Contre la 5G

… et les téléphones portables

Il semblerait qu’un début de contestation se fasse jour, dans plusieurs endroits du monde, contre le déploiement de la dite « 5ème génération » de téléphonie mobile, ou « 5G ». Il est vrai que nombre de connaisseurs tirent la sonnette d’alarme depuis que celle-ci a été annoncée à grands renforts de propagande, pour les catastrophes qu’elle pourrait apporter (ou plutôt, apportera avec certitude). Stopper le déploiement de la 5G semble donc une évidence, mais pourquoi s’arrêter en chemin ? Éteignons les téléphones mobiles, débranchons les antennes !

Cela fera bientôt un quart de siècle que la téléphonie mobile a envahi nos vies Si, au départ, seuls les pays riches étaient touchés, ce fléau a rapidement envahi le monde entier. Il est difficile d’avoir des données claires et précises sur le sujet car les chiffres se mélangent un peu ; et le flou est sans doute entretenu dans le but de nous convaincre que « tout le monde a un portable aujourd’hui ». Mais on sait qu’il y a en France quasiment un téléphone portable par habitant (bébés inclus !). En réalité, environ 95 % des adultes en possèdent au moins un, ce qui permet de conclure qu’un individu sur 20 arrive à s’en passer. Mais d’autres en possèdent donc plusieurs… serons-nous bientôt à l’image des pays pétroliers du Golfe chez lesquels on compte déjà deux portables par habitant, en moyenne ? Espérons que non ! A l’échelle mondiale, déjà plus de cinq milliards d’individus possèdent un téléphone mobile, et cela va en augmentant : les pays dits en développement s’équipent de plus en plus.

Les effets « sociaux » de la téléphonie mobile sont à la fois connus de tous, et délicats à affirmer sans nuances. Tout grand bouleversement dans la consommation de masse a bien sûr des effets sur le corps social : télévision, voiture, téléphone (fixe), internet, train, etc, ont produit leur lots de bouleversement dans les rapports humains. Mais ces changements sont aussi en lien avec les évolutions sociales, et se mélangent les uns aux autres. Par exemple, il semble acquis que le téléphone mobile favorise le repli sur soi ; mais on peut tout aussi bien remarquer que le succès du portable est dû aux progrès de l’individualisme car il permet -au moins illusoirement- de rester en contact facilement avec d’autres personnes dans un monde où nous sommes de plus en plus atomisés. Nous n’allons donc pas parler ici des aspects dits « sociaux », mais étudier les aspects (très) néfastes de la téléphonie mobile sur les humains (et sur le vivant !), afin de faire le lien avec la 5G et les oppositions qui commence à apparaître contre celle-ci.

LES MICRO-ONDES ÇA CHAUFFE…

La téléphonie mobile, ainsi que d’autres technologies, utilisent des micro-ondes. Contrairement à ce que leur nom semble indiquer, ce sont des ondes centimétriques ou millimétriques (les ondes de taille micrométrique sont les infrarouges). De ce fait, elles font partie des ondes radio au sens large et ne semblent pas à priori dangereuses,  au contraire des ondes de forte énergie comme les ultra-violets ou les rayons X.

Les micro-ondes sont des rayonnements dits « non-ionisants », et sont donc classés dans cette catégorie, ce qui signifie entre autres qu’elles ne peuvent pas détruire des liaisons moléculaires dans les cellules. C’est vrai … mais les choses sont plus complexes que ça dans les organismes vivants, comme on le verra plus loin. Les ondes radios, de plus en plus utilisées après à la seconde guerre mondiale, sont dangereuses car à forte puissance elles chauffent les matières biologiques : c’est pour ça qu’on a inventé le four à micro-onde [1]. Les radars, et d’autres types d’antennes, ont occasionné de graves brûlures, parfois mortelles, à ceux qui se sont retrouvés dans leurs faisceaux d’émission. Ce problème est donc bien connu, et normalement pris en compte dans les installations utilisant des ondes radio, mais qu’en est-il lorsque ces ondes sont trop faibles pour nous chauffer les oreilles de façon significative ?

On notera au passage que lorsque les téléphones portables ont commencé à se répandre dans le grand public, de soi-disant études sanitaires ont été effectuées afin de mesurer les élévations de température du corps humain autour du téléphone.

Elles n’ont rien montré de grave, tout au plus les utilisateurs avaient l’oreille un peu rouge, mais sans  conséquence apparente. Mais cela a permis aux industriels de focaliser l’attention sur ce point (le réchauffement dû aux rayonnements) pour détourner l’attention des phénomènes dits « non thermiques ».

