Un médecin appelle à ne pas négliger le risque des antennes-relais pour la santé
À Aix-en-Pévèle, comme à Saméon, des habitants hostiles à des projets d’installation d’antennes relais brandissent la menace que feraient peser ces équipements sur leur santé, et celle de leurs enfants, une fois sortis de terre. Le courrier qu’a reçu un des membres du collectif aixois d’un médecin lillois va dans le sens de cette préoccupation partagée.
Comme évoqué ce mercredi dans nos colonnes, un collectif d’habitants se mobilise actuellement à Aix-en-Pévèle, comme à Saméon, contre l’implantation envisagée d’une antenne relais. À Aix, la tension est d’autant plus vive qu’Orange n’exclut pas d’implanter son mât rue Koenig, à moins de 200 mètres d’une habitation où vit un enfant à la santé fragile. Pour ses parents, c’est sûr, cette antenne-là constituera une menace pour leur fils. Dans un village comme dans l’autre, l’inquiétude liée à une exposition aux champs électromagnétiques émis par les antennes-relais est palpable. Alors que le gouvernement affirme que l’existence de risques sanitaires n’est encore pas établie, « dès lors que les valeurs limites d’exposition du public sont respectées », le couple d’Aixois a décidé d’interpeller le centre Oscar-Lambret de Lille pour en savoir plus et protéger son enfant.
« Il est nécessaire que ce projet d’antenne soit réévalué. »
Dans son courrier de réponse, un médecin rappelle que « le groupe International Agency for Research on Cancer a classé en 2011 les radiofréquences électromagnétiques parmi les carcinogènes humains possibles ». Toutefois, nuance-t-il, après que plusieurs études ont été menées, « aucune augmentation significative de l’incidence de tumeurs cérébrales en lien avec les ondes des téléphones portables et antennes relais n’a été retrouvée ». Pour autant, « il semble que le risque de développer une tumeur cérébrale est deux à trois fois plus important chez les grands utilisateurs, et suite à une exposition sur le long terme, au-delà de 10 ans. Ce qui pourrait être le cas lorsqu’on habite près d’une antenne relais. Des études in vitro ont par ailleurs prouvé qu’une cellule gliale (du système nerveux), soumise à un signal électromagnétique, subissait un effet pathologique sur son ADN pouvant conduire à la création de cellules tumorales ».
Aux yeux du médecin lillois, toutes ces données « invitent à être prudent et à limiter l’exposition de notre cerveau aux ondes émises par les portables et antennes téléphoniques (…) Il est nécessaire que ce projet d’antenne (à Aix, NDLR) soit réévalué pour éloigner cette source d’ondes électromagnétiques à plus de 200 mètres de la maison de la famille en vertu du principe de précaution ».
VdN Douai
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Aix-en-Pévèle : des habitants se mobilisent contre le projet d’installation d’une antenne relais
Alors qu’à quelques kilomètres de là, habitants et mairie de Saméon luttent main dans la main contre l’implantation d’une antenne 5G, des Aixois se mobilisent à leur tour pour tuer dans l’œuf l’installation redoutée d’une antenne de téléphonie mobile envisagée par l’opérateur Orange.
C’est Hubert Verbeke, riverain de la rue Koenig, qui a levé le lièvre le premier. « Il y a trois semaines, j’ai aperçu des gars qui réalisaient des prélèvements de terrain près de chez moi et le soir même, j’ai appris qu’il s’agissait de sondages en vue de l’installation d’une antenne relais. Le terrain appartient à un Aixois parti en Bretagne ». D’abord surpris, l’agriculteur et son épouse ne tardent pas à s’inquiéter du risque potentiel qu’une antenne relais implantée à moins de 200 mètres de leur maison pourrait faire peser sur leur fils de 14 ans, atteint d’une maladie grave il y a quelques années, et dont la santé reste fragile. L’émotion suscitée par l’anxiété du papa sur les réseaux sociaux se répand alors comme une traînée de poudre et incite des voisins à se mobiliser.
« On va créer un collectif pour s’opposer à cette antenne, confirme Edwin Skowron, rue d’Orchies. On va se rapprocher des gens de Saméon pour définir la meilleure stratégie ». « On n’est pas anti-technologie mais une antenne si près des habitations, c’est non », renchérit Dominique Delefolly. « Y a-t-il vraiment un besoin ? », s’interroge Jean-Charles, son mari, qui évoque la dépréciation immobilière, le risque sanitaire et l’atteinte à l’environnement que causerait l’antenne sortie de terre. Tous attendent du maire qu’il se positionne « sans équivoque » contre ce projet qu’Orange confirme vouloir mener à bien. « Nous souhaitons améliorer le réseau 4G à Aix, fait valoir l’opérateur. On étudie. Rien n’est décidé mais le site de la rue Koenig est effectivement une possibilité. »
Il y a quelques jours, le maire a reçu des mains d’Hubert Verbeke un certificat médical, signé de l’oncologue qui suit le fils de ce dernier. Le médecin y évoque la nécessité d’éloigner « toute source d’ondes électromagnétiques à plus de 200 mètres de la maison de la famille » en vertu du « principe de précaution ». Et d’ajouter qu’au regard du traitement « par irradiation » qu’a reçu l’adolescent quand il était enfant, l’exposer à la proximité d’une antenne relais pourrait accroître les risques de récidive.
VdN Douai
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Attention à ne pas se tromper de combat
Il est vrai que les antennes occasionnent des problèmes sanitaires. Mais il ne faut pas en conclure que l’antenne sera plus intéressante plus loin. Il n’y a pas que des problèmes de santé, ou de dépréciation immobilière.
- Il y a aussi des problèmes d’espionnage : 70% de la 5G servira pour la télésurveillance
- La 5G est l’antichambre de cette société qui se numériser à grande vitesse. Cela signifie que l’on va vers la robotisation.
C’est pour tout cela qu’il faut se battre contre l’implantation de ces antennes :
NON A LA 5G, ni à Saméon, ni à Aix, NI AILLEURS