Engie et EDF mis en demeure par la Cnil !

La CNIL démontre sa totale impuissance

La seule façon d’échapper au vol des données des Linky est… de conserver les compteurs ordinaires !

Ainsi que nous le dénoncions il y a quasiment un an à propose de l’affaire Directe énergie (*), le scandale actuel impliquant EDF et Engie (**) ne fait que confirmer deux évidences :
– les données du programme Linky sont inévitablement destinées à être collectées frauduleusement, récupérées, détournées, revendues, et ce bien évidemment illégalement et sans l’aval des usagers ;
– la CNIL, prétendu « gendarme des données », ne peut qu’intervenir après coup, sermonner vainement les opérateurs…. et attendre la prochaine affaire pour démontrer une nouvelle fois sa totale impuissance.

Nous affirmons depuis le lancement du programme Linky que celui-ci n’a aucunement pour but réel de permettre aux usager « d’avoir des factures précises », de « faire des économies » ou autres niaiseries, mais avant tout de collecter d’innombrables données sur la vie privée des usagers dans la cadre de la « guerre mondiale » du Big data.
Ces données valent de l’or pour les opérateurs qui peuvent les utiliser directement ou bien les vendre très cher à des sociétés commerciales qui veulent tout savoir sur l’usager pour en faire un client en le démarchant de façon parfaitement ciblée.
D’autre part, la captation d’innombrables données par les compteurs communicants fait peser un grave danger sur les libertés publiques : la société du tout numérique, qui nous est imposée à marche forcée, va rapidement aboutir à la dictature totale, si implacable qu’elle fera sous peu passer les régimes totalitaires passés et actuels pour d’aimables artisans.
Le numérique sonne la fin des libertés publiques et du droit à l’oubli, chaque citoyen pourra bientôt se voir reprocher tous les actes du présent ou du passé (même lointain). Et, contrairement à ce que prétendent les naïfs sur le thème « ceux qui n’ont rien à se reprocher n’ont rien à craindre », ces actes pourront à postériori être déclarés illégaux ou déviants, même s’ils étaient au départ légaux ou anodins.
Tant qu’il en est encore temps, j’appelle tous les citoyens à refuser les compteurs communicants, la mise en place de la 5G, mais aussi les « assistants vocaux » qui sont eux-mêmes des « aspirateurs à données » permettant aux sociétés commerciales et policières de tout savoir sur la vie des habitants. Il n’est d’ailleurs pas surprenant qu’Enedis muni de son compteur Linky passe d’ores et déjà des accords avec Amazon et son boitier espion Alexa (***)…

(*) http://refus.linky.gazpar.free.fr/linky-cnil-directe

(**) https://www.connaissancedesenergies.org/afp/donne

(***) https://www.larevuedudigital.com/edf-prepare-des-s

S. Lhomme

******** ***********

« Les données de consommation fines peuvent révéler des informations sur la vie privée (…). Il est donc essentiel que les clients puissent garder la maîtrise de leurs données », relève la Commission nationale de l’informatique et des libertés, mardi.

La Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil), gendarme français de la protection des données, a annoncé mardi 11 février avoir mis en demeure les groupes d’énergie EDF et Engie, leur donnant trois mois pour mettre en conformité la manière dont ils gèrent la collecte des informations personnelles des consommateurs via les compteurs communicants Linky.

Les deux groupes sont mis en demeure « en raison du non-respect de certaines des exigences relatives au recueil du consentement à la collecte des données de consommation issues des compteurs communicants Linky, ainsi que pour une durée de conservation excessive des données de consommation », précise le communiqué du gendarme français des données personnelles.

Or, « les données de consommation fines peuvent révéler des informations sur la vie privée (heures de lever et de coucher, périodes d’absence, éventuellement le nombre de personnes présentes dans le logement). Il est donc essentiel que les clients puissent garder la maîtrise de leurs données ».

