Elle se mesure aux émotions humaines
Posé sur un meuble, le robot passe sa journée à surveiller les expressions du visage, les mouvements de la personne, le ton de sa voix pour repérer d’éventuels changements significatifs du comportement et ainsi éviter des hospitalisations d’urgence.
Antony Perzo et les trois autres cofondateurs d’Emobot espèrent apporter une réponse aux risques liés à la solitude et à la désertification médicale.
Leur appareil, déjà testé dans des Ehpad et chez des particuliers, doit permettre d’ajuster des traitements et thérapies sans attendre la prochaine visite du psychiatre.
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Commentaire de ce début d’article paru dans La dépêche
Et c’est cet « engin » qui va résoudre le problème ????
Etre plus intelligente que le robot ? Facile… : visites aux personnes âgées , recréer le lien social , leur proposer des sorties (certaines mairies le font) ,favoriser le contact avec des animaux (chiens ou autres )etc…
Cet « engin » est aussi un bon exemple de ce que l’on nous prépare : la société de surveillance ! Sous couvert de résolutions technologiques simples promettant d’améliorer la condition humaine, on continue dans le même sens : nous habituer doucement à la méthode chinoise.
Vous connaissez la fable de la grenouille dans l’eau chaude ? Pour la retrouver, lisez la dernière partie de ce document.
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Suite et fin de l’article de La dépêche
Les algorithmes sont capables « d’analyser les microexpressions faciales » qui reflètent les émotions humaines, elles-mêmes un miroir de notre « état psychologique et psychiatrique », détaille l’ingénieur.
Dans le domaine de la santé, l’IA, capable de récolter et d’analyser en temps réel des volumes importants de données, sert depuis longtemps à réaliser de nombreux diagnostics, des cancers aux analyses d’urine.
« En tant qu’humains, nous ne pouvons tout simplement pas traiter toutes les informations que nous générons. Nous avons besoin d’aide », constate Steve Koenig, vice-président chargé de la recherche à la Consumer Technology Association (CTA), qui organise le CES.
– Corps, esprit, IA –
L’expression « intelligence artificielle » est remise en cause par de nombreux scientifiques, qui y voient avant tout un outil de marketing pour les entreprises. Au CES, des brosses à dents aux tracteurs, rares sont les gadgets et services qui n’ont pas d’IA.
Nufa se définit par exemple comme un « pionnier de la transformation du corps par l’IA »: cette application mobile propose aux utilisateurs de retoucher leur photo pour se visualiser avec un corps mince et athlétique, et se motiver à suivre un plan sur 90 jours pour obtenir ce résultat « dans la vraie vie ».
Mais l’IA « n’est pas seulement un mot à la mode pour remporter son bingo du CES », remarque l’analyste indépendant Avi Greengart.
Cette technologie « est utilisée dans les caméras des smartphones. Dans les usines pour repérer les produits défectueux. Dans l’agriculture pour identifier les mauvaises herbes et les asperger de désherbant. L’IA est là, et bien là. »
Emil Jimenez a fondé MindBank Ai dans une « quête d’immortalité », « pour que (sa) fille puisse toujours poser une question à son papa ».
Son application permet d’enregistrer ses réponses à des questions personnelles (par exemple: « Que signifie aimer pour vous? ») afin de « sauvegarder à jamais votre esprit sur le cloud ».
Mais au-delà de cette ambition, le service a conquis son public sur la promesse de mieux se connaître soi-même… de son vivant. L’appli comporte un modèle psycho-linguistique qui analyse les mots des utilisateurs pour décoder leurs émotions.
– Foule sentimentale –
L’IA peut aussi servir à comprendre les émotions de la foule. L’outil Ask Polly, de l’entreprise canadienne Advanced Symbolics, réalise des études de marché en quelques minutes.
