Il revient du 26 au 30 novembre
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Le mardi 26 à Boulogne, à la librairie-café « à la ligne », au 47 rue Victor Hugo ; à partir de 19h
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Le mercredi 27 à Wimereux, salon des jardins de la baie Saint-Jean, rue Adrienne ; à partir de 17h
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Le jeudi 28 à Bellaing, salle Labyrinthe, rue Jean Jaurès ; de 18h30 à 20h30
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Le vendredi 29 à Liévin ; au LAG, 23 rue Jean Jaurès ; de 18h30 à 20h30
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Le samedi 30 à Lille ; au café Les Sarrazins, 52-54 rue des Sarrazins, Wazemmes ; à partir de 15h
RETENEZ CES DATES,
FAITES PASSER CES INFORMATIONS AUPRÈS DE VOS CONTACTS
ET VENEZ A CES RENCONTRES-DÉBAT
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Rappel : Fabien est venu le 3 mars 2023 à Lestrem ; puis le 4 à Lille et le 5 à Bavay.
Il est revenu les 30 avril et 1er mai 2024 à Arras et le 2 mai à Baincthun.
Il a écrit un premier livre : « on achève bien les enfants » ; livre encore d’actualité.
Il vient de sortir son deuxième livre :
« Barbarie numérique, une autre histoire du monde connecté » ; le Congo sacrifié.
https://www.lechappee.org/collections/pour-en-f
Résumé du deuxième livre
Une enquête implacable sur la tragédie que vit le Congo, cœur des industries numériques et objet de toutes les convoitises.
À partir des années 1990, l’explosion de la production de biens électroniques, caractéristique du passage du capitalisme à son stade numérique, déclenche une guerre des métaux technologiques au Congo (RdC) qui n’a fait que gagner en intensité. Cette enquête fouillée montre que la dématérialisation est bel et bien un mythe. Elle se nourrit d’un extractivisme sans limites dans des régions, comme celle des Grands Lacs en Afrique, qui subissent depuis des siècles les ravages de la mondialisation : de la traite négrière à la terreur coloniale du roi belge Léopold II (pour le « caoutchouc rouge » nécessaire à l’industrie automobile) jusqu’aux minerais de sang actuels dont le coltan essentiel aux smartphones et le cobalt pour la transition énergétique.
La civilisation de l’écran est synonyme d’une barbarie numérique qui se manifeste au Congo par : une économie militarisée et une criminalité institutionnalisée, un pillage généralisé, du travail forcé, le viol comme arme de guerre, la destruction des forêts et l’anéantissement de la biodiversité… Autant de catastrophes qui font du Congo l’une des plus grandes tragédies de l’histoire contemporaine, le prix fort à payer pour un monde connecté.
« l’Afrique noire est mal partie » ; ce livre de René DUMONT est sorti en 1962. Ce que veut faire voir Fabien LEBRUN est dans cette lignée en République démocratique du Congo. En ce moment, ce pays se fait voler différents minerais dans des conditions dramatiques pour permettre au capitalisme numérique (états-unien, russe, chinois, européen …) d’imposer sa loi dans le monde.
Nos smartphones et ordinateurs sont produits grâce aux métaux extraits notamment en République démocratique du Congo. La surexposition aux écrans est un autre aspect du problème dans le monde dit civilisé.
Pour la sortie de ce second livre, un article est paru le 2 octobre sur le site du collectif : https://collectif-accad.fr/site/barbarie-numerique/
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Rencontre à Boulogne 19h
Thème de la soirée-débat : Fabien LEBRUN partira de son dernier livre, « Le Congo (RdC) sacrifié pour un monde numérique »
Un livre-enquête formidable et implacable sur la tragédie numérique en cours au Congo, en proie aux appétits les plus voraces des industries.
Il développera certaines parties.
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Rencontre à Wimereux 17h
Cette soirée est organisée par l’association « Enfance-Télé-Danger », à l’occasion de son trentième anniversaire.
Thème de la soirée : « Enfants, adolescents, quelle gestion des écrans ? »
Participeront à cette soirée :
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Anne-Lise DUCANDA, médecin PMI
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Sabine DUFLO, psychologue clinicienne
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Marie-Claude BOSSIERE, pédopsychiatre
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Catherine VIDAL, psychologue
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Fabien LEBRUN, sociologue
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Jean-Pierre COULOMB, cardiologue
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Robert LALLEMANT, cardiologue
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Janine BUSSON, présidente de « Enfance-Télé-Danger »
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Rencontre à Bellaing 18h30
Thème de la soirée-débat : « Le numérique menace les générations futures et la planète »
Résumé
Fabien LEBRUN n’y va pas par quatre chemins. Dans une plaidoirie implacable contre l’objet « écrans », il ne prend aucun détour et ne mâche aucun mot pour raconter le drame de ce qu’il nomme le « totalitarisme numérique » pour les enfants, partout dans le monde. Tout au long de l’ouvrage, le ton est alarmiste, les termes violents.