Un consentement pas assez spécifique

Premier problème, relève la Cnil : la loi impose de recueillir un « consentement spécifique », c’est-à-dire un consentement distinct pour chaque objectif poursuivi par la collecte des données. « Or il a été constaté que EDF et ENGIE recueillent par le bais d’une seule et unique case à cocher le consentement pour deux opérations clairement distinctes : l’affichage dans l’espace client des consommations quotidiennes et l’affichage des consommations à la demi-heure », ces dernières étant beaucoup plus intrusives pour la vie privée.

Par ailleurs, la Cnil a constaté que la rédaction d’une question du formulaire de consentement de recueil des données pouvait « induire l’abonné en erreur », de sorte que son consentement ne puisse pas forcément être « éclairé », comme le demande la loi.

Enfin, les « durées de conservation [des données de consommation] sont parfois trop longues au regard des finalités pour lesquelles les données sont traitées », estime la Cnil.

https://www.francetvinfo.fr/economie/linky/donnees-de-co

*****************        ******************

La Cnil, gendarme français de la protection des données, a annoncé mardi avoir mis en demeure les groupes d’énergie EDF et Engie, leur donnant trois mois pour mettre en conformité la manière dont ils gèrent la collecte des informations personnelles des consommateurs par les compteurs communicants Linky.

La Cnil, gendarme français de la protection des données, a annoncé mardi avoir mis en demeure les groupes d’énergie EDF et Engie, leur donnant trois mois pour mettre en conformité la manière dont ils gèrent la collecte des informations personnelles des consommateurs par les compteurs communicants Linky.

Les deux groupes sont mis en demeure « en raison du non-respect de certaines des exigences relatives au recueil du consentement à la collecte des données de consommation issues des compteurs communicants Linky, ainsi que pour une durée de conservation excessive des données de consommation », précise le communiqué de la Commission nationale informatique et libertés (Cnil).

EDF et Engie « recueillent effectivement un consentement auprès de leurs utilisateurs » mais il « n’est ni spécifique ni suffisamment éclairé », estime le gendarme français des données personnelles, qui a mené une série de contrôles chez ces entreprises pour s’assurer de la conformité de leurs pratiques.

Si les deux groupes français « ont globalement défini des durées de conservation » des données, les vérifications ont révélé qu’elles sont « parfois trop longues au regard des finalités » pour lesquelles les données sont conservées, relève également la Cnil.

EDF et Engie sont toutefois dans « une trajectoire globale de mise en conformité », estime le gendarme des données personnelles, qui leur a donné trois mois pour rectifier les deux manquements.

Les données de consommation relevées par les compteurs intelligents Linky peuvent donner des informations sur la vie privée des occupants du logement, telles que les heures de lever et de coucher, les périodes d’absence ou encore le nombre de personnes présentes. « Il est donc essentiel que les clients puissent garder la maîtrise de leurs données », souligne la Cnil.

Ces données peuvent être collectées seulement après avoir obtenu le consentement des personnes concernées. Ce consentement doit être « libre, spécifique, éclairé et univoque », conformément au Règlement général sur la protection des données (RGPD) entré en vigueur en mai 2018.

https://www.cnil.fr/fr/edf-et-engie-mises-en-

***********   *****************

Un article du Monde

Données collectées par les compteurs Linky : Engie et EDF mis en demeure par la CNIL

Les deux groupes sont mis en demeure « en raison du non-respect de certaines des exigences relatives au recueil du consentement à la collecte des données », selon le gendarme de la protection des données français.

Ils ont trois mois pour mettre en conformité la manière dont ils gèrent la collecte des informations personnelles des consommateurs par les compteurs communicants Linky. La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), autorité administrative indépendante chargée notamment de la protection des données, a annoncé mardi 11 février avoir mis en demeure les groupes d’énergie EDF et Engie.

Les deux groupes sont mis en demeure :

« en raison du non-respect de certaines des exigences relatives au recueil du consentement à la collecte des données de consommation issues des compteurs communicants Linky, ainsi que pour une durée de conservation excessive des données de consommation ».

EDF et Engie « recueillent effectivement un consentement auprès de leurs utilisateurs », mais il « n’est ni spécifique ni suffisamment éclairé », estime le gendarme des données personnelles français, qui a mené une série de contrôles chez ces entreprises pour s’assurer de la conformité de leurs pratiques.

