Le monde merveilleux de la smart city

… et le problème de la sociale-écologie.

Ça a commencé comme ça… Dans les années 70, une grave crise pétrolière. On s’est rendu compte que non seulement les ressources ne sont pas illimitées, mais que ça pollue notre environnement et occasionne des pathologies (ce qui n’a d’ailleurs pas empêché nos constructeurs automobiles d’avoir voulu nous fourguer le diesel…).

            On a aussi pris conscience que l’agriculture productiviste appauvrit les sols, que les pesticides peuvent nous empoisonner, que notre biosphère en pâtit.

            Puis dans les années 80-90, sont apparus à la fois la grande vague néo-libérale ET le numérique grand public dont l’internet. L’internet et l’open source nous ont ouvert des horizons communicationnels, un accès élargi à l’information et à la culture – un nouvel espace de liberté pour le plus grand nombre. Le numérique était donc un facteur positif de démocratisation.

            Vers le milieu des années 2000, l’écologie a gagné la bataille idéologique compte tenu des désastres constatés. Mais c’est à ce moment-là que les lobbies de l’industrie et ceux du numérique se sont alliés pour dire qu’ils résoudront ensemble le problème écologique qui s’aggrave, dont le fameux réchauffement climatique.

            Il est remarquable de voir que les gourous de la Silicon Valley, et leurs émules partout dans le monde, dès lors se mettent tous à militer pour la cause écologique. Ces gens nous veulent donc du bien et le numérique va évidemment aider tout le monde en rendant « plus intelligents » les humains, leurs choses et la planète. Bien sûr, cela dans une économie néo-libérale de privatisations où les services publics sont considérés comme des freins vétustes, même si, un peu partout, là où le numérique privé passe, les services publics trépassent. L’État n’étant plus que l’instrument technocratique de gros et juteux intérêts particuliers qui impose aux citoyens leurs desiderata financiers et marchands au nom de « l’intérêt général ».

            Et c’est au moment même où la crise du néo-libéralisme devient patente, que nos technocrates vont envisager la smart city étendue au monde entier pour notre salut comme celui de la planète.

            Alors tout s’accélère, on abandonne le filaire pour le DECT ou le wifi, le smartphone se généralise. On tarde pour la fibre, pourtant inventée à Lannion. On ne prend pas conscience que les ondes électromagnétiques s’accumulent dans notre environnement et cela va si vite, de plus en plus vite – 1G, 2G, 3G, 4G, 5G… (les Chinois en sont déjà à la 6G !) – sans que l’on ait le temps de pouvoir mesurer l’impact biologique sur les populations et le monde animal (et même végétal selon des études sérieuses sur le sujet). Ce sont les lobbies industriels (l’ICNIRP internationale et son équivalente française l’ANFR, dirigée par deux anciens de France Télécom) qui fixent les normes et les seuils à ne pas dépasser, c’est-à-dire ceux qui les arrangent, et qui sont en France particulièrement élevés (1000 fois plus qu’à Salzbourg par exemple, et beaucoup plus qu’en Hongrie, Russie et Chine !).

            D’où le conflit et le décalage temporel de plus en plus accentués entre la technologie d’une part, vouée au culte du plus performant et du toujours plus vite, qui a tout intérêt à minimiser les effets sur la santé, ET les biologistes et épidémiologistes d’autre part qui sont forcément en retard par rapport aux premiers car les résultats de la recherche prennent du temps.

            Aujourd’hui, le système néo-libéral ou ordo-libéral à l’allemande est en crise, de plus en plus contesté, et la crise climatique est universellement reconnue. La question est donc de se demander si la dernière ruse du capitalisme mondial (qui concentre le pouvoir et les profits sur un nombre de personnes de plus en plus limité) n’est pas le projet de la smart city et du tout numérique (Linky/5G). Smart, in English, pour la confiscation de notre capacité de décision confiée à des machines, mais smart est aussi de plus en plus associé dans la langue de Shakespeare américanisé à espionner, surveiller chacun de nos gestes quotidiens par des mouchards intrusifs en raison de la multiplication des smart TV, smart objects, chinese smartphones

            Lewis Mumford aux USA puis Jacques Ellul en France, figures parmi les plus importantes de l’écologie politique, n’ont pourtant cessé de nous avertir : la technique n’écoute qu’elle-même ; elle détermine notre quotidien plus que le politique et l’économique, influe de plus en plus sur notre santé et notre bien-être. Et elle est si puissante aujourd’hui que nous avons basculé dans un véritable techno-totalitarisme numérique. Car ce système, qui s’auto-engendre vers davantage de complexité et de vitesse, qui n’a cure des problèmes sanitaires qu’il peut engendrer, est aveugle, ne sait pas où il va et ne corrige ses erreurs qu’une fois les dégâts commis – et encore s’il peut les corriger. 

