Quelques repères
Nous le savons tous : la box internet en Wifi rayonne dans toute la maison, le téléphone portable contre l’oreille pendant très longtemps, c’est mauvais, une antenne relais devant sa fenêrre, ce n’est pas bon du tout. Mais les contre-vérités, ignorance ou erreurs d’échelle sont courantes.
La nuit, le smartphone sur la table de nuit à moins d’un mètre, voire sous l’oreiller, poursuit les dégâts sur le cerveau. C’est sans même parler, pour les plus « chancux », de l’oreillette Bluetooth, dernier cri collée à l’oreille dès que possible, comme un réflexe, pour écouter de la musique.
« Il suffit parfois de débrancher tous les appareils électriques autour du lit et de déplacer celui-ci de 20 cm pour qu’une personne insomniaque retrouve le sommeil » témoigne un psychiatre
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Nous avons interrogé des professionnels du diagnostic électromagnétique, des bioélectriciens, un géobiologue, avons enquêté dans des habitations, dans des établissements scolaires, avons réalisé des mesures. Nous avons fait le constat alarmant que nous sommes quasi en permanence exposés à des rayonnements dépassant les valeurs seuils des normes indépendantes et que les normes officielles ne protègent aucunement la santé des personnes.
Nous avons alors tenté d’établir des priorités en matière de petits gestes ou modifications de nos habitudes : comment se protéger efficacement et simplement des ondes électromagnétiques basses et moyennes fréquences.
Les rayonnements hautes fréquences
A la maison
Un téléphone sans fil DECT –téléphone sans fil sur sa base présent dans la plupart des habitations-, quelques smartphones allumés, réseau de données mobiles activé, suffisent à créer un électrosmog permanent déjà supérieur au 0,2 volt/mètre de la norme BioInitiative, établie par les meilleurs spécialistes du monde entier. On dépasse même largement les recommandations européennes de 2011, à 0,6 volt/mètre pour un premier palier avant de descende à 0,2 à moyen terme.
Le Wifi de la box internet alourdit encore l’ambiance. A proximité du babyphone (redoutable pour les nourrissons) ou de l’ordinateur, Wifi activé, les appareils de mesure des champs électromagnétiques de haute fréquence voient rouge.
Ecoles hors la loi, écoliers surexposés
Seuls lieux relativement épargnés en France : les crèches avec l’interdiction du Wifi depuis la loi Abeille de 2015. De plus, le personnel laisse souvent le smartphone aux vestiaires.
Dans les écoles maternelles et primaires, cela change. En théorie, le Wifi, autorisé, doit rester éteint en dehors des activités pédagogiques numériques. Les téléphones sont interdits en classe. Les professeurs des écoles interrogés témoignent d’une autre réalité : le Wifi en permanence allumé, car les enseignants ne vont pas l’éteindre après une activité ; les smartphones des adultes dans les classes, pour un coup d’œil sur les messages de temps en temps.
77,2 millions de cartes SIM en service
Au collège, l’usage des téléphones portables est théoriquement interdit, mais les jeunes en sont presque tous équipés dès la 6ème avec forfait internet ad hoc. 77,2 millions de cartes SIM en activité en France fin 2019 pour 67 millions de Français ; il faut en équiper des jeunes pour arriver à de tels chiffres !
Smartphone dans la poche toute la journée, Wifi, 2G, 3G, 4G activés en permanence, Snapchat et Instagram pour les plus jeunes, Messenger et Twitter voire WhatsApp en plus vers 15 ans, tournent non-stop. L’appareil échange sans cesse des données avec les antennes relais les plus proches, cherche une source de Wifi partout où il se trouve, effectue des mises à jour continuellement et émet des puissances inimaginables : on peut considérer qu’à partir de 12 ans, un smartphone dans la poche, les jeunes sont exposés toute la journée à des radiofréquences de 6 à 20 volt/mètre, alors que les deux normes indépendantes de référence fixent des seuils d’exposition chronique largement inférieurs à 1 volt/mètre pour préserver la santé. « Les portables dans les poches ont une action sur les organes reproducteurs et stérilisent les jeunes » : c’est le constat glaçant de béatrice Milbert, médecin-chercheuse reconnue et pionnière de l’électrosensibilité. La nuit, le smartphone sur la table de nuit à moins d’un mètre, voire sous l’oreiller, poursuit les dégâts sur le cerveau. C’est sans même parler, pour les plus « chanceux », de l’oreillette Bluetooth, dernier cri collé à l’oreille dès que possible, comme un réflexe, pour écouter de la musique. Les ondes bluetooh s’ajoutent à celles du téléphone avec un effet multiplié et émettent en permanence pour conserver le lien avec le téléphone.
