de 100 millions de trajets par jour ; après avoir connu une forte progression dans les décennies passées, ce chiffre est devenu stable depuis plusieurs années.
Dans tous les cas, conformes aux nouvelles normes ou pas par rapport à la loi Robien comme le sont encore en 2021 plus de 66 000 ascenseurs, depuis quelques années il y a une constatation : tous les ascenseurs sont maintenant sujets, ceci de façon répétitive, à une très forte augmentation de pannes, soit suite à des bugs des asservissements électroniques ou d’arrêts suite à un manque de puissance délivrée au moteur électrique.
Les statistiques montrent que certains ascenseurs ont en moyenne plus de 7 pannes, ce qui n’existait absolument pas auparavant.
L’accroissement constaté de toutes ces pannes à répétition génèrent des carences qui peuvent conduire à de véritables soucis de santé publique pour des centaines de milliers, voire des millions de personnes âgées, malades ou handicapées qui résident dans les étages des immeubles.
Face à ces pannes répétitives, voire d’accidents mortels, dans plusieurs villes de la banlieue nord de Paris, la révolte gronde car elles rendent la vie impossible aux locataires HLM, notamment handicapés. Selon la Fédération des ascenseurs, l’ascenseur est le sésame pour vivre chez soi en autonomie en cas de situation de handicap ou de vieillesse. Aujourd’hui, la panne d’ascenseur récurrente est devenue un non-évènement pour des habitants, une contrainte quotidienne à laquelle ils ont dû s’accoutumer. Mais si certains peuvent compter sur leurs amis ou leur famille, d’autres restent cloîtrés.
Il existe en l’espèce indéniablement une atteinte au droit de se mouvoir librement garanti par la Constitution.
Pour faire face à ces dysfonctionnements, selon 20 minutes, le collectif Plus Sans Ascenseurs propose un système de portage assuré par la Protection civile pour les personnes en situation de handicap ou qui rencontrent des difficultés à se déplacer.
Nouveau : la panne d’ascenseur est maintenant devenue le cauchemar de nombreuses personnes et, avec les confinements successifs de la covid 19, cela engendre diverses pathologies psychiatriques.
Face à la récurrence des pannes constatées, les sociétés d’ascenseurs sont débordées malgré une embauche massive de techniciens.
Ainsi « on peut remettre en service un ascenseur sans régler la cause profonde du problème, ce qui explique aussi la récurrence des pannes », explique au quotidien Carl Valeau, président de l’association « Exigence Ascenseurs » (AEA). Elle estime également que pour faire un bon travail, un technicien ne doit pas gérer plus de 90 ascenseurs. Or c’est loin d’être le cas notamment en Ile-de-France où un homme peut gérer un parc allant jusqu’à 170 appareils.
Et mieux vaut pour les habitants d’un immeuble ne pas connaitre la panne le week-end : un technicien peut avoir à gérer jusqu’à 2 000 ascenseurs à lui seul !
Comme le dit avec justesse Carl Valeau, la question fondamentale est de comprendre pourquoi les ascenseurs sont maintenant soumis à des pannes récurrentes.
D’ailleurs, tout le monde peut le constater, les ascenseurs ne sont pas les seuls appareils domestiques qui sont depuis quelques années soumis à des pannes chroniques comme les portes de garage qui s’ouvrent ou se ferment toutes seules, autorisant les risques de cambriolage ; les portails ou les volets roulants qui s’ouvrent ou se ferment tout seuls, voire tombent en panne ; pareillement pour les systèmes domotiques, les anomalies sur les plaques à induction, les pannes de cartes électroniques de chauffe-eau, des postes de télévision ou d’ordinateur …
Toutes ces pannes ont toutes un point commun : elles sont issues de matériels certifiés par le marquage CE qui sont tous tributaires d’une alimentation qui doit être explicitement conforme aux normes de la qualité de l’électricité, notamment de la CRE et qui, avec le système de comptage connecté Linky, ne l’est plus.