            Alors après ça, que reste-t-il de la démocratie, de notre liberté, de notre intimité, de notre libre-arbitre décisionnel devant un tel rouleau compresseur ?

            Le malheur aujourd’hui est que nous vivons sous l’emprise d’une véritable sidération du numérique parce que tout est si rapidement fonctionnel, ludique, facile, confortable… et c’est très précisément ce qu’ont voulu les maîtres et gourous de « la Silicolonisation du monde » (Éric Sadin). Quand on voit des foules entières assujetties au mobile, il y aurait de quoi grandement s’inquiéter de cette addiction collective et solipsisme public ! Surtout que le smartphone (constitué de 45 métaux rares dont seulement 17 sont recyclables) pollue plus que l’avion. Mais le plus inquiétant est que tout ceci s’opère de plus en plus sans fil (wifi, wimax, bluetooth…).

            Nous sommes sous l’emprise d’une sorte de pensée magico-religieuse qui nous fait croire d’une part que le numérique est dématérialisation, d’autre part que toutes ces transmissions sans fil s’opèrent comme par l’innocuité du Saint-Esprit.

            Or il n’en est évidemment rien.

            Il n’y a AUCUNE dématérialisation, bien au contraire. La numérisation se traduit par un besoin exponentiel de métaux et terres rares qui conduit à une obésité énergétique. Il faut plus de 17 métaux et terres rares pour les objets numériques courants (baryum, lithium, scandium, tantale, argent, cobalt…) dont 80 % sont exploités en Chine. Il faut savoir que nous n’avons jamais extrait autant de matières et produits fossiles dans le monde que durant ces dernières années puisque, au pétrole et au gaz, nous avons ajouté les minerais et terres rares du monde numérique !

            Au fait : que se passerait-t-il si nous en arrivions à avoir un conflit avec la Chine ? Les Japonais ont déjà été victimes de représailles (Le Japon a été en manque de composants électroniques durant un an), les États-Unis ont subi des menaces chinoises dans leur guerre commerciale.

            Ces minerais et terres rares sont fossiles et extraits très loin de nos regards dans des situations épouvantables, hyper polluantes, dans des conditions dignes de l’esclavage (qui  induisent même des guerres sanglantes comme au Nord-Kivu) – tout ça pour nos ordinateurs, nos mobiles, nos Linky, nos voitures électriques dont nous savons  que les batteries sont très peu recyclables.

            À la pollution/aliénation due au pétrole, ne sommes-nous pas en train d’en superposer une autre dans notre plus grand aveuglement ? Pendant que l’on s’alarme – à juste titre – sur les dégâts et les impasses du monde du pétrole, le pic annoncé de l’effondrement par la collapsologie, est-ce que l’on voit vraiment le tsunami du tout numérique qui est en train de s’abattre sur nous et qui ne peut qu’impliquer une société d’hyperconsommation nécessitant une gabegie d’énergie électrique, en plus d’un contrôle total des populations ? Sur ce point, pas de doute, les Chinois nous montrent la voie.

            Il est temps de se poser sérieusement ces questions. Et nous n’entendons pas grand monde se les poser chez nos politiques de toutes les couleurs, verte comprise.

            Il faut dès maintenant faire un tri sélectif sévère dans nos usages numériques quotidiens, en plus des autres ; aux écogestes habituels doivent impérativement s’ajouter ceux du numérique. Pour le bien de soi, du voisin, du Vivant et de la planète. Nous sommes désormais tous contraints à la sobriété.

            Il faudra bien finir par écouter ces éveilleurs de conscience que sont Guillaume Pitron, Éric Sadin, Philippe Bihouix, Éloi Laurent, entre autres. Éloi Laurent, défenseur d’une sociale-écologie, économiste à l’OFCE, enseignant à Sciences Po et à Stanford, au cœur même de la Silicon Valley à l’origine de notre « nouveau monde » de start-up nations, nous le dit très clairement : « nous nous trompons complètement de transition – il y a une contradiction de plus en plus forte entre la transition écologique et la transition numérique ».

            Philippe Bihouix dénonce l’extraction de minerais et de terres rares comme de pétrole à un prix environnemental toujours plus élevé et nous démontre que « les high tech nous éloignent d’un monde durable » et qu’elles ne sont jamais « green ».

