Les trois raisons de voir le film sur France.tv :
» Bienvenue à la CPAM 3.0 «
Avec » Bienvenue à la CPAM 3.0 » Gregory Nieuviarts entre en immersion au sein de la CPAM d’Ille-et-Vilaine, à Rennes. La « sécu » est en pleine mutation numérique. Le réalisateur nous pose en témoin et questionne sur l’impact du numérique, pour les salariés comme pour les assurés.
À la sécurité sociale, » le numérique est entré par la grande porte « . Voici les mots du réalisateur Gregory Nieuviarts qui est entré en immersion à la CPAM d’Ille-et-Vilaine à Rennes.
Son film « Bienvenue à la CPAM 3.0 » nous fait entrer dans le coeur de cette insitution écartelée entre besoins des usagers et réductions des coûts.
Le film « Bienvenue à la CPAM 3.0 »
À la faveur des nouvelles pratiques, les usages changent. Cette règle n’a pas échappé à l’assurance maladie. Avec son film, Gregory Nieuviarts interroge, contemple et explique le paradoxe numérique dans lequel se trouve l’assurance maladie.
Voici trois bonnes raisons de voir ce documentaire sur la plateforme France.Tv
1. Pour l’oeil d’un réalisateur attaché à la notion de service public
La caisse primaire d’assurance maladie, ses longues files d’attente, ces gens qui râlent, son côté archaïque. Voilà l’image que beaucoup ont de cette administration.
C’est pour casser cette image que le réalisateur, Gregory Nieuviarts, fils de fonctionnaire, a décidé de nous immerger dans le quotidien et le fonctionnement de la CPAM d’Ille-et-Vilaine, à Rennes. Une manière de rendre justice à l’administration dont on entend souvent parler de manière péjorative.
« C’est certainement parce que durant ma plus tendre enfance mon histoire a côtoyée les idéaux de solidarité et de préservation du bien public que j’ai récemment ressenti la nécessité de me plonger dans les arcanes d’une administration publique pour en sonder plus intimement le bien-fondé, l’éthique et les paradoxes qui en ressortent en ce début de XXIème siècle. » explique le réalisateur.
2. Une base de données au centre du jeu
Le gouvernement s’apprête à créer une plateforme qui regroupera et va collecter toutes les données collectées dans le cadre d’un acte remboursé par l’assurance maladie.
Comment ces données anonymisées seront-elles exploitées par le secteur public et par le secteur privé ? À quelles fins ? Saurons nous maitriser la convoitise que représente ces données ?
Le numéro de sécurité sociale est le point d’ entrée pour tant de citoyens, on s’en sert pour tout et toute sa vie. Cette institution est notre Big Data.
Même sans les données medicales auquelles elle n’a pas accès, l’assurance maladie osculte, segmente la population et adapte les besoins aux assurés qui deviennent des usagers de sa plateforme. L’enjeu est bien-sûr économique.
Comme le dit Gregory Nieuviarts, » la défaillance humaine sera désormais traitée par des services adaptés. Son coût pourra de ce fait être quantifié, rationalisé, en fonction des futurs objectifs de performance « .
« L’assurance maladie doit répondre à une injonction paradoxale. D’un côté, elle est au quotidien face à nous, hommes et femmes fragiles, imprévisibles, animaux en quelques sortes. De l’autre côté, il y a l’Etat, qui lui demande de faire des économies et de rationaliser nos défaillances, nos maladies. » Gregory Nieuviarts, réalisateur
C’est pour répondre à ces problématiques que la sécurité sociale a entamé il y a déjà quelques années, sa transition numérique. Cela passe notamment par la disparition de services ou encore la dématérialisation des liens entre les assurés.ées et les caisses. Mais qu’en est-il de l’humain ?
3. La place de l’humain questionnée dans ce film
Si ces avancées technologiques permettent en théorie une plus grande efficacité, beaucoup au sein de cette administration, déplorent une perte d’humanité.
Dans cet objectif quasi-obsessionnel de performance, qu’en est-il de la qualité de vie au travail ? » J’ai des appels qui sont un peu plus longs parce que ce sont des sujets pointilleux. Peut-être que si j’étais plus directive, mes communications seraient plus courtes » se justifie une employée à qui il est reproché de passer trop de temps au téléphone avec ses assurés.
De plus, l’introduction de machines a fait disparaître des postes. « Tout est dématerialisé. Ça veut dire que les tâches les plus simples ont été confiées à la machine et ce qui reste en gestion, c’est les tâches les plus complexes avec de moins en moins de personnel » s’inquiète le représentant du personnel.
Enfin, il existe un risque d’isolement pour les personnes non équipées informatiquement ou non-familières aux technologies.
Aux yeux de Gregroy Nieuviarts, Cette institution fait plus que jamais partie de notre vie.
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