Un courrier spécifique a été envoyé aux candidates et candidats aux élections européennes de juin 2024
Vous lirez très attentivement, nous l’espérons, le « procès Linky » auquel les citoyennes et citoyens de notre pays n’ont pas eu le droit malgré les incohérences de son programme ruineux et ce qu’il implique de problématique pour la santé publique, l’intimité et les libertés, la sécurité, l’écologie.
Le système hypersophistiqué Linky est, sous plusieurs angles, une matriochka de dénis, de « contre-vérités » et de contradictions qui ne vont pas du tout dans le sens de l’intérêt de l’usager devenu « consom’acteur » de force.
Qu’est devenu le Politique quand le Citoyen, sans qu’il ait jamais été consulté, doit subir l’imposition de diktats technologiques inconsidérés, tombés d’en haut depuis des officines de lobbys ?
Quand il doit subir des injonctions contradictoires à caractère technocratique, autoritaire et infantilisant pour :
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le pousser à une débauche d’appareils électronumériques coûteux tout en réclamant de sa part de faire attention à sa sobriété énergétique ;
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l’obliger à surveiller sa consommation électrique au moyen d’un système Linky énergivore alors qu’il n’a ni le temps de passer sa vie devant un écran, ni l’envie d’être connecté tout le temps et partout au nom d’une trompeuse « dématérialisation » très matérialisée ;
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lui demander d’être dupe de la « tarification dynamique » par courbes de charges les plus rapprochées alors qu’il s’agit de concurrence avec harcèlement à la clé de fournisseurs privés qui font grimper les tarifs dans leur intérêt, ainsi que d’un système très lucratif pour le vendeur de données (Enedis) ;
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lui présenter comme un avantage la suppression du releveur à pied qui, pourtant, pouvait vérifier la sécurité de son installation électrique ;
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le priver de tout contact humain en « distanciel » par écrans interposés faisant de lui de « la chair à data » marchandisée sous contrôle permanent étatique et marchand – ceci sur fond de délitement accéléré et de déshumanisation des services publics.
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lui faire accepter un système annoncé comme bien protégé alors que le Citoyen apprend tous les jours que tout est piraté. Il s’agit avec le système Linky de son lieu privé et de ses données les plus intimes et personnelles, or les connexions filaires sont les plus sûres, ce qu’Enedis semble ignorer.
« L’intérêt général » brandi à tout bout de champ est devenu le faux-nez de lobbys industriels et d’intérêts privés qui, de fait, et au mépris de toute démocratie, décident de tout.
Le Linky accompagne la mise sur le marché d’un bien commun essentiel qu’est l’électricité, au détriment du porte-monnaie du Citoyen, et s’inscrit dans cette logique de détricotage de la res publica où règne une concurrence « sauvagement libre » et « complètement faussée » dans le domaine de l’énergie. Ceci au niveau national comme européen. En avez-vous conscience ?
Donnez-nous une raison d’aller voter pour des personnes qui, censées nous représenter, au niveau national comme européen, abandonnent puissance et indépendance de la décision politique au pouvoir de lobbys, de technocrates hors sol et de cabinets de consulting qui s’engraissent financièrement sur fonds publics. C’est exactement le cas de Capgemini, le McKinsey du Système Linky français qui a dévoyé une directive européenne non contraignante. Ce cabinet a validé le communicant électrique expérimental d’obsolescence rapide le plus dispendieux, le plus énergivore , le plus nocif et intrusif d’Europe à cause de son CPL, en plus de sa non-fiabilité, comme nous le démontrons dans notre Lettre ouverte
ci-jointe dûment référencée.
Non, le Linky, par son système d’appareillages, n’est pas un simple et ordinaire compteur, loin de là.
Est-ce aux citoyennes et citoyens de devoir faire son procès quand, à cause de son CPL invasif, il impacte négativement leur quotidien jusqu’au cœur du foyer, et cela dans l’indifférence quasi-générale de nos parlementaires ?
Nous attendons de vous un sursaut de conscience humaniste authentiquement républicain, à savoir : faire respecter le droit au refus dans ce qu’il reste de notre État de droit et – en vertu du principe constitutionnel de précaution – réclamer la désactivation immédiate du CPL Linky pour sa nocivité et la contamination de tout le réseau électrique, public et domestique.
Lisez bien. Et vous ne pourrez pas dire : nous ne savions pas.
Vous verrez qu’il s’agit d’un problème de santé publique, d’intérêts économiques au détriment de l’usager et du contribuable, de l’esprit de démocratie, de responsabilité civique et politique, comme d’un devoir d’humanité.
Votre réponse est très attendue dans le pays ainsi que la promesse d’une intervention rapide de votre part.
Veuillez Madame la Citoyenne, Monsieur le Citoyen, recevoir l’expression de nos respectueuses salutations,
Anti-Compteurs Communicants Artois-Douaisis (ACCAD) 59-62
contact@listes.collectif-accad.fr
Association Action Citoyenne Environnementale (ACE) 64-40
Citoyens Nantais pour une Social-Écologie critique (CNPSEc) 44
Solidarité et Coordination Anti-Linky Paris – Île de France (SCALP-IdF)
Courrier envoyé à :
– Jordan BARDELLA, Marine LE PEN
– Valérie HAYER, Sylvain MAILLARD, François PATRIAT
– Raphaël GLUCKSMANN, Boris VALLAUD, Patrick KANNER
– François-Xavier BELLAMY, Olivier MARLEIX, Bruno RETAILLEAU
– Manon AUBRY, Mathilde PANOT, Cécile CUKIERMAN
– Marie TOUSSAINT, Cyrielle CHATELAIN, Guillaume GONTARD
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Bien entendu, le dossier de 10 pages leur a été envoyé, en complément de ce message