Des opposants à l’antenne 4 G bloquent le chantier
Une dizaine de personnes du collectif Respect du vivant à Mecquignies, créé cet été pour protester contre l’implantation d’une antenne 4 G proche d’une chèvrerie bio, a bloqué ce mardi matin le chantier. Le collectif réclame une concertation avec la population.
Dès 8 heures, ce mardi matin, une dizaine de personnes du collectif Respect du vivant à Mecquignies, ont bloqué l’accès des agents de l’entreprise de terrassement Duez au chantier. Les travaux visant à installer une antenne 4 G sur un terrain privé devaient débuter ce mardi. Une banderole a été déployée portant cette mention : « Antenne 4 G, bocage défiguré, concertation demandée ».
Patrick Piriou, éleveur de chèvres bio, a redit haut et fort son inquiétude de voir l’implantation de cette antenne relais à 15 mètres de la prairie où broutent ses animaux et des conséquences sur le rendement de son élevage. « L’antenne va se trouver sur le chemin Labrouche, un chemin de randonnée répertorié au Parc naturel de l’Avesnois, chemin de Compostelle, où passent des pèlerins. C’est fâcheux d’avoir cette antenne au pied du pâturage des chèvres », livre Alain Houriez, habitant le village, qui a rejoint le mouvement de contestation lorsqu’il a appris ce projet d’antenne. « Nous ne sommes pas contre l’antenne-relais, mais pas à cet endroit. C’est du bon sens », poursuit-il.
Demande de concertation
« Ce que l’on demande, c’est qu’on déplace l’implantation de l’antenne où cela fera consensus », explique Alain Houriez. Les membres du collectif réclament une concertation avec les élus et la population. Ce mardi matin, Linda Penin, adjointe aux travaux, est allée à leur rencontre. Vers 9 h 30, les engins du chantier de l’entreprise Duez à Cambrai, venus pour le terrassement, ont levé le camp face à la détermination des membres du collectif de bloquer l’accès. Il y a quelques jours, le collectif avait été reçu en sous-préfecture. En août, l’éleveur avait déposé une requête auprès du tribunal administratif, qui avait été rejetée.
https://www.lavoixdunord.fr/1253899/article/2022-11-15/mec
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Commentaire à chaud
La manif s’est bien passée dans le calme, nous étions une dizaine. On a eu droit à la gendarmerie locale, la gendarmerie mobile et la gendarmerie cynophile (les maîtres chiens) avec leur gentil malinois. On a eu droit au capitaine de gendarmerie qui jouait bien son rôle de chef de gendarmerie et qui donnait son avis sur les ondes.
Bref, Patrick Piriou, le chèvrier, a évité une plainte de l’entreprise (après discussion avec elle cet après-midi). Par contre de SFR on ne sait pas.
Un recommandé a été envoyé à la sous-préfète, on attend impatiemment sa réaction (l’association « Agir pour la vie à Mecquignies » avait déjà rencontré sa secrétaire mardi dernier). La demande de l’asso : que la sous-préfète interpelle le maire pour qu’il lance une concertation de la population dans le but de trouver un autre lieu d’implantation, loin des habitants et animaux. Ce qu’il n’a jamais fait, tout en prétendant l’inverse dans un bulletin municipal.
Un premier projet d’antenne a échoué suite à un avis défavorable du ministère de la culture vue sa proximité avec l’église, et ceci grâce justement à l’éleveur qui avait alerté la population à l’époque dans le souci de défendre les habitants. Résultat, l’antenne a été déplacée près de sa ferme, à 15 m de sa prairie la plus proche et à 250 m de ses bâtiments, pour être implantée sur la propriété du « copain » du maire. Pur hasard, bien sûr, les deux font partie de la même société de chasse qui organise des « petits » banquets ». Mais promis juré, le maire ne le « connaît pas plus que ça », selon sa propre expression.