ÇA PERTURBE LES MOLÉCULES DU VIVANT…

Et pourtant, les effets néfastes du rayonnement micro-onde ont été prouvés dès la fin des années 50, lorsque des altérations chromosomiques ont pu être mises en évidence. Les effets sur les êtres humains des ondes électromagnétiques (dont les micro-ondes) ont semble-t-il été beaucoup étudiés aux Etats-Unis et en URSS dans les années 50 et 60, mais une grande partie de ces études, effectuées par divers services plus ou moins secrets des Etats, est restée confidentielle ; notamment dans les effets immédiats de perturbation de l’état psychique des individus. Ceci a pu donner naissance par la suite aux affirmations quelque peu exagérées comme quoi on pourrait « contrôler les esprits » à distance, par satellite par exemple. Certes la CIA a réussi à « parler dans la tête des gens » avec des ondes basses fréquences, mais ce qu’il est généralement possible de produire – avec des antennes adaptées- est plutôt de l’ordre d’une grosse migraine. Parfois ces études, couplées à d’autres, ont permis la mise en place de normes assez restrictives : il en fut ainsi en ex-URSS pour la mise en place des lignes à haute tension, dont on sait qu’elles ont des conséquences négatives sur la santé. Evidemment, les règles édictées n’ont été respectées que dans la mesure où elles n’entravaient pas le développement économique voulu par le plan quinquennal.

(On remarquera que, que de ce point de vue, il n’y a pas de différence notable avec la façon de faire occidentale, pour laquelle les normes de pollution ne sont respectées que lorsque ça ne coûte pas – trop- cher aux patrons ; beaucoup d’entreprises préfèrent payer des amendes -d’un montant dérisoires- plutôt que de faire un effort quelconque). Il est à noter que les effets des lignes à hautes tension, dénoncés depuis bien longtemps par les riverains et quelques spécialistes non inféodés aux institutions, étaient aussi confirmés par des travaux français non rendus publics, mais ces résultats ont toujours été niés.

Au cours des années 70, plusieurs études se sont intéressées aux effets biologiques des micro-ondes et ont démontré de façon concluante que celles-ci ont des effets génotoxiques, c’est-à-dire qu’elles perturbent ou endommagent l’ADN des cellules (du noyau et/ou des mitochondries). Cela peut donc générer des cancers ou d’autres maladies.

Lorsque la téléphonie mobile a été développée puis mise sur le marché dans les années 80 et 90, les effets délétères de cette technologie étaient donc bien établis.

Pourtant, tout le monde -c’est-à-dire toutes les institutions responsables de la santé publique dans le monde- a fait semblant de ne pas savoir (ou était ignorant sur le sujet, mais n’a pas vraiment cherché à se renseigner). Comme pour toute les autres « innovations », on fait du fric d’abord, et on se pose les questions après. Et les normes en vigueur à l’époque pour les ondes autorisaient à peu près tout et n’importe quoi (de mémoire ça n’a pas beaucoup changé depuis…).

ET ÇA ENDOMMAGE NOS CERVEAUX !

Mais dès le début des années 2000, des chercheurs et des médecins tirent la sonnette d’alarme. Le nombre de cancers au niveau de la tête (et notamment de la partie du cerveau proche de l’oreille) augmente fortement, même si au total ils restent bien moins nombreux que les cancers déjà très répandus. Sans surprise, personne ne sait pourquoi « officiellement »… De plus en plus de pathologies diverses sont constatées chez les utilisateurs de téléphones portables et les riverains d’antennes relais : nausées, perte de mémoire et de concentration, saignements de nez réguliers, insomnies, et d’autres moins évidentes telles des perturbations de l’activité cérébrale ou de la pression artérielle ; enfin une corrélation entre l’augmentation des cancers et leucémies et la proximité des antennes relais est établie par plusieurs études.

