Un dossier de Greenpeace
La 5G correspond à la cinquième génération des standards de téléphonie mobile. À volume de données égal la 5G exige moins d’énergie que la 4G. Néanmoins cette efficacité ne compensera pas la forte hausse du volume de données transférées : on s’attend à une augmentation notable de la consommation d’électricité du secteur numérique. Plus préoccupant encore, le déploiement de la 5G nécessitera de nouveaux équipements pour l’infrastructure du réseau 5G et les usages des particuliers, aggravant la pollution numérique.
Selon une étude du Haut Conseil pour le climat (HCC), son déploiement entraînerait ainsi une augmentation de 18 à 45% de l’empreinte carbone du secteur numérique en France d’ici à 2030. Le principal risque : une explosion des nouveaux terminaux numériques (smartphone, casque de réalité virtuelle, objets connectés) afin d’utiliser pleinement la 5G. Le HCC déplore que l’attribution des premières fréquences 5G aux opérateurs téléphoniques se soit faite sans étude d’impact préalable.
La Convention Citoyenne pour le climat avait demandé un moratoire sur le déploiement de la 5G. Le président de la République, Emmanuel Macron, s’était moqué de cette proposition, en caricaturant le “modèle Amish”, qui voudrait “[revenir] à la lampe à huile”. Dans un contexte d’urgence écologique, il paraît pourtant indispensable de mettre en balance les services attendus d’une technologie, avec les coûts environnementaux, sociaux et sanitaires qu’elle induit.
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Pour en savoir beaucoup plus sur cette pollution :
https://www.greenpeace.fr/la-pollution-numerique/
La pollution numérique désigne toutes les formes de pollution engendrées par les nouvelles technologies : émissions de gaz à effet de serre, pollution chimique, érosion de la biodiversité, production de déchets électroniques. Le gros de cette pollution a lieu au moment de la fabrication du matériel (et non lorsqu’on les utilise). Lutter contre la pollution numérique c’est donc d’abord utiliser moins d’objets informatiques, et les faire durer plus longtemps.
La pollution engendrée par la fabrication de nos terminaux numériques
La pollution engendrée par le fonctionnement du réseau internet
Le réseau internet, lui non plus, n’est pas « immatériel »
Le streaming vidéo représente à lui seul 60 % des flux de données sur internet
Comment réduire notre pollution numérique ?
- Allonger la durée de vie des équipements informatiques
- Ne cédez pas aux sirènes de la publicité.
- Si votre appareil est cassé, essayez de le réparer.
- Achetez d’occasion et « low-tech »
- Vidéos : limiter la très haute définition
- Évitez les téléviseurs 4K et 8K.
- Adaptez la résolution à votre écran.
- Utilisez le wifi ou le filaire lorsque vous êtes à la maison.
- Bloquez la lecture automatique sur les réseaux sociaux.
Pour aller plus loin encore :
- Refuser les “objets connectés”.
- Éteindre votre box internet la nuit et durant vos absences.
- Lutter contre les écrans vidéos publicitaires qui envahissent nos villes.