La liste des maux de la surexposition pour les enfants est exhaustive, avec bien sûr le détail des impacts sur la santé mentale et physique (troubles de l’attention, obésité, baisse de l’intelligence, problèmes de sommeil, intolérance à la frustration… et la liste est encore longue).
Après la « destruction des enfants via l’objet écrans », le sociologue nous plonge dans les antres de la « destruction via les contenus des écrans », là aussi force études et références à l’appui. Émissions de télé-réalité abrutissantes et valorisant la compétition, pornographie accessible toujours plus jeune, jeux vidéo violents qui font « l’apologie de la guerre capitaliste », réseaux sociaux renforçant le narcissisme : les contenus consommés, loin de l’idée vantée partout d’un numérique pédagogique, sont dans l’immense majorité néfastes pour les enfants comme pour la société, avec comme fonction première de rapporter du profit à ceux qui les conçoivent en captant l’attention et des parts de marché.
Le fil rouge est ainsi la dénonciation des détenteurs de capital profitant dans des proportions indues de cet essor de l’écran : l’industrie numérique. C’est le cœur de la troisième partie, dans laquelle on mesure l’immense scandale des profits liés à la numérisation du monde en dépit des « destructions » qu’elle engendre.
Enfin, un lien est fait avec le coût humain de la fabrication et du recyclage des écrans, dans les « périphéries capitalistes ». L’auteur reprend les déclarations du Prix Nobel de la paix 2018 Denis MUKWEGE à propos des massacres liés à l’extraction du coltan : « chaque fois que nous recevons un coup de fil, un enfant est violé au Kivu ».
Culpabilisante et provocante, la sentence n’en est pas moins fondée sur une réalité qui nous dépasse et nous oblige. Des abus d’Apple dans les usines de Foxconn aux souffrances des populations du Kivu, c’est bien de barbarie qu’il s’agit. Ce déplacement de la focale vers là où nos pays occidentaux externalisent leurs pollutions semble un mal nécessaire pour la pleine prise de conscience des enjeux à l’œuvre.
Véritable cri d’alarme, comme un écho à la souffrance des enfants à travers le monde, « On achève bien les enfants » n’invite pas à l’optimisme. Des références philosophiques pertinentes égrènent toutefois la lecture, avec notamment les incontournables Jacques ELLUL et Hannah ARENDT, conférant une certaine profondeur à la critique et permettant d’inscrire le sujet dans le champ politique de la résistance au capitalisme numérique très présent en cette période.
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Rencontre à Liévin 18h30
Thème de la soirée-débat – comme à Boulogne : « Le Congo (RdC) sacrifié pour un monde numérique »
Fabien développera certaines parties de son dernier livre.
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Pour les rencontres à Bellaing et Liévin
En première partie, Nathalie ROCHER, boulonnaise, viendra présenter un conte : « l’empereur et le rossignol ».
Ces deux soirées-débat ont le soutien des associations suivantes :
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Stop5G.be Belgique
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ATTAC Lille, Roubaix, Villeneuve et Artois-Ternois
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Les amis du Monde diplomatique
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Robin des toits
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Résistance 5G Nantes
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Collectif ACCAD 59-62
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CALGEA 62 Avion
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Enfance-Télé-Danger Wimereux
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Leforest-Environnement
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PSLMLO Lestrem
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Stop Linky Pays de Condé
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Rencontre à Lille 15h
Cette rencontre a le soutien de Survie-Nord
Survie est une association qui lutte contre le néocolonialisme français en Afrique sous toutes ses formes, la Françafrique :
Thème développé – comme à Liévin : « Le Congo sacrifié pour un monde numérique »
Un article sur ce livre dans la revue de l’association Survie
Le cri des morts du Congo
« ENFIN C’EST DIT ! Il fallait faire de grands détours historiques et oser prendre le recul nécessaire pour nous donner un grand angle sur l’histoire du Congo-Kinshasa, son exploitation froide, ses afflictions systémiques, sa paupérisation structurelle. Fabien Lebrun l’a fait. Les pièces du puzzle tombent au bon endroit, et même si l’image générale qui s’en dégage offre un regard proprement effrayant sur l’Occident violemment capitaliste, on en sort intellectuellement soulagé. On comprend.»
