Rapport 5G de l’ANSES : tromperie sur la consultation publique

Communiqué « coup de gueule » de nos 5 ONG à la suite de cette parodie de consultation publique de l’ANSES, en préalable à son rapport sur les impacts sanitaires de la 5G et de son déploiement.

Comme toujours, il s’agit d’une décision politique prise en amont, et à l’aval on missionne une agence d’état pour justifier le bien fondé de cette décision avec les biais scientifiques qui s’imposent : la charrue avant les bœufs!

C’est un énorme coup de gueule que nos 5 ONG poussent contre les procédés arbitraires de l’ANSES suite à la consultation publique sur la 5G. Nos contributions ont été sciemment mises de côté. De tels agissements sont simplement inacceptables !!!
Communiqué

En avril 2021, l’ANSES a ouvert une consultation publique suite à la publication de son rapport sur les enjeux sanitaires liés au déploiement de la 5G. Nos ONG ont remis leurs contributions dans les formes et délais impartis, fin juin 2021.

Nous apprenons aujourd’hui, lors de la réunion de restitution du rapport définitif, organisée par l’ANSES et le Directeur Général du pôle d’expertise scientifique qu’aucun de nos apports n’a été pris en compte par le groupe d’études.

Nos ONG signataires sont scandalisées par un tel procédé arbitraire. Quoi de plus efficace pour écarter toute contradiction mettant en cause les conclusions initiales visant à rassurer la population et les élu(e)s sur les conséquences sanitaires de l’exposition à la 5G.

Par ailleurs, les méthodes de travail utilisées, ne respectent pas la rigueur scientifique que l’on est en droit d’exiger d’une agence sanitaire nationale.

Financé par des fonds publics, l’ANSES, en agissant ainsi, trahit sa mission de service public de prévention et de protection de la santé de nos concitoyens.

Nous n’entendons pas accepter une telle parodie de concertation. Nous en appelons aux Ministères des Tutelles de l’ANSES pour rectifier sans délai de si graves manquements.

Paris 17 février 2022,

Rapport d’expertise Robin des toits/Alerte Phonegate;

Rapport ECERI.

https://www.criirem.org/5g

Pour les associations signataires :

Dr Marc ARAZI, Alerte PHONEGATE, Président

Jacqueline COLLARD, SERA ASEF, Présidente

Catherine GOUHIER, CRIIREM, Présidente

Dr Philippe IRIGARAY, ECERI, Directeur scientifique et Délégué Général

Patrice GOYAUD, Robin des Toits, Secrétaire

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Communiqué de presse de Priartem daté du 17 février 2022

5G, téléphonie mobile : L’ANSES recommande toujours la prudence

Deux ans après le déploiement de la 5G, l’ANSES confirme, dans un nouvel avis, le manque de données sur les nouvelles fréquences et sa difficulté à évaluer les risques de cette nouvelle technologie.

Après avoir réalisé une consultation publique sur son précédent avis d’avril 2021, l’ANSES comptabilise cinq études seulement sur la bande de fréquences 3,5GHz et est dans l’incapacité de conclure sur l’existence ou non de risques pour la bande de 26GHz.

Face à ce constat, l’Agence sanitaire n’a d’autre choix que de se baser sur ses expertises précédentes et de rappeler que l’intégralité de ses recommandations est toujours d’actualité.

Pour Sophie Pelletier, présidente de PRIARTEM : « L’ANSES confirme ainsi les suspicions de risque concernant le cancer, la fertilité et l’électrohypersensibilité et le fait que ces ondes artificielles perturbent l’activité électrique de notre cerveau. Elle réaffirme la vulnérabilité plus grande des enfants et le fait que les valeurs limite d’exposition ne les protègent pas bien ».

Pour Stephen Kerckhove, délégué général d’Agir pour l’Environnement : « Le gouvernement a déployé la 5G il y a deux ans, sans attendre l’avis de son agence sanitaire. Il prend la responsabilité d’exposer la population à de nouvelles fréquences non étudiées, et à des niveaux au moins 20 % supérieurs. Son crédo, on déploie et advienne que pourra… Il n’est pas acceptable d’être traités comme des cobayes ».

Pour PRIARTEM et Agir pour l’Environnement, le manque d’anticipation et l’instrumentalisation politique de l’ANSES a permis au gouvernement d’imposer la 5G, en l’absence complète de certitudes scientifiques. Comme de mauvaises coutumes, le principe de précaution a été purement et simplement sacrifié sur l’autel d’une innovation technologique que personne ou presque ne souhaite*.

* A la date du 14 janvier 2022, selon l’ARCEP, à peine 1,6 millions d’utilisateurs ont choisi la 5G (contre 67,2 millions pour la 4G)