Des normes éhontées, des gouvernements passifs
Quid des normes officielles d’exposition aux champs électromagnétiques ? C’est très clair : elles ne nous protègent pas ! Les médecins, les scientifiques, les associations sonnent l’alarme depuis des années. Le Conseil de l’Europe recommande, on l’a vu, des normes environ 60 à 100 fois inférieures aux normes officielles. L’Anses, en avril 2019, a elle aussi recommandé une réévaluaiton des normes. Sans succés. Côté sensibilisation du public, l’Anses, dans un rapport d’octobre 2019, pointe les dangers potentiels du téléphone dans la poche ou contre les oreilles. Mais si l’Etat ne relaie pas …
Un espoir : en 2019, l’Etat italien a été condamné à informer la population des rsiques liés à la éléphonie mobile.
Seule solution pour le moment : se prendre par la main !
Agir !
Le plus fou est que les solutions sont pour la plupart d’une simplicité déconcertante : « nous pouvons relativement et facilement limiter la perturbation liée aux pollutions électromagnétiques locales -sur lesquelles nous avons la capacité d’intervenir- dans une fourchette de 50 à 80% » affirme Bruno Geissert, expert chez Geotellurique.fr.
Nexus donne la clé : adopter une autre logique.
Au minimum, quitter une logique de mise à disposition permanente des ondes hautes fréquences pour les activer uniquement à la demande.
Nous apprenons à nos enfants à éteindre la lumière en sortant d’une pièce. Etendons cette pratique aux ondes électromagnétiques :
- Désactiver le Wifi commuunautaire. Les fournisseurs d’accés utilisent généralement les box privées pour étendre le réseau Wifi public ou communautaire. Une émission jour et nuit bien au-delà du domicile. Toutes les infos sur le site de Robin des toits.
- Activer la fonction ECO+ du téléphone sans fil DECT ou, mieux, le remplacer par un téléphone filaire. La base du téléphone DECT, mini-antenne relais de téléphonie dans la maison, émet en permanence avec une portée de 300 mètres en l’absence d’obstacles. Activer la fonction ECO+ (désactivée par défaut), installée sur la plupart des téléphones récents, annule le rayonnement continu de la base. Ouf ! On ne s’expose que quand on téléphone, cependant parfois davantage qu’avec un téléphone portable. Il faut donc utiliser le haut-parleur ou limiter la durée de l’appel. Resssortir le téléphone filaire est la seule solution pour téléphoner longtemps en sécurité.
Maitriser l’utilisation du smartphone, une urgence !
- Indispensable : désactiver par défaut le Wifi, les réseaux de données mobiles et le Bluetooh, et ne les activer qu’à la demande. On ressent bien sûr une légère contrainte au départ. Au bout de quelques jours, le geste devient aussi naturel que d’ouvrir et fermer le robinet d’eau du lavabo.
- Mettre le téléphone en mode avion la nuit, Wifi et Bluetooh désactivés bien sûr ; ou, c’est encore mieux, l’éteindre.
- Un peu plus contraignant mais essentiel : cesser d’aller sur Internet avec son smartphone à tout bout de champ.
Et si on se passait d’aller sur Internet au restaurant, à la pause de 10 h ou dans le bus ? Comme il n’y a pas si longtemps, en fait ! Vivrait-on moins bien ? « L’Internet mobile est un faux progrés », analyse Pierre-Marie Théveniaud, président de l’asssociation Robin des toits ; s’en libérer est une urgence sanitaire.
Limiter le surf mobile, c’est aussi lutter contre l’installation d’antennes supplémentaires, pointe David Bruno, expert des pollutions électromagnétiques, que nous avons interrogé : « la puissance émise par les antennes relais de téléphonie est directement liée au nombre d’utilisateurs ». Pour les accros à l’Internet mobile, il mentionne que certains smartphones, via leur couche réseau Ethernet, peuvent désormais être connectés à l’ordinateur. Sinon, on surfe sur l’ordinateur relié à la box en filaire.