C’est par ces mots du philosophe Alain DENEAULT, qui signe la préface du livre, que s’ouvre « Barbarie numérique, une autre histoire du monde connecté ». Un ouvrage ambitieux et courageux dans lequel le chercheur Fabien LEBRUN
( déjà auteur de « On achève bien les enfants, écrans et barbarie numérique »)
s’emploie à dégager de la complexité des faits historiques ceux qui sont constants et dominants et constituent ainsi une grille de lecture éclairante – en l’occurrence révélatrice du fonctionnement de la structure capitaliste de la société moderne, telle que décrite par K. MARX. Objet de ce décryptage salutaire, depuis l’accumulation primitive du capital initiée à la fin du XVe siècle jusqu’à l’accumulation définitive contemporaine : le bassin du Congo.
Cela commence par quatre siècles de rapts d’hommes et de femmes au royaume du Kongo. Des captifs embarqués jusqu’au continent américain pour y travailler dans les vastes plantations de sucre, de coton, de tabac, de café… Autant de produits devenus indispensables aux consommateurs européens. 13 millions de Congolais sont déportés, dont cinq périssent pendant le trajet dans des conditions inhumaines.
L’essor industriel de l’Europe de l’Ouest, qui débute au XVIIIe siècle, n’a été possible que grâce aux énormes profits du commerce triangulaire et de ces plantations d’outre-Atlantique.
Puis vint, à partir de 1885, la colonisation de l’Afrique et le deuxième acte de la tragédie du Congo, attribué en propriété privée au roi des Belges Léopold II.
L’immense forêt équatoriale du bassin du Congo recèle, entre autres richesses, l’hévéa qui produit le caoutchouc nécessaire à l’industrie automobile. Son exploitation se fait dans des conditions d’une cruauté inouïe : exécutions et mutilations s’abattent sur une population forcément récalcitrante au travail forcé. Entre 1885 et les années 1930, le Congo perd la moitié de ses habitants.
Mais l’horreur ne s’arrête pas là. Dans la seconde moitié du XXe siècle, on assiste à une explosion de l’extractivisme, qui atteint des proportions gigantesques à partir de 1995. Fabien LEBRUN fait l’inventaire des fabuleuses ressources en minerais de l’actuelle République démocratique du Congo (RdC), sans lesquelles le monde numérique n’existerait pas. Cette singularité est à l’origine des guerres qui font rage depuis 30 ans dans le pays pour le contrôle des sites miniers. En tête de cette course à l’exploitation par les armes, le Rwanda et l’Ouganda voisins. Mais les autres pays limitrophes prennent aussi part à la curée, de même que l’armée congolaise, héritière de la corruption invétérée de l’ère MOBUTU.
La guerre est financée par le trafic de métaux rares et autres minerais, qui quittent la RdC en toute illégalité. Un trafic lui-même entretenu par la guerre, laquelle nourrit aussi le trafic des armes. Au bout de la chaîne, une industrie mondiale du numérique qui ferme les yeux sur l’origine de ces irremplaçables matières premières.
Le chapitre des conséquences est insoutenable : massacres incessants, tortures inimaginables, violences sexuelles systématiques… La mort fauche les habitants par millions. Il s’agit notamment de chasser par la terreur les paysans vivant sur les sites convoités. S’y ajoute le scandale de l’extraction par des enfants esclaves, exploités dans des conditions dantesques.
Les effondrements de galeries sont fréquents, ensevelissant parfois des centaines de creuseurs dont on ne dégagera pas les corps – le temps presse pour l’extraction !
Chaque avancée technologique, requérant plus de variétés de métaux rares et en plus grande quantité, amène une recrudescence des conflits. Le progrès technique illimité génère ainsi une barbarie illimitée. Les responsables ? Chacun de nous, qui avons du sang congolais dans notre poche ; les colons africains, soldats et bandes armées, et leurs commanditaires qui commettent massivement des crimes inouïs et devraient être jugés ; mais surtout les surpuissantes multinationales du numérique avec leurs surprofits, qui pèsent de toute leur influence pour empêcher qu’une loi internationale n’impose une véritable traçabilité qui leur interdirait d’utiliser ces métaux souillés du sang des enfants. Quand on demande à un Bill Gates ce qu’il pense de la situation au Congo, il ne dit mot. Un silence partagé par les grands médias internationaux. Il règne une patente et sinistre indifférence générale face à l’ampleur de cette tragédie congolaise.
Pour Fabien LEBRUN, le salut du Congo passe par la dénumérisation du monde
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Un article intitulé « minerais de sang » et écrit dans le mensuel « Silence » en mars 2023 traite du même sujet. Il est paru sur ce site, en date du 14 novembre :
https://collectif-accad.fr/site/minerais-de-sang/
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AFFICHES
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