            Il faut donc intégrer au plus vite la critique du numérique dans l’écologie en même temps que celle d’un néo-libéralisme à bout de souffle et qui use les peuples. Or si cela se fait chez certains  Verts américains et d’ailleurs, nous ne le voyons pas chez nos Verts nationaux, ou chez de très rares. (Une injection alternative d’un peu de Murray Bookchin dans leurs circuits leur donnerait peut-être plus de verte clarté). À commencer par vouloir bien comprendre que la transition numérique, telle qu’elle est actuellement mise en œuvre, participe au dérèglement climatique plus qu’elle n’aide à le prévenir.

            Ce qui résulte de tous ces projets insensés, émanant du plus haut pour le plus grand profit d’une très petite minorité, est que nous, citoyens, n’avons plus la moindre liberté de choix, que tout ceci nous est imposé avec violence par nos politiques à la solde des industriels pour ce qui est en train de devenir un régime mondialisé de hard dictature de capitalisme d’État en Chine et ailleurs, et de soft dictature de capitalisme néo-libéral chez nous, Occidentaux, en décomposition démocratique accélérée, tout particulièrement en France.

Association Résistance 5G – Nantes

Branche nantaise des Sociaux Écologistes catastrophés

Nantes1 antilinky5G / 44 contrelinky5G

Groupes Facebook Stop Linky Nantes Métropole

+ Résistance 5G Nantes

Pourquoi s’opposer à la 5G ?

Comment le passage de la 4G à la 5G se fait progressivement.

Comme partout ailleurs dans le monde, de plus en plus de gens s’opposent à la multiplication des sites d’antennes microcellulaires 4G de grande proximité que les entreprises de télécommunication déploient un peu partout, sans que la population n’en soit informée. Ces mêmes sites seront utilisés, en plus de centaines de milliers d’autres, pour y installer des antennes pour la 5G de type millimétrique à compter de 2021.

 À moins de pressions soutenues de la population, l’implantation de la 5G se fera sans aucune évaluation de ses impacts sur la santé de la population et sur la flore et la faune, puisqu’aucun gouvernement ne l’a encore exigé. Des centaines de scientifiques réclament depuis 2017 un moratoire sur la 5G, tant que la preuve de son innocuité n’aura pas été démontrée par des études scientifiques à l’abri de toute influence de l’industrie, et en tenant compte des impacts des réseaux 3G et 4G déjà déployés. Malgré cela, l’industrie fait la sourde oreille et entend bien procéder au déploiement de la 5G sans se soucier de ses impacts prévisibles sur la santé des gens, et ce, avec la complicité tacite des gouvernements qui, faisant fi du principe de précaution, feraient ainsi passer l’économie avant la santé de la population. Notre campagne vise à mettre fin à cette attitude inacceptable et votre collaboration est essentielle pour y parvenir !

Voici quelques-uns des motifs de notre opposition à la 5G :

  • Ce type d’ondes pulsant des milliards de fois à la seconde et la prolifération des antennes qui seront pour la plupart très proches de nos demeures pourraient avoir de sérieuses répercussions sur la santé de la population. Les plus à risque seront les femmes enceintes et leur fœtus, les enfants, les personnes à la santé fragile et celles ayant développé une allergie aux ondes ;
  • La survie des oiseaux, des abeilles et de tous les insectes est gravement compromise. Un effondrement global est en cours et de nombreuses études démontrent que la contamination électromagnétique de l’environnement y contribue de maintes façons. La 5G ne ferait qu’exacerber cette état de fait ;
  • La 5G permettra un accroissement massif de la surveillance de nos faits et gestes, augmentant d’autant les possibilités d’atteintes à la vie privée. La multiplication exponentielle du nombre d’objets connectés à Internet via la 5G compromettra la cybersécurité.
  • La présence d’antennes de la téléphonie cellulaire près des maisons fait chuter de 10 à 20% leur valeur, car la plupart des acheteurs veulent éviter de vivre à côté de telles antennes. Des milliers de maisons pourraient devenir invendables.
  • Les compagnies d’assurance refusent de couvrir les risques de responsabilité civile liés aux technologies sans fil et, à plus forte raison, à la 5G. Elles ont bien compris que tôt ou tard, la preuve scientifique de la nocivité des ondes émises par les antennes et les téléphones cellulaires sera établie, et les compensations qui devront être versées aux victimes ou à leurs proches risquent de s’élever à des centaines de milliards de dollars. Même les rapports aux investisseurs reconnaissent ce fait.

