Ce qui suit est la version Enedis !
Nouveaux chiffres à l’appui, Enédis affirme que Linky compterait parmi les appareils domestiques les plus neutres et n’aurait même aucun impact sur l’environnement électromagnétique de l’habitat où il est installé.
Faut-il avoir peur de Linky ? Les derniers chiffres diffusés par Enédis ne feront certainement pas changer d’avis ceux qui soupçonnent le « compteur intelligent » de collecter des données relevant de la vie privée, mais peut-être rassureront-ils les foyers qui s’interrogent sur le niveau d’ondes électromagnétiques émises par cet équipement de nouvelle génération. Selon les derniers chiffres diffusés par le distributeur d’électricité, Linky compterait ainsi parmi les appareils domestiques les plus neutres et n’aurait même, affirme Enédis, aucun impact sur l’environnement électromagnétique de l’habitat où il est installé. A l’appui de sa démonstration en faveur de Linky, Enédis déclare que le niveau du champ électrique mesuré à 50 cm du compteur s’établit à 0,1 V/m, soit 1% de la valeur limite réglementaire fixée à 87 V/m.
Avec 0,1 V/m, le compteur nouvelle génération émettrait donc moins d’ondes que la majorité des objets du quotidien et pour illustrer son propos, le distributeur d’énergie passe en revue les équipements électriques domestiques les plus répandus, et leur production d’ondes électromagnétiques : 3,6 V/m pour une ampoule basse consommation,0,47 V/m pour un ordinateur, 2,8 V/m pour une box wifi, 3,1 V/m pour un four micro-ondes, 30 V/m pour une plaque à induction ou encore 0,4 V/m pour un téléphone sans fil.
« Le compteur n’a pas d’impact sur la santé », oui mais…
En résumé, Linky émettrait 100 fois moins d’ondes qu’un réfrigérateur grâce à la technologie utilisée par le compteur pour transmettre les informations de consommation. « Les données ne circulent pas dans l’air, explique Enédis, mais sont envoyées via les câbles du réseau électrique, c’est la technologie du courant porteur en ligne (CPL) ». Enédis rappelle aussi que Linky est conforme aux normes techniques et sanitaires françaises et européennes et qu’il a été mis au banc d’essai de plusieurs organismes indépendants comme l’Agence nationale des fréquences (ANFR) ou l’Agence nationale de la sécurité sanitaire (ANSES), cette dernière précisant que le niveau d’exposition aux ondes électromagnétique d’un utilisateur d’un téléphone portable est des milliers de fois plus élevé que celui que subit le détenteur d’un compteur Linky.
On apprend enfin qu’en 2019, l’ANFR a réalisé plus de 300 mesures dans des foyers équipés de Linky où, selon Enédis, les émissions enregistrées sont 20 à 90 inférieures aux seuils réglementaires. Pour le distributeur d’électricité, les rapports des différentes agences sont formels : le compteur n’a pas d’impact sur la santé. On se souvient pourtant qu’en 2019 à Toulouse, la justice a exigé d’Enédis qu’il installe des filtres contre les ondes produites par les courants en ligne (CPL) chez treize abonnés victimes d’électrohypersensibilité…
ladepeche.fr
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Comment croire Enedis et l’ANFR ?
La fin de l’article de la dépêche montre bien tout de même que la justice ne croit pas obligatoirement ce que raconte Enedis.
Il suffit d’aller chez des personnes ayant le Linky pour se rendre compte que le champ électrique est plus près des 200 V/m que des 0,1 annoncés par Enedis.
Par ailleurs, il faut aussi mettre en doute la version Enedis et ANFR dans la mesure où le plafond acceptable est bien supérieur en France qu’en Allemagne et au niveau de l’Europe.