L’utilisateur lui pose une question — par exemple, « Est-ce le bon moment pour acheter un appartement? » ou « Les criminels mineurs doivent-ils aller en prison? » — et le programme scanne les réseaux sociaux (Twitter, TikTok, Reddit et Instagram) pour analyser l’opinion publique, finement et à grande échelle.
En 2022, les algorithmes de création automatisée ont suscité l’émoi, notamment ceux de la société californienne OpenAI avec GPT-3 pour la génération de textes, et DALL-E pour la génération d’images.
La start-up française Imki a conçu un spectacle son et lumières pour le Théâtre antique d’Orange où les graphismes interactifs ont été réalisés grâce à des programmes de ce genre.
« Cela permet de créer du contenu vite avec des coûts de production très réduits. Le directeur artistique a un choix d’images très large en très peu de temps », souligne Marie Lathoud, directrice marketing d’Imki.
Elle voit dans l’IA un outil au service des artistes.
Saket Dandotia, directeur des opérations de Magnifi, reconnaît que l’IA générative représente une « menace pour les designers, qu’elle va remplacer », à l’instar des robots dans les usines.
Son équipe a créé Strobe, un logiciel de création automatisée de vidéos. « Pour nous, l’IA est une immense opportunité, qui va transformer toute l’industrie créative », a-t-il indiqué.
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Commentaire
En route vers le progrès : la robotisation qui enterrera l’Humain !!! Ci-dessous, un autre article du même genre.
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Scanner les avocats ou le cerveau, les dernières innovations au salon de la tech
Au CES de Las Vegas des centaines de start-up ont tenté de prouver que la tech peut aider les humains à se soigner, améliorer l’éducation et le travail, gagner en productivité et sauver la planète.
Morceaux choisis de la grand-messe annuelle des innovations technologiques et gadgets électroniques qui se termine dimanche.
– On touche avec les yeux –
La start-up One Third, qui s’est donné pour mission de lutter contre le gaspillage alimentaire, a présenté un appareil à lumière infrarouge pour « scanner » les avocats.
Il suffit de lui présenter un de ces fruits réputés pour ses apports nutritionnels et de lire le résultat sur une application mobile.
Les algorithmes du programme indiquent si l’avocat est « pas encore mûr », « mûr » ou « trop mûr », avec un code couleur.
Outre l’information, utile pour les consommateurs, l’appareil est censé permettre d’éviter que les clients des supermarchés ne tâtent les fruits les uns après les autres, ce qui les abîme.
L’entreprise tire son nom du fait qu’un tiers de la nourriture produite dans le monde est gaspillée.
– Choixpeau magique –
Comme le Choixpeau d’Harry Potter, le casque iSyncWave se pose sur la tête et est capable de scanner les ondes cérébrales et d’établir un diagnostic.
Mais ce n’est pas de la magie. L’appareil réalise un électroencéphalogramme et ses algorithmes d’intelligence artificielle prédisent le risque de troubles cognitifs (y compris Alzheimer) en dix minutes.
L’entreprise sud-coréenne qui l’a conçu, iMediSync, estime que son casque pourrait réduire de façon drastique les ressources financières et le temps nécessaire à de tels diagnostics.
L’appareil doit aussi servir à effectuer certaines thérapies contre des maladies neurodégénératives.
– Dansez maintenant –
De nombreuses start-up travaillent sur les méthodes de communication avec la technologie, pour tous les humains qui ne savent pas coder mais ont, ou vont, avoir besoin d’interagir avec des systèmes informatiques de plus en plus complexes.
Au stand de Tactigon (Next Industries), Nadia Giuliani se place derrière un petit robot, se saisit de deux manettes connectées et frappe dans ses mains en disant « clap ».
L’appareil l’imite aussitôt en applaudissant. La responsable peut aussi lui enseigner des mouvements de danse.
« Notre technologie sert à transformer les interactions avec les appareils », explique Massimiliano Bellino, le patron de Next Industries.
« Nous utilisons les commandes vocales et les gestes pour humaniser les interactions avec le monde numérique », continue-t-il.