Avant, le Linky d’Enedis respectait scrupuleusement et était en totale conformité par rapport aux normes exigées dur la qualité de l’électricité par la CRE – Commission de Régulation de l’Energie (PDF) :
www.ehs-france.org/pdf/CRE_2015_Normes_
Pire, avant l’arrivée du système de comptage Linky, il existait même sur tout le réseau électrique des circuits dits bouchons qui empêchaient tous parasites de polluer la fondamentale du courant 50 Hz :
http://www.next-up.org/images/EDF_Filtre_Bo
Depuis le Linky, c’est exactement l’inverse : tous les circuits bouchons ont été enlevés par Enedis afin d’injecter en CPL sur le réseau BT des fréquences parasitaires en kHz appelées harmoniques ou interharmoniques en trames temporelles montantes et descendantes qui engendrent physiquement des troubles fonctionnels –notamment de synchronisation- et aussi des dysfonctionnements intempestifs (bugs), mais aussi abrègent la durée des machines tournantes, la vie des composants électroniques et des condensateurs de protection des batteries ainsi que celle de tous les condensateurs de filtrage des alimentations électroniques, provoquent l’échauffement du neutre, augmentent fortement les harmoniques des tubes fluorescents et de toutes les LFC -Lampe Fluo Compactes-, dérèglent les protections électroniques des circuits par des retards ou des surcharges … Cette pollution –de surcroit irradiante par conduction sur tous les câbles électriques- porte un nom aux USA et au Canada : la Dirty Electricity ; transposée en France, c’est la LDE (Linky Dirty Electricity).
Cette nouvelle pollution générée pas le système de comptage Linky engendre en sus de son impact sur la santé humaine une diminution de la valeur efficace (RMS) du fondamental (courant électrique 50 Hz) et, en corolaire par des effets issus de facteurs physiques (pertes dans tous les circuits magnétiques appelées aussi perte de fer, courants de Foucault, échauffements, surcharges …) aboutit à équivalence à une augmentation de la consommation électrique, donc à l’inverse de la loi sur la transition énergétique : un comble !
Concrètement, avec le système de comptage connecté Linky, Enedis délivre sur tout le réseau BT un courant électrique pollué et dégradé, donc non conforme, dont le rendement de 1 kWh est inférieur à 3600 kJ (kilojoules) ; donc de mauvaise qualité, ce qui engendre à équivalence une surconsommation d’énergie, donc une surfacturation pour l’ensemble des consommateurs (PDL) ayant un compteur Linky, mais aussi pour ceux ayant conservé leur compteur électronique ou mécanique !
Linky Dirty Electricity et pannes à répétitions des ascenseurs
Les ascenseurs qui ont tous des armoires avec des cartes électroniques de composants d’asservissement,
http://www.ehs-france.org/img/Ascenseur_carte.jpg
sont évidemment maintenant impactés par la LDE d’Enedis
module enfichage électronique de détections des erreurs/pannes
http://www.ehs-france.org/img/Ascenseur_maintenance_modu
d’un technicien de maintenance.
mais ce n’est pas tout car les compteurs Linky possèdent aussi un autre système de délivrance et comptage de la puissance en kVA, qui est totalement différent du kW, ce qui pour le puissant moteur de l’ascenseur peut engendrer un arrêt intempestif de son fonctionnement.
La personne qui écrit ces lignes en sait quelque chose puisqu’elle est restée bloquée récemment dans une cabine d’ascenseur qui s’est arrêtée entre deux portes palières, ceci sans pouvoir avoir de l’aide de l’extérieur. En conséquence, elle a arraché en force des agencements de la cabine, notamment les plinthes en profilés de duralumin afin d’avoir des bras de levier pour forcer la porte qui, millimètres après millimètres, ont tordu puis carrément cassé les systèmes de blocage de commande de la porte intérieure de la cabine.
Le devis a été au final de plusieurs milliers d’euros.