« Déployer des dizaines de millions d’antennes 5G sans un seul test pour vérifier si c’est sans danger au plan biologique doit être l’idée la plus stupide que quiconque ait eue dans l’histoire du monde. »

Professeur Martin Pall, spécialiste de la question à l’université d’État de Washington.

Nous refusons de servir de cobayes dans une telle expérience qui serait une violation du Code de Nuremberg et de la Charte des droits et libertés de la personne, qui garantit notamment le « droit à la vie, ainsi qu’à la sûreté, à l’intégrité et à la liberté de sa personne », le « droit au respect de sa vie privée » et celui de « vivre dans un environnement sain. » L’article 49 précise : « Une atteinte illicite à un droit ou à une liberté reconnu par la présente Charte confère à la victime le droit d’obtenir la cessation de cette atteinte et la réparation du préjudice moral ou matériel qui en résulte. »

Nous ne sommes pas impuissants face à ce qui se prépare. Dans le monde entier, l’arrivée de la 5G suscite une forte levée de boucliers. De très nombreux conseils municipaux et paliers de gouvernement régionaux ont choisi de faire front commun avec les citoyens sous leur responsabilité pour amener les gouvernements nationaux à inverser la vapeur. Nous vous invitons à soutenir cette campagne par tous les moyens à votre disposition afin qu’ensemble nous puissions faire en sorte que le progrès technologique soit pensé en fonction du mieux-être de tous et d’une véritable protection des droits de chaque membre de notre société, et non uniquement en fonction des intérêts économiques d’une poignée d’entreprises ayant perdu de vue le fait qu’elles doivent avant tout être au service de leur clientèle et non rendre celle-ci captive de mauvais choix technologiques et d’une insatiable quête de profits.

Pour en savoir plus, voir ICI, cette présentation de 12 pages des risques liés à la 5G et les divers liens intégrés dans le texte ci-dessus :

https://static.wixstatic.com/ugd/5efbeb_

. Nous vous invitons enfin à lire et signer cette pétition :

https://www.change.org/p/mme-val%C3%A9rie

et à partager votre découverte de ce site avec tous vos contacts.

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Apocalypse 5G : L’extermination (un film de Sacha Stone)

Epouvantable !

https://www.kla.tv/15411

1 h 18

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Fog électromagnétique

Avec le déploiement de la 5G, le « fog électromagnétique » dans lequel nous vivons va encore se densifier. Y-a-t-il des raisons de s’en inquiéter ? Découvrez l’opinion de trois experts, Yves Le Dréan, chercheur à l’Institut de recherche en santé, environnement et travail, Brigitte Lacour, épidémiologiste au Centre de recherche épidémiologie et statistiques Sorbonne Paris Cité et Olivier Merckel, chef de l’unité Agents physiques, nouvelles technologies et grands aménagements à l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail.

Un article à retrouver dans le n°45 du magazine de l’Inserm

https://www.inserm.fr/actualites-et-evenements

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Le monde merveilleux de la smart city (Extrait1) – Nantes

https://www.facebook.com/peter.lema.31/videos/102

10minutes

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Priartem

Un sujet document dans le dernier numéro :

Priartem 1912

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Prêt à payer plus cher pour la 5G ?

https://www.ledauphine.com/science-et-technologie/2019/

Non à 95 %

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Des nouvelles de Belgique

Nos ami.es belges sont en avance sur nous au niveau de l’action et de la réflexion

Des liens :

https://ondes.brussels/

https://letitbio.blog/inquietant-electrosmog-la-physi

http://stop5g.be/fr/index.htm

C’était l’effervescence autour de la 5G mercredi dernier, 11 décembre, à la Chambre où des auditions étaient organisées par la Commission “Economie, Protection des consommateurs et Agenda numérique” (revoyez la séance ici). La 5G, c’est l’avenir ! Ce jour-là, personne n’a osé émettre des doutes … au moins ouvertement.

Aux rangs des organisations auditionnées, on retrouvait la Fédération des entreprises de Belgique (FEB), la Fédération de l’industrie technologique (Agoria), Test-Achats et la très controversée Commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants (ICNIRP). Inter-Environnement Wallonie, Bond Beter Leefmilieu et la Fondation contre le cancer, également invités, avaient décliné l’invitation faute de positionnement relatif à la 5G. Par contre, aucune organisation ou association active dans la défense de la santé face au déploiement effréné des technologies sans fil n’avait été conviée.
Avec cette sélection d’intervenants, pouvait-on espérer un discours de prudence ? Sur l’aspect santé, le message est rôdé : rien à signaler tant que les recommandations de l’ICNIRP sont respectées ; ceux qui disent qu’il y a un problème sanitaire avec la 5G (et les ondes des technologies sans fil en général) se basent sur des études de piètre qualité et non fiables ; pour soutenir leurs propos, les militants « anti-ondes » font du cherry picking en sélectionnant, parmi les milliers d’études disponibles, celles qui les arrangent bien pour soutenir leur thèse anxiogène. Test-Achats annonce d’ailleurs un prochain numéro de son magazine qui remettra les points sur les i et tordra le cou aux fake news propagées par les associations militantes. Au moins, je sais à quoi m’en tenir… car j’ai dit tout le contraire récemment lors d’une émission télévisée.