La suite de logiciels de l’entreprise italienne, fondée sur l’intelligence artificielle, est conçue notamment pour les usines, afin que les techniciens puissent apprendre aux robots à exécuter des tâches au lieu de devoir les programmer manuellement.
Tactigon promet des gains de productivité de 30% grâce aux algorithmes.
– Punching bag intelligent –
Avec I’I-Perskin, il ne s’agit plus de taper n’importe comment sur son punching bag.
Cette housse connectée s’enfile sur le sac de frappe et comporte des cibles lumineuses et des capteurs électroniques souples, pour guider les exercices et analyser la force et la précision du boxeur.
Une application mobile permet de définir les entraînements et de passer en revue les performances.
La start-up française qui a conçu la housse, I-Percut, entend la vendre dans un premier temps à des salles de sport.
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Commentaire
Toutes ces innovations sont consommatrices de terres rares et aussi d’électricité. C’est pour cela qu’il faut des éoliennes industrielles, des panneaux solaires, des centrales nucléaires -qui fonctionnent !
Rajoutez à cela la course à la fabrication de la voiture électrique : vous avez une explication de ce que nous sommes en train de vivre : à la fois pousser encore à la consommation et, en même temps, être sobre. La première intention concerne une classe sociale, la deuxième en concerne une autre.
Tant que le progrès sera uniquement technologique, on ne pourra qu’aller droit dans le mur. Le progrès humain devrait être la pensée principale : on en est loin !
Il est conseillé de voir (ou d’écouter) cette vidéo-humour noire :
Robots en tous genre et votre sans T
https://www.youtube.com/watch?v=zzrAkZdlkFg
19 minutes de bonheur : algorithme, intelligence artificielle, médadonne …
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La fable de la grenouille dans l’eau chaude
Tout le monde connaît la théorie selon laquelle si on place une grenouille dans une casserole d’eau bouillante elle en sortira au plus vite, tandis que si on la met dans une casserole d’eau froide qu’on chauffe ensuite lentement, le batracien ne réagira pas et finira ses jours ébouillanté. D’un point de vue scientifique, ça ne tient pas. N’empêche, l’allégorie illustre merveilleusement l’incapacité de certains groupes et personnes à réagir à une situation problématique avant qu’il ne soit trop tard.
La fable, augmentée, de la grenouille dans une casserole d’eau qui se réchauffe lentement
Maintenant, imaginons 100 grenouilles dans une marmite d’eau en train de chauffer sur une cuisinière.
Certaines d’entre elles commencent à s’inquiéter. Deux grenouilles prennent même l’initiative de sauter en dehors de la marmite, mais nous reviendrons sur leur histoire un peu plus tard.
Parmi les grenouilles de la marmite, se trouvent des grôcrapauds. Les grôcrapauds peuvent croasser très fort et font des promesses. Ils promettent de faire des choses pour rassurer les grenouilles, mais seulement si elles votent pour eux.
Il y a le grôcrapaud-robot qui promet que des implants bioniques permettront aux grenouilles les plus riches de survivre dans de l’eau bouillante ; le grôcrapaud-brun, le plus laid de tous, qui promet de construire une échelle faite avec les cadavres des grenouilles de couleurs différentes de la sienne afin de sortir de la marmite ; le grôcrapaud-vert qui dit que si l’eau est chaude, c’est la faute des grenouilles elles-même et qu’elles doivent arrêter de bouger ; le grôcrapaud-rouge qui devient sénile et qui a tellement menti dans sa vie que plus personne ne daigne l’écouter.
De plus, lorsqu’un grôcrapaud réussi à être élu, il peut ordonner à des méchants tritons de taper sur les grenouilles mécontentes.
Tout ce petit monde s’agite de plus en plus alors que la température se rapproche dangereusement du point d’ébullition.
La suite de cette histoire racontée notamment aux enfants (avec de superbes images) :