Pour les moteurs électriques et notamment ceux puissants des machineries d’ascenseurs, extraits de Thèse Doctorat Faculté de Sciences d’Orsay – la présence de la LDE- :
« … dans l’alimentation va engendrer la création de couples harmonique dans la machine. Ces couples harmoniques se superposent au couple fondamental, il y a accroissement de la valeur efficace, aggravation du risque de disjonction avec des vibrations mécaniques subies par la machine, ce qui va augmenter rapidement la fatigue mécanique moteur. Lorsque l’alimentation de la machine est perturbée pas la présence d’harmonique, les pertes à l’intérieur de celle-ci vont augmenter. Les pertes dans une machine à induction peuvent être séparées en trois termes : les pertes Joule, les pertes fer et les pertes mécaniques. A 50 Hz, nous pouvons négliger les pertes fer rotoriques car elles sont fonction de la fréquence rotorique, égale à G fois la fréquence statorique. Ces pertes de rendement énergétiques ne sont pas négligeables.
En présence d’harmoniques, la résistance des conducteurs du rotor va augmenter du fait de l’effet de peau.
Au niveau du rotor, le glissement très fort pour les composantes harmoniques crée des phénomènes induits qui vont augmenter le courant rotorique (le courant est tout de même limité par l’inductance de fuite du rotor).
L’augmentation de la résistance et du courant rotorique vont ainsi faire croître les pertes dites « Joules rotoriques ».
Concrètement, par rapport à la physique universelle issue des harmoniques, tous les moteurs en présence de LDE subissent un ensemble de pollutions parasites qui engendrent une diminution du rendement en fonction de leurs valeurs, ce qui peut dans le cas de moteurs –notamment d’ascenseurs- provoquer un arrêt de sécurité, d’où les pannes récurrentes actuelles des ascenseurs.
A cela s’ajoute qu’en cas d’usages répétés d’un ascenseur dans un espace de temps restreint, ce qui est la normalité dans les immeubles de moyennes et grandes hauteurs, une augmentation de la température dans les moteurs à induction qui va non seulement entraîner un arrêt de sécurité, donc le blocage de la machine de la cabine dans la trémie, mais aussi une diminution de la durée de vie des moteurs.
Les conclusions de l’impact de la présence de LDE d’Enedis sur les réseaux de distribution sont sans appel ; elle va impacter les matériaux du réseau et ceux qui sont connectés sur celui-ci, dont les ascenseurs, avec toutes les conséquences négatives issues de la physique universelle.
Enfin, notons que la puissance d’un compteur électrique est exprimée en kilovoltampère (kVA) pour le Linky et en kilowatt (kW) pour les compteurs électromécaniques ou électroniques.
Les kVA mesurent la Puissance électrique APParente, alors que le kW est une unité de mesure de la Puissance Active.
1 kVA peut être égal à 1 kWh si le cosinus phi (φ) est égal à 1 ; mais, en règle générale, 1 kVA est supérieur à 1 kWh car le cosinus phi (φ) est < 1.
- Relations des puissances entre un compteur normal et un Linky :
- Puissance active soutirée en kW du moteur de l’ascenseur avec le comptage d’un compteur normal qui ne compte pas le cosinus phi est :
P = U Xi x cos φ, soit 380 V x 13,68 A x 0,72 = 3753 W ou 3,75 kW
- Puissance Apparente soutirée en kVA du moteur :
P = U x I ; soit 380 x 13,68 = 5214 VA ou 5,21 kVA
En conséquence, indépendamment de la surconsommation et de la surfacturation d’Enedis, si un moteur d’ascenseur qui génère obligatoirement une charge inductive (cos φ inférieur à 1), donc de la puissance réactive, est alimenté par un compteur Linky, ce compteur va obligatoirement consommer une valeur de puissance Apparente en kVA très supérieure à sa puissance réelle –active, en kW- et ne pourra donc pas avoir un fonctionnement normal puisqu’il y aura souvent dépassement de soutirage de puissance en kVA, donc une coupure automatique du courant, peut-être récurrente, engendrée par le compteur connecté Linky, ce qui n’était absolument pas le cas avec un compteur traditionnel.
Notons que cette constatation est le cas pour environ 40% des consommateurs (source Enedis) :
https://videos2.next-up.org/ENEDIS_Breaker.html
Cela nécessite donc souvent une augmentation de la puissance d’abonnement, donc une augmentation de la facture d’électricité et de ses taxes.
EHS-France