Journée du « café des enfants » à Leforest

« le café des enfants » organise des activités ludiques le 10 septembre, de 10 h30 à 17 h

Cela se passera dans la rue d’Amiens à Leforest

Tract qui servira le 10 septembre

Trop d’écrans pour nos enfants !

Nos enfants passent plusieurs heures par jour devant des écrans (les ados jusqu’à 6 h, en moyenne) : TV, téléphone, tablette, console de jeu…

Ce phénomène est grave.

Ce temps est passé au détriment d’activités pourtant indispensables au développement : contacts et échanges sociaux, exercice physique, lecture, vie de famille, …

La majorité de ce temps les met en contact avec des contenus :

– choquants pour leur âge (violence, pornographie … souvent avant 10 ans),

– ou simplement abêtissants.

Conséquences

– difficultés d’apprentissage,

– baisse du niveau scolaire,

– troubles de la socialisation,

– violences scolaires

La plupart des écrans utilisent une technologie émettrice d’ondes électro-magnétiques (smartphone, tablette, wifi, …). Depuis 60 ans, des milliers d’études indépendantes en montrent les effets toxiques sur le corps humain,

en particulier dans les périodes de grande vulnérabilité (comme la grossesse, l’enfance, l’adolescence).

Conséquences

– troubles du développement cognitif,

– perturbations hormonales,

– altération de la fertilité …

Que faire ?

  • Pas d’écrans avant 6 ans
  • 30 minutes/jour après 6 ans jusque 12 ans
  • 60 minutes/jour après 12 ans
  • Pas dans la chambre
  • Pas le matin avant l’école
  • Pas une heure avant de dormir
  • Pas pendant les repas
  • Pas pendant les trajets en voiture, sauf pour les parcours longs
  • Pas de smartphone avant 15 ans comme pour les enfants des dirigeants des GAFAM

Moins d’écran, plus de vie

Un écran s’éteint, un enfant s’éveille

Pour lire le tract complet qui sera donné ce jour-là :

Journée du café des enfants_tract

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Pour voir les panneaux qui seront affichés

Journée du Café des enfants 2 panneaux

Journée du Café des enfants 2 panneaux S Duflo

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Charte du collectif CoSE

« Nous, professionnels de l’enfance, alertés par l’explosion de conduites très inquiétantes chez les enfants, avons décidé de nous constituer en un collectif appelé « Collectif Surexposition Écrans : CoSE »

Notre objectif principal : que la surexposition aux écrans des enfants soit reconnue comme un enjeu majeur de santé publique.

Notre collectif est constitué de praticiens de terrain : médecins de PMI, pédiatres, pédopsychiatres, neuropédiatres, psychologues en pédopsychiatrie, orthophonistes, enseignants.  Tous sont sans aucun lien ni conflit d’intérêt avec l’économie du numérique. 

Notre pratique quotidienne nourrit ces inquiétudes qui concernent d’une part les très jeunes enfants : surexposés souvent dès la naissance aux écrans, et en particulier aux écrans interactifs (smartphones, tablettes) ces jeunes enfants ne nous regardent pas quand on s’adresse à eux, ne communiquent pas, ne parlent pas, ne recherchent pas les autres, sont très agités ou très passifs. Certains peuvent présenter des symptômes proches de ceux que l’on rencontre chez des enfants souffrant d’autisme même lorsqu’il ne s’agit pas d’enfants autistes.

Mais nous sommes aussi alertés par les enfants en élémentaire : nous observons d’importantes difficultés dans les apprentissages , des difficultés globales de compréhension, des difficultés à mobiliser une attention soutenue, une maladresse à utiliser les objets du quotidien,  un intérêt limité porté à leur environnement ( objets et personnes) hormis les écrans, avec parfois une focalisation quasi obsessionnelle sur certains contenus sans variété ou une utilisation excessive de contenus audio visuels, très souvent déconseillées aux moins de 16 ans mais aussi aux moins de 18 ans.

Chez les adolescents notre constat est tout aussi alarmant avec un nombre de plus en plus important d’enfants souffrant de difficultés de concentration, entraînant des difficultés d’apprentissage sévères, un rapport addictif aux écrans pouvant conduire à leur déscolarisation.

A tous ces âges, certains symptômes émergent de façon troublante : troubles de l’attention, relations aux autres très inadaptées, intolérance à la frustration, manque d’autonomie, maladresse avec les objets simples du quotidien, troubles du sommeil, baisse des capacités physiques, troubles du comportement tels que : agressivité, comportements hypersexualisés ; et toujours recherche permanente de contact avec les écrans entraînant des réactions de détresse intense quand on les supprime.

Pour une majorité de ces enfants, nous constatons une exposition importante aux écrans jointe à une amélioration nette de leur état dès qu’on supprime ou on encadre très strictement le temps d’écrans. Nous n’observons pas de changement dans la vie de ces enfants ayant eu un effet aussi immédiat et efficace.

A côté de ces constatations cliniques qui s’accumulent dans nos consultations, le nombre de publications scientifiques et de recommandations internationales sur le sujet croit chaque jour et toutes vont dans le même sens : la nécessité de limiter drastiquement le temps d’écran chez les enfants et d’être très vigilant sur le contenu.