Enfin, et c’est sans doute un élément particulièrement grave, les ondes du téléphone portable désagrègent la barrière hémato-encéphalique. Celle-ci est située entre le cerveau et les vaisseaux sanguins qui l’irriguent, et sert à filtrer ce qui va aller dans les neurones afin de ne laisser passer que le nécessaire. Le sang véhicule en effet un grand nombre de molécules différentes dont certaines sont toxiques pour le cerveau. Cette barrière très importante met environ deux heures à se régénérer, alors que le temps mis pour l’abîmer serait de l’ordre de 45 secondes (il est difficile de trouver des données précises à ce sujet, mais en tout cas une minute au maximum). On comprend dès lors qu’il aurait fallu, dès les débuts de la téléphonie mobile, indiquer sur les portables quelque chose comme « pas plus d’une minute ; respecter un intervalle de deux heures entre chaque utilisation » mais cela aurait ruiné les opérateurs… Ceci a été redécouvert, ou plutôt réétudié, autour des années 2000 mais était déjà connu : dans les années 80 cet effet était étudié dans les tests sur animaux pour étudier la toxicité de molécules nouvelles sur le cerveau ! La destruction de la barrière hématoencéphalique est un des éléments qui permet aussi de comprendre ce que l’on appelle la toxicité synergique [2] liée aux micro-ondes : il a été constaté que les effets toxiques des métaux lourds notamment étaient renforcés par les ondes de téléphonie.

DES LUTTES ÉPARSES ET PEU SUIVIES

De nombreux appels ont été lancés par des médecins et chercheurs pour demander une modification drastique des normes en vigueur (à défaut hélas de demander un arrêt de la téléphonie mobile, qui apparaît non seulement irréaliste vu l’engouement général pour le portable, mais aussi incompatible avec la « liberté » du consommateur). Des luttes locales ont aussi lieu contre l’installation d’antennes relais, ou pour protester contre celles qui étaient mises en place et dont les effets délétères se faisaient sentir. Mais leur caractère très minoritaire et isolé n’a pas permis de ralentir l’invasion de la téléphonie mobile, et les « victoires » parfois obtenues consisteront généralement à déplacer l’antenne qui sera installée un peu plus loin. Les matraques des  gendarmes ont eu raison des fortes têtes, et le refus quasi-général de critiquer la téléphonie mobile en tant que telle a limité la lutte au terrain des normes sanitaires (mais sans force sociale pour arriver à les faire évoluer), ou au syndrome du « NIMBY » (« pas dans mon jardin », en anglais), amenant les antennes à être installées un peu plus loin ou à se faire plus discrètes. Voici un exemple parmi tant d’autres de victoire en trompe l’oeil : une antenne est placée au-dessus d’une caserne de pompiers au Canada ; très vite les pompiers souffrent de maux tels que saignements, troubles du sommeil et de la concentration, etc (la liste est longue) ; une lutte des pompiers avec les riverains aboutira au déplacement de l’antenne, car les institutions comprennent bien l’importance d’avoir des pompiers en bonne santé, mais l’antenne sera déplacée sur le toit d’une école !

Ceci étant dit, l’envahissement des « nouvelles technologies » et le flicage associé étant de plus en plus visible, il semblerait que les actions de sabotage contre les antennes relais se multiplient Nous saluons ici les initiatives d’action directe, qui certes sans obtenir les effets que peuvent avoir les mobilisations d’envergure (mais les actions « de masse » ne sont pas forcément plus efficaces !), contribuent à la lutte de façon politiquement très claire : en détruisant ce qui nous détruit.

ETUDES TRUQUÉES, RAPPORTS BIAISÉS : LES MENSONGES DE L’INDUSTRIE…

Les industriels de la téléphonie mobile ont effectué de nombreuses études afin de « démontrer » l’innocuité de leur camelote, généralement en finançant des institutions publiques de façon discrète, mais en faisant en sorte que les résultats leurs soient favorables. Et comme les institutions de recherche ont toujours besoin d’argent, il s’est trouvé beaucoup de gens prêts à « jouer le jeu » et aboutir à des résultats décidés à l’avance. Il serait vain de prétendre ici être exhaustif, je vais juste illustrer un peu.

Les entreprises de téléphonie mobile ont donc lancé des études épidémiologiques pour analyser les effets du portable sur les utilisateurs. Par exemple, pour étudier si une exposition prolongée du téléphone est néfaste. Pour ce faire ils ont comparé une utilisation de courte durée -à priori considérée peu dangereuse- avec une utilisation de longue durée (c’est à dire pour laquelle des effets seraient éventuellement attendus). Or, si la « courte durée » retenue pour l’étude est de 10 secondes, la « longue durée » est de 30 secondes ! Et cette étude est financée par les entreprises qui facturent les appels, donc qui savent que les conversations peuvent durer quelques heures chez les plus accros… On voit bien ici que l’étude a été conçue pour ne rien trouver.

