… Dans une démocratie morte et quand tout est interdit
Comment être lanceur d’alerte aujourd’hui ? Une réponse pessimiste pourrait bien être « d’aucune manière ». Mais vivre c’est aussi résister.
Pour dire tout en un seul exemple, il suffit de citer la lettre des ministres de 15 états membres à la commission européenne :
« Nous, États membres soussignés, souhaitons exprimer nos préoccupations concernant l’escalade de la désinformation autour des effets de l’exposition aux champs électromagnétiques (CEM) et aux réseaux cellulaires de la technologie de cinquième génération (5G) […] les conclusions du Conseil sur le façonnement de l’avenir numérique de l’Europe adoptées en juin 2020 soulignent l’importance de lutter contre la propagation de la désinformation liée aux réseaux 5G, en accordant une attention particulière aux fausses allégations selon lesquelles ces réseaux constituent une menace pour la santé ou sont liés au
COVID-19. […]
- Nous appelons la Commission européenne à travailler avec les États membres pour mettre en œuvre des mesures visant à contrer la désinformation concernant les CEM et la 5G. L’UE devrait adopter une approche active, à long terme et systémique dans ce domaine.* […]
La méfiance croissante à l’égard de l’équipement radio mobile pourrait avoir des répercussions négatives sur le déploiement de l’infrastructure du réseau mobile (mât et antennes) ainsi que sur l’infrastructure des points d’accès sans fil de petites zones 5G, et pourrait nuire à l’introduction en douceur d’un déploiement plus facile (sans permis)*. » (* mis en gras par nos soins)
Notre société actuelle se trouve confrontée à une explosion technologique, avec prise de pouvoir totalitaire par la technique aux dépens de la science qui, étouffée et contrainte, ne peut avoir de visibilité que lorsqu’elle fabrique du mensonge et se met au service des grandes multinationales.
La lettre citée plus haut le confirme : il s’agit de « contribuer à terme à créer la confiance des citoyens quant aux actions en faveur du développement continu des réseaux mobiles. »
Il devient de plus en plus difficile d’agir dans un monde devenu extrêmement complexe. Il suffit de penser à l’évolution de notre problématique, qui est passée des effets sanitaires -cancers et électro hypersensibilité (EHS)- dus aux téléphones portables et aux antennes, à ceux liés à tous les capteurs type Linky et autres objets connectés, puis à la 5G, dont les effets ne se limitent pas aux effets sanitaires, même s’ils sont loin d’être les moindres (baisse des défenses immunitaires, diminution de la fertilité, destruction des insectes, électro-hypersensibilité, etc.).
Par la rupture qu’elle impose, la 5G bouleverse dangereusement l’environnement terrestre et spatial, dans le même temps qu’elle pose des problèmes sociétaux majeurs sur fond de transhumanisme. Elle n’est qu’un pas vers la 6G : surveillance généralisée, intelligence artificielle et colonisation de l’homme par la machine dans le développement de l’industrie 4.0 3 (fusion cyber-physique-humain), pour ne citer que les plus apparents.
Dans le même temps, les effets des ondes et des écrans sur les capacités cognitives, et donc sur les capacités d’apprentissage, sont maintenant bien décrits et posés sur la place publique. Et nous sommes gravement confrontés à l’addiction volontairement créée grâce à ces objets que sont les téléphones portables, avec endormissement consécutif de la pensée, inscrits que nous sommes dans ce mythe de la toute-puissance de la technologie, notamment du confort qu’elle est supposée offrir en étant qualifiée de progrès. Créé (cf. Livre bleu – Propositions des industries électroniques et numériques – juillet 2004) et entretenu par les forces économiques pour mieux asservir le nouveau consommateur et le nouveau citoyen (qui n’en aurait alors plus que le nom), ce mythe pose, a contrario et de manière aussi douloureuse que cruciale, la question du contre-pouvoir initié par le lanceur d’alerte.
Or, comment, pour une association, rester lanceur d’alerte …
– à l’heure où les ministres de 15 pays demandent à la commission européenne de mettre en oeuvre tous les moyens pour faire taire les « désinformations » concernant la 5G ?
– à l’heure où une loi sur le séparatisme vise ouvertement toutes les associations (et nous savons déjà celles qui seront les plus exposées) ?
– à l’heure où l’Association Anticor peine à obtenir le renouvellement de son agrément ?
– à l’heure où le ministère de l’Education nationale menace notre association de « préjudice » si elle persiste à déposer un dossier d’agrément pour pouvoir intervenir dans les collèges et lycées et/ou en formation auprès des enseignants en lycée technologique, ce qui fait pourtant partie des programmes, ou encore des personnels de santé, infirmiers notamment ?
– à l’heure d’une Mission d’information commune, à l’Assemblée Nationale, sur les moyens de juguler les entraves et obstructions opposées à l’exercice de certaines activités légales ?