Des pratiques saines
On a parlé des jeunes, mais les enfants, nourrissons et fœtus sont les plus en danger. Le message officiel devrait être, comme pour le tabac : « ne pas utiliser de technologie sans fil quand vous êtes enceinte. Eloigner toute source de pollution électromagnétique des femmes enceintes et des enfants. L’exposition passive aux radiofréquences est dangereuse pour le développement de l’enfant ». Interdire le smartphone aux enfants avant 14 ans, comme le préconise le CRIRREM, est une décision à prendre sans tergiverser.
Bien sûr, pour tous, il faut aussi limiter le nombre et la durée des appels, utiliser le haut-parleur, proscrire l’oriellle Bluetooh, ne pas utiliser le téléphone dans les transports ou les lieux confinés, que ce soit pour surfer ou communiquer, et choisir un smartphone avec un DAS faible.
Une autre astuce : régler son smartphone en 3G, dont la puissance d’émission est bien inférieure qu’en 2G ou 4G.
Enfin résister aux sirènes des appareils compatibles 5G sera vital.
Un pas de plus vers l’électro-conscience
Vers le tout filaire !
La meilleures solution pour se protéger du Wifi de la box Internet ? Installer un cable Ethernet entre la box et l’ordinateur, Wifi de la box et de l’ordinateur bien sûr désactivés. Les tablettes ne fonctionnement souvent qu’en Wifi. A proscrire ou à utiliser avec modération, loin des enfants et des femmes enceintes !
Se protéger des rayonnements extérieurs
Une fois les principales sources élecromagnétiques hautes fréquences de l’habitation éliminées, on peut s’isoler des rayonnements extérieurs. Installer des rideaux anti-ondes ou des volets métalliques aux fenêtres, négocier une désactivation du Wifi avec les voisins, appliquer une peinture anti-ondes ou un isolant multicouche en aluminium (efficace et peu coûteux selon Bruno David) sur un mur très exposé sont des solutions à envisager. Toutes ces pratiques protègent aussi contre la 5G. Attention, blinder une habitation en conservant des sources d’émissions électromagnétiques à l’intérieur serait comme isoler son habitat de la chaleur de l’été tout en allumant les radiateurs. Les pollutions géobiologiques sont aussi à prendre en compte.
Mesurer !
A ce stade, consulter un diagnostiqueur ou effectuer des mesures soi-même est nécessaire. Un mesureur de rayonnement électromagnétique hautes fréquences –à partir de 170 euros- permet d’objectiviser avec simplicité les nuisances, favoriser les prises de conscience et mesurer les effets des actions menées. Il doit aussi mesurer les champs électriques et magnétiques. Copropriétés et CHSCT (Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) devraient investir. Autre solution : à la suite d’un accord avec les opérateurs de téléphonie, toute personne peut demander en mairie la réalisation gratuite de mesures. L’association Priartem prête du matériel aux électrosensibles.
En Suède, il est courant de faire appel à un diagnostiqueur électromagnétique avant l’achat de la location d’un bien immobilier.
Et le rayonnement basses fréquences ?
Electricité biocompatible
Parent pauvre de la prévention, le rayonnement basses fréquences –l’électricité domestique en particulier- laisse de marbre bien des professionnels. « C’est négligeable », commente un excellent électricien de mon village. Et pourtant …
En gros, l’électricité biocompatible consiste à réconcilier la circulation d’électrons avec la sensibilité des neurones. Les électrons dans leur fil n’ont d’autre possibilité que de s’agiter en tous sens, faisant demi-tour 100 fois par seconde pour le 50 Hz. Les conséquences potentielles sont aussi graves que celles des hautes fréquences pour nos cellules nerveuses ; un maire de village à qui nous présentions « Débranche » nous confia : « ma femme entend l’électricité dans les prises ». Pour certains EHS tout courant électrique alternatif est aussi insupportable que le Wifi.