Et les députés pro-5G de se dire finalement rassurés par des avis globalement « rassurants » et d’interpréter l’absence des organisations sanitaires et environnementales ce jour-là comme un signal de confirmation allant dans le même sens. Exit donc les préoccupations sanitaires !?

Balayées aussi les considérations relatives à l’hyper-consommation énergétique de l’ultra-connectivité et l’épuisement de ressources rares. A ce sujet, je vous recommande la lecture du livre « La guerre des métaux rares » de Guillaume Pitron et l’article de Valery Witsel “La 5G ou le climat ? La Belgique à l’heure des choix de la fédération de l’industrie technologique (Agoria) proposer ses services à nos élus “pour identifier les lois qui doivent être changées et [les] aider à rédiger les propositions de loi pour régler le problème [du blocage actuel de la 5G] pose évidemment la question de savoir à qui nous laissons les rênes de notre société. Pendant que le retard dans le déploiement de la 5G est vu par certains députés comme “un attentisme profondément mortel pour notre économie” ou un nouveau “problème communautaire”. C’est sûr, la 5G déchaîne les passions. La finale de la séance du 11 décembre à la Chambre en est une remarquable illustration (à partir de la minute 2:07:00 de la séance du 11/12 PM).

Par ailleurs, et on peut s’en réjouir, on voit émerger progressivement des discours plus réfléchis et critiques qui questionnent le dogme du “toujours-plus-toujours-plus-vite”. Ainsi pouvait-on lire récemment dans la revue de l’Ecole Polytechnique de Louvain un plaidoyer pour des ingénieur(e)s citoyen(ne)s.

L’article fait suite à une carte blanche, co-signée par 400 ingénieurs civils, industriels et bio-ingénieurs, qui met en garde contre l’illusion techno-optimiste.

Osons croire que la nouvelle génération d’ingénieurs relèvera ce défi, aussi passionnant que nécessaire, de placer les considérations environnementales, sanitaires et sociétales au centre du processus de conception des nouvelles technologies. Le courageux discours prononcé par Pedro Correa le 29 novembre lors de la cérémonie de remise des diplômes aux ingénieurs fraîchement diplômés de l’UCLouvain les invite à quitter les voies de la compétitivité et de l’excellence pour explorer celles de la joie, du sens et de la collaboration.

“Un monde ultra connecté est incompatible avec des objectifs climatiques ambitieux. Entre la 5G ou la sauvegarde du climat, il en va de l’avenir de l’humanité d’opter d’urgence pour la seconde option.”

Valery Witsel, mars 2019
chargé de recherche, Justice&Paix

La 5G répond-elle vraiment a un besoin ou doit-on la développer parce qu’il faut bien, un jour, aller plus loin que la 4G ? Au vu de l’impact potentiel qu’aurait cette technologie, c’est à nous, ingénieur(e)s, à nous poser les bonnes questions.
Nicolas Moreau, automne 2019 ; ingénieur, chercheur à l’UCLouvain

“Une perspective plus globale doit également prendre en compte l’impact qu’ont ces innovations high-tech sur notre environnement, à travers l’utilisation qui en est faite et les dérives consuméristes associées.”
Carte blanche « L’illusion techno-optimiste », 10 mai 2019

 N’écoutez plus ceux issus de ce monde périmé, de ce constat d’échec que nous vivons. Ne m’écoutez plus moi, n’écoutez plus les parents, n’écoutez plus les professeurs, n’écoutez plus les pubs ni les médias, et écoutez-vous, écoutez-vous en tout premier. Le monde n’a plus besoin de battants, de gens qui réussissent, il a besoin de rêveurs, de personnes capables de reconstruire et de prendre soin… et surtout, surtout, on a tous besoin aujourd’hui, plus que jamais, de gens heureux.
Pedro Correa, 29 novembre 2019, artiste photographe, docteur en sciences appliquées

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Les antennes 5G se multiplient en Suisse

Un document à lire :

Multiplication des antennes 5G