Les pauvres ne sont pas encore assez pauvres !
Le gouvernement ne va pas bouger le petit doigt. Il va faire croire qu’il fait quelque chose !
La mauvaise surprise de clients de fournisseurs alternatifs
C’est la mauvaise surprise de l’été. Des clients de fournisseurs d’électricité alternatifs ont reçu début août leur facture de régularisation. Et la note est parfois plus que salée !
Depuis le mardi 1er août, les tarifs de l’électricité ont augmenté de 10 %. Une hausse qui s’ajoute à celle de 15 % en février pour supprimer progressivement le bouclier mis en place par le gouvernement et qui concerne près de 22 millions de clients. Pour certains, qui ont fait des efforts pour réduire leur consommation, la facture passe mal.
Mais ce n’est rien par rapport à l’augmentation que subissent certains des 12 millions de clients de fournisseurs alternatifs. Sur les réseaux sociaux, ils sont nombreux, ces derniers jours, à partager leur facture de régularisation. Et, comme le relève Franceinfo , les sommes sont parfois tout bonnement hallucinantes : 2 672 € de régularisation pour l’un, 5 185 € pour l’autre et dans des cas exceptionnels, jusqu’à près de 10 000 €.
Des augmentations « indécentes »
Sur X (ex Twitter), le sénateur communiste Fabien Gay a partagé la facture d’une retraitée vivant seule chez elle, cliente du fournisseur italien Eni. En novembre, elle s’élevait à 1 093 €, en juillet elle est passée à 1 978 € sans augmentation de la consommation. « Les augmentations sont indécentes. On arrête quand ce massacre ? Revenons à un grand service public de l’énergie ! », écrit le sénateur.
Sur Facebook, une internaute a posté la facture de sa mère, qui affiche un rattrapage de plus de 5 000 € ! Un cas loin d’être isolé selon Vincent Audigier, qui a créé un collectif sur Facebook de victimes d’Eni : « J’étais dans une situation un peu extrême, avec 9 500 € mais il y a des situations de personnes qui sont à 4 000, d’autres à 1 640. J’en ai encore un 7 194 € », explique-t-il à Franceinfo.
Un manque de transparence
Il dénonce un manque de transparence en faisant référence à un courrier parvenu le 7 août 2022 : « Il est écrit qu’à compter du 7 septembre, Eni fait évoluer les conditions de l’offre indexée sur les tarifs réglementés de vente. Et là, effectivement, on a une grille qui présente tout plein de centimes. Quand bien même on a pris connaissance de ce courrier-là en temps et en heure, on ne comprend rien. »
Eni n’est pourtant pas le pire, si l’on en croit le médiateur national de l’énergie. En 2022, il a pointé du doigt trois autres fournisseurs, Mint Energie, Méga Energie et Wekiwi, pour un manque de transparence.
En cas de changement de prix, les fournisseurs doivent prévenir leurs clients un mois avant et de manière claire, rappelle à Franceinfo Caroline Keller, responsable du service information et communication au médiateur national de l’énergie : « S’ils envoient juste un mail sans dire que les prix augmentent de 20 %, on considère que l’information n’est pas correcte. » En 2022, le médiateur a reçu près de 5 000 litiges concernant les tarifications, deux fois plus qu’en 2021. Cette année, la tendance devrait se confirmer.
Ouest France