Comment VdN étrille les arguments du collectif ACCAD !
Ci-dessous, l’article qu’a sorti La Voix du Nord dans son édition du 23 février…. et nos commentaires !
Avant de lire l’article, il est toujours temps –si vous ne l’avez pas encore fait- de signer la pétition contre les antennes 5G à Courcelles-lès-Lens :
https://www.leslignesbougent.org/petitions/non-a-la-5g-a-cou
Il y a 3060 signatures au compteur à ce jour.
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Vous pouvez lire l’article ci dessous dans la pièce jointe :
« Tract anti-5G : les réponses des opérateurs
Un tract anti-5G a été distribué par le collectif Anti-Compteurs-Communicants Artois-Douaisis (ACCAD) dans certaines rues de Courcelles-lès-Lens. Le groupe y demande le démantèlement des antennes 5G de la commune, avançant certains arguments décriés par les opérateurs. On fait le point.
Un risque pour la santé ?
Pour Pierre Rose, président du collectif ACCAD, les antennes vont « irradier les gens jour et nuit. Ce qui va provoquer cancers, tumeurs au cerveau ou encore Alzheimer ». Un argument que réfutent les opérateurs. « De nombreuses études démontrent qu’il n’y a pas de danger établi avec la 5G. La radiofréquence existe dans la nature. On y est exposé tous les jours : micro-ondes, TNT, ampoules » martèle Orange qui possède une antenne 5G rue Florent Evrard. L’opérateur met aussi en avant le rapport de l’ANSES. Ce dernier indique « qu’il n’y a pas de risques nouveaux pour la santé au vu des données disponibles ».
« Cette étude ne vaut rien » fustige Pierre Rose, qui précise dans son tract qu’il n’est pas contre la 4G. « L’ANSES est l’un des organismes les plus stricts au monde », répond de son côté Michel Combot, directeur général de la fédération française des télécoms.
Une consommation d’énergie trois fois plus importante ?
Entre la création des antennes et leur utilisation, la 5G causerait une consommation d’énergie trois fois plus importante que la 4G, selon le collectif ACCAD. Là encore, les opérateurs démentent. « A débit constant, une antenne consomme dix fois moins qu’une 4G », ajoute Michel Combot. Pour l’heure, les anciennes antennes sont remplacées par de nouvelles. Celles-ci, plus intelligentes, s’éteignent en l’absence de trafic. Le directeur de la fédération française des télécoms reconnaît toutefois « que des problèmes de recyclage persistent ».
Contrôler les foules ?
Le collectif s’en défend immédiatement : « on n’est pas des complotistes ». Certains arguments s’en rapprochent pourtant. Selon Pierre Rose, la 5G servirait à surveiller les faits et gestes de chacun, grâce à l’implantation de puces sous la peau. « On ne juge pas utile de commenter », précise-t-on chez Orange. Côté fédération, on n’épilogue pas. « Nous avons un gouvernement élu démocratiquement. On n’est pas dans un pays qui utilise la reconnaissance faciale à des fins sécuritaires, comme ça peut se faire ailleurs. Certains organismes comme la CNIL y veillent ».
Les hommes remplacés par des robots ?
La 5G, « c’est la fin de l’humanité » martèle Pierre Rose. Selon lui, les grandes entreprises vont se passer des hommes. « On n’a pas attendu la 5G », rétorque Michel Combot. Amazon utilise déjà des drones. Les supermarchés, des caisses automatiques. Même certains restaurants ont déjà remplacé leurs serveurs par des robots, comme à Saint-Léonard. « Ce n’est pas dû à la 5G mais à une transition de la société. Les robots ne détruisent pas les emplois, ils font changer les besoins. Aujourd’hui, il faut des ingénieurs pour les concevoir ou des techniciens pour les entretenir. Ces métiers n’existaient pas avant. »
« LES GENS SAVENT CE QU’EST LA 5G ET SURTOUT, CE QU’ELLE N’EST PAS »
Ce genre de tract anti-5G est-il monnaie courante ? L’apogée de la crise sanitaire a été assez compliquée pour les opérateurs. Incendies, câbles sectionnés …
Les antennes 5G ont souffert durant le premier confinement. « Ça va mieux, on a passé une étape, indique Michel Combot, directeur général de la fédération des télécoms. On a fait beaucoup de pédagogie, il est important d’avoir ce débat et de l’apaiser. Aujourd’hui, les gens savent ce qu’est la 5G et surtout, ce qu’elle n’est pas ». »
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Quelques remarques préalables
Nous avions rencontré le correspondant du journal (dont nous tairons le nom !) le 8 février. Dès le départ, le courant n’est pas passé. Tout d’abord parce que ce journaliste était persuadé de tout connaître sur la 5G. Ensuite parce qu’il prétendait n’aller que sur des sources sûres : mediapart, Le monde … il se méfiait des sources « complotistes ».
