Après l’installation du compteur Linky
Un habitant du Calvados a fait l’amère découverte de voir ses factures électriques grimper en flèche depuis l’installation du compteur Linky, en janvier 2020. Pourtant, il assure avoir tout fait pour économiser l’énergie consommée.
Lorsque son nouveau compteur électrique Linky a été installé, en janvier 2020, cet habitant de Saint-Germain-de-Tallevende-la-Lande-Vaumont (Calvados) ne s’attendait sûrement pas à de telles conséquences. Le compteur jaune fluo est certes au cœur de multiples controverses, parmi lesquelles le recueil de données personnelles des utilisateurs. Mais une telle augmentation de facture, Thierry Crocquevieille ne l’a pas vue venir. Un an après la pose de son compteur Linky, son fournisseur d’énergie lui réclame 1.116 euros en plus de ses factures habituelles, rapporte Ouest-France.
Entre 2018 et 2019, le ménage formé par Thierry Crocquevieille et son épouse a réglé 943 euros pour un an d’électricité. Après l’installation d’une pompe à chaleur l’année suivante, ils ont payé 896 euros, avec une régulation de 274 euros, rapportent nos confrères. En janvier 2020, le compteur Linky est posé à l’extérieur de son logement, et le couple n’oppose d’ailleurs aucune réticence à l’arrivée de ce nouveau mode de comptage. Mais après cette installation, il déchante : les factures augmentent substantiellement. En juillet 2020, par exemple, le foyer reçoit une facture de 68 euros. En mars 2021, elle est passée à 127 euros. « La seule chose qui a changé chez moi depuis janvier, c’est le compteur Linky », fait pourtant valoir M. Crocquevieille.
« EDF a perdu de l’argent sans s’en rendre compte ? »
Alors, quand sa facture de régulation de mai 2021 est arrivée, atteignant la somme faramineuse de 1.116 euros, en plus de ses factures mensuelles, le couple ne comprend pas. « On me dit que c’est ma consommation d’énergie réelle », indique Thierry Crocquevieille, qui a contacté les services d’Enedis, la filiale d’EDF en charge du nouveau compteur électrique. « Ça signifie que pendant toutes ces années, EDF a perdu de l’argent sans s’en apercevoir ? », s’interroge-t-il.
Enedis, contacté par la rédaction de Ouest-France, reconnaît que la situation des époux concernés « interroge ». Le fournisseur d’électricité a fait savoir qu’il allait étudier de plus près cette augmentation inopinée.
Ce n’est pas la première fois qu’un consommateur fait la désagréable découverte que ses factures s’envolent après l’installation d’un compteur Linky. Dans le Gers, une retraitée a fait le même constat en avril, comme l’avait rapporté La Dépêche du Midi. Même après le décès de son époux, qui aurait dû entraîner une baisse de sa consommation électrique, cette habitante de Bézues-Bajon voyait ses factures grimper sans discontinuer.
https://www.capital.fr/economie-politique/sa-facture-
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Aujourd’hui je viens de recevoir le prorata de l’année de ma facture d’électricité et grâce au compteur linky que m’a imposé mon propriétaire au mois de décembre dernier je leur doit 955€ en plus de se que je paye par mois en gros le total j’en ai pour 1645€ de facture à l’année pour un put*** de 38 mètres carrés…oui ouiiiii vous lisez bien…Je suis partagée entre ….
Comme une envie de ….
Un technicien doit se déplacer le 21 mai pour voir se problème voir l’installation je suis à engie …. Si pas de problème je pense que mon agence et propriétaire vont m’entendre parler toutes les langues du » bas français »…….
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UFC Que choisir dénonce
L’UFC-Que Choisir a dénoncé jeudi une « explosion des factures » d’électricité et demandé un moratoire sur le projet de restructuration d’EDF, dont l’association craint qu’il n’entraîne de nouvelles hausses tarifaires
L’UFC-Que Choisir a dénoncé jeudi une « explosion des factures » d’électricité et demandé un moratoire sur le projet de restructuration d’EDF, dont l’association craint qu’il n’entraîne de nouvelles hausses tarifaires.
L’UFC-Que Choisir a dénoncé jeudi une « explosion des factures » d’électricité et demandé un moratoire sur le projet de restructuration d’EDF, dont l’association craint qu’il n’entraîne de nouvelles hausses tarifaires.
Selon ses calculs, le tarif réglementé de vente (TRV) de l’électricité a connu une hausse de près de 50% en dix ans.
« Un ménage moyen chauffé à l’électricité au TRV aura vu passer sa facture d’électricité de 1.019 euros à 1.522 euros entre 2010 et 2020 », estime l’association de défense des consommateurs.
Or ce ne sont pas seulement la fiscalité ou la hausse des coûts de transport et de distribution qui sont à blâmer.
« C’est l’organisation même du marché de l’électricité qui est responsable de cette augmentation », juge l’UFC-Que Choisir.
Elle cite notamment le mécanisme par lequel EDF est contraint de vendre une partie de son électricité nucléaire à ses concurrents, baptisé Arenh (« accès régulé à l’énergie nucléaire historique »).
Ce mécanisme, très critiqué par EDF qui est contraint de vendre son électricité à bas prix, est plafonné. Il représente un petit tiers de la production d’EDF.
« Le rationnement de la quantité d’électricité ainsi disponible a poussé les prix tant du TRV que des offres de marché à croître artificiellement, et frappé très concrètement les consommateurs », estime l’association.
L’effet est direct que ce soit pour les consommateurs ayant recours aux fournisseurs alternatifs (qui augmentent leurs tarifs car ils ne peuvent pas acheter assez d’électricité nucléaire bon marché) que pour les clients d’EDF au tarif réglementé (dont le mode de calcul est conçu pour n’être pas trop compétitif face aux alternatifs).
L’UFC-Que Choisir s’inquiète des négociations actuelles sur l’avenir d’EDF, dont la meilleure rémunération du nucléaire est justement l’un des enjeux.
Elle craint de « fortes hausses tarifaires » sur l’accès au nucléaire, qui pourrait devoir supporter l’inflation des coûts de l’EPR de Flamanville (Manche), et demande un « moratoire » sur les discussions en cours.
L’UFC réclame « la mise en place d’un débat public sur le devenir de cette régulation, sur la base d’une transparence sur les coûts réellement supportés par EDF ».
En attendant, elle demande un « déplafonnement immédiat des volumes d’Arenh accessibles par les fournisseurs alternatifs, pour mettre un coup d’arrêt à la spirale inflationniste actuelle ».
AFP