– à l’heure où des ordonnances ont été promulguées comme celle qui a totalement libéré les opérateurs de toute réglementation concernant l’installation d’antennes-relais, et où la décision du Conseil Constitutionnel leur donnerait force réglementaire même si leur délai d’habilitation est dépassé ?
– à l’heure où l’ARCEP donne secrètement autorisation d’installer dans trois communes, sans aucune concertation ni même information quelconque, des stations terrestres Starlink dont la puissance totale de chacune est de plusieurs Millions de Watts, niveau de puissance encore jamais vu, qui pose de sérieuses interrogations sur la pollution électromagnétique dégagée en permanence dans l’air et aussi dans le sol et sur la préservation de la vie elle-même ? – à l’heure où le premier ministre pond, le soir du 24 décembre, un décret interdisant pratiquement les médecins d’une parole autre que celle définie par un Conseil de l’Ordre ?
– à l’heure où l’état est conduit par un Conseil de défense secret dont les minutes ne sont ni transcrites ni publiées ?
– à l’heure où tous les verrous de la démocratie sautent les uns après les autres et où la liberté d’expression devient un délit d’opinion ?
– à l’heure où les media dominants bloquent toute information, notamment venant de nous, lanceurs d’alerte ?
– à l’heure où sont traités de complotistes et exclus de la place publique tous les discours scientifiques ne répondant pas à la nécessité officielle en ce qui concerne la COVID 19 ou la 5G (il est impossible de dire par exemple que les CEM ont un effet négatif sur les défenses immunitaires) ?
– et, surtout, à l’heure où, fin décembre, l’Europe a déclenché le plan HEXA X pour une mise en oeuvre, grâce à la 6G de l’industrie 4.0 citée plus haut, où des hommes ne seront qu’un des éléments d’une chaîne robotisée grâce à l’intelligence artificielle ?
La grande question n’est plus la confiance dans le crédit de la science, dans le cadre d’une fabrication du doute, mais dans son discrédit, conséquence de la fabrication du mensonge et des interdits sociétaux ou légaux de dénoncer ces mensonges. Notre domaine des effets des champs électromagnétiques n’y échappe bien évidemment pas.
Tout cela a comme conséquence une crise sanitaire autre qu’une crise virale, notamment par la hausse du nombre d’EHS, de la destruction psychique, donc de la pensée (par attaque, par exemple, des neurones de l’hippocampe et du cerveau frontal médian), des cancers, de la fertilité, etc., tout ce qui est maintenant scientifiquement bien établi. Sans aborder par ailleurs la grave question des conséquences sur les enfants !
Quelle place ont nos associations dans cette évolution ? Que pouvons-nous faire qui respecte notre éthique tout en étant politiquement efficaces (c’est-à-dire d’avoir une action efficace sur notre société) ?
Que faire face à ce qui nous attend sociétalement dès 2028 selon les prévisions européennes (6G et industrie 4.0 opérationnelles) ?
Créer du lien, localement et entre associations, investir les champs collaboratifs, résister individuellement au faux progrès (pourquoi acheter un portable 5G ?), agir localement, continuer à faire pression sur les députés, sénateurs et autres maires (ne pas oublier qu’ils sont élus), refuser la violence qui est faite grâce à la pandémie, résister à la peur, au sentiment d’impuissance qui nous sont imposés, refuser d’abandonner nos savoirs propres et en acquérir le plus possible, refuser de lire, d’écouter et de regarder les media qui se comportent comme de « nouveaux chiens de garde » (ils n’ont d’impact que par leur audience), avoir suffisamment confiance pour créer de nouveaux contre-pouvoirs, ne rien sacrifier à sa liberté.
« Et maintenant, fils de Zahra, fais de ta vie un beau récit, et si tu vois venir un jour les fumées de la fin du monde, sois celui qui, face au néant, plantera tout de même l’arbre qu’il désirait pour son jardin. »
(Henri Gougaud – Les voyageurs de l’aube – Albin Michel 2015)
Robin des Toits – mars 2021
https://www.robindestoits.org/EDITO-Etre-lanc
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Merci beaucoup Robin des Toits.
Cet engagement semble nécessaire en effet, en tout cas pour notre collectif aussi.
En complément à la citation de fin d’édito, il y a la pièce de théâtre d’Ionesco : « Rhinocéros ». Elle dénonce après la seconde guerre mondiale la dictature sur la pensée et des masques d’un autre genre ; et de nouveau elle se retrouve très actuelle. C’est du théâtre de l’absurde qui peut repousser, pourtant c’est en lisant ou en regardant jusqu’à la dernière réplique qu’on comprend le message de victoire qui montre toute la foi de Ionesco en l’humain, quelle que soient les circonstances, ce qui peut aussi être inspirant pour nous.
L’équipe de stoplinlynonmerci72et5G