Cela a failli se terminer précipitamment car l’ambiance n’était pas à l’explication mais à une sorte de confrontations.
Bien sûr, nous ne sommes pas du tout opposés à ce qu’un journaliste indique les deux positions contradictoires. C’est son rôle. Mais ce qui choque dans cet article est que le journaliste VdN montre tout de suite sa préférence et laisse la place trop belle aux opérateurs. On est dans le politiquement correct. Ce qui n’est pas dans la ligne du journaliste -et de VdN ?- est considéré, évidemment, comme complotiste.
Commentaires sur cet article de VdN bourré d’erreurs
Un tract anti-5G a été distribué par le collectif Anti-Compteurs-Communicants Artois-Douaisis (ACCAD) dans certaines rues de Courcelles-lès-Lens
C‘est en partie exact puisqu’une autre distribution a été faite dans toute la ville par l’intermédiaire des informations communales.
Un risque pour la santé ?
Les antennes vont « irradier les gens jour et nuit. Ce qui va provoquer cancers, tumeurs au cerveau ou encore Alzheimer ». Un argument que réfutent les opérateurs. « De nombreuses études démontrent qu’il n’y a pas de danger établi avec la 5G. La radiofréquence existe dans la nature. On y est exposé tous les jours : micro-ondes, TNT, ampoules » martèle orange qui possède une antenne 5G rue Florent Evrard. L’opérateur met aussi en avant le rapport de l’ANSES. Ce dernier indique « qu’il n’y a pas de risques nouveaux pour la santé au vu des données disponibles ».
Le journaliste VdN a peut-être lu les deux interventions de l’ANSES sur le sujet.
La première, en avril 2021, bien après que les opérateurs aient eu le temps de monter beaucoup d’antennes, principalement pendant le premier confinement.
La deuxième est sortie le 17 février 2022.
Il est vrai que l’ANSES minimise les effets de la 5G sur la santé … mais elle n’a pas tenu compte des rapports écrits à l’étranger et montrant majoritairement les effets nocifs de la 5G sur la santé ; mais l’ANSES n’a pas dû lire les remarques de cinq organisations françaises : Robin des Toits, Alerte Phonegate, ECERI, CRIIREM, Priartem. Il se peut d’ailleurs que le journaliste VdN ne connaisse pas ces organisations qui sont certainement « complotistes » ! 1
Un autre élément pour la route : le rapport Bionitiative, sorti en 2007 et remis à jour en 2012, qui fait la synthèse de 3 000 à 4 000 articles scientifiques, démontre que les champs électromagnétiques présentent un risque cancérigène, que ce soit pour les basses ou les hautes fréquences.
« Cette étude ne vaut rien » fustige …, qui précise dans son tract qu’il n’est pas contre la 4G.
Le journaliste VdN ne sait peut-être pas bien lire car, dans la documentation qui lui a été remise ; il a été noté ceci : « La 3 G suffit ; à la rigueur la 4G !! »
« L’ANSES est l’un des organismes les plus stricts au monde »
Le directeur de la fédération des télécoms a des arguments tellement spécieux ! Il soutient un organisme soi-disant indépendant, pollué par un certain nombre de personnes qui cumulent des conflits d’intérêts.
Entre la création des antennes et leur utilisation, la 5G causerait une consommation d’énergie trois fois plus importante que la 4G. Là encore, les opérateurs démentent. « A débit constant, une antenne consomme dix fois moins qu’une 4G ». Pour l’heure, les anciennes antennes sont remplacées par de nouvelles. Celles-ci, plus intelligentes, s’éteignent en l’absence de trafic. »
Il est vrai que la 5G consomme moins que la 4G … sauf qu’elle sert à beaucoup plus d’applications. C’est ce qui explique que la 5G va consommer trois plus que la 4G. C’est tellement vrai que, en Chine, l’internet est souvent bloqué une partie de la nuit car il n’y a pas assez d’électricité pour satisfaire les internautes … et les autres utilisations.
Ces antennes sont tellement intelligentes (!) qu’elles vont permettre une bureaucratie sans humains ; C’est le projet qui se concrétise depuis janvier de cette année afin de ne plus avoir de contacts humains dans les administrations et de tout trouver sur le net ! Beaucoup de Français se sentent désemparés face à la dématérialisation des services publics.
Contrôler les foules ?
Le collectif s’en défend immédiatement : « on n’est pas des complotistes ». Certains arguments s’en rapprochent pourtant.
Argument tellement démagogique, sans aucune explication. Comme dirait Orange : « On ne juge pas utile de commenter » plus longuement !