Par ailleurs, le fait que les nombreuses études financées par les opérateurs aboutissent à des conclusions négatives pour les risques sur la santé a permis de « noyer le poisson » et contrecarrer les résultats effectués par des chercheurs indépendants du lobby sans fil. Lors de l’analyse de cohortes d’études par les institutions étatiques ou internationales, il était facile de mettre en avant les études ne prouvant rien afin de toujours conclure que rien n’était démontré.

En outre, les représentants des industriels sont bien présents dans ces institutions, ce qui leur permettait de dénigrer les études indépendantes ou de minimiser leurs résultats. Parfois des études ont été conduites de façon étrange : par exemple, l’étude européenne interphone, dont la publication a été retardée de plusieurs années, n’a pas pris en compte les plus gros utilisateurs de téléphone mobile.

En outre, elle montre des liens statistiques entre tumeurs cérébrales et utilisation du portable, mais trouve que ses résultats « empêchent d’établir une interprétation causale ».

LA COLLUSION DES POUVOIRS PUBLICS…

Mais il serait faux de penser que ces institutions sont neutres et impartiales : elles servent à la bonne marche du capitalisme, et en sont généralement bien conscientes. Ainsi il y a une dizaine d’année l’OMS (organisation mondiale de la santé), qui est noyautée par l’industrie pharmaceutique, a effectué une très grosse compilation d’études de divers horizons.

La personne (une sommité médicale) choisie pour rédiger la conclusion a analysé les données présentées, et en a déduit la dangerosité de la téléphonie mobile. Mais sa conclusion n’a pas plu car elle n’était pas conforme à ce qui était attendu (du type « on ne peut pas conclure », « il n’y a pas de danger prouvé »), et après un dialogue de sourd cet individu a fini par claquer la porte, pour être remplacé par un confrère plus conciliant… Enfin en 2011 l’OMS et le CIRC -centre international de recherche sur le cancer- ont fini par classer les rayonnements électromagnétiques hyperfréquences (donc en particulier les micro-ondes) en « peut-être cancérigènes pour l’homme ». Ce qui ne veut pas dire grand-chose, et le permet de continuer comme avant la pollution aux ondes. A titre de comparaison, on avait assez d’élément au début des années 2000 (donc dix ans plus tôt !) pour classer les micro-ondes comme « cancérogène probable » si on compare par exemple avec ce qui s’est passé au début des années 1980 pour le benzène, dont la toxicité est aujourd’hui reconnue.

Autre exemple : en 2008, alors qu’une vingtaine de cancérologues lancent un appel pour alerter la population sur les dangers du portable, l’académie de médecine s’insurge et les accuse de « dramatiser ». Le passif de cette académie inféodée aux pouvoirs politiques et économiques est connu, et il est clair que la santé des êtres  humains est le dernier de ses soucis. Mais on se rappellera avec intérêt que l’année précédente, une étude suédoise confirmait le lien entre une forte utilisation du portable et l’apparition de tumeurs cérébrales.

LES ETATS NOUS/SE PROTÈGENT

Enfin, lorsqu’en France des études effectuées par des laboratoires publics ont démontré le caractère génotoxique des micro-ondes sur le vivant, l’administration a fait fermer -dans le courant de l’année 2008- les laboratoires qui menaient ces études (à Clermont-Ferrand, Rouen et Bordeaux). Il est vrai que l’État, dans notre société bourgeoise, est toujours du côté des entreprises et défend coûte que coûte l’activité économique face au bien-être des individus. Mais il est aussi vrai qu’une technologie qui permet de pister ses sujets au quotidien intéresse beaucoup ceux qui nous gouvernent. En plus, très vite sont arrivées des lois « anti-terroristes » pour tirer parti du téléphone portable : archivage de qui parle avec qui, écoutes massives facilitées, possibilité de localiser facilement les gens « en temps réel », et n’oublions pas que depuis le début de ce siècle, toutes les conversations sur portables sont enregistrées et stockées pour une durée de six mois. Qui a vérifié si elles étaient bien effacées au bout d’un certain temps ?

Pour résumer, on pourrait faire un parallèle avec ce que disait un certain Lénine il y a un siècle environ : « les capitalistes nous vendront la corde pour les pendre ». Aujourd’hui les patrons vendent des portables, leur expropriation ne semble pas à l’ordre du jour et les clients de la téléphonie mobile payent pour être espionnés au quotidien dans leurs déplacements, leurs échanges, leurs relations, etc !

