Compteurs d’eau télé-relevés à ondes

Les faux arguments des pour

  1. Les compteurs n’émettent pas plus de 5 secondes par jour, soit moins de 0.01 % du temps de la journée ; donc ce n’est pas dangereux

Faux pour trois raisons

  1. Il ne s’agit pas d’une émission journalière d’une durée de 5 secondes mais bien de milliers de pulses émis dans la journée

En effet, les modules radio-clipsés sur les compteurs émettent selon le modèle toutes les 8 secondes -15 ou plus- de manière chronique et répétée par pulsations. C’est ce mode d’émission couplé aux fréquences utilisées (autour de 800 MHz, comme la 4G), particulièrement bioactives, qui est dommageable sur le plan sanitaire. C’est grâce à ce mode d’émission par pulses que la consommation d’eau  est suivie en temps réel et qu’une fuite sur le réseau peut être détectée. En toute logique, si le compteur n’émet que 5 secondes par jour, d’un coup, comme les opérateurs le laissent entendre, aucune fuite d’eau ne peut être décelée.

  1. Les fameuses 5 secondes d’émission par jour annoncées sont données pour un seul compteur

Or, comme pour toutes les autres pollutions électromagnétiques, il faut tenir compter de toutes les sources de pollutions ; donc pas d’un seul compteur en particulier, mais de tous les compteurs télé-relevés. En effet, une émission toutes les 15 à 20 secondes par compteur signifie que l’environnement est pollué par plus de 4000 pulses (pics d’émission en d’intensité) par émetteur et par jour. Par exemple 45 000 compteurs pour l’agglo de Perpignan : cela donne une idée de la densité de brouillard électromagnétique dans lequel les citoyens baignent jour et nuit. Pour l’ensemble du parc de compteurs, les émissions couvrent alors plus de 200 % du temps sur 24 heures (car tous les compteurs n’émettent pas leurs pulses en même temps, pour éviter les interférences).

  1. Le fonctionnement de ce compteur nécessite la mise en place d’un réseau d’antennes pour les relèves

Pour que les données envoyées par les compteurs soient acheminées jusqu’au central de réception des informations, des répéteurs sont utilisés. Ces répéteurs sont installés tous les 50 mètres environ dans les rues ; ils émettent encore plus fort que les compteurs eux-mêmes.

Ce sont de nouveaux émetteurs /récepteurs qui sont installés dans l’environnement. Ils peuvent utiliser différents types de technologie sans fil. Par exemple fonctionner en Wi-fi via leur propre réseau, ou utiliser le réseau de la téléphonie mobile. Dans ce dernier cas, ils communiquent avec les antennes relais. Dans tous les cas, ils augmentent considérablement la pollution électromagnétique au niveau d’un quartier, d’une ville, etc …

Et de fait, en augmentant les besoins en ressource de réseau, ces compteurs contribuent à l’ajout de nouvelles antennes relais.

En résumé : il suffit de savoir quel modèle est installé et de chercher la fiche technico-commerciales sur internet pour constater que le module lui-même émet des ondes toutes les x secondes. On ne peut pas le stopper : il enregistre et envoie les données de façon discontinue, mais tout au long de la journée. Ce sont des pulses d’émissions courts mais extrêmement fréquents et sur des fréquences préjudiciables pour la santé, car particulièrement bio-active.
Fréquences classées en catégorie 2B (probablement cancérigène pour l’homme) par l’OMS depuis 2011 et pour lesquelles plus de 5000 études internationales attestent de la toxicité sanitaire

Source : http://www.justproveit.net/studies

  1. Les opérateurs de la distribution de l’eau parlent d’une puissance très faible de 25 mW* pour ces compteurs. Très faible selon eux, comparée à celle du téléphone portable.

Mais 25 mW est-ce si faible que cela ? Si on convertit en Vols par mètre, cela donne quoi en sortie de compteur ?

25 mW correspond à 8 V/m à la sortie ; et, à 1 m de l’émetteur, à 1 V/m. C’est-à-dire qu’on est bien au-dessus des niveaux acceptables par le Conseil de l’Europe (résolution 1815 de 2011), et qu’il faut être à plus de 5 m du compteur pour être dans les valeurs jugées acceptables sur le plan sanitaire. Rappelons que toutes ces ondes radioélectriques sont classées au niveau de l’OMS comme potentiellement cancérigène, en catégorie 2B ; au même titre que l’amiante et le plomb.

Un aspect aggravant et amplificateur des émissions : le plomb, justement, est encore parfois présent dans les canalisations des réseaux d’alimentation en eau potable mais aussi et surtout chez les particuliers. Cette structure métallique des canalisations amplifie alors le signal et, outre sa toxicité biochimique, le plomb ajoute donc une toxicité bio-électromagnétique non négligeable.

* Il existe plusieurs types de compteurs : celui-ci est le plus souvent cité par l’opérateur dans sa communication pour dire « circulez, y a rien à voir ».

  • Selon les opérateurs de l’eau, ces compteurs contribueraient même, de par leur extrême parcimonie d’émission, à diminuer l’exposition du public; là encore, la comparaison avec le téléphone portable  en termes de puissance et d’éloignement des personnes est de mise
  1. « On ajoute des ondes, mais cela permet de diminuer votre exposition » !!!

On vient de le voir : le « plus on émet, plus cela limite » ne tient pas la route deux secondes. Outre leurs propres émissions, ces compteurs contribuent à l’implantation de nouvelles antennes ; donc à l’augmentation certaine et non négligeable du brouillard électromagnétique. .Il s’agit donc d’un sophisme scandaleux que de prétendre qu’ils permettent une exposition diminuée de la population.

  1. La distance des compteurs par rapport aux personnes garantirait l’innocuité du dispositif

Pour les distributeurs d’eau, il est facile d’oublier que les assurances refusent de couvrir ce type de dispositifs en termes de dommages sanitaires. De plus, dire que les gens ne sont jamais à proximité des compteurs est totalement faux. Qu’ils soient sur les paliers dans les immeubles, dans les jardins ou sur les trottoirs, ces compteurs sont dans des lieux où nous passons quotidiennement du temps.

. en marchant dans la rue tous les 5 ou 6 pas, nous sommes sur un compteur,

. lorsque nous discutons avec nos voisins de palier ou devant chez nous, nous sommes à côté de ces compteurs,

. lorsque nous sommes dans la salle de bains, nous sommes à côté d’un compteur ;

. lorsque nous jardinons, nous sommes à côté de ces compteurs,

. quand nos enfants sont en train de jouer dehors, faut-il délimiter une aire de 5 mètres autour des fameux compteurs pour qu’ils ne soient pas exposés à des valeurs plus élevées que ce que recommande le Conseil de l’Europe ?

A regard de tous ces éléments, la technologie filaire est la seule à pouvoir répondre aux exigences de suivi de la consommation en temps réel sur le réseau et à garantir l’innocuité sanitaire. Lees compteurs communicants en filaire existent pour l’électricité  comme pour le gaz et l’eau ; il faut s’en donner les moyens.