La 5G servirait à surveiller les faits et gestes de chacun, grâce à l’implantation de puces sous la peau. « On ne juge pas utile de commenter »
Encore une fois le journaliste VdN ne sait peut-être pas bien lire. Dans la documentation remise, il était écrit : « Une surveillance et un espionnage grandissants pour une « sécurité globale », notamment avec la reconnaissance faciale … et les puces RFID, comme chez les Suédois ». Le raccourci journalistique est un peu léger !
« On n’est pas dans un pays qui utilise la reconnaissance faciale à des fins sécuritaires, comme ça peut se faire ailleurs. Certains organismes comme la CNIL y veillent ».
La fédération devrait savoir que la reconnaissance faciale à des fins sécuritaires existe déjà en France. Deux exemples :
– à Nice, la ville la plus vidéosurveillée de France, son maire, en décembre 2018, avait demandé au préfet de lui fournir la liste des « fichés S » de sa ville, afin de « pouvoir suivre toutes les allées et venues des individus en question » , via un logiciel de reconnaissance faciale qui était relié à l’ensemble des caméras de la ville. L’entreprise israélienne de reconnaissance faciale ayant fait affaire avec la ville s’appelle Start-up Anyvision.
C’est ce maire de Nice, Christian Estrosi, qui a sollicité Enedis en avril 2020, au début du premier confinement pour vérifier que les résidences secondaires n’étaient pas occupées ; ceci, grâce au mouchard Linky !!!
– à Valenciennes, l’entreprise qui s’occupe de vidéoprotection est bien connue en France : Huawei (Chine). Bien entendu, son maire a tout de suite dit que ce n’était pas pour de la reconnaissance faciale. Sauf que Valenciennes a été rappelée à l’ordre car son système de surveillance était trop intrusif !
Chacun sait –ou doit savoir- que le pouvoir en place contraint la population à des pratiques de surveillance sociale générale ; c’est ce que dit la défenseur des droits en juillet 2021 : « des personnes privées étant chargées de contrôler la situation sanitaire des individus, donc leur identité » pour les autoriser ou non l’accès à des lieux publics.
Chacun sait que trois sénateurs ont confectionné un rapport vantant le modèle chinois et appelant à l’imiter. Ils vont même jusqu’à dire qu’une dictature pouvant sauver des vies ne doit pas obliger à conserver des principes aussi obsolètes que la liberté et la démocratie !
Le collectif « Reclaim your Face », lance aujourd’hui sa campagne contre la surveillance biométrique et notamment la reconnaissance faciale. Cette campagne prend la forme d’une « initiative citoyenne européenne » : il s’agit d’une pétition institutionnelle visant à recueillir 1 million de signatures au sein de plusieurs pays de l’Union européenne pour demander à la Commission d’interdire les pratiques de surveillance biométrique de masse.
https://www.ldh-france.org/ban-biometric-mass-surveilla
Puisque cette campagne est impulsée notamment par la Ligue des Droits de l’Homme France, cela signifie bien que les Français sont aussi et déjà concernés.
Quant à l’indépendance de la CNIL, il suffit d’aller sur un site « complotiste » qui a intitulé son article : Faut-il liquider la CNIL ?
https://refuser-compteur-linky.fr/faut-il-liquider-la-cnil/
On peut trouver d’autres articles critiquant la CNIL qui est nettement moins indépendante qu’au début de sa création en 1978 ; par exemple sur le site de la quadrature du net.
La CNIL a pour objectif essentiel de nous accommoder à l’informatisation.
Il faut tout de même signaler qu’on ne communique pas beaucoup, autour de la 5G, chez les opérateurs français… et pour cause : les débuts de la 5G sont un flop ! Ce n’est pas obligatoirement gênant car chacun sait que la 5G n’est pas seulement utile pour les portables !
Il faudrait aussi se rappeler ce que disait Bernard Charbonneau : « partout où pénètre la technique recule la liberté » !
Les hommes remplacés par des robots ?
La 5G, « c’est la fin de l’humanité ». Les grandes entreprises vont se passer des hommes. « On n’a pas attendu la 5G » Amazon utilise déjà des drones. Les supermarchés, des caisses automatiques. Même certains restaurants ont déjà remplacé leurs serveurs par des robots.
Bien sûr, on n’a pas attendu la 5G… sauf que la 5G (quand il passera d’une fréquence de 3 GHz à celle de 26 GHz) sera un multiplicateur de projets … avant l’arrivée de la 6G, déjà en fonction en Chine et dans les tiroirs de l’union européenne ; catastrophe, quand tu nous tiens !
Par ailleurs, c’est tellement mieux de faire appel aux services d’un robot … comme c’est le cas à Boulogne-sur-Mer (62). C’est cela le progrès : parler à un robot plutôt qu’à un humain … ou demander un plat -via une tablette tactile, évidemment- qui sera fabriqué par un robot !