ET CHEZ LES ANIMAUX ?

Lors de l’installation d’antennes relais, il a parfois été constaté que les animaux changeaient de comportement, voire tombaient malades plus facilement. Des études ont permis de mettre en évidence les dégâts causés par les microondes sur les foetus (des malformations ont été observées de façon ponctuelle dans des fermes très proches d’antennes relais). Les oiseaux sont désorientés et leur reproduction est altérée par la présence des installations de téléphonie mobile.

Enfin, il semblerait que ce soit les insectes qui souffrent le plus, car nombres d’études ont montré que leur

vie était très perturbée par les ondes de portable (en termes d’orientation, de reproduction, de résistance aux maladies, etc). Notamment des liens ont été faits entre les antennes relais et les morts massives d’abeille ; mais si la téléphonie mobile a visiblement un rôle dans la disparition des abeilles, il ne faut pas minimiser non plus le rôle des produits phytosanitaires et de la pollution ambiante.

Enfin les arbres directement situés dans les faisceaux d’émission des premières antennes relais (donc liées à la première génération de portables) peuvent perdre leurs feuilles et tomber malades.

DES ÉVOLUTIONS AU FIL DES GÉNÉRATIONS

Lors des passages aux « générations » suivantes de téléphone portable, il y a eu un certain nombre évolutions. Sans prétendre en faire le tour, on peut en mentionner quelques-unes. Les petites antennes qui dépassaient du téléphone ont été rentrées à l’intérieur : les fabricants ont ainsi pu placer à côté une sorte de « bouclier » métallique afin que les ondes n’aillent pas dans la tête de l’utilisateur ; mais ce faisant elles sont réfléchies de l’autre côté, ce qui n’est pas forcément très sympathique pour les personnes autour. De ce fait, l’irradiation reçue par le cerveau est devenue moins forte. Par ailleurs les antennes des 3G et 4G sont moins directionnelles, et plus nombreuses, donc parfois mieux réparties.

Les phénomènes très visibles observés au début, tels des arbres perdant leurs feuilles à proximité d’une antenne, ou des troubles de santé concentrés sur un endroit, ne se sont pas à priori multipliés ; on peut dire que la pollution par les ondes est devenue plus diffuse, mais aussi plus générale. Ainsi nous baignons tous, ou presque, dans une « fumée électromagnétique ». Il semblerait que beaucoup de gens soient plus fatigués, la concentration baisse ainsi que les capacités cognitives de la population en général, mais parce que cet état de fait est très étendu, il est justement difficile à confirmer au-delà des observations subjectives.

D’autant plus que si notre mémoire s’altère de façon difficilement perceptible, il sera également plus compliqué de se rendre compte d’une diminution légère de nos facultés. Dans le même temps, les « fonctionnalités » du portable augmentent en parallèle des capacités de transmission de données. Le bidule qui devait servir à téléphoner sert maintenant de console de jeu, de navigateur internet, d’aide-mémoire, de dispositif de  localisation, d’enregistreur vidéo, de mouchard de poche… [liste non exhaustive !].

LA 5G, LA NOUVEAUTÉ DE TOUS LES DANGERS

La cinquième génération continue ce « progrès », mais avec une accélération certaine. Depuis 10 ou 20 ans certains illuminés rêvent de connecter sur internet non seulement les humains (via une machine dédiée appelée ordinateur), mais aussi toutes les appareils électroniques que nous rencontrons dans notre quotidien. Pour les simples profanes que nous sommes, connaître les états d’âme de la machine à laver n’a que peu d’intérêt, et on serait surpris de recevoir un e-mail de l’aspirateur avec des photos de vacances. Mais ces sympathies objets, qui rendent parfois bien service, peuvent visiblement faire encore « plus » pour nous en communiquant entre eux … et surtout avec un réseau global. On n’imagine pas en effet le frigo demander à l’aspirateur s’il se sent bien dans le cagibi ; en revanche, ils vont devoir assister les humains déjà envahis de « prothèses » en tout genre pour effectuer toutes sortes de chose à leur place, et en particulier l’activité cérébrale. Le frigo va commander les courses, ce qui évitera d’avoir à écrire une liste, et l’aspirateur se passera tout seul. Derrière tout cela, c’est un projet à la fois de dépendance aboutie envers les machines, mais aussi de surveillance globale qui souhaiterais se mettre en place.