Se protéger des effets délétères des appareils électriques
Grosso modo, éloigner d’un bras tout ce qui rayonne (lampes, chargeur de téléphone, radio-réveil, rallonges, fils électriques …) est un principe sain ; surtout autour du lit et des lieux où l’on passe beaucoup de temps. « Il suffit parfois de débrancher tous les appareils électriques autour du lit et de déplacer celui-ci de 20 cm pour qu’une personne insomniaque retrouve le sommeil » témoigne un psychiatre.
Par ailleurs, comment limiter le rayonnement électrique d’un appareil ? En le reliant à la terre. C’est indispensable pour la box internet. Pour se décharger de l’électricité accumulée, on peut poser ses pieds sur un tapis conducteur relié à une prise de terre, voire relier son lit à la terre.
Attention à certains appareils électriques fortement émetteurs de hautes et basses fréquences : lampes fluocompactes et plaques à induction sont à bannir. Quant au CPL, notamment celui du Linky, il superpose uune haute fréquence au rayonnement basse fréquence : à éviter également.
Enfin, attention aux champs magnétiques rayonnés lors de la mise sous tension de tout appareil : sauf à installer un blindage hors de prix, le seul moyen de s’en protéger est de s’en éloigner. Raison de plus pour mettre à distance les appareils électriques !
Alerte aux caisses
« un métier à risque aujourd’hui est celui de la caissière », alerte David Bruno, coutumier des diagnostics dans les magasins.
Le portique antivol rayonne près de la caissière « avec un champ électrique et un champ magnétique proches des valeurs seuils officielles, faites pour protéger des effets à court terme lors d’une exposition ponctuelle ». Il conclut : « les caissières ont toutes les chances de devenir EHS ». Cela sans compter le système de démagnétisation des puces, souvent situé face à la caissière ! Déplacer le portique antivol à plusieurs mètres des caisses est un minimum.
Les EHS sont hors normes
Scinder le circuit
Roger Hubert, bioélectricien, dédie les dernières années de sa carrière professionnelle aux électrosensibles et hypersensibles. L’objectif de ses interventions ches les EHS est de les aider à conserver un peu de lumière, un peu de chauffage et un frigo. Pour son étude détaillée, il demande si possible à passer la nuit sur place afin d’étudier la situation sur 24 h (et, en passant, alléger le coût). Si la personne EHS vit en famille, trouver un compromis est souvent ardu. Il s’agit de répertorier les circuits électriques utiles aux uns et aux autres, ceux qui perdurent, ceux qui peuvent rester en fonctionnement et scinder le circuit.
Apaiser
De manière générale, couper le courant, on adore. Les tableaux électriques n’ont plus de secrets pour nous. Blinder les fils ? Mention très bien. Parmi nous, Steve, un électronicien à l’âme bricoleuse et créative, reconverti à l’électricité EHS-compatible, blinde radiateurs, lampes, frigos ou installe un circuit en courant continu 12 volts, comme dans les caravanes. Plus de va-et-vient dans les fils, juste un flux continu, une détente !
Baldaquin et couvertures de survie
Au-delà des aménagements électriques, les EHS sont souvent amenés à se procurer un baldaquin anti-ondes, un luxe qui sauve le sommeil de plus d’un. Certains choisissent le « fait-maison » à l’aide d’arceaux de tente sur lequel on pose un tissu anti-ondes, bien sûr relié à la terre pour protéger aussi des basses fréquences. L’efficacité dépend de la qualité de la terre. La difficulté est que, selon les personnes, un dispositif est bien supporté ou pas, mais on ne le sait qu’après coup.
Autre classique : les couvertures de survie. Détournées de leur fonction d’isolant thermique, disposées en plusieurs couches aux murs, plafonds ou sols, elles permettent à de nombreux EHS déasrgentés de survivre au rayonnement électromagnétique du voisinage. Pour isoler ses fenêtres des antennes de téléphonie, le moins onéreux est l’installation d’une moustiquaire métallique, véritable stop-ondes (qui ne protèger cependant pas de la 5G, remarque David Bruno).
Et à l’extérieur ?
Les vêtements tissés de fils métalliques constituent notre armure, indispensable (si on la supporte) pour sortir. On trouve sous-vêtements, chemises, casquettes, écharpes ou métrages de tissus sur les sites spécialisés. Un conseil aux intéressés : tester avant de se ruiner ! Nous avons tous essayé les pendentifs, pierres à mettre dans la poche ou autre patch. L’effet est peu convaincant d’après les EHS rencontrés, à l’inverse des huiles essentielles, suivant les conseils du docteur Dieuzaide. Quelques gouttes de menthe poivrée ou de lavande derrière l’oreille ou sur les poignets conviennent souvent.