« Ce n’est pas dû à la 5G mais à une transition de la société. Les robots ne détruisent pas les emplois, ils font changer les besoins. Aujourd’hui, il faut des ingénieurs pour les concevoir ou des techniciens pour les entretenir. Ces métiers n’existaient pas avant. »
Le bilan créations/suppressions est à l’« avantage » du second terme.
Un exemple avec l’entreprise Vallourec à Saint-Saulve (59) : avant la robotisation à outrance et les progrès de l’informatique industrielle, l’usine laminoir continu LC5 occupait 2000 ouvriers ; avec les avancées technologiques, elle s’est réduite à 200, dont une bonne partie du personnel occupait des postes de contrôleurs devant des consoles. Vallourec était devenu le n° 1 mondial dans la tuberie sans soudure (brevet français pour le forage). On y travaillait 24h/24. Puis des usines se sont implantées ailleurs, là où la main d’œuvre est bon marché (Brésil, Arabie Saoudite …). l’usine LC5 ne fait plus grand chose, elle est en cours de fermeture, et on fera venir les tubes du Brésil, avec la complicité de Macron, évidemment !
Un autre exemple : sur le site de Stora-Enso à Corbehem (62), va s’installer ID-Logistics qui travaillera essentiellement pour Amazon ! Il est prévu une création de 500 emplois -peu payés. Mais c’est une promesse avant les élections ! De plus Amazon et ses compères travaillent effectivement beaucoup avec des drones et des robots. Gageons que le score final de la création d’emplois sera à peine de 100.
Il ne faut pas se faire d’illusions : il y a une différence énorme entre le niveau de formation des ingénieurs embauchés dans les start-up et celui de celles et ceux qui perdent leur emploi. Il ne faut pas se leurrer non plus : toutes les professions dites intellectuelles vont subir les effets de la numérisation de la société. Le journalisme va aussi perdre encore beaucoup de ses salariés ! Il en sera de même dans le domaine judiciaire (avocats, huissiers, personnels des tribunaux en général …).
Ce genre de tract anti-5G est-il monnaie courante ? L’apogée de la crise sanitaire a été assez compliqué pour les opérateurs. Incendies, câbles sectionnés …
Les antennes 5G ont souffert durant le premier confinement.
Ce qu’oublie de dire on ne sait qui (certainement M. Combot) : le premier confinement a été une période très faste pour l’implantation d’antennes, sans obligation de demande administrative ! Ceci grâce à une des ordonnances édictées par le pouvoir actuel, en application de la première loi macronienne sur l’État d’urgence. Ce texte sur lequel ont pu s’appuyer les opérateurs date du 25 mars 2020.
Les opérateurs ont l’air de se plaindre qu’il y ait eu des incendies, des câbles sectionnés. D’abord, c’est une première de lire sur le journal régional que des opérateurs sont « victimes » de telles pratiques. De notre côté , on le savait. Par exemple, à Douai-Dorignies, un groupe avait incendié une antenne ; ils se sont fait avoir car ils n’avaient pas pris assez de précaution. C’est passé en tribunal et l’action a été considérée comme un acte de vandalisme alors que l’un des accusé -avec son avocate– a bien montré le côté politique de cette démarche. Résultat : un an de prison ferme … avec application immédiate en juillet 2020 !
Toujours est-il que les opérateurs ont voulu passer en force … et ils paient la monnaie de leurs pratiques. Où est la démocratie -ou la pédagogie- vantée par M. Combot ?
On a fait beaucoup de pédagogie, il est important d’avoir ce débat et de l’apaiser. Aujourd’hui, les gens savent ce qu’est la 5G et surtout, ce qu’elle n’est pas.
C’est justement ce que reprochent les associations sensibles à ces problématiques : il n’y a pas de débat. Et « les gens » savent ce qu’est la 5G grâce aux associations. Nous avons interrogé pas mal de passants qui n’avaient aucune connaissance de la 5 G ; par exemple, ils ne savaient pas que les antennes 5G sont différentes des autres antennes : il y en aura des grandes mais aussi des petites tous les 100 m (beaucoup de rayonnement et le contrôle de notre parcours avec un téléphone sur soi).
En tout cas, ce que dit M. Combot dans cette fin d’article n’est que du baratin pour faire croire qu’ils sont les meilleurs en matière de communication.
Note
1 Quelques articles du CRIIREM et du Pr Belpomme à propos de l’ANSES :
-
ANSES et pseudoscience : https://www.criirem.org/publications-et-pseudoscience
-
ANSES, rapport 5G, tromperie sur la consultation publique : https://www.criirem.org/antennes-relais/anses-rapport-5g#content
-
Critique du dernier rapport de l’ANSES à propos des champs électromagnétiques par le Pr Belpomme : https://protections-danger-ondes.com/pr-