En France, si ces troubles sont constatés dans toutes les régions et dans toutes les couches de la société, les recommandations comme les messages de prévention efficaces sont quasi inexistants. L’académie des sciences a rendu en janvier 2013, un avis peu clair. Elle juge négativement la télévision pour les moins de trois ans mais préconise l’usage précoce (dès 6 mois) des écrans dits « inter actifs », et elle juge plutôt favorablement l’ensemble des autres écrans (téléphone portable, ordinateurs, jeux vidéo). Aucune autre société scientifique ou gouvernementale ne s’est penchée sérieusement sur le sujet.

En signant cette charte, vous reconnaissez que la surexposition aux écrans des enfants est un enjeu majeur de santé publique. (voir les mentions légales pour les conditions de conservation et d’utilisation de vos données personnelles).

Nos objectifs premiers :

  • Obtenir des nouvelles campagnes de prévention, plus explicites et qui prennent en compte nos observations de terrain. Ces campagnes doivent s’adresser au grand public, aux familles et aux professionnels de l’enfance. Nous demandons à y être associés afin d’en garantir l’indépendance.
  • Obtenir que la place et le temps consacrés aux écrans soit une question centrale dans toute consultation paramédicale, médicale, psychologique et dans les entretiens enseignant /familles. Nous voulons en généraliser l’enseignement à tous les professionnels de la petite enfance.
  • Obtenir des études françaises à l’instar des pays anglophones, de type épidémiologique, des recherches fondamentales et des recherches cliniques en association avec des praticiens, menées par des professionnels qui déclarent leur absence de conflit d’intérêt avec l’industrie du numérique.
  • Obtenir une conférence de consensus indépendante de l’industrie des médias concernant les effets d’une surexposition aux écrans sur la santé des enfants et des adolescents, et sur leur santé mentale en particulier.
  • Obtenir des données cliniques et chiffrées de la part des professionnels de la santé et de l’éducation.

https://surexpositionecrans.fr/

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Santé des enfants ou profits de l’industrie numérique : il faut choisir

Les députés ont largement adopté la proposition de loi de Mme Janvier intitulée : « Pour une prévention de l’exposition excessive des enfants aux écrans », le 6 mars dernier à l’Assemblée nationale.

Les associations du Collectif attention, engagées dans la prévention des impacts du numérique dans la société, se réjouissent de constater qu’une prise de conscience a enfin éclos, mais souhaitent alerter les élus sur deux écueils majeurs dans l’attente du vote au Sénat :

D’une part, une question centrale reste en suspens : de quelle prévention s’agit-il ? L’industrie du tabac a démontré par le passé comment contrôler un discours de prévention : il suffit de financer les structures qui le diffusent, et ainsi d’influencer leur discours. Le Collectif demande donc que soit ajouté à la loi l’obligation d’absence de tout conflit d’intérêt pour les personnes et les institutions en charge de la formation. L’actuelle campagne nationale de sensibilisation, cofinancée par l’industrie numérique, semble un modèle de préemption de la prévention : elle invite à « plonger dans les écrans » car « comme l’eau, c’est vraiment génial ».

D’autre part, la volonté du gouvernement d’équiper toutes les écoles de France dès la maternelle de tablettes dites « éducatives », entre en totale contradiction avec l’objectif de cette loi, en sapant le travail de prévention. Sur le terrain, des collectifs de parents d’élèves et d’enseignants se montent partout en France (notamment une pétition d’ampleur à Poitiers, et le collectif national Coline) pour résister à la numérisation de l’éducation. Autant de citoyens effarés de voir l’école publique mettre dans les mains de leurs enfants des tablettes sans aucune justification pédagogique, mais dont la nocivité pour la santé et l’environnement fait consensus.

Comme l’ont demandé certains députés, cette proposition de loi devrait interdire la présence d’écrans dans les établissements scolaires pour les enfants de moins de six ans, donc dans les écoles maternelles, et bien sûr dans les crèches. Il conviendrait également de se montrer vigilant concernant l’exposition des élèves au-delà de six ans.

Alors que nos associations constatent chaque jour l’aggravation des retards de langage, des difficultés scolaires, des troubles de l’attention, du mal-être des enfants, de l’obésité, de l’addiction aux jeux vidéo, de l’exposition à des contenus choquants, du cyberharcèlement, de l’exposition aux ondes wifi et de tant d’autres maux tous directement liés à l’explosion du temps d’écran, toujours plus tôt, il est temps pour la puissance publique de marquer un choix clair entre la santé des enfants et leur développement intellectuel d’une part, et les profits de l’industrie numérique d’autre part. Il faut entériner dans la loi le principe d’une prévention conséquente, donc indépendante de l’industrie numérique, et la fin des écrans à l’école maternelle.

C’était un communiqué de presse du Collectif Attention qui regroupe les associations suivantes :

Alerte écrans

Agir pour l’environnement

Chevaliers du Web

CoSE

Enfance – Télé : Danger ?

Lève les yeux

Priartem