Le Linky et la santé, où en est-on ?
Pour l’heure, les consommations CPL seraient peu nombreuses durant la journée (ça aurait baissé) et intenses entre 0 h 10 et 0 h 40. « C’est surtout la nuit que mes clients EHS sont gênés » indique Pierre-Ange Alfonsi, bio-électricien. David Bruno temporise : « pour le moment les rayonnements du CPL Linky sont minoritaires par rapport à toute la pollution électromagnétique des habitations ». Les EHS interrogés expriment être perturbés par le CPL Linky, mais moins qu’avant. Attention, si on a refusé le Linky, le CPL rayonne tout de même dans l’installation, mais moins fortement.
Au sujet des filtres, nous sommes dans l’incapacité de nous prononcer tant les professionnels interrogés sont en désaccord. La vigilance est donc de mise. Une chose est sûre, se protéger des rayonnements du champ électrique 50 Hz protège aussi, même imparfaitement, du CPL d’Enedis. Couper le courant dans la chambre est une solution. Si le lit est proche de la cuisine, le frigo peut être blindé, note Pierre-Ange Alfonsi. Le reste, on coupe.
En tout cas, l’avenir inquiète : l’opérateur peut à tout moment basculer vers des relevés fréquents toute la journée. De plus, la porte est ouverte à l’utilisation du CPL d’Enedis par d’éventuels appareils connectés rendus compatibles. Une fois le système installé, tout est possible.
Qu’en dit Enedis ? Voilà la tonalité, extraite d’une lettre adressée aux abonnés qui ont refusé le Linky : le CPL d’Enedis « respecte l’ensemble des normes sanitaires françaises et européennes, lesquelles sont très restrictives concernant l’exposition du public aux champs électromagnétiques. » Voici notre réponse en trois points.
La fixation des seuils d’exposition officiels
Escroquerie 1 : seuls les effets thermiques sont pris en compte alors que les effets biologiques sont avérés
Les téléphones portables, le Wifi, le téléphone sans fil DECT, le CPL, le four à micro-ondes, les émetteurs de télévision et de radio numériques terrestres utilisent une technologie pulsée : le signal est émis périodiquement et non en continu. Envoyer les ondes par paquets permet de gérer davantage de communications sur une seule fréquence. Seulement les effets des ondes pulsées sur la santé sont réels. C’est un peu comme un stroboscope lumineux : à une fréquence élevée, la lumière stroboscopique induit un risque d’épilepsie, alors qu’en continu l’effet biologique est plus supportable. Pour les ondes électromagnétiques pulsées, les effets biologiques dépendent de la valeur maximale de l’intensité de chaque paquet d’ondes (le PIC). L’effet thermique est relatif à la valeur moyenne (RMS) auquel le DAS (débit d’absorption spécifique) fait référence.
Ne tenant compte que de l’effet thermique, les valeurs limites officielles d’exposition aux ondes élevtromagnétiques de haute fréquence sont exprimées en fonction de la valeur RMS. D’après les mesures de David Bruno, la différence d’intensité peut ainsi varier de 2 à plus de 100 entre le PIC et le RMS.
Escroquerie 2 : les valeurs seuils en vigueur en France ne sont fondées que sur des effets immédiats sur la santé
En 1999, l’ICNIRP (en français, Commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants), comité privé basé à Munich, édite un guide fixant des valeurs seuils limites d’exposition aux ondes électromagnétiques. Y est spécifié que « ce guide n’est fondé que sur des effets immédiats sur la santé ». Pourtant, la France, comme la plupart des Etats, a repris ces valeurs seuils à la virgule près pour la protection des populations sur le long terme alors que nous sommes en exposition chronique.
Escroquerie 3 : il n’existe aucune valeur limite globale claire d’exposition du grand public aux rayonnements électromagnétiques
Les limites sont fixées par bande de fréquences (2G, 3G, 4G, 5G ont des fréquences différentes). Un peu comme si le taux d’alcoolémie maximum autorisé pour prendre le volant était fixé par type d’alcool.
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