La 5G, utilisant des fréquences plus élevées que ses consoeurs, nous est vendue comme permettant plus facilement la communication des objets entre eux (les débits numériques de la 3G et de la 4G étant apparemment à peine suffisants pour les humains eux-mêmes ?).

En plus de cela, la couverture réseau devrait être encore meilleure, etc. Mais pour y arriver, et parce que ces ondes iront « moins loin », il va falloir installer des antennes quasiment à chaque coin de rue, généralement dissimulées dans le mobilier urbain ; et plus encore, une multitude de satellite devrait être installée en orbite basse (à quelques centaines de km de la terre). Il est prévu à terme plus 20 000 satellites, soit une dizaine de fois le nombre déjà présent : du pur délire !

Le fait que ces ondes soient plus énergétiques, et qu’elles soient « partout » fait craindre le pire à nombre de médecins et scientifiques. Le caractère « pulsé » de ces ondes les rendrait aussi plus dangereuses pour les organismes vivants, à commencer par les êtres humains.

Mais pas uniquement : ainsi les fréquences utilisées par la 5G font grimper la température corporelle des insectes, alors que celles utilisées par les précédentes générations n’avaient pas cet effet (ce qui ne les empêchait pas déjà de les déboussoler et perturber leur activité !). D’autres ont aussi noté que les fréquences de plusieurs gigahertz de la 5G sont très proches de celles utilisées par les armes « non-létales » de contrôle des foules de l’armée US. Ces armes sont des sortes de canons à ondes qui provoquent une très forte sensation de brûlure et donc un réflexe de dispersion très fort.

En on prévoit aussi des nuisances plus inattendues. Les météorologues du monde entier s’alarment du déploiement de la 5G, car les ondes utilisées vont fausser les observations effectuées par les satellites météo. Les ondes millimétriques de la 5G pourront en effet être confondues avec la présence d’humidité : la météo risque donc d’être bien moins fiable, et la prévision des risques telles que les inondations sera bien plus difficile. Ce qui est clair, c’est que comme toujours nous allons être les cobayes d’une « expérience » à l’échelle planétaire, qui va toucher non seulement l’humanité mais la quasi-totalité des êtres vivants sur terre. Et le mot « expérience » est faible, car en réalité les effets nocifs de la pollution aux micro-ondes sont déjà connus ; il serait plus exact de dire que l’on va irradier la surface de la terre, sans égards pour la vie ! Rien de très nouveau pourrait-on dire, mais le fait qu’en quelques années toute la surface de la terre soit touchée n’est pas banal : on peut risquer une comparaison avec la période des années 50-60, pendant laquelle les essais nucléaire atmosphériques ont projeté de la radioactivité tout autour du globe.

L’appel international pour stopper la 5G énumère les arguments principaux contre le déploiement de celle-ci. Pour le consulter, on peut aller sur leur site [3] et choisir dans la liste à gauche la langue française (pour les francophones, la page d’accueil étant en anglais). Si cet appel propose une pétition pour les institutions nationales et internationales, il est important de réaffirmer que seul un mouvement de lutte réel permettra de contrecarrer les plans des classes dominantes.

Et à ce propos, que doit-on penser du fait que les villes qui ont choisi d’établir un moratoire sur la 5G sans se faire rabrouer sont soit des paradis pour milliardaires (Palm Beach aux USA) ou des lieux stratégiques (Bruxelles, où siège le quartier général de l’OTAN). Et lorsqu’un tel mouvement se mettra en marche, pourquoi s’arrêter en chemin ?

Stoppons la 5G, et arrêtons la téléphonie mobile !

Un individu mobile mais sans portable

Post-Scriptum : je n’ai pas parlé de la situation des EHS (Electro Hyper Sensibles) dans cet article faute de temps, mais, pris pour des fous pendant longtemps, ils ont eu le mérite de servir de « témoins » (bien involontaires) des ravages que la téléphonie mobile inflige sur nos cerveaux. Le déni de leur pathologie par une bonne partie des scientifiques et médecins est scandaleux, et nous rappelle une autre horreur du même genre…

Qu’aurait-on dit si à la suite de Tchernobyl des groupes d’experts avaient décidé de ne pas considérer les cancers et malformations comme des conséquences de la radioactivité, mais comme des maladies ayant leur origine « dans la tête des gens » ? Réponse : c’est bien ce qu’ont tenté de faire les programmes ETHOS et CORE dans les zones contaminées, programmes liés évidemment aux lobbys nucléaires !

Courant alternatif n° 299 d’avril 2020