Informations sur la vie privée des occupants du logement

Si les deux groupes français « ont globalement défini des durées de conservation » des données, les vérifications ont révélé qu’elles sont « parfois trop longues au regard des finalités » pour lesquelles les données sont conservées, relève également la CNIL.

EDF et Engie sont toutefois dans « une trajectoire globale de mise en conformité », estime le gendarme des données personnelles, qui leur a donné trois mois pour rectifier les deux manquements.

Les données de consommation relevées par les compteurs intelligents Linky peuvent donner des informations sur la vie privée des occupants du logement, telles que les heures de lever et de coucher, les périodes d’absence ou encore le nombre de personnes présentes. « Il est donc essentiel que les clients puissent garder la maîtrise de leurs données », souligne la CNIL.

Ces données peuvent être collectées seulement après avoir obtenu le consentement des personnes concernées. Ce consentement doit être « libre, spécifique, éclairé et univoque », conformément au Règlement général sur la protection des données (RGPD) entré en vigueur en mai 2018.

https://youtu.be/m76A2e9vxhI

Notre série « Linky en questions »

Retrouvez les différents volets de notre série réalisée à partir des questions posées par nos lecteurs sur le compteur connecté Linky :

1 – Les ondes du compteur sont-elles dangereuses ?

2 – Le compteur électrique est-il un espion ?

3 – Le consommateur est-il gagnant ou perdant financièrement ?

4 – Comment l’installation du compteur se passe-t-elle ?

5 – Est-ce vraiment écologique ?

***********      **************

Sur France télévision

https://www.france.tv/france-3/12-13-journal-nation

à; 00:30

à 07:13

************         **************

En attendant une analyse plus fouillée

– la CNIL soulève bien des problèmes sur la collecte et la conservation des données liées au Linky, et met en demeure ces 2 sociétés pour les résoudre

– mais elle souligne qu’elles sont « dans une trajectoire globale de mise en conformité »…

Ne doit-on pas analyser cette phase comme un « nettoyage » des éléments problématiques avant les procès au fond qui vont commencer sous peu, et comme une validation qui servira finalement de caution pour Enedis et les fournisseurs d’électricité ?

D’ailleurs Le Monde, grand soutien d’Enedis, ne s’inquiète pas de ces mises en demeure et fait le lien vers sa propagande habituelle.

La CNIL ne fait que confirmer que, comme nous le soulignons dans les assignations qui vont être envoyées dans 14 tribunaux de grande instance pour 1600 plaignants, il y a un problème de collecte et de conservation des données personnelles avec le Linky

– on parle de collectes colossales pour 35 millions de foyers, dont le consentement n’est obtenu qu’une fois au moment de l’installation sans que les gens sachent vraiment comment vont être utilisées toutes ces données (heures de lever et de coucher, les périodes d’absence ou encore le nombre de personnes présentes, et surtout tous les actes de consommation qui y sont liés), si elles vont être revendues et à qui.

– Il faut rappeler que, contrairement à Facebook et Google, un abonné à l’électricité n’a pas la possibilité du refus sauf à se priver d’électricité

– les mises en demeures rédigées par la CNIL sont actuellement a minima et, pour nous, ne garantissent pas du tout le respect à la vie privée que chacun de nous est en droit d’exiger

Commentaire de stop linky 5G Loire

***********      ************

Autre commentaire

Admettons qu’EDF et Engie acceptent les recommandations du CNIL –ils ont déjà commencé. Le problème reste entier :

Enedis est le seul récupérateur de données personnelles grâce à Linky. Même si l’usager refuse qu’Enedis utilise ses données, quels sont les moyens de l’utilisateur pour vérifier qu’Enedis ne passe pas outre à la demande de l’usager ? ON N’A AUCUN MOYEN POUR CONTRÔLER CE QUE FERA ENEDIS.

Ne parlons pas des fournisseurs : ils feront semblants d’accepter les recommandations : la CNIL NE POURRA RIEN CONTRÔLER.

N’oublions pas qu’Enedis peut pirater ce qu’il veut !!!